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sujet; event #10 (PAL) ► They want to put an end to this |
| Deux mois. Ce bousier avait duré deux mois. Deux mois à vivre dans des conditions de vie déplorables. Deux mois sans brushing, sans vêtements propres. Et surtout : deux mois sans nouvelles d’Astoria. Tu allais devenir fou. Si ça continue, tu allais finir par devenir fou. Peut-être même l’étais-tu déjà devenu ? Avec tes yeux grand ouverts que tu sais même plus comment les fermer, tes lèvres arrachées par l’anxiété et ta mèche défaite. T’avais certainement perdu quelques kilos et le rose de tes joues au passage et c’est donc sensiblement semblable aux détraqueurs que tu tiens parmi la masse de mangemorts agglutinée autour du Lord.
T’es pas mal derrière, du coup, tu ne vois pas trop ce qui se passe, marre de tendre le cou. Tu te fies aux chuchotements de tes voisins. Tu veux juste rentrer. Que le Lord fasse le ménage qu’on en finisse. Tu t’es mis derrière pour pas affronter les visages familiers de tes anciens petits camarades. Tu fais pas trop le fier actuellement. Mais c’est qu’un mauvais moment à passer ; le Lord ferait le ménage et vous pourriez rentr- Une vague de murmures agite la fosse aux mangemorts. Le temps que tu n’établisses un sens à ce qui est sifflé que soudain, ta marque se met à brûler. A la bonne heure, c’est pas comme si tu avais passé ses deux derniers mois à te faire ressouder les os à tout va. Tu frottes naïvement ta manche pour masquer la douleur. Et c’est là que l’un de vous se fait plus clair que les autres. D’un autre côté, c’est comme si au fond, tu l’avais compris, au moment même où tu avais courbé l’échine à cause de la brûlure.
Le Lord est tombé. Si tu tendais le cou, tu ne verrais rien ; parce qu’il n’y avait désormais plus rien à voir. Que la mouise dans laquelle votre camp était.
Hé, les copains ; on était à l’école ensembles, vous vous rappelez ? On est censé faire quoi là ? Tu cherches des ordres à suivre ? Il faut retourner se battre ? Mais pour suivre qui ? Pour suivre quoi ? Je crois juste que je vais me casser, hein ? Mais déjà, le peloton s’ébroue et, pour les plus rageux d’entre eux, la bataille n’est pas finie. « L’ordre meurt mais ne se rend pas, gamin. » qu’on te pousse par l’épaule. Euh ouais, bon déjà, c’était « la garde », hein, et deuxio, t’étais trop jeune pour mourir.
Battant des bras et des jambes, tu remontes le courant de sbires se jetant dans la gueule des gagnants. Et si pour ça, tu dois dégager le passage à coups de sortilèges -oh, tiens, t’avais déjà bossé avec lui, là ; sans rancune- tu n’hésiterais pas une seconde. Parfois, ton regard trébuche sur des visages connus que tu éclaires d’un expelliarmus. Tous ces visages qui te rappellent que la belle vie, c’est fini. Et peut-être même la vie tout court, si tu te presses pas. « Laissez passer, s’il-vous-plaît… » geins-tu. Les femmes et les fragiles d’abord.
