Le Portoloin l'amène juste à côté d'Hermione, qui regarde Pré-au-Lard d'un air songeur.
La rumeur est que Voldemort sera là ce soir. Neville a bien hâte de lui exploser sa tête de serpent. “ Tout va bien? ” demande-t-il à la brune en lui donnant un petit coup dans l'épaule avec la sienne pour la ramener sur Terre. Scheming face, pense-t-il en observant l'expression quitter le visage d'Hermione. Never a good omen. Pré-au-Lard semble étrangement silencieux, pendant un instant. Au coeur de l'ouragan, il y a du silence — ce n'est pas ce qu'on dit? Neville voit, dans les ombres dansantes du début de soirée, la silhouette et l'ombre d'un Géant silence en train de jouer au Jenga avec un bâtiment à moitié détruit; des éclairs colorés de sortilèges lui indiquent que même si il a dormi quelques heures entre deux raids, la Bataille fait encore rage et n'est pas encore finie.
Finalement, il articule un petit sourire — fatigué, mais plein d'espoir, sur les lèvres — en se tournant vers Hermione, attendant qu'elle ait repéré son mouvement pour parler. “ Une idée de génie? ” demande-t-il, avec un rien de cynisme — une idée de génie pour tuer un gars qui ne peut manifestement pas mourir?

Le charme de désillusion renforcé, en plus de son accoutrement pour de camouflage, Harry se glisse entre les figures connues et inconnues, sans s’approcher trop près du centre, là où se concentre toute l’action ; son regard insistant se fixe sur le dos de Mione longtemps, conscient qu’elle sentira sa présence aux alentours. Depuis son retour et la réunion du Conseil, Harry n’a pas pu rester les bras ballants, cloîtré de nouveau dans le château comme il avait été isolé sur une île. Il est pourtant limité dans ses actions, pour garder sa couverture – jusqu’ici, ça a bien marché, il a aidé du mieux qu’il a pu sans alerter ses alliés ou même les sbires de Voldemort. Eviter Ginny a été le plus difficile.
Il s’écarte dans un coin reclus, se passant une main dans les cheveux pour virer les mèches qui lui tombent dans les yeux, son regard glisse de Mione vers Neville tout près d'elle, et il a une envie insupportable de sortir de sa cachette et d’aller se tenir près d’eux ; mais il n’en fait rien, il enterre le pincement au cœur et il reste juste attentif au moindre mouvement, surtout parce qu’Il va arriver. C’est étrange de ne plus avoir sa présence dans son esprit, de ne même plus percevoir les visions de Voldemort qui embrouillaient sa tête mais c’est aussi drôlement excitant de devoir l’affronter pour de bon en tant que Harry, juste Harry. Sans présence parasite, sans un bout d’âme qui pourrit la sienne.

Ils ont utilisé le même elfe, et atterrissent à l'écart des affrontements. Elijah est fatigué. Ça fait des semaines, des mois qu'ils se battent, qu'ils voient des gens mourir, des blessés à vie, des orphelins larmoyants. On dit que ce soir, Celui-Dont-On-Ne-Peut-Prononcer-Le-Nom sera de la partie. On dit que de la Bataille Finale, ce soir sera le dernier soir.
On dit beaucoup de choses mais Elijah en sait qu'une seule pour sûr: ce soir, c'est la pleine Lune et il la sent, il la sent partout dans son corps. Il devrait être sur le champ de bataille, avec les autres Loups, les empêcher d'attaquer leurs alliés, même avec la Tue-Loup sous-dosée prescrite. Il devrait faire un milliard de choses, mais il a peur et il ne peut pas quitter le chevet d'Édouard et Amelia qui n'ont toujours pas repris conscience.
Ils ont utilisé le même elfe, et Elijah aimerait que June prenne le Portoloin du retour avec lui à Poudlard. “ Apparemment, Il sera là ce soir, ” lui dit-il, même si elle doit sans doute le savoir. Il l'observe, longuement. “  Tu te rappelles de ce que je t'ai dit au Lac? T'es l'Alpha de cette meute, et on va s'en sortir grâce à toi. D'accord? ” Il pose sa main sur son épaule, rapidement, la serre un peu, et la main retourne dans sa poche.
Il a envie de lui dire autre chose, mais les mots lui manquent, et il a l'impression qu'il va suffoquer. “  Reste en vie, ” qu'il dit simplement, avant de prendre la main de l'elfe pour retourner dans le château.
ELIJAH OUT

Spoiler:

Spoiler:

CE SOIR LE LORD NOTRE SEIGNEUR ET NOTRE MAÎTRE EST AVEC NOUS.

