Aujourd'hui Caleb avait l'impression d'entrer dans l'Histoire, celle avec un grand H, celle qui marquait les esprits et qui serait un jour enseignée avec ces foutues guerres de gobelins dont tout le monde se contrefichait. Une Histoire qui, comme toutes les autres, servirait de leçon jamais écoutée, jamais comprise, toujours ignorée pour finalement recommencer encore. Pré-au-Lard venait d'être détruite et Caleb n'avait pas été étranger à cette affaire. N'était-il pas l'un des stratèges du Lord ? N'avait-il pas eu son mot à dire lorsqu'était venu le moment de monter un plan d'attaque avec les autres ?
Caleb aurait préféré ne pas avoir à participer à l'action. Donner des conseils sur le meilleur moment de passer à l'attaque n'avait rien à voir avec la réalité concrète d'être caché derrière des ruines, la baguette à la main, étouffant derrière un masque hideux censé inspirer la peur à des ennemis prêts à tout pour se battre. Rien à voir non plus avec la sensation que son cœur seul faisait le bruit de dix tambours martelés et amplifiés par des sorts alors que les voix et les pas des rebelles se faisaient entendre.
Puis tout explosa. Après avoir rasé un village, ils s'apprêtaient à raser une idéologie, un concept. Caleb resta caché encore quelques instant après le début de l'offensive, puis il se risqua à se redresser enfin pour semer sa part de mort dans les rangs des insurgés. Il savait comment faire. On leur avait tout enseigné. Un Insurgé tomba, frappé dans le dos par son maléfice mortel et Caleb se baissa à nouveau, comptant attendre que les cibles viennent à sa portée plutôt que de s'exposer inutilement.
Merlin qu'il détestait les sorties sur le terrain.
‹ occupation : livreuse pour le dirico express + étudiante à la WADA en arts visuels, elle fait également partie d'un club de théâtre.
‹ maison : gryffondor.
‹ scolarité : 1996 - 2002
‹ gallions (ʛ) : 3480
‹ réputation :
they want to put an end to this
Spoiler:
Susan est à Poudlard, dans la Grande Salle
« Dépêchez-vous, on n’a pas beaucoup de temps. » fait Susan à ceux qui l’entourent, d’une voix professionnelle. Elle sait qu’elle ne peut pas flancher, pas maintenant. Que si dans cette guerre, il y a un moment où garder son sang-froid, c’est bien maintenant. Ils comptent tous sur elle, et elle compte sur elle-même, aussi. Un petit groupe disparaît dans les escaliers en courant, et elle lève sa baguette pour débarrasser méticuleusement la grande salle de tout ce qui n’a rien à faire là. Tout le monde s’y met, et Susan voit aux visages fermés, certains déjà striés de larmes, que tout le monde sait ce que ce soir veut dire. Elle a imaginé ce moment des centaines de fois, a essayé d’empêcher qu’il se produise des dizaines de fois, enfermée avec les autres membres du conseil… Mais aujourd’hui elle ne peut plus rien faire. Le combat aura lieu, qu’elle le veuille ou non, et la plupart des gens qu’elle a appris à aimer, la plupart des gens qui comptent pour elle, sont déjà sur le champ de bataille, vivant, blessés, ou même morts. Mais elle ne peut pas penser à tout ça. Il faut qu’elle se concentre, il faut qu’elle soit à la hauteur de cette nuit, de ces heures terribles qu’ils redoutaient tous. Ils organisent la Grande Salle en plusieurs services, sous ses ordres. Les elfes de maison organisent déjà des brancards de fortune, nombreux. Susan sait que d’ici quelques heures, peut-être même moins que ça, ils seront tous occupés. Elle ne se laisse pas impressionner. Elle a vu beaucoup de choses, dans ce monde, et tout ce qu’elle a vécu l’a menée là, à ce moment, aujourd’hui. Et elle compte sauver le plus de monde possible. Elle ne laissera personne mourir. Not on my watch. pense-t-elle>. L’enfant qui est venu leur annoncer la destruction de Pré-au-Lard a été isolé, dans une pièce du troisième étage, avec plusieurs gardes. Personne ne sait encore trop s’il est une arme des mangemorts ou un pauvre gamin mêlé malgré lui à tout ça. Susan et Anna se sont penchées un peu sur son cas, l’ont soigné, mais désormais, elles ont des choses plus