Pré-au-Lard + Elle court à perdre haleine, se faufile entre les corps toujours debouts, tente de ne pas trébucher sur ceux qui sont au sol. Poigne serrée autour de sa baguette, elle alterne les protego et les sortilèges d’attaque les plus basiques : elle n’a pas vraiment le temps de se concentrer pour essayer ceux que Matteo lui a appris. À droite, à gauche, des corps tombent, volent en éclat, et les jets de lumière fusent, la frôlent, la manquent de peu. Et la sauvage ne cesse de courir.
« GET YOUR SHIT TOGETHER ! » Elle s’arrête net. La voix était assez lointaine mais elle la connaît, elle le sait. Il fait partie de ceux qu’elle cherche, dans ce chaos. Elle balaye l’horreur qui l'entoure, à droite, à gauche, ou est-ce que t’es, putain. C’est l’intensité des flammes qui la poussent à regarder dans sa direction, et quand les traits de son visage se précisent derrière les combattants, derrière les monstres, derrière la fumée, la gamine reprend sa course effrénée.

Un stupéfix l’envoie valdinguer dans le décor, la stoppant dans son élan et l’empêchant d’atteindre sa destination. Elle roule un peu plus loin, s’égratigne contre le sol. Un corps meurtris amortit sa chute, et elle se relève automatiquement, sonnée. Sur son flan droit, un mangemort pointe sa baguette droit sur elle, commence à formuler l’impardonnable. « Protego ! » le flot de lumière verte s’écrase contre le bouclier magique, formé juste à temps pour lui sauver la vie. Pendant une demi seconde, elle souffle, sous le choc. Wendy ne pense pas à tuer, ce soir, elle n’est pas certaine de pouvoir le faire, de toute façon. Elle veut survivre et protéger son équipe. Point. Elle repart de plus belle à l’endroit où Blaise essaye encore de sauver Draco de la chose qui l’agrippe, le déchire. Constatant que la bête est déjà bien amochée par leurs sortilèges, elle ajoute sa pierre à l’édifice : « Bombarda maxima ! » (ça vient de Matteo, et c’est un de ses sorts préférés). La bombe qui jaillit de sa baguette est d’une puissance égale à son excitation : c’est la bataille que Wendy attendait. Ce soir, ils vont mordre la poussière. La bête desserre les dents, lâche sa prise, et s’écrase dans un bruit sourd, inerte (puissantes, ces choses, putain). Pour dire vrai, elle n’en revient même pas elle-même. « Et d’une. » elle lance à l’adresse de Blaise, sourire aux lèvres. Wendy est loin d’être heureuse de la situation. Mais maintenant qu’elle est là, et que c’est inévitable, elle se régale. Hors de question de mourir aujourd’hui. Elle fait marrer, avec son optimisme à deux balles, la gosse : elle se rend pas bien compte de ce qui se trame tout autour, faut croire. A côté d’eux, Kid se débrouille, un briquet à la main (c’est cool de les voir avec des trucs moldus, elle se dit, bêtement). Alors, pour l’aider, elle tente un « Accio firewhisky » (plus efficace qu’un « accio oil », elle pense). Mais personne ne semble avoir amené ne serait-ce qu’un flash du breuvage sur le champ de bataille (tant pis pour eux). « Ça valait le coup d’essayer » elle plaisante, en direction d’un Kid qui n’a pas l’air de se marrer. D’un coup, elle se retourne vers Malfoy « Ça va ? » elle lui demande, pour s’assurer qu’il peut continuer le combat. Puis, sans presque attendre de réponse, elle se jette tête la première vers la seconde créature que d'autres sont déjà occupés à amocher (elle ne voit pas tout de suite qu'il s'agit de Matteo), sans prendre le temps de la réflexion. Les gars auront ses arrières, pas vrai ?