Ce soir, James est seul, il n'y a personne pour l'énerver, pour le bloquer, pour l'empêcher de faire ce qu'il veut. Il est un LOUP enfin, complètement, absolument, un loup. La pleine lune chante avec lui l'appel au sang et au carnage alors qu'il fait table rase de ses ennemis.
Il n'y a plus de paroles, plus de rires, plus de cris. Il ne fait que s'étrangler de grognements tout en déchiquetant les corps des malheureux qui osent passer devant lui. Il s'est déjà pris quelques remontrances pour avoir osé tuer un rafleur. Qu'est-ce qu'il en sait, lui, de la différence. Les mangemorts ils sentent la magie noire mais els rafleurs c'est petit, faible, ça craque sous la dents... comme les rebelles. Alors bon. Quelle différence.

James ne tue pas exactement par hasard. Le loup-garou a une cible, une délicieuse petite cible qui s'appelle Rohan. Rohan, son beau blond qui mène en bourrique pour l'humain et que le loup a tellement envie de faire souffrir, de faire crier, pleurer, geindre, et de tuer tuer tuer tuer. Mais le loup se cache, il se cachait déjà le mois dernier, durant la pleine lune. Il doit puer la potion sale et puante, celle qui les transforme en chiots. FAIBLE FAIBLE.
Tous les loups des rebelles sont si faibles, et petits, et humains, ils ne sont pas des vrais loups et James veut les étriper tous autant qu'ils sont.
Et il le fait.
Il les vise, ces petits chiots, ces petits êtres qui font partie, peut-être, de la meute de Rohan.
Il déchiquète tous ceux qu'il trouve.
Il leur arrache le corps, les membres, la tête, tout, tout, il les mord jusqu'à les traverser et il ne se satisfait que de les voir absolument méconnaissables.
Il veut trouver Rohan, il veut lui perforer les yeux, lui arracher la gorge, et surtout il veut prend son cerveau et en faire une sale bouillie immonde qui ne se souviendra jamais, jamais, jamais de quoi que ce soit.

Et il sait comment l'attirer. Il sait que, ainsi, il finira par l'attirer. Rohan est un loup, au fond, il sait ce qu'il fait, et il ne veut pas que sa meute meurre.
Alors James l'attend, il l'attend en continuant son carnage. Don't come. James le hait, il veut le détruire, avant que l'autre loup ne finisse de détruire tout ce qu'il a. Flee. James en a marre que l'humain aille mieux, qu'il grandisse, qu'il se souvienne, qu'il récupère une autonomie et une liberté de pensée. Run just fucking run! Il ne va le laisser retrouver quelque chose d'aussi absurde qu'une meute qui prendrait soin de lui. Les Thurisaz sont les seuls à pouvoir faire tenir James. Eux, et une Léopoldine enfin forte, et un Joshua enfin loup. Ensemble ils gouverneront la Lune. Mais pas tant que Rohan se dresse tous les jours devant lui. Run you asshole!

Alors, peut-être, ce bouffon pourra commencer à fermer sa gueule.
Run for your life, you big stupid beautiful idiot.

Et je reste dans un coin de sa tête, les yeux fermés, la bouche close, les oreilles bouchées, à essayer de tout oublier, à prier pour ne rien retenir.

En résumé:

En quelques semaines, Zabini a eu le temps d’assimiler qu’il n’aura plus jamais de main droite mais pas assez de temps pour être au top de sa forme ; il a beau se porter toujours présent à la bataille, Zabini ne sert à rien. Sa mère serait plus utile que lui, avec son vaudou et son sourire de sociopathe (bon, elle lui dirait sans doute qu’il est vraiment très moche avec ses sourcils cramés mais soit – maman n’est pas là). Il a pourtant suivi l’appel général, ‘paraît que les choses sérieuses vont finalement commencer, surtout si ça pousse Granger à prendre les devants ; Blaise n’est au courant de rien mais si les ancêtres bienheureux du Conseil ont un plan sous le coude, il n’va pas se plaindre. Son regard passe de Granger à Longbottom et Snape avant de faire un peu le tour des autres résistants qui se sont portés présents mais dispersés dans les environs. Blaise a préféré se tenir à l’écart du groupe, comme un molosse amputé d’une patte mais qui remplit son rôle de chien de garde à merveille (c’est juste un peu chiant parce qu’il ne se passe pas grand-chose, ils se regardent juste dans le blanc des yeux). Sa baguette levée, il a fourré son moignon dans une poche, espérant que les prédictions soient réelles, qu’ils vont vraiment y mettre fin. Il espère aussi qu’il ne perdra pas sa main gauche, ça serait vraiment ballot.

