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sujet; callamander — THERE'S A WOLF AT THE DOOR.

HERO • we saved the world
Rolf Scamander
Rolf Scamander
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 27/09/2015
‹ messages : 876
‹ crédits : flightless bird, les gifs à tumblr et à maggie stiefvater pour la signature.
‹ dialogues : seagreen.
callamander — THERE'S A WOLF AT THE DOOR. Tumblr_oesf3sEmR41rktrl8o6_250

‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4350
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
http://www.smoking-ruins.com/t2982-rolf-too-weird-to-live-too-yo
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emily callaghan
give yourself over to the wolf. let it eat the parts of you that are sick, that are damaged beyond salvage. let the wolf in and let it clean house, and let it leave again. the wolf knows which parts must be swallowed. you do not need what it takes, and where it bites you the wounds will heal. let the wolf in and let it eat you, and let it leave again.  


Son hurlement déchire la nuit.
Son hurlement pourrait réveiller des morts. Là, le silence; la nuit noire d'octobre qui s'abat sur cette forêt écossaise, un loch salé non loin qui ronfle et respire et va et vient sur une plage de galets; et puis là, le monde qui se déchire, le monde qui se réveille brusquement, la douleur qui l'attrape et le fait tourbillonner et le tourmente terriblement. Le sort traverse son épaule de part et d'autre et Rolf est brusquement projeté en arrière, atterissant lourdement sur le tronc d'un pauvre arbre jusqu'à ce qu'il glisse à son pied, son corps fait douleur, son corps presque désartibulé; pendant quelques secondes, il n'a pas la force, ni l'envie de bouger. Il ne peut pas. Il ne peut pas. Il ne peut que relever la tête, difficilement, détaillant de loin son attaquant. Son attaquant, remarque-t-il quand la silhouette se rapproche, se précise. Il ne la connait ni d'Ève ni d'Adam mais il sait que quelque chose est trop étrange, ne va pas; mais bientôt, l'inconscience l'attrape et il oublie complètement tout: le néant lui ouvre les bras.

Il a l'impression de passer des heures complètement inconscient, évanoui — la douleur est trop, qui pourrait la supporter à ce point? Il a l'impression qu'une vie entière s'est déroulée autour de lui quand il ouvre les yeux à nouveau. Il fait encore nuit noire et la jeune femme est plus proche maintenant, il n'aurait qu'à tendre le bras pour la toucher; elle est même trop proche pour son goût. Cela ne fait que quelques secondes, comprend-t-il, et non des heures. Pourtant, c'est avec une vigueur nouvelle qu'il la repousse sèchement avec quelque chose comme de la panique peinte sur le visage, se recroquevillant en récupérant de son autre main sa baguette qui est tombée parterre. Il la pointe sur elle, machinalement, et elle doit faire face au bout de sa baguette de sureau, sinistre et anormalement longue, tremblante surtout. “ N-ne bougez pas! ” Son autre main, d'elle-même, vole à son épaule pour tâter la peau qui a souffert du sortilège que la Rafleuse lui a lancé; c'est incroyablement douloureux, comme une plaie infectée, et humide... quand il retire sa main, ses doigts sont noirs de sang. La lune moqueuse dans le ciel, rit de sa défaite et de sa fierté écorchée de s'être fait avoir si facilement.

Il ne sait pas exactement comment ils se sont retrouvés à s'esquiver, s'éviter, se poursuivre. La Rafleuse peureuse... Rolf n'a jamais vu ça. Ce n'est pas comme si il avait vécu beaucoup de choses, en tant qu'hors-la-loi... mais même si ça ne fait que quelques mois, il a fait la rencontre de quelques chasseurs de prime avides de faire leurs preuves et avides de se remplir les poches; il connait presque leurs manières maintenant. Ce sont des animaux de meute, à trois ou à cinq, jamais seuls mais toujours décidés à s'en sortir par eux-mêmes. Ils sont trop confiants, ils sont trop... poisseux, d'une certaine manière. Leurs Bruits sont terribles, douloureux, effrayants; maintenant, Rolf leur trouve, à tous, une qualité similaire: une envie irrépressible, un désir qui ne s'arrête jamais, une tâche dans leurs émotions. Mais cette fille... cette jeune femme, plutôt, est différente. Ne lui fais pas confiance pour autant, lui souffle sa conscience. Tu ne peux faire confiance à personne, personne, surtout pas quelqu'un vient de te transpercer d'un sortilège et qui te regarde comme si t'étais le dernier des cinglés. Ces gens-là sont les pires. Elle ressent la même panique que lui, la même surprise peut-être.  Les yeux de Rolf se plissent. Imaginons qu'elle soit une sorcière sur ses traces, elle dev- -

NE BOUGEZ PAS, J'AI DIT! ” hurle-t-il à nouveau quand elle bouge imperceptiblement, pour une raison qu'il ignore. Il saigne... il saigne tellement. Il ne savait pas que c'était possible de saigner autant d'une seule plaie. Va-t-il s'évanouir à nouveau? De douleur ou de perte de sang? La fille en face de lui le perturbe. La fille en face de lui... il ne peut pas lui faire confiance, il le sait, il le sait au plus profond de lui (dans son coeur est gravée l'incription: personne ne compte, personne ne compte, personne ne doit compter et c'est comme Salazar qui lui siffle à l'oreille) mais pourtant sa baguette tremble, menace de se baisser d'un coup. Mais il la tient fermmeent, malgré ses doigts gourds, l'impression que quelque chose le grignote depuis l'intérieur; son sort aurait-il plusieurs effets, en plus de lui trouer, plutôt littéralement, le bras? Mais il se sent las, incroyablement las. Ça doit faire quelques minutes qu'ils s'échangent des sortilèges maintenant, quelques minutes que Rolf a l'impression de mourir à chaque seconde qui passe. Un moment d'inattention et le voilà, pathétique, réduit à un corps de douleur et de tremblements sous les yeux trop clairs de la jeune femme.