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PRÉ-AU-LARD — « Si t’as pris des explosifs, je crois que c’est le moment de les utiliser ! » Mais il n'avait pas pris d'explosifs, parce qu'ils étaient juste sensés ramener des blessés à l'école... Rolf reste pétrifié, un instant, devant la Claqueuse avide. Autour de lui les Bruits et images se confondent, même si il reconnaît la crinière enflammée de June non loin et que la présence d'Emily a côté de lui le rassure et l'empêche de complètement céder à la panique. Cours. COURS. « On est cerné Rolf ! Viens ! » Et ils courent, effectivement, la baguette d'Emily crachant des flammes vengeresses alors que celle de Rolf reste pendue mollement au bout de ses doigts; il faut qu'il se ressaisisse sinon il va... il va mourir.
Il prend le bras d'Emily et l'entraîne un peu plus vite, ils ont la Claqueuse sur les talons quand bien même les flammes la tient à distance... jusqu'à ce qu'elle explose [du fait de Flora], si bien que lui et Emily sont projetés en avant, gardant l'équilibre seulement quand Rolf crochète un lampadaire du bras et maintient la jeune femme contre lui. « Si on reste ici, on est mort. » Matteo vient de surgir de nulle part, et Rolf se détend malgré lui. Il sait qu'il peut lui faire confiance et trois... c'est toujours mieux que deux. “ On devrait rentrer au château, ” lâche-t-il du bout des lèvres, le Serpentard couard, au même moment où l'horrible créature émerge des flammes et cendres, amochée mais pas encore morte, ses rangées de dents cliquetant avec impatience alors qu'elle s'apprête à se jeter une nouvelle fois sur eux... jusqu'à ce qu'une Insurgée (Wendy) s'interpose. Aussitôt, Rolf lui fauche le bras et l'attire en arrière pour lui éviter de se faire bouffer vivante par une rangée de dents insidieuse, par pur mécanisme, tendant l'autre main qui tient sa baguette en direction de la créature. Elle a l'air quasiment aveugle et pourtant se déplace avec vélocité... “ FIMUS! ” hurle Scamander et aussitôt, une fumée verdâtre malodorante s'échappe de sa baguette, enveloppant le visage de la Claqueuse qui commence à ruer... et à hurler, surtout, un hurlement à glacer le sang, un hurlement de souffrance et de peur et d'horreur si puissant que Rolf manque de chavirer; à moins que ce soit la peur qui lui mord l'estomac. “ Maintenant on court? ”

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PRÉ-AU-LARD † Il les a perdus dans la mêlé, Rohan, Ginny et les autres Loups. Même si la lune est invisible ce soir, la Bête gronde tout de même — toujours, elle est toujours là — s'enivrant du sang qui agresse ses narines et de la magie qui crépite sur l'échine d'Édouard. Il additionne les sortilèges, dans tous les sens, permettant à la logique laisser place à l'instant, laissant aussi de l'espace à la colère et la rage de vaincre, si bien muselées autrement, aidant parfois un Insurgé à se lever, tantôt pour envoyer un Mangemort voler en arrière dans une explosion létale. Il frappe pour tuer, uniquement pour tuer, éclairs verts et flammes rouges crachés par sa baguette impatiente et brûlante dans sa main.
C'est quand il se permet le temps de réfléchir une seconde, à couvert avec d'autres Insurgés sous un déluge de sortilèges, qu'il sent encore le Lien qui le relie à Ginny, incroyablement puissant même si ça fait maintenant un peu plus de trois semaines qu'il l'a mordue. Il la sent, la perçoit et sait où elle est... et comme autour de lui il n'y a que des visages hostiles et inconnus, dès qu'il le peut, il se jette une nouvelle fois dans le nerf de la bataille pour la retrouver. Elle est en compagnie d'Amelia — et la vision de la blonde soulage un peu la tension qui anime Édouard tout entier —, sa baguette incantant un déluge de flammes qui les entoure, frappe les Mangemorts et leurs comparses. Il est en train de courir vers elles quand un Reducto [incanté par Ladàh] qui a manqué sa cible explose à ses pieds, l'envoyant valser quelques mètres plus loin dans un hurlement tant de rage que de douleur. Il roule parterre sur ses plaies encore à vif de la précédente pleine lune et sent aussitôt sa chemise désormais tachée de sang lui coller à la peau quand il se redresse aux pieds de Marcus Flint... qui lui envoie un formidable coup de genou dans le visage, l'envoyant encore une fois voler en arrière dans un craquement d'os sinistre.