- Spoiler:
fort constructif : boris, dans toute sa fragilité, essaye de fuir ; faites-vous plaiz’
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| Augustus avait passé la quasi-totalité de la guerre à boire du thé à l'infirmerie, gérant les corps d'un regard distrait, faisant parfois quelques apparitions sur le front pour faire bonne mesure et pour s'amuser avec son chien. Sans exactement le présenter en ces termes, des personnes comme Rabastan avaient pu comprendre qu'il avait cherché à éviter les Détraqueurs. La majorité des anciens abonnés à Azkaban avaient fait de même. Il n'y avait peut-être jamais eu grand chose à soutirer d'Augustus. Il n'avait pas véritablement assez de sentiments pour avoir de quoi nourrir les détraqueurs. Il avait cependant assez de choses bien enfouies dans son cerveau pour que leur passage ne vienne le perturber. Ces salauds savaient où viser. Ils avaient quinze ans d'expérience. Quinze ans durant lesquels Augustus avait eu l'impression de vivre sur une fenêtre ouverte sur tout ce qu'il avait voulu oublier. Et les Détraqueurs ne connaissaient pas la politesse ou le tact. Ils se permettaient sans vergogne de le torturer dès qu'ils en avaient l'impression. Le Directeur du Département des Mystères n'appréciait pas ce genre de comportement. Il avait donc préféré se tenir éloigné. Il était trop vieux pour toutes ces simagrées.
Sauf ce huit décembre. Pourquoi, ce jour-là, Augustus se trouvait-il presque aux premières lignes ? Et bien, bien entendu, c'était parce que c'était le jour où son cher et tendre Lord venait leur faire une petite visite. Déjà que le Lord ne portait plus beaucoup d'affection à son ancien petit favori, il ne manquerait plus qu'il remarque qu'il avait tiré au flan tout du long ! Non, Augustus avait encore un poste au Ministère à conserver. Il ne pourrait supporter le chômage. Il décida donc de faire bonne figure devant le Magister et faire acte de présence en lançant quelques AK à travers les lignes de front pour descendre quelques adolescents en crise. Puis, tout commença à déraper. Il l'avait prévu, que tout allait déraper. Il l'avait senti, que le vent tournait, et que leur ère touchait à sa fin. Il ne pu cependant s'empêcher d'être surpris de la façon dont tout cela se déroula. Avant toute chose, il fut surpris par la brusque agression de Nagini. Il n'était qu'à quelques mètres de lui lorsqu'un Feudeymon soudain le fit flamber. Qui prenait la peine de viser le serpent lorsque des géants et des loup-garous enragés trainaient ailleurs ? Passé la surprise, il éteignit par instinct le feu qui avait ravagé en quelques secondes l'animal de compagnie de son maître. Il n'allait pas être très content. Levant les yeux, il pu croiser le regard de celle qui avait commis l'acte. Il la reconnu, pour l'avoir croisée au Ministère. Elle était une des fidèles de Potter. Granger. Elle n'était pas censée être anodine, parmi cette troupe d'enfants. Que faisait-elle à cibler Nagini ? Que se passait-il ?
La suite, en vérité, le surpris moins, en comparaison. Si cibler Nagini était absurde, voir arriver Potter fut presque logique. Cela devait être pour cela qu'ils n'avaient pas baissé les bras. Cela, ou une fierté particulièrement déplacée qui les faisaient croire qu'ils pourraient survivre à leur petit guerre. Avec Potter, Augustus savait que les insurgés avaient toujours cet espoir étrange d'une nouvelle ère. Comme si aucun d'entre eux avaient la moindre compétence dans la gestion d'un pays. Leur régime, s'ils en créaient un sans l'aide de l'Elite, était vouée à l'échec. La mort de Voldemort laisse Augustus de marbre. Je l'avais dit. Il aurait, peut-être, du être ému. Il aurait peut-être du se sentir touché par le décès de ce père de substitution. Mais Augustus n'avait pas pleuré la mort de son père biologique, il ne voyait pas exactement pourquoi le faire pour celui d'adoption. Surtout qu'il n'avait pas été très encourageant, ni très poli ou agréable, ces dernières années. Cependant, il sentit qu'avec sa mort venait la fin d'une ère. La sienne. C'était, à présent, comme prévu, l'heure de partir. Il jeta un œil en arrière, et croisa le regard de Motchaline, qui comprit immédiatement. Il se mit ensuite, tout en lançant des Protego, à chercher le Murdock. Il espérait qu'il n'était pas loin, car il n'avait pas l'énergie ni la patience de parcourir tout le front à sa recherche.