Son bras retombe lourdement le long de son corps et il se laisse aller en arrière, le sang tâchant toujours plus l'épaule de sa veste trop légère pour la saison. Il ferme les yeux à demi, l'observant sous ses longs cils blonds, soudainement las, le poids dans sa poitrine s'échappant à travers ses lèvres sous la forme d'un long soupir languide. “ Finissez-en vite, ” souffle-t-il, théâtral, au supplice, fermant complètement les yeux et s'abandonnant, enfin au sentiment de paix que sa mort prochaine peut lui offrir.
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HERO • we saved the world
Emily Callaghan
Emily Callaghan
‹ inscription : 10/08/2015
‹ messages : 907
‹ crédits : mathy, et tumblr pour les gifs
‹ dialogues : #ff9966.
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‹ âge : vingt-trois ans
‹ occupation : perdue sans but dans la vie.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : septembre 1992 et mai 1998.
‹ baguette : est celle de ma mère. Elle est en bois de bouleau, contient un crin de licorne et mesure 26,5 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 4344
‹ réputation : je suis une petite poupée abîmée, malmenée et détruite.
‹ faits : je suis d'origine irlandaise et de sang-mêlé. J'ai un tempérament de feu, suis énergique, loyale et parfois possessive.
J'ai fait partie de l'AD, ai combattu pendant la bataille de Poudlard, ai été rebut, ai participé à la reprise de Poudlard et à la bataille finale et suis maintenant un héros de guerre.
Je manie également parfaitement une dizaine d'armes blanches et maîtrise le combat rapproché.
‹ résidence : dans ma maison d'enfance mais y passe très peu de temps. Le plus souvent vous me trouverez dans des bars ou des boîtes de nuit à tenter d'oublier ce qu'est ma vie.
‹ patronus : un panda mais il m'est encore très difficile d'en produire un
‹ épouvantard : l'oubli. Visuellement cela se traduit par un voile noir qui l'enveloppe.
‹ risèd : ma famille réunie autour de moi pour fêter mon diplôme d'auror.
http://www.smoking-ruins.com/t2937-emily-chaos-and-the-calm
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Rompant la torpeur de la nuit du bout lumineux de sa baguette, une silhouette frêle marchait. Lentement, sûrement, ses pas étaient aussi légers qu’une plume, aussi légers que sa propre personne. Fine, longiligne, elle n’avait rien à envier aux plus grands modèles de mode sorcière … Elle avait tout pour se fondre dans la masse de l’Elite, et pourtant elle était là, au milieu de nulle part, dans cette forêt écossaise, au beau milieu de la nuit, à rôder comme un criminel. Avait-elle quelque chose à cacher ? Avait-elle quelque chose à se reprocher ? Devait-elle, elle aussi, avoir son visage placardé sur tous les murs, de toutes les rues ? Non, pas vraiment. Qu’avait-elle fait de mal jusqu’à présent ? Défendre ses convictions, protéger les siens, passer trois ans de sa vie à Azkaban, devenir rebut, divertir les nobles et les riches, manquer de mourir avec tous les autres rebuts, avoir été libérée par les insurgés … Etait-ce si mal de réclamer la liberté ? Il n’y avait qu’ainsi, dans ce milieu naturel, entre ces arbres, ces buissons et ces bosquets, qu’elle se sentait libre. Parfois des rafleurs y rôdaient, mais le plus souvent, seules des personnes souhaitant fuir et se cacher du gouvernement y vivaient. Elle n’avait pas peur. Elle ne risquerait jamais pire que ce qu’elle avait déjà vécu … A part peut-être la mort … Cela dit, elle n’avait pas peur de la mort ; ce concept, cette hypothétique fin n’était qu’un moyen de clore la boucle d’horreur qu’était sa vie. Etait-elle empreinte d’une forme de thanatomanie ? Peut-être. Son obsession à toujours se retrouver sur le terrain face au risque, ses pulsions parfois suicidaires, son besoin de devenir le bouclier humain d’autres personnes, décidément, un psychomage conclurait sans nul doute qu’elle avait une tendance au suicide. Elle, avouerait simplement qu’elle préférerait mourir plutôt que souffrir de la mort de quelqu’un ; un argument irréfutable pour une personne qui avait encore quelqu’un à aimer.

Un bruissement attira son attention. « Nox. » Elle se cacha derrière un tronc d’arbre et attendit que ses yeux s’accommodent à l’obscurité. Lorsqu’elle put enfin discerner les alentours à la simple lumière lunaire, elle se décolla de l’écorce râpeuse et se tourna dans la direction du son. Restant aux aguets, elle avançait d’un pas feutré, mettant tous ses sens en éveil, respirant lentement, ne laissant pas la peur passer les barrières de la conscience. Elle vit une ombre apparaître, et sans réfléchir, sans même envisager que cette personne soit de son côté, elle agita sa baguette et un sortilège frappa l’inconnu de plein fouet. Quelle incapable ! Si elle était là, c’était pour s’entraîner à manier sa baguette sans que les autres voient à quel point elle était nulle, et quelques heures plus tôt lorsqu’elle s’était risquée à lancer quelques sorts de lévitation, elle n’avait même pas réussi à soulever une feuille à plus de cinq centimètres du sol. Et là, par un pur hasard, simplement en agitant sa baguette, sans même prononcer un mot, elle avait réussi à blesser quelqu’un … Impensable. Était-elle de nouveau comme ces enfants qui arrivaient à se défendre seulement avec de fortes émotions comme la peur, la colère ou la tristesse ? Ou bien était-ce juste un signe de l’avancée qui se produisait en elle ? Peut-être arriverait-elle à utiliser une baguette à nouveau … En tout cas, ce qui venait de se passer la laissait béate et elle prit plusieurs minutes à s’en remettre. Lorsqu’elle réussit à reprendre ses esprits, elle sortit le couteau qu’elle gardait à la ceinture de son étui et elle échangea sa baguette avec la lame. Puis avançant à nouveau, prudemment, elle arriva jusqu’au corps inconscient de celui qu’elle avait touché.

Il semblait dans un sale état, il avait tourné de l’œil, s’était évanouie sous la puissance du sortilège. Elle ne savait même pas ce qui l’avait touché. Elle s’avança au plus près et s’accroupit à côté de lui. Glissant le couteau dans sa manche, elle ne prit même pas la peine de dégager la baguette de l’homme, ne s’imaginant pas être en danger. Elle l’observa un peu plus précisément pour essayer de l’identifier, mais le manque de lumière ne facilitant pas cet exercice, elle décida de reprendre sa baguette en main et murmura. « Lumos. » Passant la petite bille lumineuse devant le visage du jeune homme, elle le reconnut pour avoir vu son visage sur des affiches. Il était recherché. Elle ne savait pas pourquoi, mais le gouvernement l’avait mis sur leur liste noire. Descendant le rayon lumineux sur le corps du blessé, elle réussit à trouver l’impact de son sort. Il saignait. Le flot n’était pas important, mais cette plaie était suffisamment grande pour s’infecter si on ne la soignait pas rapidement. Elle posa son sac à dos par terre et commença à fouiller à l’intérieur. Parmi les couteaux et autres armes blanches qu’elle possédait, elle se promenait toujours avec une trousse de premiers soins assez conséquente. A l’intérieur ? Tout ce qu’il fallait pour bander une blessure et accélérer la cicatrisation. Elle était trop occupée à chercher un moyen de réparer son erreur qu’elle ne remarqua pas que le jeune homme avait repris conscience et qu’il attrapait déjà sa baguette. « N-ne bougez pas! » Elle releva subitement la tête et manqua de renverser ses affaires sur le sol. Elle attrapa son sac et recula instinctivement. Sa baguette se trouvait toujours dans sa main droite mais sa présence constituait plus un fardeau qu’une défense. Le bout de bois pointé vers elle la rendait nerveuse, elle sentait son cœur battre un peu plus rapidement et sa respiration accélérer. Malgré tout ça, son objectif premier ne fut pas de se défendre mais plutôt de se calmer ; une fois de plus cette non-peur de la mort …