Spoiler:

And should the sky be filled with fire and smoke, keep watching over the Phoenix's sons

Neville s’approche, débarque dans son champ de vision et elle fronce les sourcils lorsqu’il demande si elle a une idée de génie. Elle hait le fait qu’il soit là, à se foutre en danger, à potentiellement la suivre dans cette mission suicide, cette… elle chasse l’idée bien vite. It’s gonna be alright. Et puis si jamais ce n’est pas le cas, elle n’aura pas mal bien longtemps, pas avec les loup-garous rangés du côté du Lord qui gambadent joyeusement sous l’œil argenté de la lune, pas avec les géants qui détruisent tout. Ca ira vite. Tout ira vite. Et pourtant ça l’emmerde que Neville soit là, trop risque. Il y Snape, aussi, et un peu plus loin, Blaise et tous les autres éparpillés, prêts. Elle ne veut pas qu’on la suive, c’est trop dangereux, elle ne peut pas prendre cette responsabilité. D’une voix à peine audible, elle marmonne au jeune homme qu’elle a comme un flashback d’un certain soir de première année, lorsqu’il voulait empêcher Ron, Harry et elle d’aller faire perdre des points aux Gryffondors. L’idée de le pétrifier pour le garder en sécurité n’est pas encore totalement éloignée. « Yep » répond-t-elle finalement, autant à Snape qu’à Neville, le ton est sec mais pas assuré. Comment pourrait-elle l’être ? Sa peur de l’échec n’a jamais été aussi exacerbée, une envie d’arrêter et de remonter au château se forge dans son ventre. Tout était plus simple lorsqu’elle pouvait passer ses journées à faire des recherches, à parler retourneur de temps avec Draco – le souvenir est fugace, elle ne peut pas être distraite, pas maintenant – à prétendre avancer sans avoir à prendre en compte l’échéance à venir. « Couvrez moi ? » demande-t-elle finalement et elle jette un regard aux deux sorciers à ses côtés à Harry et à ce qui l’attend. « Je vais passer par-là » souffle-t-elle, pas franchement rassurée mais déterminée, pointant avec sa baguette une tranchée de gravier et briques écroulées. « Il faudrait faire mine d’attaquer par ici » et elle pointe vers l’autre côté « pendant que j’avance jusqu’à Nagini » termine-t-elle gravement, restant silencieuse un instant, mutisme très officiel. « Peu importe ce qu’il se passe après pour moi, okay ? j’dois juste arriver là-bas et ensuite… » elle inspire profondément, brise la lourdeur, les dédouane de son sort. Ca importe guère, il y a encore tant à faire après ça. « Bloody barbaric » siffle-t-elle. Pas le choix, elle doit tuer l’animal, détruire le bout d’âme qui réside sous la peau froide, qu’elle imagine visqueuse, parce que ce que ce reptile est, ce qu’il représente, la dégoute profondément. Raison de plus de l’abattre, d’en finir, de faire de son mieux en tout cas.

Dans la foulée elle s’élance, transplane à mi-chemin pour attirer l’attention de quelques mangemorts qu’elle plante ensuite, transplanant plus loin et recommençant la manœuvre jusqu’à les désorienter un peu pour finalement se réfugier dans un reste de ruelle où elle a une vue presque ouverte. Reste à attendre une diversion, à guetter le moment opportun, qu’elle puisse frapper, à moins que… D’un coup l’occasion est trop belle. Risquée, impossible, mais surtout impossible à laisser passer. Elle sent son sang ne faire qu’un tour, un rush d’adrénaline s’empare d’elle et fait picoter ses doigts, ses mains, ses bras en entier puis tout son corps. Elle compte, trois, deux… et puis envoie la préparation au diable, quitte à ne pas sortir de ce guêpier. Tant qu’à tomber, autant avoir de l’audace, le courage fou des Gryffondors qui n’a jamais semblé aussi familier qu’à cet instant. Quelque part, c’estévidemment que tout ça allait se régler dans les flammes, dans le feu animant la maison Or et Rouge, dans celui du Phénix pour lequel ils se battent aujourd’hui. Soudain lancée et à découvert, baguette tendue et poignet prêt, elle arme son bras et lança un sortilège qu’elle s’est jusqu’alors refusé, jouant toutes ses cartes et manquant de hoqueter lorsque les prémices du brasier infernal et maudit s’échappent de son arme, lançant un feudeymon sur l’horcruxe logé à l’intérieur de Nagini.