urgentes à faire. « J’ai besoin que vous respiriez tous un grand coup, et que vous soyez pleinement concentrés. » dit-elle, quand toute la petite équipe des médicomages, soigneurs, amateurs est réunie dans la Grande Salle. Tous soupirent, sanglotent, sursautent dès que des bruits viennent interrompre son discours. « Ce que vous allez voir ce soir va vous marquer à jamais. Mais nous avons un rôle, et je compte sur chacun d’entre vous pour le mener à bien. » Elle les regarde tous tour à tour dans les yeux, et pour s’assurer qu’ils ont bien assimilé ses paroles. Derrière eux, des voix se font entendre, et un jeune homme, le visage ensanglanté, arrive avec son meilleur ami sous le bras, inconscient. « Sauvez des vies. Le plus possible. » dit-elle, tout simplement. C’est peut-être dérisoire, comme discours. Mais il n’y a rien d’autre à dire, ils entrent dans la bataille maintenant, à leur manière.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9003
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
GRANDE SALLE DE POUDLARD +
Elle n’est pas taillée pour ça. Elle n’a jamais eu la prétention de l’être. Ce n’est pas sa guerre, si ? Elle n’est pas du bon côté du champ de bataille en tout cas et ça, ils le pensent tous… Sauf que non. Ils sont occupés. Elle se doit de l’être aussi, pour ne pas devenir folle dans le chaos qui menace. Elle inspire profondément, essayant de calmer ses mains qui tremblent. Une fois de plus, elle est laissée derrière. Une fois de plus elle ne sait pas qui va revenir. Une fois de plus, elle est inquiète pour Draco, pour Blaise, mais cette fois, il y a aussi ses filles. Elle est à l’écart, elle observe les gens qui s’agitent, Dillinger parle avec une confiance presque admirable, il y a quelque chose d’apaisant dans sa voix en dépit de ce qu’elle dit. C’est surement pour ça que les gens se tournent vers elle dans ce genre de situation. Après tout, quoi qu’elle en dise, quoi qu’ils en pensent, peu importe à quel point ils la regardent de travers, les gens qui vont revenir ici, entre la vie et la mort, sont des alliés. Ils l’ont protégé, ont protégé Briar-Rose et Violet. Elle n'a pas le choix.
Déjà, des blessés arrivent et les gens se précipitent pour les aider. Elle serrre les dents, fronce le nez à la vue du sang et puis l’habitude s’impose. Pansy mordille l’intérieure de sa lèvre et hésite, trépigne, et puis elle se décolle du mur contre lequel elle était appuyée et elle lance juste à l’intention de la brune. « Je n’ai aucune formation sinon celle d’avoir vu Drac… Malfoy revenir en pièces plusieurs fois et d’avoir dû faire de mon mieux dans l’urgence… » siffle-t-elle, un peu sur la défensive « Je n’ai rien à foutre dans vos pattes mais je peux quand même aider » et remontant symboliquement ses manches, elle relève le menton un instant d’un air bravache mais fugace. « Shit… » murmure-t-elle alors que les suivant arrivent et sans attendre plus de permission, elle s’avance juste pour aller récupérer une jeune femme présentant une large – trop large – plaie à la gorge, plusieurs stries se rejoignant en labourant sa chair pour ne former qu’un champ de barbaque exposée à l’air et luisante de sang. « Arrête de hurler » lâche-t-elle, sèche, mauvaise même, avant de faire un effort pour souffler plus bas, ses doigts tremblant à nouveau « S’il te plait. Ca ne va rien arranger » et puis elle lance un « Tergeo » pour voir les dégâts avant de retenir un hoquet, si bien que le « Vulnera Sanentur » lancé dans la foulée échoue copieusement.
Spoiler:
je pars du principe que tous les enfants sont loin, avec des gardes, mais que Pansy n’avait pas le droit de s’en occuper parce que personne ne l’aime, donc on lui a pris ses filles et on lui a dit de rester tranquille
‹ occupation : guérisseuse au service d'infection par virus et microbe magique et co-présidente de l'association "Rosier's Disease Research Trust".
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5557
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
‹ risèd : ma famille heureuse et recomposée.