Elle resta à une distance raisonnable du fuyard mais ne sortit pas son couteau de sa manche. Maintenant qu’elle connaissait plus ou moins l’identité de sa victime, elle savait qu’il ne présentait pas un si grand risque que ça. Cela dit, elle devrait trouver de bons arguments pour le convaincre de sa propre identité d’insurgée. Elle ne lui voulait aucun mal … Mais comment avouer qu’elle lui avait envoyé ce sort par mégarde, simplement parce qu’elle n’était plus capable d’exercer la magie. Elle ne tremblait pas, mais dans son regard se lisait l’inquiétude : oserait-il tirer sur elle ? Après tout, il en avait tous les droits. « NE BOUGEZ PAS, J'AI DIT ! » Elle sursauta. L’entendre élever la voix la rendit un peu plus nerveuse. Ce changement de ton traduisait parfaitement la tension qui flottait dans l’atmosphère. « Je ne vous veux aucun mal. » Elle avait murmuré, il n’avait pas dû l’entendre. Elle baissa les yeux vers la plaie de son assaillant. En bougeant, il avait élargi la blessure et le sang coulait à présent à flot, il devait absolument être soigné. Elle remarqua qu’il s’apprêtait à tourner de l’œil à nouveau, sa main tremblait de plus en plus et sa baguette menaçait de tomber. Elle devait absolument faire quelque chose. Et comme si ce sentiment avait traversé la barrière de ses lèvres, l’infirme céda, il laissa son bras retomber en son flanc et s’offrait en pâture à la petite bête fragile qu’elle était. « Finissez-en vite. » Elle voulut rire, plus par nervosité que par moquerie. En réalité si elle devait se moquer de quelqu’un, c’était bien d’elle-même. Elle qui avait lancé un sort au hasard, elle qui ne savait plus comment aider le jeune homme, elle qui tenait une baguette dans ses mains mais qui ne pouvait pas s’en servir. Cette fois elle parla distinctement. « Je ne vous veux aucun mal ! Je ne sais même pas comment je pourrais vous tuer avec ça ! » Elle désigna sa baguette et la rangea dans sa poche. « En vrai, vous allez sûrement rire mais … Je ne sais même pas comment je vous ai fait ça ! » Elle montra cette fois la blessure. « Je veux vraiment vous aider. Il faut soigner cette plaie avant qu’elle ne s’infecte, et … vous perdez vraiment beaucoup de sang ! » Elle était gentille, trop gentille. Peut-être qu’il était recherché par le ministère parce qu’il était un dangereux assassin ou quelque chose du genre ? Elle s’approcha quand même, et tenta de le rassurer par rapport à ses intentions, comme elle apprivoiserait un animal. « Me laisseriez-vous ? » Elle s’était à nouveau accroupie à côté de lui et approchait déjà ses mains vers la blessure oubliant que la lame de son couteau pouvait glisser de sa manche à tout moment …
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‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4350
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
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give yourself over to the wolf. let it eat the parts of you that are sick, that are damaged beyond salvage. let the wolf in and let it clean house, and let it leave again. the wolf knows which parts must be swallowed. you do not need what it takes, and where it bites you the wounds will heal. let the wolf in and let it eat you, and let it leave again.  


« Je ne vous veux aucun mal. » Il a envie de lui dire que c'est typiquement le genre de trucs que tout le monde vous dit quand, effectivement, ils veulent vous faire du mal. En fait, c'est même tellement classique que Rolf a juste envie de s'étrangler d'un rire et de s'en aller avec un rictus sur la lippe et une risette dans les yeux; mais l'énergie lui manque et bientôt, son goût du drame le rattrape alors qu'il lui demande simplement d'en finir rapidement. Il ne sait pas trop pourquoi il lui dit ça, à vrai dire, car il a juste envie de s'en sortir et de survivre et de s'occuper lui-même d'écorcher la jeune femme; mais les mots tombent, ses yeux tressautent avant de se fermer et il soupire, déjà las, à l'idée de mourir aussi... bêtement. Mourir... une incroyable aventure, n'est-ce pas? Son estomac se tord à cette idée. Il n'est pas là pour mourir. Au contraire: il est là pour vivre, il est là pour rire, il est là pour fumer et marcher et découvrir le monde tel qu'il l'a toujours rêvé: cru, parfait, naturel, curieux, incroyable. Et pourtant...

« Je ne vous veux aucun mal ! Je ne sais même pas comment je pourrais vous tuer avec ça ! » Elle lui montre sa baguette, maintenant, et même s'il sent lentement la force quitter son corps et qu'il a juste envie de s'allonger pour oublier le monde, il ne peut pas s'empêcher de froncer les sourcils en souriant légèrement, l'air de dire qu'elle se fiche complètement de lui. Il y a plein de manières de tuer avec une baguette. La plus simple est de lancer un petit sortilège Impardonnable; la plus compliqué, c'est de taper sa victime avec pendant des heures. Elle a l'air très jeune, ceci dit. Peut-être que la jeunesse d'aujourd'hui (avec le temps, sa vieillesse apparente lui est montée à la tête) ne sait pas ce qu'est un Avada Kedavra? Ça l'étonnerait, mais il est prêt à tout entendre. « En vrai, vous allez sûrement rire mais … Je ne sais même pas comment je vous ai fait ça ! » Sa langue est pâteuse quand il ouvre la bouche pour parler: “ vous êtes... une sorcière, vous savez? ” grince-t-il, avec le même ton que prennent les représentants du ministère ou de Poudlard pour prévenir les né-moldus qu'ils appartiennent à un autre monde. Il grince des dents, ses mâchoires durement serrées, en la regardant d'un oeil un peu trouble, quelque part entre conscience et douleur terrible.

« Je veux vraiment vous aider. Il faut soigner cette plaie avant qu’elle ne s’infecte, et … vous perdez vraiment beaucoup de sang ! » Rolf tourne lentement la tête. Purée, c'est vrai. Purée, c'est vrai, oh par Merlin, il perd vraiment beaucoup de sang, il ignorait même qu'il avait autant de sang dans son corps et pendant un instant, rien que pendant un instant, une surprise horrifiée se lit sur son visage; il pâlit; il devient tout d'un coup semblable à un fantôme: tremblant et blanc comme un linge, il la regarde avec ses grands yeux devenus sombres par l'angoisse et a l'air d'avoir envie de la tuer ou au contraire, de la supplier à le sauver. Elle s'approche de lui comme d'un animal sauvage, lentement, gentiment, ses gestes lents et presque assurés, et Rolf aurait pu y croire s'il n'avait pas décelé l'appréhension dans son regard, l'hésitation dans ses mains qui se tendent vers la blessure. « Me laisseriez-vous ? » Il grogne comme toute réponse, fermant les yeux et tournant la tête pour lui donner meilleur accès — si elle essaie quelque chose, je jure que je vais- -

Le couteau tombe — le drame.