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POUDLARD. “ J'ai besoin de toi ici, Neville. — Je dois-- — Non, tu restes ici, tu m'aides à soigner les blessés et à m'assurer que tout le monde va bien! Allez! ” Le ton d'Elijah est autoritaire et vindicatif, il lâche le bras de Neville qui recule, avec l'envie de tourner les talons et de s'enfuir en courant prendre la main du premier elfe qui passe pour transplaner à Pré-Au-Lard. La rumeur s'est répandue comme une traînée de poudre: Pré-Au-Lard, après les explosions, est désormais le théâtre d'une affreuse bataille entre les Phénix et les Mangemorts... et Elijah veut que Neville reste là, à ne rien faire! Il tremble, tous ses membres tremblent désormais, et il doit faire appel à tout le self-control qu'il possède pour ne pas se mettre à hurler à plein poumons contre le semi-loup soigneur et enseignant; à la place, il se rue vers la première personne dont il croise le regard, Luna, ralentissant seulement quand il voit le Snape à proximité, même si il a l'air d'être occupé à autre chose. Il y a aussi Parkinson mais il a transformé en art la manière qu'il a de l'ignorer ostensiblement comme son comparse Malfoy. “ Est-ce que tu as vu Ginny? ” demande-t-il tout de go à Luna, tendant la main pour toucher la sienne machinalement. Elle n'a pas le temps de répondre que de nouveaux elfes transplanent, accompagnés de Phénix venus sauver et réduits à se battre contre des Mangemorts... et des blessés, aussi, tellement de blessés. Il sent le regard de Buckley se visser sur sa nuque.
“ Parkinson, grogne-t-il du bout des lèvres, ne résistant pas à une occasion de passer ses nerfs sur elle, rends-toi utile, tu peux faire le tri dans les potions? ” dit-il à Pansy en désignant le caisson de Snape, comme si Parkinson ne venait pas de soigner à moitié quelqu'un et qu'elle se tenait juste là les bras ballants.  Et puis, mettant à profit l'horrible énergie sanguinaire qui l'agite, il entreprend de guider les blessés, les porter et les traîner vers les différents mini services établis par Dillinger, blessures grâces, blessures légères et traumatismes, se concentrant sur l'odeur du sang autour de lui plutôt que l'impression de feu dans ses veines.

Spoiler:

PRÉ-AU-LARD † Qu’il se débrouille tout seul, il en a de bonnes le Rookwood, mais pendant que Murdock se tape son bad trip un peu plus loin, Marcus a une sale ouverture et il aime pas ça du tout. Ça sert à rien de s’être mis d’accord pour protéger les arrières de l’autre avant de se ramener si c’est pas du tout ce qu’ils font au final, putain ! M’enfin, il est pas con au point de se mêler des affaires du grand Augustus, surtout quand ça concerne Bacchus. Ou inversement, il sait plus trop, à force. Alors il se démerde comme il peut, avec un côté à découvert et des Insurgés qui ont l’air grave motivés à pourrir l’ambiance en étant plus retors que prévu.
C’est là qu’un truc atterri devant lui, il peut remercier ses bons réflexes de joueur de Quidditch pour pas se le prendre en pleine tronche et avoir le temps de reculer d’un pas. Il pointe sa baguette devant lui, prêt à se défendre, quand il reconnaît qui vient d’atterrir à ses pieds.

C’est juste trop beau.

Il n’attend pas une seconde de plus avant d’attraper Douglas par sa tignasse en bataille pour lui coller son genou en pleine tronche. Sa baguette est rapidement rangée à sa place, à l’intérieur de sa veste, son but n’est pas de la casser en deux et sans lâcher les cheveux de l’ancien auror, c’est son poing qui se fracasse sur sa mâchoire. Là, Marcus se penche vers lui, un sourire carnassier ourle ses lèvres tandis que son cœur bat la chamade dans sa poitrine. Il est là. Enfin, il l’a retrouvé, enfin, il va pouvoir lui faire payer. « Hey Douglas, fancy meeting you here, » qu’il fait en tordant la tête d’Edouard sur le côté dans un mouvement probablement très douloureux. Il va le démolir. Lentement, méthodiquement.