Anna marche avec précipitation à la droite de Susan et l’écoute attentivement donner ses directives aux quelques volontaires qui souhaitent les aider. Arrivée à Poudlard il y a à peine quelques jours, elle ne s’attendait absolument pas à être jetée aussi tôt dans le grand bain. Son dernier mois de cavale l’avait affaiblie, mais lorsqu’il était question d’aider, elle répondait toujours présente. Susan lui fait un signe. Elle acquiesce comme si ce geste voulait tout dire, attrape sa baguette et la lève vers le plafond. De petites étincelles s’en échappent et elle parle avec assurance. « Les personnes désignées, avec moi ! » Elle monte les marches quatre à quatre et manque plusieurs fois de trébucher à cause de ses jambes endolories, mais non loin d’elle, la présence d’Andromeda la rassure. Elle débarque dans l’infirmerie et commence à donner ses propres directives. « Prenez-tout ce que vous pouvez ! Compresses, bandages … Mais surtout, les fioles de potions dans la réserve. Faites attention, nous n’en avons pas assez pour risquer de les casser. Dépêchez-vous ! » Voyant que certains ne savent pas où aller, elle les pousse par ci, par-là, les rassurant par de petites tapes dans le dos et les motivant par des phrases douces mais directes. Une fois parée de tout le matériel dont elle a besoin, elle reprend. « Je descends devant, rejoignez-moi dès que vous avez tout ! Certains referont un deuxième tour si besoin ! Allez allez ! » Et elle dévale les escaliers jusqu’à la Grande Salle où les premiers blessés arrivent. Fébrile, elle interpelle un des volontaires. « Toi ! Prends un camarade avec toi, tu redirigeras les blessés selon la gravité des blessures. Les plus graves à droite, les autres à gauche. Les personnes en état de choc, c’est ici. » Elle désigne un petit espace aménagé pour que les personnes traumatisées mais seulement égratignées s’installent. Le moment venu, elle leur donnerait une potion apaisante, mais pour l’instant, elle a du travail. Tirant le rideau de la première chambre improvisée, elle se met à l’œuvre.
Spoiler:
Alors, ma Nana elle a pas encore sa couleur, mais je suis en train de faire la mission sauvetage qui va lui permettre de l'avoir. Elle est à Poudlard, dans la Grande Salle. Et si des gens veulent être volontaires pour la seconder, venez, venez !
Dernière édition par Anna Grimaldi le Ven 30 Sep 2016 - 20:36, édité 1 fois
Un claquement de langue. Tu poses tes yeux anthracites sur le village. Les fumées s'élèvent, sombres et pesantes. Les rues aux pavés décalés laissent la mort traîné sur les cadavres brûlées, éventrées dans des postures douloureuses, peureuses. Tu n'as pas hésité, pas une seule seconde attendue avant d’emboîter le pas aux autres. La peur affame tes envies de haine. La détermination étiole les malaises qui s'enferment dans ton ventre depuis qu'elle est là. Tu sens ses émotions dans chaque coin & recoin du château, nourrissant ta putain de frustration. Les missions se sont allégés pour permettre de te reposer, de t'économiser. Bande d'enfoirés, tu n'as jamais eu l'envie de rester. Tu veux juste cogner, frapper, esquinter des gueules pour cesser de ressentir, de t'alourdir.
« Cartwright ! Craches-tu depuis la fin du groupe, perdu dans la nuit. Ils sont- » là, veux-tu achever, lui hurler. A cette menteuse, cette briseuse de promesses. Cette enfant que tu n'as pas réussi à sauver, à protéger. Too late, lorsque le sort te déchire vers l'arrière, te coupant l'air. Tu tombes durement, puissamment dans l'ouverture d'une boutique, brisant des statues de cendres. Le sort du mangemort a creuser un trou dans le haut, grignotant la peau en surface. Une grimace te tord le visage, ça brûle, ça crame. Maladroitement, tu tentes un sort de premier soin. Loupé. Les dents s'incrustent dans les lèvres & tu t'agaces, t'énerves, retentant une fois de plus. La chaleur qui t'envahit, te soulage un peu.
Et tu le vois là, à visage découvert, le regard bleu cherchant ses victimes. Il a toujours des émotions aussi pesantes. Celles qui ripent & rappent, âpres et dégueulasses. Lestrange est laid dans le tourbillon de ses émotions. Rabastan t'a toujours fait penser à ton frère. Et c'est sans doute le plus terrible, comme ça te noue le ventre. Et c'est sans doute terrible comme tu as encore envie de le martyriser, le blesser, le voir chuter. Tu as pris un malin plaisir à le savoir enfermer, réduit à l'état de déchet. La baguette vrombit, gémit & vomit la gerbe de sorts explosifs. La sensation que tu ressens te fait baisser les yeux vers une petite sorcière aux airs revêches. « Oh c'est très vilain, Lestrange. », le sourire s'étire, s'agrandit, dévoilant la menace. La baguette se pointe vers la sorcière (Hécate) et tu laisses s'envoler une boule dorée, destinée à lui exploser sous le nez. Toi aussi, tu es capable de tout brûler, de les tuer.