La sensation froide et piquant agite un spasme sous sa peau; ses membres tressautent; ses yeux s'ouvrent soudainement et la dardent, effrayés, pupille dillatée. Tu es en danger de mort, lui crie son esprit. Tu es en danger de mort. Qui qu'elle soit, tu es en danger de mort. Il ressent de la peur, de la confusion, et il ne sait plus où se trace la ligne entre ses émotions à elle et ses émotions à lui, il ne sait plus vraiment quand est-ce que son empathie se termine et quand est-ce que le couteau se retrouve dans sa main; tout ce qu'il sait, c'est que son sang bat trop vite à ses tempes et que son coeur s'échine dans sa poitrine comme un colibri en cage et que l'instant suivant le couteau tourne dans ses doigts et la lame se retrouve sur la peau pâle de la jeune femme, et il tremble toujours — atrocement — et il ne contrôle pas sa force — horriblement — alors le sang est prompt à couler, une petite ligne fine écarlate sur la lame, sur la peau et Merlin Merlin Merlin il ne sait plus ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas.

Qu-qui êtes vous? ” parvient-il à lâcher entre deux respirations lourdes et sifflantes, les yeux maintenant injectés de sang. À quand remonte la dernière fois qu'il a fait une vraie nuit de sommeil? À quand remonte la dernière fois qu'il s'est endormi sans se réveiller transi de cauchemars et d'angoisse? À quand remonte la dernière fois qu'il a croisé quelqu'un de non hostile envers lui? “ Vous- - écartez-vous. ÉCARTEZ-VOUS! ” Sa voix déraille. Il se sent faible, nu, cru, faible faible faible. Va-t-il mourir ici et maintenant? D'une manière si... eh bien, si peu héroïque? Si nulle, finalement? Rolf est un romantique désespéré: il veut une mort pleine de couleurs, une mort parfaite, une mort qui fait se lâcher des soupirs d'admiration et de respect et de compréhension. Il ne veut pas mourir bêtement d'un trou dans l'épaule infecté, ou d'une gorge maladroitement coupée. Il ne veut pas. Il ne peut pas.

Le couteau est trop lourd. Mais quand elle se recule, il le garde en main; s'aide du tronc pour se redresser, lentement, difficilement; il a toujours l'oeil trouble, le tremblement terrible, la bouche pâteuse; il n'est pas fiévreux, mais un peu peut-être; sa gorge lui fait mal; putain, il a pas non plus attrapé froid, avec tout le reste? Parfait. Il va mourir d'un trou dans l'épaule et d'une pneumonie. “ Lâ-lâche ta baguette, ” balbutie Rolf, pointant toujours le couteau vers elle; maigre consolation.

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‹ âge : vingt-trois ans
‹ occupation : perdue sans but dans la vie.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : septembre 1992 et mai 1998.
‹ baguette : est celle de ma mère. Elle est en bois de bouleau, contient un crin de licorne et mesure 26,5 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 4344
‹ réputation : je suis une petite poupée abîmée, malmenée et détruite.
‹ faits : je suis d'origine irlandaise et de sang-mêlé. J'ai un tempérament de feu, suis énergique, loyale et parfois possessive.
J'ai fait partie de l'AD, ai combattu pendant la bataille de Poudlard, ai été rebut, ai participé à la reprise de Poudlard et à la bataille finale et suis maintenant un héros de guerre.
Je manie également parfaitement une dizaine d'armes blanches et maîtrise le combat rapproché.
‹ résidence : dans ma maison d'enfance mais y passe très peu de temps. Le plus souvent vous me trouverez dans des bars ou des boîtes de nuit à tenter d'oublier ce qu'est ma vie.
‹ patronus : un panda mais il m'est encore très difficile d'en produire un
‹ épouvantard : l'oubli. Visuellement cela se traduit par un voile noir qui l'enveloppe.
‹ risèd : ma famille réunie autour de moi pour fêter mon diplôme d'auror.
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Ses mains tripotaient nerveusement sa baguette magique de substitution. Elle se souvenait parfaitement de la sensation qui avait traversé son corps le jour où Ollivander avait déposé dans ses mains son heureuse élue. Sa baguette lui manquait, elle n’arrivait pas à se rappeler la dernière fois qu’elle l’avait touchée, ni le dernier sort qu’elle avait lancé avec. Cela dit, il lui arrivait de se remémorer ses longues heures d’exercices, dans la salle commune de Gryffondor, à tenter d’en apprendre toujours plus sur les sortilèges, les enchantements et les métamorphoses … Elle aimait ça, elle se satisfaisait de ses réussites et s’obstinait après ses échecs. Elle ne lâchait jamais rien, même si la patience n’était pas son fort. Mais à présent, tout semblait si difficile, si lourd … Lorsqu’elle levait la baguette, elle avait l’impression qu’un poids énorme pesait au bout de son bras ; et lorsqu’elle faisait un mouvement, ses mains se souvenaient des gestes à effectuer, mais ils étaient saccadés – bien loin de la légèreté et l’aisance requises à une bonne pratique de la magie … Elle rangea cette baguette, inutile entre les mains d’une ex-rebut comme elle. Plusieurs mois qu’elle avait été libérée, mais elle était toujours aussi mal à l’aise face à son incapacité à utiliser sa magie. Elle ne comprenait pas … « Vous êtes... une sorcière, vous savez ? » Figurez-vous que je n’en suis plus aussi sûre, avait-elle envie de lui dire. Mais elle n’en fit rien, trouvant cette remarque un peu trop sarcastique pour être partagée dans une situation telle que celle-ci.

Les mots, elle ne les maîtrisait pas, elle ne l’avait jamais fait. Sa langue qui fourchait, ses remarques sarcastiques, sa franchise parfois condescendante … Elle avait beau avoir appris à se taire durant toute sa détention, elle n’en était pas une meilleure oratrice aujourd’hui ; et même pire, elle ne parlait même plus. Elle n’arrivait pas à se sociabiliser, à se faire de nouveaux amis, à faire confiance à nouveau. Seules les parcelles les plus fortes de son passé arrivaient à parfaire son existence. Pourtant, à cet instant même, quelque chose lui soufflait qu’elle pouvait et devait aider ce fugitif. Si elle avait été à la place du jeune homme, elle aurait été heureuse que quelqu’un l’aide, qui que ce soit … Même si, être aidé par son attaquant n’était pas quelque chose de commun. Elle s’était avancée vers lui, bien déterminée à lui montrer sa bonne volonté et sa gentillesse, mais sa maladresse rompit tout espoir d’apprivoisement. En quelques secondes, le couteau dissimulé dans sa manche glissa au sol et rebondit juste à côté du jeune homme. Elle eut juste le temps de baisser les yeux vers la lame brillant aux lueurs lunaires que déjà, le fugitif attrapa l’objet et dirigea la lame vers elle. Un sursaut, la sueur, le cœur battant promptement dans sa poitrine, la lame métallique froide se retrouva en contact de son épiderme transpirant. Elle était tétanisée … Non en fait, elle était simplement immobile … Calme … Trop calme, comme si quelqu’un avait tu l’ensemble de ses émotions et de ses ressentiments, comme s’ils avaient été enfouis ; apathie complète … La lame s’enfonçait mais elle ne réagit pas lorsqu’un filet de sang commença à couler le long du poignard. « Qu-qui êtes-vous ? » Ces lèvres bougèrent d’abord, sans émettre un son … Elle se racla la gorge puis recommença, lentement : « On. M’appelle. Dora … » Elle ferma les yeux et se laissa enivrée par l’odeur d’herbe mouillée et de bois. Etait-ce la dernière fois qu’elle la sentirait ? Inspirait-elle ses dernières bouffées d’air ? Des questionnements face auxquelles elle restait impassible. Quel intérêt avait-on à se torturer sur les choses que l’on n’avait pas pu faire avant de mourir ? De toute façon, on ne les ferait jamais. Et elle avait frôlé la mort tellement de fois maintenant, qu’elle avait déjà tracé un trait sur ses regrets.

