Cela faisait une semaine déjà depuis qu’elle avait été passée la nuit avec toi au chalet, autour de ce lac, puis elle avait été prise avec les préparatifs du mariage, allant magasiner les robes avec ta mère. Tu te souvenais de ta mère qui était si excitée à l’idée d’y être invitée,  une sortie entre femme, les femmes Hvedrung et ta mère. Puis toi, de ton côté, tu n’avais pas eu autant la chance d’offrir du temps à la demoiselle lors de ces visites à ton domicile, par contre tu lui avais promis de venir souper avec sa famille et elle t’avait transmise cette invitation, tu n’avais pas le choix, bien que ce repas te stressait carrément. Tu avais donc prit le temps de te laver, mettre des vêtements chics, te parfumer légèrement puisque tu n’aimais pas trop sentir les effluves de parfum, tu avais l’odorat trop sensible pour ça. Tu ressens ce léger stress depuis quelques jours, plus la date approche et plus cela te rend nerveux d’aller diner dans cette famille de mangemort. Puis tu n’as aucune idée de comment ils seront avec toi, maintenant que tu t’apprêtes à marier l’une des leurs, pourtant tu avais toujours réussit à avoir une bonne entente avec eux. Tu espérais simplement qu’Elionore ne te place pas dans un embarras, disons qu’elle avait une bonne maitrise quand elle était devant tes parents, mais devant les siens, tu ne savais pas trop comment elle se comporterait et tu la connaissais prompte et impulsive.

Ton père t’avais suggérer d’apporter des fleurs pour la dame de la maison, ce que tu fis, tu allas donc acheter un bouquet de fleur pour ta future belle-mère en guise de remerciement et de respect. Tu étais maintenant là, devant cette immense porte de bois, hésitant à sonner, tenant ce bouquet de pivoines roses dans une main, serrant la mâchoire, il valait tout de même mieux sonner avant que quelqu’un ne te surprenne à hésiter. Prenant une dernière respiration, tu sonnas, empruntant ce masque que tu avais l’habitude de prendre dans ce genre d’occasion. Ce fut la dame de la demeure qui vint t’ouvrir, elle t’offrit ce petit sourire chaleureux, illuminant son regard face à ton allure, tu lui offris un petit sourire à ton tour. «Bonsoir madame Hvedrung, je vous ai apporté ses fleurs.» Lorsque tu lui tendis le bouquet, elle le prit en te remerciant de cette douce attention, t’invitant du même coup à entrer dans sa demeure. C’était bien la première fois que tu venais entre ses murs, tes parents invitait toujours les gens et moins le contraire, tes parents adoraient recevoir, mais sans doute avaient-ils déjà été invités à venir ici, mais ils ne réclamaient pas toujours ta présence lors de leur invitation. Tu lanças une remarque polie sur l’aspect de leur demeure. Ils semblaient très bien installer et cette maison était très jolie d’ailleurs.

Tu suivis la dame jusqu’au petit salon, elle t’invita à prendre place sur un des sofa, ce que tu fis, ressentant cette boule dans ton estomac. Tu avais l’impression qu’elle étudiait le moindre de tes gestes et tu venais à douter toi-même de tes réactions, ils n’étaient pas anglais, ce qui compliquait la tâche de savoir comment bien réagir. Puis ce fut le paternel qui vint à ta rencontre, te saluant tout en venant te serrer la main, une bonne poigne solide. Il semblait de bonne humeur, mais tu pouvais imaginer qu’il allait te passer ce test, après tout, il allait t’offrir sa fille. «Bonsoir monsieur Hvedrung, merci de me recevoir ce soir.» Tu ne savais pas trop ce qu’Elionore avait raconté à ton sujet, ni où était la demoiselle, mais pour l’instant, tu étais seul avec tes futurs beaux-parents qui t’observaient, te souriant, son père te demanda des banalités pour combler le vide. Comment allait ton père et ta mère et tu répondais en donnant des réponses vagues les concernant. Tu n’avais toujours pas aperçus celle dont les traits étaient maintenant familiers pour toi, celle dont tu apprenais un peu plus de jour en jour, la belle brunette qui venait parfois te rendre visite, se faufilant dans ton lit sournoisement pour te réclamer toujours plus de ta personne. Tu vins même à te demander si elle était présente ou bien s’ils essayaient de combler son absence le temps qu’elle revienne. Tu osas donc poser la question, prenant des nouvelles de ta future femme en même temps. «Est-ce qu’Elionore est là?» La connaissant, elle serait sans doute déjà venue t’accueillir, mais peut-être désirait-elle se faire languir, se rendre parfaite aux yeux de sa famille, tu ne savais même pas si tous ses frères et sa sœur seraient présent ce soir, tu n’en avais aucune idée et encore présentement tu nageais dans le doute et l’incertitude.