« Это будет большое шоу *» Le susurrement est plus assourdissant encore que le sang qui pulse à travers les tempes, résonne au fin fond de l’oreille, et incite la sorcière à froncer les sourcils. La main la démange, verbalisation physique de la rage qu’elle ressent en l’instant même, et qu’elle aimerait pouvoir manifester contre son jeune frère, nouvellement mangemort, et décidemment trop stupide pour reconnaître l’absurdité du plan. Au lieu de cela, resserre les phalanges sur la baguette qu’elle tient de sa main gauche, tandis que la droite se perd dans les cendres éparpillées au sol. Elle ne voulait pas être ici, en ce lieu de mort, à attendre que de téméraires ennemis se jettent dans un piège aussi grotesque. Elle avait prévu autre chose pour sa soirée, un plan qu’elle n’avait pas pu mettre en œuvre, happée par son sang. La russe avait voulu déserter les rangs, et sans les ordres de son chef de clan, aurait put réussir. Jamais encore la marque sur son avant-bras ne lui avait parut si hideuse, si détestable, et Raspoutine lui était témoin, elle cherchait encore comment se débarrasser des filaments de magie noire se mêlant à son épiderme, sans grand succès encore.
Agenouillée sur le sol, elle peut sentir l’impatience de son naïf de frère, utilise sa main libre pour frapper son tibia et l’inciter au calme : elle a besoin de concentration pour écouter les murmures, pour détecter la présence d’intrus sur le terrain qu’elle a truffé de pièges aussi sombres que la nuit. Elle peut sentir la résonnance de la magie noire, l’écho qui lui susurre de s’abandonner totalement à cet art qu’elle maitrise bien mieux que les mâles de sa famille. Elle peut sentir les âmes qui traînent encore dans les recoins prêts à s’effondrer, relent de nécromancie dont elle étudie encore les contours. Du bout des doigts, elle voudrait les lier à elle, mais se retient, ce n’est ni l’heure, ni l’endroit, et sa magie commence à devenir bien trop capricieuse pour céder à l’appel. Mais plus que tout cela encore, la russe est morte de peur. Cela se sent sur ses traits tendus, dans son souffle, dans ses pensées rivées sur le ventre qui s’est un peu trop arrondi et qu’elle protège du mieux qu’elle peut. Alekseï la veut sur le champ de bataille, mais assez éloignée pour ne pas risquer sa vie, confiant celle-ci au dernier né Zaïtsev. Pour cela aussi, elle le hait.
Puis les premiers échos se font entendre, un pauvre hère est tombé dans un de ses pièges, immobilisé pour mieux laisser les tentacules du maléfice briser les os les plus importants. Celui-là ne pourra plus rien faire, et le craquement provoque une nausée chez la sorcière qui retient pourtant ce haut-le-cœur. Au moins ne peut-elle se sentir coupable de mort, puisque l’autre respire encore. Elle cherche à regagner sa tour d’indifférence, sans y parvenir. Les sorts fusent et la contraignent à quitter sa cachette première, son frère à la fois sur ses talons et la baguette lançant des sortilèges mortels.
‹ occupation : pour le monde, je suis une ancienne médicomage légiste (en réalité, l'ancienne assistante personnelle de l'Ambassadeur).
‹ maison : ravenclaw
‹ scolarité : 1993 et 2000.
‹ baguette : est toute neuve, taillée dans un délicat bois d'aubépine renfermant un ventricule de dragon, elle mesure trente centimètres et des poussières dépassant ainsi de loin celle que j'ai perdu dans l'attentat de saint-mangouste.
‹ gallions (ʛ) : 5114
‹ réputation : je suis Hestia Carrow, une fille bizarre, porte-malheurs, instable et incestueuse qui ferait tout pour sa sœur.
‹ particularité : clairvoyante.
‹ faits : je n'étais pas maîtresse de mes actions pendant la guerre, mon cerveau ayant été lavé après l'exécution des rebuts. J'ai fuit la bataille finale bien avant sa fin et je hais la marque à mon bras. Retrouver le contrôle de mon esprit n'est pas si aisé que ça et je fais encore de nombreux cauchemars. En fuite avec ma jumelle et mon niffleur albinos, Idris, logeant chez des moldus j'ai fini par me rendre en espérant rendre à ma sœur une vie normale, sauf que par un procédé qui m'est inconnu elle a réussi à échanger nos corps.