« Vous - écartez-vous. ÉCARTEZ-VOUS ! » Il venait de crier ? Etait-il aussi fou pour gueuler ? Voulait-il vraiment se faire repérer par les rafleurs – les vrais - ? Il n’avait plus aucun instinct de survie. Il perdait vraiment ses moyens. Elle expliquait ces sautes d’humeur et ces réactions irréfléchies par sa perte importante de sang. Sa plaie dégoulinait et ses vêtements ne suffisaient pas à éponger la masse de liquide qui s’agglutinait autour de la blessure. Elle recula et se redressa. Il en fit de même, avec beaucoup plus de difficulté. Il ne devait plus avoir les idées très claires à présent, et il ne semblait pas capable de prendre la bonne décision pour sa survie. « Lâ-lâche ta baguette. » Elle n’obéit pas car son cerveau carburait déjà à coup de scénarios, dignes des films d’action, pour désarmer son assaillant. « Je suis désolée … » Elle se jeta sur lui, attrapa le couteau, lui tordit le bras afin qu’il lâche l’objet et l’assomma d’un coup de poing peut-être un peu trop violent. Lorsqu’il fut inconscient, elle ramassa son couteau, le rangea dans ses affaires, et toucha sa légère coupure. Superficiel, pensa-t-elle. Elle regarda autour d’elle, et évaluant l’environnement qui l’entourait, elle en conclut qu’ils n’étaient pas en sécurité ici. Elle remit son sac sur son dos, rassembla les quelques affaires du fugitif et dans un soupir, elle s’excusa à nouveau. « Excusez-moi … C’est pour votre bien … » Elle l’attrapa par les bras et traîna cette masse inconsciente sur quelques mètres afin de se cacher – sommairement – derrière des grands buissons et des arbustes. Elle l’allongea ensuite sur le dos en plaçant sous sa tête sa cape soigneusement pliée. Sortant sa trousse de premier soin, elle examina la blessure du jeune homme à l’aide de sa baguette faiblement éclairée. « Bon. Retirer les corps étrangers, désinfecter, recoudre sans anesthésie et recouvrir pour protéger. » Une bile acide remonta dans sa gorge, elle n’était pas sûre d’être capable de faire tout ça. Elle se sentait nauséeuse, mais avait connu bien pire pour abandonner maintenant. Elle aurait au moins la fierté d’avoir sauvé une personne dans sa vie, si elle réussissait. Retirer les corps étrangers. Avec une pince, elle enleva soigneusement les petites fibres de tissu qui s’étaient incrustés lors de l’impact. Désinfecter. Elle versa un peu d’eau sur la blessure et appliqua un peu de savon du bout de ses doigts pour nettoyer la plaie. Le blessé commença à gémir, et elle se surprit à lui asséner un nouveau coup pour qu’il perde conscience. Elle serra les dents. « Je suis tellement désolée … » … pour le coup, et pour ce qu’elle allait faire. Elle sortit une aiguille, un fil et recousit le plus vite possible l’ouverture en espérant du plus profond d’elle-même qu’il ne se réveillerait pas au milieu de la manœuvre. Lorsqu’elle eut fini, elle ne savait pas vraiment si la douleur l’avait réveillé ou pas, mais elle recouvrit rapidement la blessure d’une compresse qu’elle attacha avec deux morceaux de sparadrap et s’éloigna rapidement du blessé. En se réveillant, il serait encore plus en colère. Elle le savait. Mais elle n’avait pas eu le choix, si elle n’avait pas fait ça, il serait sûrement en train de souffrir encore plus. Elle s’assit contre un tronc d’arbre, non loin de lui et le regarda à travers l’obscurité. Elle aurait pu partir, le laisser là, mais au fond d’elle, elle n’en était pas capable. Inconscient, ainsi, il était en danger … Un rafleur pourrait l’emmener sans qu’il ne puisse faire résistance. Elle se maudissait de sa trop grande empathie. Passant une main dans ses cheveux, elle laissa aller sa tête en arrière, contre le tronc et observa le ciel étoilé à travers les branches d’arbre.
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Rolf Scamander
Rolf Scamander
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 27/09/2015
‹ messages : 876
‹ crédits : flightless bird, les gifs à tumblr et à maggie stiefvater pour la signature.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4350
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
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emily callaghan
give yourself over to the wolf. let it eat the parts of you that are sick, that are damaged beyond salvage. let the wolf in and let it clean house, and let it leave again. the wolf knows which parts must be swallowed. you do not need what it takes, and where it bites you the wounds will heal. let the wolf in and let it eat you, and let it leave again.  


Rolf a un haut-le-coeur quand il s'applique à détailler la jeune femme. Elle a l'air jeune. Si jeune! Et lui la menace d'un couteau, là, posé sur sa gorge, là où un fin trait carmin de sang se dessine déjà sous son emprise tremblante quoique crispée, là où sa vie bat de plus en plus vite, de plus en plus fort. Serait-il réellement capable de la poignarder? Rolf essaie de ne pas trop y penser, essayant de garder — vainement — une apparence contrôlée. À la vérité, ses phalanges blanches par la crispation sur le manche du couteau tremblent affreusement, ses yeux roulent dans leurs orbites et son visage est noyé de sueur, ses cheveux blonds retombant sur son front dans des mèches désordonnées lourdes d'eau. Paradoxalement, il a des frissons qui lui agitent l'échine et l'impression précise qu'il ne va pas s'en sortir; c'est avec un peu de désespoir qu'il raffermit sa prise sur le manche du couteau. Il n'a pas le droit de faiblir. Pas ici, pas maintenant, non, jamais. Il ne peut pas faiblir.
Dora, s'appelle-t-elle. C'est un nom simple et joli, décide-t-il, et qui convient bien au specimen. Il devrait s'occuper de la plaie, la tâter et essayer de la guérir; mais non, il la regarde, la détaille précisément en la menaçant alors qu'elle recule comme il le lui a demandé. Bien. Bien. Peut-être qu'il n'aura pas à la tuer ou à la blesser — cette pensée lui soulève le coeur et lui tord l'estomac. Néanmoins, elle se rebelle quand elle refuse de lâcher la baguette qu'elle tient toujours fermement dans sa main; en voyant le temps de retard qu'elle semble passer à réfléchir, Rolf fronce légèrement les sourcils. “ La-la baguette! ” répète-t-il, hésitant, sa langue toujours pâteuse, ses lèvres gourdes.
Il ne sait pas si il est en vie ou si il est en train de rêver. Les émotions de Dora explosent dans sa tête — doute, un peu de peur, fatigue, douleur, surprise, réflexion ainsi qu'une certaine confiance qu'il ne comprend pas. Elle se prépare à faire quelque chose, pense Rolf, et il lève un peu le couteau en direction de son visage. « Je suis désolée …La ba- - ” Il n'a pas le temps de finir. Pourquoi s'excuse-t-elle? est la dernière pensée consciente qui l'effleure avant le néant.