Son poing le frappe encore. Et encore. Et encore.
Il ne veut plus jamais s’arrêter.

Spoiler:

pré-au-lard – Retourner au château ? Pour quoi faire par tous les saints ? Matteo s'écarte à temps pour éviter un coup de dent de furie, passablement horrifié par la tournure des événements. Il hoche néanmoins la tête, le teint pâle de Rolf l'inquiétant légèrement, et jette un regard à Emily. Elle a l'expression féroce de ceux qui resteront jusqu'à la toute fin, jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus se battre. « Tu pourrais... » passer un message à ma sœur – Matteo est bousculé sur le côté par une gosse aussi rapide qu'intrépide. On dirait qu'elle bondit, Wendy, on dirait qu'elle s'amuse. c'est fou comme elle lui rappelle Teresa. Sa colère s'enflamme presqu'aussitôt, il l'attrape par le bras, la force à le regarder. « Nom de dieu, qu'est-ce que tu fais ici ? Personne ne t'as dit de rester au château ? Rolf va te ramener, c'est de la folie. » Merlin, il lui parle comme à une enfant et il sait qu'elle déteste ça mais, elle aussi elle sait, que c'est plus fort que lui. Une fumée dégueulasse se dégage de la baguette de Rolf, Matteo se baisse, cache son nez dans sa manche roussie, tant dégoutté par les hurlements de la sale bête que par l'odeur âcre qui se dégage du nuage vert. Visiblement d'une inutilité presque risible, le sortilège ne fait qu'aggraver la situation. Il tacle la claqueuse, la repousse des deux poings quand elle s'avance, aveugle, et se recule vivement à la morsure qu'elle lui inflige à l'avant-bras. Ça brûle, et ça démange presqu'immédiatement. Il grimace, jure à voix haute. « Bombarda maxima ! » et la bête explose en une nuée de morceaux de chair, de sang. Elle était trop proche et c'était une mauvaise idée. La nausée le prend, se mêle à la douleur.
« Rolf si tu rentres au château, s'il te plaît, assure-toi que Wendy rentre avec toi. Et dis à Anna que je vais bien. » fait-il, faisant tomber au sol un bout de peau grisâtre qui lui colle aux vêtements – c'est dégoûtant. l'adrénaline fait battre son cœur à tout rompre, il voudrait quitter les lieux lui aussi, retourner à Poudlard, loin de tout ça. Mais il s'y refuse, maintenu par son ridicule sens du devoir et de l'honneur.

Spoiler:

Il est temps. C'est ce qui se murmure, puis ce qui se hurle, c'est un cri de guerre, le signal de départ. Pour elle, ce n'est que pur suicide. Comment pourrait-elle se lancer dans une nouvelle bataille aujourd'hui ? Elle peine à garder les yeux ouverts, à aligner deux mots, sans mentionner le chaos de ses pensées : tous ces flashs de lumière, ce mal de crâne continuel, et ces... sensations étranges, qui débordent tant qu'elle pourrait les gerber sans discontinuer pendant un an. Non, elle ne peut pas. Elle sait qu'elle va crever là-bas, si elle y va dans son état. Mais elle sait aussi, Darja, que si elle ne le fait pas, c'est la douleur qui l'achèvera. Alors elle court. Elle court vers son labo perso, et s'entame une longue course contre la montre. Le retard l'a déjà rattrapée. Bientôt, son poignet va la brûler. Bientôt, la douleur la pliera en deux, la ralentissant encore, la forçant à travailler d'une seule main, la faisant s'interroger sur le dosage de la potion. Est-ce qu'elle suffira ? Aucune n'a suffi jusque-là. La dernière chance, le dernier espoir, et un handicap. Il faut faire taire toutes les voix. S'effacer tous ces visages qui la hantent, se superposent jusqu'à devenir le sien propre. Il faut qu'elle soit elle-même à nouveau : il faut qu'elle ne soit personne, plus qu'un bras, plus qu'une arme.