‹ résidence : bonne question.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : moi-même, ou Hestia qui sait, restreinte par une camisole de force.
‹ risèd : moi-même de nouveau identique à Hestia.
Vas à Pré-au-lard, ils ont dit. Qu’on en finisse, ils ont dit. Y en a marre de ces insurgés. Y en a marre de la guerre. Flora est assez d’accord; y en a marre des rebelles, des mangemorts, des accidents, des tueries moins accidentelles, y en a marre de sa marque sur l’avant-bras, de ces souvenirs qui reviennent par morceaux décousus, y en a marre de rien comprendre et de suivre bêtement. Mais elle suit. Parce qu’elle peut pas faire autrement, parce que y a encore comme deux camps dans son crâne qui s’affrontent aussi durement que les rebelles et les mangemorts. Flora ne veut aucune de ces appellations, elle veut récupérer sa neutralité. Elle veut attendre l’issue de cet énième combat prétendument final depuis chez elle, près d’Hestia. Elle se souvient bien que la bataille de Poudlard à l'époque, elle aussi on l'avait crue finale.
Malgré tout, elle a répondu à l’appel cuisant sur son avant-bras gauche. Le masque sur le visage, ne filtrant pas suffisamment les odeurs fétides des maisons brûlées, des corps décimés, des cendres potentiellement humaines sur sa robe noire, elle se tient avec les autres, attendant que les vilains rebelles mordent à l’hameçon. Elle a prétendu que ça ne lui faisait rien à elle de voir le village de Pré-au-Lard rasé par leurs soin. Et bien sûr que ça a marché, bien sûr qu’ils tombent dans le panneau ces imbéciles, bien sûr qu’ils ne résistent pas au besoin d’aider leur prochain, bien sûr qu’ils entrent droit dans le piège qui leur a été tendu et que ses congénères et elle finissent par les encercler. Pas besoin de survivants. Y en a marre on a dit, cette fois il faut en finir. Cette fois c’est l’avada kedavra sans préavis. Bien. Elle sait faire, elle a appris. Elle a appris, mais elle ne l’a jamais fait. Alors sans sortir de sa cachette, sans suivre les mangemorts aguerris qui préfèrent foncer dans le tas, elle fout le feu c’est plus simple, elle fout le feu à tout ce qui passe devant elle, objets, animaux, hommes pourvu qu'ils ne soient pas masqués - c’est bien le seul moyen de savoir qui est ou non dans son camp.
Elle n’a vraiment pas envie d’être là Flora et ça se voit.
Alan était aux premières loges lorsque le premier mort s'effondra. Il avait ressenti toute la soirée une tension qui ne lui appartenait pas, une inquiétude fictive pour un enfant qu'il ne portait pas. La femme qui l'avait maudit avait peur, mais elle n'avait pas répondu au message qu'il lui avait envoyé lorsqu'il s'était inquiété de son état, créant une pression en plus de tout ce qu'il devait partager avec elle. Lorsqu'on lui avait alors dit que Pré-au-Lard venait d'être attaqué, il n'avait pas hésité à sortir pour constater lui-même le massacre, loin de se douter qu'une embuscade se préparait.
Une fois sur place, au milieu des cadavres ensanglantés et alors que tous leurs sens étaient assaillis par la mort surreprésentée en ce lieu autrefois dévoué à l'innocence, des silhouettes encapuchonnées avait surgit de partout, baguettes au poing, menaçant les rebelles désormais encerclé mais loin d'être sans ressource. Ce spectacle issu tout droit des pires cauchemars des uns eu pour effet de faire bouillir le sang du grand barbu qui leva sa baguette automatiquement, cherchant une faille dans le piège, une faiblesse à exploiter. L'heure était venue de faire exactement ce dont il rêvait depuis des mois, depuis même des années. Ce soir, ils allaient saigner du Mangemort en masse.
Son premier sort atteignit un salaud d'encagoulé avec force, le propulsant violemment en arrière et arrachant un éclat de rire à Alan au milieu des jurons et des cris. Se mettre à couvert était une priorité, mais l'exaltation qu'il ressentait devant cette explosion de violence imprévue était si puissante que malgré ceux qui tombaient déjà d'un côté et de l'autre des camps, il ne pouvait conserver son sérieux. Il se sentait comme un jeune élève stressé de devoir faire une présentation et finalement soulagé une fois son texte récité sans encombre. Il se sentait au point où tout convergeait et il sentait que ceux d'entre eux qui feraient le plus de victimes seraient ceux qui imposeraient à l'Angleterre l'idéologie qu'ils prônaient.