Quand il reprend conscience, il fait un peu moins froid.
Un tout petit peu. Ça n'empêche pas sa gorge de lui faire un mal de chien et le bout de ses doigts d'être enflammé-glacé, mais il remarque qu'il fait un peu moins froid et que le ciel rempli d'étoiles laisse gentiment place aux premières lueurs matinales — un tableau digne des grands peintres, avec un violet acide et un bleu tout doux, ainsi que des touches roses légères. Rolf admire machinalement ce tableau, entre des branches d'arbres éparses, avant de faire un mouvement pour se redresser — et là, la douleur.
Elle est bien pire que tout ce qu'il a pu expérimenter jusque là. C'est une douleur... c'est une douleur qui irradie, littéralement, de son épaule. Quand il fait mine de lever le bras, un bref gémissement de douleur lui étrangle la gorge et il doit faire appel à toutes ses forces pour ne pas retomber aussitôt inconscient. Il préfère lever son autre main, difficilement, avec délicatesse pour être sûr de ne pas bouger son épaule endommagé; du bout des doigts, il tâte les alentours de la plaie avant de réprimer un nouveau gémissement craintif de douleur. Toutefois, il doit bien passer outre quand son coeur redouble d'ardeur dans sa poitrine, insinuant son venin inquiet au plus profond de son corps: où est son attaquant?

Nulle part. En tout cas, Rolf ne le — la — voit pas. Il n'y a que les bois qui bruissent discrètement, le soleil qui se lève et la forêt qui vit, qui vit autour de lui, l'enveloppe dans ses bras à moitié réconfortant et parvient presque à lui faire oublier la douleur qu'il ressent près de son cou. Il ne préfère même pas s'essayer à regarder la plaie: vu comment elle brûle, elle ne doit pas être très jolie à voir.
Sans vraiment réfléchir, il porte le dos de sa main sur son front pour vérifier qu'il a de la fièvre — impossible de savoir. Ses yeux scrutent toujours les alentours, à la recherche de son sac à dos et sa baguette, et il s'étonne de les trouver si proches de lui, intacts. Un Rafleur n'aurait pas eu d'états-d'âmes à l'arrêter alors qu'il souffrait et un agresseur lambda l'aurait dépouillé de ses affaires, surtout sa baguette... c'est bien étrange.
Il ramène le sac jusqu'à lui après avoir allumé sa baguetteet cherche, à l'intérieur, sans vraiment savoir quoi y trouver. Des pas s'approchent et brisent des brindilles et il s'immobilise, éteignant d'un nox informulé la baguette qu'il a posée sur ses genoux. Il l'a dans la main, sans oser la pointer, quand la silhouette apparaît entre deux arbres, éclairée par la petite lueur matinale.
Dora. Elle est un peu plus âgée que ce qu'il pensait, et un peu plus jolie aussi. Rolf la regarde sans mot dire un long moment, ses doigts se crispant autour de sa baguette, machinalement. Aussitôt, la soudaine réalisation que sa plaie ne suppure plus de sang et ne s'est pas infectée pendant la nuit l'effleure: elle l'a sauvé. Elle l'a sauvé. Pourquoi?

Le regard défiant qu'il lui jette semble durer des heures et des heures et au bout d'un moment, il brise le contact en baissant les yeux sur son sac. Il parvient enfin à trouver ce qu'il ne savait pas chercher, au fin fond du sac, enveloppé dans un vieux pull vieux comme son grand-père: une fiole de potion qu'il a volé sur l'étalage d'un apothicaire d'un petit village semi-magique du Devon. Il enlève la capsule en liège qui ferme la minuscule bouteille et l'apporte à ses lèvres pour la finir en deux longues gorgées.
Et puis ses yeux, à peine moins troubles, se braquent à nouveau sur elle. “ Vous m'avez sauvé, dit-il, très factuel, d'une voix ferme. Pourquoi? ” Il regarde autour de lui: un petit coin tranquille où elle semble l'avoir traîné de ses petits bras, ses affaires en ordre, le sang sur sa pull qui s'est arrêté de couler. Il la regarde, elle, ensuite, et comprend qu'elle n'est ni une voleuse ni un Rafleur; une hors-la-loi, comme lui. Ou une Insurgée? “ Je ne me plains pas, c'est très sympa de votre part sachant que je vous ai menacée avec un couteau. Mais vous auriez pu tout aussi bien partir ou me voler mes affaires après alors... pourquoi? ” La potion le fait se sentir un peu mieux et il peut presque repousser la douleur qui enflamme toujours son bras et son épaule. Lentement, très difficilement, referme son sac, met sa baguette dans sa poche et bascule en avant pour finir sur les pieds, s'accrochant à grand mal à un tronc proche. “ Merci, hein, ” précise-t-il néanmoins, l'air toujours consterné.
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‹ dialogues : #ff9966.
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‹ âge : vingt-trois ans
‹ occupation : perdue sans but dans la vie.
‹ maison : Gryffondor
‹ scolarité : septembre 1992 et mai 1998.
‹ baguette : est celle de ma mère. Elle est en bois de bouleau, contient un crin de licorne et mesure 26,5 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 4344
‹ réputation : je suis une petite poupée abîmée, malmenée et détruite.
‹ faits : je suis d'origine irlandaise et de sang-mêlé. J'ai un tempérament de feu, suis énergique, loyale et parfois possessive.
J'ai fait partie de l'AD, ai combattu pendant la bataille de Poudlard, ai été rebut, ai participé à la reprise de Poudlard et à la bataille finale et suis maintenant un héros de guerre.
Je manie également parfaitement une dizaine d'armes blanches et maîtrise le combat rapproché.
‹ résidence : dans ma maison d'enfance mais y passe très peu de temps. Le plus souvent vous me trouverez dans des bars ou des boîtes de nuit à tenter d'oublier ce qu'est ma vie.
‹ patronus : un panda mais il m'est encore très difficile d'en produire un
‹ épouvantard : l'oubli. Visuellement cela se traduit par un voile noir qui l'enveloppe.
‹ risèd : ma famille réunie autour de moi pour fêter mon diplôme d'auror.
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Un bruissement … Elle sursauta, se redressa et regarda autour d’elle. Machinalement, sa main droite attrapait cette baguette qu’elle était incapable de manier et son autre main s’agrippait au couteau qu’elle portait à la ceinture. Elle s’était assoupie, s’était laissé gagner par la fatigue. Quelle piètre garde du corps faisait-elle ! Elle s’en doutait, cette faiblesse n’avait duré que quelques minutes, quelques dizaines de minutes au grand maximum, mais ces minutes auraient pu leur être fatales à Rolf et à elle. Elle qui avait pourtant été habituée à dormir peu, à veiller des heures durant pour terminer le nettoyage de la demeure des Carrow les veilles de dîner, à s’entraîner jour et nuit pour devenir la meilleure. Elle s’en voulait énormément. L’ironie dans cette histoire fût qu’elle put s’assoupir dans un moment critique alors qu’elle était incapable de s’endormir au campement, en sécurité, à cause de ses cauchemars. Sentant que ses muscles tétanisaient et devenaient douloureux, elle décida de faire un tour des environs pour vérifier que personne ne trainait dans les parages.