Pré au Lard. Un chaos à la hauteur de celui que son esprit subissait jour après jour ces temps-ci, bien que quelque peu apaisé en cet instant précis. La mort, partout, du sang sur les pavés. C'est vraiment de cela que tu veux être responsable ? Elle s'imagine en train de vomir, de mêler son déjeuner aux rivières pourpres de la cité, mais rien ne vient, elle est simplement faible, quelque peu étourdie, rien de bien vilain. A croire qu'elle dispose de quelques minutes de paix devant elle, qu'elle n'a pas trop raté son coup. Ils ne font pas vraiment attention à elle. Ils ont tous l'air happés par des querelles personnelles. Elle marche au hasard, s'arrête un instant devant une bâtisse devant laquelle il lui semble entendre de lointains rires. Preuve que son cerveau est bel et bien endommagé. Et puis elle voit ce regroupement d'insurgés au loin qui discutaille comme si l'on pouvait tout mettre en parenthèses. (Matteo, Wendy, Rolf) Elle le voit lui, non loin, avec June – une sombre histoire de cage et de rebuts. Elle reconnaît la blondeur de ses cheveux, son maintien. Draco. Elle ne sait pas si elle se sent trahie ou plus proche de lui. Alors quand il lui semble qu'il tourne les yeux vers elle, elle sait qu'il devinera son geste, mais elle sort tout de même la capsule explosive et la balance dans le tas. Peut-être pour lui prouver quelque chose. Une chose dont elle n'est pas certaine elle-même. Puis tourne les talons vers sa prochaine aventure.

Spoiler:

L'immonde saleté ne décroche pas ses crocs sous les assauts, non, elle recule en continuant de tenir sa jambe dans la prise ferme de sa mâchoire, lâchant des sortes de mugissements douloureux tandis que les flammes l'attaquent, la blessent. Draco se fait trainer sur une courte distance et la douleur est indicible, puis la créature se cambre, arrachant la chair, avant d'être dévorée par les monstres de flammes et les dernières baguettes dressées pour l'atteindre. Le Feudeymon invoqué est étouffé dans la foulée, achevé avec ce qu'il reste d'énergie à l'ancien mangemort, car le maintenir plus longtemps ne servirait qu'à en perdre le contrôle. Il est à deux doigts de tourner de l'oeil, sa jambe l'élançant violemment. On le secoue, quelques claques l'arrachent aux limbes, à deux pas résonne un ça va ? auquel il ne peut répondre, trop occupé à serrer les dents pour ne pas laisser la douleur le submerger. La sueur perle à son front, la bile se presse à ses lèvres, il sait juste qu'il doit sortir de cette fournaise avant de perdre connaissance. Quelqu'un lui ordonne de transplaner à proximité de Poudlard pour s'y faire soigner et il voudrait rire jaune. Bande d'attardés, je vais me désartibuler, qu'il voudrait gueuler, mais il ne le fait pas parce qu'il est un bon sang de Malfoy et qu'il préférerait crever là plutôt que d'avouer qu'il n'est pas certain de pouvoir le faire seul. Il se contente de basculer sur le côté pour prendre appui et se relever, reste un genou au sol parce que le sol ne cesse de tourner follement sous lui, et c'est durant le mouvement qu'il entraperçoit la silhouette encapuchonnée (Darja) dangereusement tournée dans leur direction. Il n'a ni le temps ni la force de fuir ce qui est précipité dans l'air saturé — ça éclate, provoquant une onde de surpression qui souffle tout sur son passage : ruines et sorciers, sur plusieurs mètres. Draco est propulsé en arrière par le blast, respiration coupée par l'effet et par les débris qui se muent en projectile, heurtant et blessant tout sur leur passage. Il atterrit lourdement au sol et soudain, c'est le silence. Silence pesant, affolant : assourdi par le choc, il voit se mouvoir les corps, battre des lèvres, mais n'entend rien. Complètement désarçonné et engourdi, il se relève, trébuche, tente encore, sans succès cette fois. Les flammes ont été brutalement éteintes par l'onde et il reste, de ce côté du champ de bataille, une scène curieusement dévastée ; il lui faut quelques secondes pour retrouver ses esprits. Il a l'impression d'avoir été remué jusqu'aux entrailles et la sensation est infecte, il a du mal à penser, à agir.
Il lui faut s'y reprendre à plusieurs reprises pour parvenir à transplaner loin de ce chaos.