Un sort explosa juste à côté de lui lorsqu'il se détacha du groupe pour se trouver un point défendable, courant pour se mettre aux abris. Un piège immonde se referma sur le camarade qui courait à côté de lui, lui brisant violemment les os alors qu'il hurlait de douleur avait qu'il ne se taise brutalement. Une inquiétude qui n'était pas la sienne et une nausée qu'il était loin de ressentir le prit. Il serra les dents, ça n'était pas le moment de se faire déborder par les émotions de Ladah. Un autre sort s'écrasa non loin de son abri, explosant dans une gerbe de terre boueuse, puant déjà le sang et le brûlé, auquel il répondit en faisant s'effondrer ce qu'il restait d'un mur sur la personne qui s'y cachait pour le canarder. Cependant, Alan scrutait les masques immondes qui passaient à découvert, en cherchant un en particulier. Il avait des comptes à régler avec cette personne et ce soir paraissait être le moment idéal pour lui réclamer chaque pièce qu'il lui avait fait gagner en se faisant jeter sur un échiquier géant, quand il ne devait pas simplement démolir ses semblables à mains nues. Ce soir avait comme un goût de vengeance qu'il lui tardait de savourer.
Spoiler:
Owen, tu me sautes sur le dos quand tu le veux mon beau
‹ occupation : héroïne de guerre pour avoir lutté pendant huit ans au sein de l'Ordre du Phénix puis de l'insurrection. On me connait aussi sous le nom de Blackfish, informatrice au coeur d'un réseau particulièrement étendu; co-fondatrice de l'émission Potterwatch et militante active qui n'hésitait pas à dénoncer les manipulations publiques du gouvernement de Voldemort, la collaboration des médias, ainsi que tous ceux qui avaient des choses à se reprocher et dont j'avais déniché les petits secrets. Si j'ai arrêté l'émission, je n'ai cependant pas fini de fouiner dans les affaires des autres et surtout celles du gouvernement. J'ai acquis un statut de journaliste indépendant et le scroll est pour le moment mon seul support, mais ça ne va pas durer, j'y travaille...
‹ maison : Poufsouffle
‹ scolarité : 1989 et 1996
‹ baguette : actuelle n'était à l'origine pas la mienne mais j'ai tué son ancienne propriétaire et quand j'ai ramassé son arme l'utiliser m'a paru la chose la plus logique à faire. Elle mesure aux alentours de 23 cm, il semblerait qu'elle soit en bois de prunellier, probablement contenant du dragon, mais je ne suis pas certaine de sa composition. Elle est bien plus rigide que mon ancienne baguette de cèdre et crin de licorne dont je n'arrive maintenant plus à me servir.
‹ gallions (ʛ) : 4436
‹ réputation : il ne faut pas tenter de me cacher des choses. Que je sais tout et que ce que je ne sais pas encore, je le découvrirai bientôt. Si Blackfish et une figure de la résistance très respectée par la majorité de la population, mes anciens camarade rebelles ont un avis plus mitigés à mon égard... On dit que je serai prête à faire tout ce que je condamne pour arriver à mes fins: mentir, voler, tuer; que j'ai été dévoré par la haine. Après tout je suis une terroriste.
‹ particularité : prête à faire tout ce que je déteste et dénigre pour arriver à mes fins. Au point que j'en viens à me détester moi-même. Voler, mentir, trahir, me servir d'autrui comme un outil, parfois même de mes amis... "La fin justifie les moyens", c'est ce qu'on dit.
‹ faits : je vis avec le poids de mes actes sur la conscience particulièrement ma participation à l'attaque d'Herpo Creek, mais aussi la mort de mon petit frère dont je me considère responsable. Si certain de mais camarades héros de guerre estiment que je ne mérite pas ce titre, qu'ils sachent que je suis bien d'accord avec eux. Mais je suis libre et je travaille d'arrache pied à mes divers enquêtes pour oublier que je ne suis toujours pas capable de marcher sereinement dans la rue.
‹ résidence : dans un appartement pas bien grand sur Diagon Alley, mais il s'agit plus d'une espèce de bureau improvisé, constamment en bordel, que d'un véritable lieu de vie. Le seul endroit que je considère un peu comme chez moi et où je me sens réellement en sécurité c'est chez Tiago.
‹ patronus : Un grand ban de poisson argentés, c'est de la que je tien mon surnom de Black Fish.