Lorsqu’elle revint quelques minutes plus tard, elle put aisément conclure que le bruissement qui l’avait attirée hors de ses songes était dû à la légère brise nocturne qui soufflait sur ces bois. Elle se rassit contre son tronc d’arbre et prit sa baguette dans ses mains. La faisant tournoyer sur elle-même, elle s’interrogeait sur sa capacité à surmonter ses problèmes de magie. Ses mains se rappelaient parfaitement des mouvements, son cerveau pouvait réciter une liste de sortilèges sans problèmes, mais pourtant quelque chose clochait, il y avait un blocage … Comme une barrière qui emprisonnait sa magie. C’était comme un oursin, elle se piquait à l’enveloppe extérieure à chaque fois qu’elle essayait d’atteindre le contenu. Cette incapacité la rendait malheureuse. Habituellement si obstinée, si déterminée, aujourd’hui elle perdait espoir, n’arrivait même plus à être patiente … Profond soupir, elle rangea soigneusement le morceau de bois dans sa poche et décida d’aller vérifier les bandages de l’infirme. Il dormait encore à point fermé, sûrement étourdi par son importante perte de sang et les coups qu’il avait reçus. Elle espérait ne pas y être allée trop fort et qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle avait déjà bien assez de monde sur son dos et à sa poursuite ; elle ne voulait pas en rajouter un autre à sa liste. Elle n’attendait pas de la reconnaissance, mais au moins une trêve. Appuyant légèrement sur la plaie, elle recolla les bandages afin que la plaie ne puisse pas s’infecter et elle s’éloigna pour éviter de l’effrayer s’il se réveillait.

Le reste de la nuit, elle la passa à faire les cents pas et à surveiller les environs comme un chien de garde. C’était ce qu’elle était devenue, une gardienne, une protectrice, prête à prendre les coups pour les autres. Les heures avançaient lentement, elle avait l’impression que la nuit se rallongeait à mesure que le temps passait. Elle hésitait de plus en plus à abandonner Rolf à son triste sort et à s’en aller, mais son altruisme la rattrapait et elle était incapable de faire ça. Alors que les premières lueurs du jour pointaient le bout de leur nez, elle revenait d’une énième ronde et fut surprise de retrouver sa victime consciente. Elle resta en retrait quelques instants, le laissant reprendre ses esprits … Elle l’observa attentivement avant d’avancer, et trahit sa présence en marchant sur une brindille. On aurait dit une novice dans l’art de la discrétion. Elle se maudit intérieurement et acheva son mouvement pour apparaître dans la légère lueur du jour. Il la fixait, elle soutenait son regard bien décidée à ne pas lâcher prise. Force et conviction, elle devait montrer qu’elle ne regrettait rien, qu’elle n’était pas faible et qu’elle assumait chacun de ses actes de la nuit dernière. Il rompit le contact visuel, mais elle ne cria pas victoire, il n’y avait rien à gagner dans cet affront. Et ce répit fut de courte durée, elle suivit chacun de ses gestes lorsqu’il fouilla dans son sac, qu’il en sortit une fiole et qu’il la vida. Elle était trop obnubilée par tout ça qu’elle sursauta presque lorsqu’il planta à nouveau son regard acéré vers elle. « Vous m'avez sauvé. Pourquoi ? » Un haussement d’épaule, un pas hésitant pour s’approcher. « Je ne me plains pas, c'est très sympa de votre part sachant que je vous ai menacée avec un couteau. Mais vous auriez pu tout aussi bien partir ou me voler mes affaires après alors... pourquoi ? » Elle se racla la gorge et répondit. « Parce que je vous ai blessé. » Un paradoxe qui n’avait pas vraiment de sens, elle le blessait, puis le soignait … « Parce que vous étiez vraiment mal en point. » Etait-ce suffisant ? Elle aurait pu le laisser ainsi. « Parce qu’on ne m’a jamais aidée, moi. » Une accusation pour ces quatre années de douleur, de solitude et d’isolement. « Et parce que … Ne sommes-nous pas tous humains ? On ne devrait pas s’entretuer … Se regarder mourir sans rien faire … » Les mots s’embrouillaient et les pensées se diffusaient dans son esprit sans vraiment de sens. Elle s’était perdue dans des idéaux et des rêves qui semblaient si loin et utopique. L’une des seules choses qui restait de l’ancienne Emily, c’était bien ça, ce besoin irrépressible de faire et de voir le bien, de rendre le monde plus beau et meilleur que ce qu’il n’était. C’est ce qu’elle voulait, c’est ce qu’elle n’a jamais réussi à accomplir, c’est aussi ce qui avait causé la disparition de son frère. Les yeux baissés, le regard planté sur le sol, elle finit par lâcher. « Vous ne voulez sûrement pas entendre ce que j’ai à dire, surtout pas des conseils d’une gamine de vingt-et-un ans, mais je pense qu’on devrait bouger. » Elle s’accroupit pour ramasser le sac qu’elle avait laissé au pied d’un arbre. « Le jour se lève et les rafleurs ne sont jamais bien loin. » Quelques regards jetés à droite et à gauche, une assurance qui s’imprégnait peu à peu d’un doute. « Enfin … Vous pouvez rester ici, si vous voulez, mais si vous désirez bouger, il vaudrait peut-être mieux que je vous accompagne un moment. Vous n’avez pas l’air de tenir sur vos pieds. » D’une démarche ferme, elle s’approcha de lui. Elle ne voulait pas l’effrayer, surtout après avoir vu ce dont il était capable avec un couteau … Ironie ou sérieux ? Elle grimaça un petit sourire et tendit la main vers lui, telle une invitation à la suivre.
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‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
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‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
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Qu'aurait-il fait, à sa place? C'est la question qui tourne, tourne, tourne dans son esprit alors qu'il l'observe, ses pensées s'éclaircissant à mesure que les secondes passent. La douleur reflue, peu à peu, jusqu'à ce que son bras n'irradie plus d'un feu ravageur et invisible; très vite, ce n'est qu'un engourdissement qu'il ressent à la base du cou, le long du biceps. Ce n'est clairement pas la potion idéale pour guérir ou soigner: elle permet juste de repousser et d'oublier la douleur, le temps qu'il lui faut pour- pour quoi? Pour se débarasser de sa sauveuse? Elle n'a pas l'air bien méchante, Dora. Elle s'approche de lui avec un air prudent — un air prudent, celui qu'on arbore quand on veut s'approcher d'un animal blessé qui risquerait de se brusquer en cas d'un mouvement trop vif. Qu'aurait-il fait ça sa place? Qu'aurait-il fait ça sa place? Qu'aurait-il fait ça sa place? Qu'aurait-il fait ça sa place? Oh, Rolf n'est pas stupide, il sait parfaitement. Il ne se serait pas arrêté. Il ignore les raisons de Dora, il ignore pourquoi elle l'a attaqué et ensuite soigné mais elle doit bien avoir une raison; en tous les cas, Rolf ne se serait jamais arrêté pour aider quiconque sur le sol couvert de feuilles d'une forêt inconnue.
Quand il était plus jeune, sa grand-mère (douce et délicieuse Porpentina, toujours prompte à le rassurer et à passer ses doigts osseux dans ses cheveux) lui avait toujours dit qu'il aurait mieux eu sa place à Poufsouffle, comme les autres Scamander avant lui. Elle lui avait toujours dit qu'il s'y serait mieux épanoui: il était un gamin silencieux et distant, certes, mais jamais elle n'avait vu un garçon aussi généreux, aussi impatient de faire ses preuves auprès de ses camarades et aussi désireux de se faire aimer. Ses mots, pas ceux de Rolf. Rolf savait que sa place appartenait chez Serpentard, tout comme il savait qu'il ne se serait jamais arrêté pour quiconque de blessé dans la forêt — à moins d'y voir un intérêt pour sa propre survie.