Elle finit enfin par descendre, elle arrive en hâte, se déversant d’excuse, les cheveux encore humide. Elle vient rapidement te rejoindre, tu te lèves en hâte pour l’accueillir, elle glisse un rapide baiser sur ta joue et prend place à tes côtés.

Ses parents semblent en profiter pour regarder le couple que vous donnez, tu peux encore entendre l’horloge créer son tambour rassurant de tic et toc. Puis la charmante brunette à tes côté commence à poser des questions sur le repas, lançant de petit insultes singulière envers sa sœur cadette, sa mère en réplique autant et toi tu ressens un malaise de parler ainsi de Nessa alors qu’elle n’y est pas pour se défendre et pourtant Elionore te renvoie la balle. « La chance ! T’as entendu ? On va manger comme des rois !» Une boule se forme dans ta gorge, comme un étau qui se resserre doucement, tu ne sais plus comment te sortir de cette situation alors que ton futur beau-père te regarde ainsi que sa femme. «Hum…je ne suis pas vraiment difficile… Vous avez une jolie horloge.»

Vous passez enfin à table, tu es présent que depuis quelques minutes et cela te semble vraiment catastrophique. Peut-être que tu penses trop, tu veux trop bien faire et on te sème trop d’embuche, trop de piège, tu ne sais plus vraiment où te mettre, comment te placer, ça t’effraie tout ça. Tu ne sais pas comment agir avec eux, tu ne les connais pas assez bien, tu n’oses pas tout prendre à la blague. Le repas commence à être servit et pour l’instant tout semble être délicieux. Tu ne t’inquiète pas avec cette histoire de bouffe à chien, car tu sais que les Hvedrung ne serviraient jamais une telle chose, pas même à son ennemie. Les discussions s’enclenche, mais tu n’écoutes que d’une oreille, sa mère parle de banalité concernant certains voisins et Elionore semble s’en satisfaire, au moins ce n’est pas comme ta mère qui cause toujours mariage avec vous, elle n’a que ce mot en bouche. Puis son père semble vouloir te parler, tu le regarde, essayant de bien être à son écoute. Il te parle de ton père, puis le sujet se mêle à la conversation, pourquoi votre famille n’a pas encore la marque, pourtant ton père semble compatissant envers le lord. «Oui mon père a beaucoup d’amis qui porte la marque, mais il ne m’a jamais parlé de ses réticences à l’avoir, il n’a pas non plus fais le vœu de la porter, je parle rarement politique avec lui.» Vaut mieux éviter la question, tu ne comptes pas un jour avoir cette marque et s’il te pose la question tu ne sais pas ce qui serai mieux te répondre. Tu offres un commentaire envers la dame de la maison, son repas est délicieux, si Nessa a vraiment contribuer, Elionore s’est littéralement trompée sur ses capacités. Tu regardes la jeune femme en face de toi, Elionore, vous êtes face à face, avec son père à ta droite et sa mère à l’autre bout de la table à ta gauche. Tu peux au moins être satisfait de constater que toute sa famille n’est pas présente, les frères t’auraient sans doute donné du fil à retordre.

Puis le repas se passe plutôt bien, tu esquives la politique, parlant plutôt sport avec monsieur Hvedrung et thé avec la dame de la maison, finalement le dessert est en voie d’être terminé et ton supplice achève, heureusement, il était temps…