‹ épouvantard : Thomas, moldu de dix-huit ans à peine que j'ai envoyé à la mort et qui revient régulièrement me hanter en pensée. Il a le regard vide et me demande constamment pourquoi je l'ai tué lui et pas l'autre.
‹ risèd : Cédric et moi. On boit une bière au beurre sous le porche de la maison de ma mère à Loustry. Mais Cédric est mort, la maison est détruite, ma mère ne reviendra surement jamais, et la Bière-au-Beurre est devenue beaucoup trop cher.
Spoiler:
LONDRES - « River ? » « Enfin ! J'ai essayé de te joindre un milion de fois ! » « Désolé, je... » mais Lee il la coupe. « Pré-au-Lard a été attaqué. Y a des mangemorts partout... les civils... c'est un carnage. » La respiration d'Albane se bloque. « On a besoin de renforts. » continu Lee, en regardant frénétiquement autour de lui de l'autre côté du miroir. « J'arrive. » Il ne lui en faut pas plus, à Albane, pour que ces vieux instincts refassent surface. Elle enfonce le miroir dans la poche de son jean, attrape son blouson et sa baguette et dévale l'escalier de métal. En bas elle croise Tiago qui la regarde d'un air interrogateur. « Qu'est-ce que t'as ? » « Pré-Au-Lard a été attaqué par le mangemorts... bain de sang. » Fait-elle sombrement en commençant à fouiller une boite sur une étagère, sans se gener. Elle récupère un sachet de poudre explosive et quelque sphère de verre qui renferment des potions aveuglantes. « Je t'emprunte ça. » fait-elle en les fourrant dans la poche de blouson. Il la regarde sans rien dire. Elle ne sait pas s'il est plus choqué de la nouvelle ou de son comportement et elle s'en fiche, ne pas froisser Tiago est le dernier de ses soucis. « J'espère que tu viens. » Fait-elle comme si la réponse était évidente. « Pas mon problème. » fait-il en se tournant pour se remettre à ce qu'il était en train de faire. « Bien sûr. »
PRE-AU-LARD – Quand ils atterrissent à l'extérieur du village, près de l'entrée du Château, ils sont bousculés par un groupe qui ramène des blessés en direction de Poudlard. Albane les regarde passer avec effrois. Quelque part au fond d'elle elle avait espéré que c'était faux. Au loin en direction du village on entend des cris et des explosions, on voit le feu qui ravage les habitations et les éclaire de lumière qui illuminent le ciel. Tiago sur ses talons, elle s'élance vers le village dont les abords sont déjà à moitié détruits, baguette en main, évitant de réfléchir à ce qu'elle va voir la de-dans, ou à ce qui pourrait lui arriver. Après tout, ça fait huit ans qu'elle ne vit qu'en attendant ce moment. C'est maintenant que tout se termine. Elle sent l'adrénaline s'emparer d'elle et la raison disparaître. C'est maintenant que tout se termine.
A l'entrée du village elle est frôlé de quelque centimètre par un sortilège qu'elle évite en se cachant derrière un pan de mur encore debout. Au bout de trois tentatives elle parvint à écarter son ennemis. Mais déjà elle voit un autre masque dans une rue latérale qui brandit sa baguette dans sa direction. Miraculeusement elle est plus rapide et d'un sort, fait tomber un des derniers pans de mur de la rue sur le mangemort. Elle se précipite en avant alors que la voie est libre. La rue débouche sur une petite place étrangement déserte, étrangement silencieuse. Elle s’avance, tous ses sens en éveil. A la lueurs de sa baguette elle aperçoit un corps à ses pied. Mais ça ne ressemble plus à un corps. C'est comme s'il en manquait des morceaux, comme s'il avait été rongé... Elle est prise de nausée. Et puis elle entend le bruit. Claclaclaclaclac. Elle s’avance silencieusement, levant sa baguette pour mieux voir, le cœur battant. Il y a un autre corps un peu plus loin et une silhouette difforme qui s'agite au dessus. Claclaclaclaclac. C'est ça qui est en train de le ronger. « Expulso ! » la chose est violement projeté en arrière et s'écrase au sol avec plusieurs craquement ignobles. Mais elle se redresse aussitôt avec une autre série de craquement. Claclaclaclaclac. « Qu'est-ce que c'est que ça... » murmur Albane. Mais elle n'a pas le temps de se pencher sur la question, la chose s’avance vers elle, bien trop vite, marchant à quatre pattes sur ses membres articulé comme ceux d'une araignée. Claclaclaclaclac.