C'est pour ça que, malgré la difficulté qu'il a à se mouvoir et à parler, il lui demande ce qui a bien pu lui passer par la tête, ses yeux fiévreux s'éclaircissant rapidement. Il tient fermement sa baguette d'une main — une menace qu'il ne prend même pas la peine de déguiser —, chancelle sur ses pieds mais garde un regard férocement enfoncé dans celui de la dénommée Dora. Elle s'approche de lui comme si il était la proie; mais confronté à sa propre mortalité, Rolf n'a jamais été autre chose qu'un loup. Ces derniers mois abandonné à la solitude, ces derniers mois où il a été réduit à certaines choses pour survivre l'ont rendu non pas fort, mais dur fait d'un bois qui ferait soupirer de fierté son grand-père. « Parce que je vous ai blessé, » dit-elle, et il ne peut pas s'empêcher d'arquer un sourcil dubitatif. Ça n'a aucun sens, et ça se lit sur le visage d'un Rolf qui est persuadé de n'avoir jamais croisé cette femme de toute sa vie. « Parce que vous étiez vraiment mal en point. » Ça ne suffit pas. Froncement de sourcils de la part de Scamander. « Parce qu’on ne m’a jamais aidée, moi. »
Ah, les voilà: les bons sentiments. La fièvre le rend tant hargneux que haineux. Il aimerait lui montrer ses blessures encore brûlantes et ses cicatrices encore fraîches; lui lancer à la gueule les plaies de son coeur et le fiel dans sa gorge; à cette gamine impertinente, il aimerait lui dire que personne ne l'a jamais aidé non plus et que ce n'est pas une fille dans son genre, au fin fond d'une forêt indiscernable, qui va y changer quoique ce soit. Si elle continue comme ça, elle n'aura plus besoin d'aide, une fois six pieds sous terre. « Et parce que … Ne sommes-nous pas tous humains ? On ne devrait pas s’entretuer … Se regarder mourir sans rien faire … » Sourire ironique qui grince sur la lippe de Scamander; il détourne presque pudiquement le regard alors que Dora baisse le sien. Comme si il ne pouvait pas supporter de la regarder. Toute cette innocence, toute cette candeur, toute cette simplicité. Il aimerait y croire — vraiment, de tout son coeur, il aimerait y croire. Il aimerait aider son prochain. Il aimerait trouver un blessé et vouloir l'aider — pouvoir l'aider. Rolf Scamander, le petit-fils de Newt, l'aurait fait. Mais aujourd'hui, Rolf a été dépouillé de tout: de son sang, de son nom, de son statut dans la société. Il n'est que Rolf. Et ce Rolf là ne peut pas se laisser aller à ce genre d'espoir.

Alors ce n'est qu'un silence buté qui répond à Dora, et une paire d'yeux fuyants. « Vous ne voulez sûrement pas entendre ce que j’ai à dire, surtout pas des conseils d’une gamine de vingt-et-un ans, mais je pense qu’on devrait bouger. Le jour se lève et les rafleurs ne sont jamais bien loin. » Pris d'un doute, Rolf balaie les alentours d'un regard méfiant, se baissant en même temps qu'elle pour récupérer son propre sac et en passer la moitié sur son épaule. « Enfin … Vous pouvez rester ici, si vous voulez, mais si vous désirez bouger, il vaudrait peut-être mieux que je vous accompagne un moment. Vous n’avez pas l’air de tenir sur vos pieds. » Elle n'a pas tord. Tentativement, Rolf s'essaie à faire un pas et un foutu vertige le prend, noie ses pensées sous une brève vague de douleur, qui disparait aussi vite qu'elle est apparue. Tous ses muscles lui font mal, sa tête le lance et son épaule engourdie ne lui dit rien qui vaille. Il voit du coin de l'oeil Dora faire quelques pas dans sa direction et lui tendre une main secourable. “ Faut vraiment être con, ” lâche-t-il dans un souffle, presque bougon. Faut vraiment être con pour blesser quelqu'un et l'aider quelques heures plus tard. Après une hésitation, il s'en empare et s'aide maladroitement pour la rejoindre, ses pieds comme gourds sur le sol inégal de la forêt. Il lâche rapidement ses doigts — par orgueil et par embarras aussi — mais reste près d'elle alors qu'ils se mettent à cheminer au hasard, sur le point de se laisser tomber sur elle ou de s'appuyer sur son épaule au détour de chaque arbre. “ Est-ce que vous blessez les jeunes hommes perdus dans les bois juste pour les voir à poil et les soigner ensuite? Et les inciter à développer une dépendance pour vous? ” lâche-t-il au milieu de nulle part, en tournant ses yeux céruléens vers elle avec un grand sérieux. Toujours pince-sans-rire, toujours maladroit, toujours bougon: du Rolf tout craché. “ Ça fait longtemps que vous faites... ça? ” dit-il ensuite, faisant plus référence à la fuite qu'aux techniques supposées de flirt questionnables de Dora. Il trébuche un peu en marchant, se rattrape à un arbre; continue à avancer comme si de rien n'était, avec une vive grimace de mécontentement. Encore une journée compliquée. Une autre.

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