Spoiler:

« Hey Douglas, fancy meeting you here, » lui dit Flint mais la voix ne l'atteint qu'à peine. Il y a les hurlements des autres, les battements de son coeur affolé dans sa poitrine et la douleur, partout, qui irradie de son visage là où Flint s'occupe désormais de le démolir. Son poing s'abat, encore et encore, et Édouard essaie de résister, de lever les bras, de le repousser, de se battre en retour; en vain, il est trop fort et surtout, il l'a complètement pris de court. C'est une nuit sans lune, en plus, et il ne bénéficie même pas d'une force particulièrement inhumaine pour faire ployer Flint alors il ne peut que subir les coups de celui qu'il considérait autrefois comme un ami... ou presque. Où est sa baguette, où est sa baguette, où est sa baguette? “ L-- ” Mais il est interrompu par un autre coup de poing et “ Lu-- ” Mais Flint s'acharne, putain, il est en train de rire? “ LuMOS MAXIMA, ” hurle Édouard, crachant du sang en même temps, et la lumière éclate.
Elle aveugle complètement Édouard, et certainement les gens autour, perçant l'obscurité pesante de la nuit seulement éclairée de sortilèges mortels. L'intensité de la lumière a le mérite de faire lâcher prise à Flint et Édouard retombe sur le sol, se traînant jusqu'à l'origine du lumos qui est désormais éteint pour récupérer sa baguette, malgré les trous noirs qui infestent sa vision. Il se retourne aussitôt qu'il a les doigts refermés dessus. “ Engorgio Skullus, ” hurle-t-il au visage de Flint,

Spoiler:

pré-au-lard +

Le tumulte ne semble pas connaître le moindre répit. Il a récupéré le briquet de Blaise avant que celui-ci n’aille aider un Malfoy en proie à une de ces bestioles dégueulasses et peine à s’en servir correctement, trop occupé à essayer de protéger ses arrières. Ils ont pourtant trouvé comment faire une sorte de lance-flamme, mais voilà, il lui faut du combustible. Sortilège + étincelle + du gras à bruler, ça semble beaucoup, dans ce bordel, mais il se dit que ça doit en valoir la peine, le résultat est plus durable que incendio et moins chaotique qu’un feudeymon… Il réalise, lorsqu’il relève le nez, qu’il aurait dû éviter de se faire chier cependant, car les sorts fusent. Il y a Wendy pas loin, elle trouve le temps de plaisanter et il la regarde de travers, retenant une envie de lui gueuler de sortir de là, c’est un vrai guêpier. Il ne dit rien, pourtant, parce qu’ils ont autre chose à foutre que de se chamailler et que de toute façon, lui faire entendre raison est mort.

Alors que la créature qui tenait Malfoy est mise à mort et que ce dernier voltige, il ne trouve rien de mieux à faire que de gueuler « C’était pas moi, cette fois » mais bientôt, le blond est hors de son champ de vision, bientôt d’autres menaces se profilent. Des Mangemorts, d’autres dangers, il reste des bestioles s’en prenant à d’autres rebelles. Finalement, il parvient à allumer sa petite expérience et il jure « Fucking finally » avant de viser le sol pour jauger, cherchant à discerner le sang versé et l’huile sommée par certains de ses camarades. Quand les pavés luisant s’embrasent, il regarde autour de lui et trace, non sans lutter contre le souffle provoqué par le sort, une sorte de barricade incandescente entre eux et les types d’en face, poussant pour essayer d’atteindre les Mangemorts en première ligne. « Graham, watch out » beugle-t-il alors qu’il réalise où est la jeune fille, têtue et casse-cou, pas foutue de réfléchir deux secondes. Il râle qu’elle peut se démmerder, il ne va pas venir sauver son cul, mais il sait que c’est faux, il finira par y aller, s’il ne se prend pas un retour de flamme littéral dans le nez.

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