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
they want to put an end to thisthere's a wild wind blowing down the corner of hogsmeade: every night there the headlights are glowing but now there's only a cold war coming. and in the silence I heard: it's a violent world.
POUDLARD. 02:40 am. Le visage est resté fermé de longues minutes. Il n'y avait pas de doute possible. Les lourdes volutes de fumée au-dessus de Pré-au-Lard ne signifiaient qu'une seule chose : it's time. Un coup de talon et le Sombral se retourne, plonge, pour rejoindre l'orée de la Forêt Interdite et y déposer délicatement sa cavalière à ras du sol. Le miroir à double sens est dans sa main et sans y réfléchir à deux fois, elle prononce le nom de code familier : 'Scar'. Elle est déjà en train de marcher en direction du château lorsque le visage de Ginny termine de se former dans le reflet bleu de sa glace ensorcelée. Luna n'attend pas, elle parle, l'air grave : « Vous devez revenir. Vite. Pré-au-Lard est en ruines. » Ginny acquiesce rapidement avant de mettre fin à la communication, sans rien ajouter de plus. Elle n'a pas besoin de se retourner pour savoir que sa monture s'est déjà volatilisée dans les profondeurs de la Forêt pour aller avertir à son tour ses semblables. L'indescriptible sensation de fin transcendait le temps et l'espace : elle supplantait toujours tout le reste.
POUDLARD. 03:05 am. Elle a à peine le temps d'apercevoir un gamin tenir à peine sur ses jambes et être escorté ailleurs que la foule de sorciers dans le Grand Hall et la Grande Salle s'agite et l'attire, inexorablement. Elle tente d'aborder un Phénix pour savoir ce qu'il se passe mais déjà, la voix de Susan s'élève pour lui souffler la réponse : ils ont organisé une zone de soins d'urgence. Des Phénix sont déjà partis pour Pré-au-Lard. Luna repousse ses inquiétudes folles (où est Hermione? Emily? Ron? Matteo? Mais surtout : où est Rolf???) et se décale contre un mur lorsqu'un groupe mené par Anna se détache pour grimper quatre à quatre les escaliers de l'école. Elle les suit longtemps du regard, se doutant qu'ils vont à l'infirmerie pour la vider entièrement de ses stocks. Plutôt que de les ralentir dans cette tâche, Luna observe la zone et choisit instinctivement sa future destination en apercevant une chevelure brune familière. Ignorant au mieux les (déjà) trop nombreux blessés et l'air vicié par les premières effluves de sang. C'est vers Pansy et un jet d'étincelles significatif manquant sa cible que ses pieds la portent, aussi rapidement que sa condition le lui permette.
Le Vulnera Sanentur de Luna atteint sa cible et ressoude les chairs de la blessée, qui cesse progressivement de paniquer à mesure que l'hémoglobine ne s'échappe plus de sa plaie. Mais ce n'est pas elle que Luna rassure en premier : la main libre de la blonde attrape les doigts tremblants de Parkinson et les serre, dans un geste qu'elle espère assuré. « Tout va bien se passer, ça va aller... » Luna espère que Pansy se souvienne qu'elle lui avait prononcé ces mêmes mots, plus d'un an auparavant, et que tout ne s'était pas si mal terminé que ça. Luna regarde ensuite l'accidentée avant de lui demander si elle peut marcher seule, ce à quoi elle répond par l'affirmative d'un simple mouvement de tête, trop sonnée pour faire autrement. L'index tendu, elle lui indique la zone des patients en état de choc « Va là-bas, garde ça autour de ta gorge en attendant. » Luna se défait de son écharpe et l'enroule autour de cette de la jeune femme avant de se relever et de rejoindre la zone des blessés légers, entraînant Pansy dans son sillage. Elle préfère ne pas tenter le diable trop vite : le traitement préconisé par Susan quelques jours auparavant avait bien fait son travail mais il était impensable qu'elle se retrouve privée de magie. Pas maintenant, ce n'était pas le moment.
Spoiler:
c'est le premier post moi aussi, je sais pas compter quand c'est le premier tour
Dernière édition par Luna Lovegood le Jeu 29 Sep 2016 - 22:34, édité 3 fois
#EVENTS & #MISSIONS. NE MANQUEZ PAS LA WIZPRIDE (rp et hrp) !#SCRYNEWS. refonte du ministère (plus d'infos) & nouveaux procès de guerre (plus d'infos)#FORUMATHON.