Au moins, avec Herpo Creek brûlée, il n'aurait pas à se sentir mal d'abandonner son dressing. - Courage fuyons:
- Augustus est enfin au front - Il éteint Nagini, et croise le regard d'Hermione en mode "wtf " - Oups vdm. - Il cherche Bacchus pour pouvoir fuir comme le gros mec opportuniste qu'il est.
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| De loin, elle le voit. Elle voit la baguette s'envoler de sa main, pour retomber dans celle de l'ennemi. Elle le voit disparaître, petit à petit, ne laissant derrière lui plus qu'un tas de cendres. Elle le voit, mais ne le réalise pas. Elle ne peut l'accepter, elle ne peut se persuader que le combat semble maintenant terminé, que le Lord est mort. Et, avec lui, tous ses espoirs de voir un jour ce monde devenir son idéal ; un monde de paix, où les purs seraient enfin préservés de la souillure des bâtards, de celle des sang-de-bourbe. Pendant deux mois, elle s'est battue pour ça. Subissant sans broncher les sortilèges lancés par ses ennemis, les tuant sans montrer aucune forme de pitié ou de regret. C'était un mal nécessaire pour sauver son monde, celui qui l'a vue naître et grandir, celui auquel elle tient plus que tout. Elle voulait tellement participer à cette révolution, à ce changement qui aurait enfin effacé les voleurs de magie, qui aurait enfin sauvé tous ces cracmols victimes des nés-moldu. Elle y croyait. Et ce huit décembre, tout s'achève brusquement. Sans crier gare, ses espoirs viennent heurter le mur de la réalité. Un mur de pierres surlequel elle se fracasse, qui la laisse groggy, perdue quelque part entre la réalité et le rêve. Tout est terminé, ils ont perdu. Perdu. Ca lui laisse un goût amer en bouche, comme une impression d'inachevé. Et alors que de nombreux mangemorts ou partisans semblent déjà prêts à prendre les jambes à leur cou, elle reste là, fixant l'endroit où le Lord est mort d'un regard vide. Fixant le traître supposé être mort, ce félon venu détruire tout ce qu'ils ont bâti depuis l'avènement de Voldemort. Ce gamin, indigne du sang des sorciers, l'ami des sang-de-bourbe et des traîtres. Cet indésirable, qui tient entre ses mains la baguette du Seigneur des Ténèbres.
Elle resserre un peu plus l'emprise sur sa baguette, avant d'avancer vers Potter. S'il a été capable de terrasser le puissant Voldemort, quelle chance aurait-elle de le tuer ? Aucune, sans doute. Mais elle préfère encore mourir la baguette à la main, défendant ses idées jusqu'à son dernier souffle, plutôt que de tourner les talons et fuir comme ces opportunistes s'étant prétendus des fidèles jusqu'à ce que le vent ne tourne contre eux. Fidèle parmi les fidèles, éduquée dans le plus pur respect des traditions et du Lord, elle ne peut tout simplement pas quitter le champ de bataille comme ça, pas sans avoir tout tenté pour venger son maître. Pas sans avoir tout tenté pour éliminer, enfin, cette vermine qui reste coincée sous leurs chaussures. « Avada Kedavra ! » Le jet verdoyant quitte sa baguette, alors qu'elle arrive à quelques mètres seulement de l'indésirable numéro un. Une attaque surprise, qui aurait pu causer la mort du héros sans qu'il ne puisse réagir. Une attaque ratée, qui touche un insurgé lambda qui s'était placé par malchance sur la trajectoire du sort.
- Spoiler:
J'arrive après la guerre, sorry - Vanja assiste à la mort du Lord - Elle se dirige vers Potter en tuant quelques mobs au passage - Elle lance un AK contre Potter (sorry not sorry, murderer) qui touche un insurgé placé en plein milieu comme un con - Elle veut mourir
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