Si les dragons sont forgés dans les flammes rougeoyantes, ce n’est pas le cas des serpents. Elle ne réalise qu’en sentant sa voix craquer qu’elle est en train de hurler, son cri peu à peu remplacé par le grésillement immonde d’une magie sombre et impie attaquée par une force égale.

Spoiler:

neither can live while the other survives

Spectateur plus que participant depuis le début de la bataille finale, Harry peine à garder ses talons cloués au sol lorsqu’il voie Hermione s’élancer, laissant Snape et Neville faire une diversion de l’autre côté. Les mangemorts attaquent les petits groupes de résistants, il en voit même quelques-uns suivre Hermione et la perdre dans la foulée ; lui, il ne peut rien faire – s’il utilise sa magie, Voldemort la sentira. Depuis qu’il est certain de la mort de Potter, Voldemort s’est délesté de la paranoïa maladive au point d’enlever la bulle protectrice de son serpent, le dernier horcruxe, le laissant sans protection magique. Le moindre doute leur ferait perdre cette faille, une brèche vulnérable qu’Hermione est en train de saisir pour détruire le reptile. Ses propres sortilèges de désillusion sont en train de s’étioler mais il suit des yeux la figure d’Hermione avant qu’elle ne disparaisse et soudain, il voit des flammes jaillir au-dessus des immeubles allongés les uns sur les autres, il sent plus qu’il ne voit le dernier bout d’âme de Voldemort s’annihiler dans les flammes de courage d’Hermione. Elle a réussi. Il fait un pas en avant, cherchant désespérément sa meilleure amie mais ne la trouve nulle part, il fait un autre pas soudainement effrayé que la rage de Voldemort ne se répercute sur elle. Une, deux, trois secondes, les secondes les plus longues de leur histoire, celles qui font prendre conscience à Voldemort que son serpent n’est plus. Que son horcruxe est détruit.

L’instant d’après, la rage de Voldemort déferle sur tous les résistants, avale les graviers qui les séparaient, dévoilant le Ministre de la Magie armé de la baguette de Sureau. Il rit jaune. Harry est incapable de trouver Hermione des yeux mais l’arrivée de Voldemort le pousse à enlever le sortilège d’invisibilité, les dernières traces de son déguisement disparaissant aussi, laissant Harry juste avec ses lunettes et ses taches de rousseur. Il s’écarte de la foule des résistants sous le rire sinistre de Voldemort, baguette en main, complètement à découvert et puis le rire, s’interrompt lorsque la figure de Harry se démarque de ses alliés. « Well now, this is interesting. Long time no see, Tom. » Cette fois-ci, il n’y a pas de rage qui émane de son pire ennemi, mais une certaine détermination qui laisse un arrière-goût amer sur la langue de Harry puisque maintenant, ils sont tous les deux entièrement mortels. Sauf qu’il possède un avantage qui précipitera la chute de Voldemort : Harry est le véritable maître de la baguette de Sureau, il l’est devenu quelques années plus tôt, après avoir désarmé Draco. Sa main se resserre sur la baguette d’aubépine alors qu’ils s’observent en silence, et puis un pas après l’autre, ils s’élancent, diminuant la distance au fil des secondes jusqu’à lever tous les deux leurs baguettes dans une synchronisation presque sinistre.

L’expelliarmus de Harry percute le sortilège de mort de Voldemort, flammes rouges se mêlant aux flammes vertes qu’elles repoussent avec toute la force de sa volonté, ses doigts tremblants sur la baguette d’aubépine, encore un peu… encore un peu et il voit la magie de Voldemort faiblir, il voit la baguette de Sureau quitter les doigts cadavériques de Voldemort et virevolter dans le ciel jusqu’à ce que Harry parvienne à l’attraper. Et puis, Voldemort finit par tomber à genoux, fébrile, les membres tremblants. Ses mains se désintègrent en premier, avant que le reste de son corps ne suive le même sort ; en un battement de cils, Voldemort n’est plus qu’un tas de cendres. Les deux baguettes à la main, Harry se détourne des restes de son ennemi et ses yeux passent d’un résistant à un autre, sans trop s’attarder sur quelqu’un en particulier, complètement désorienté par la réalisation de ce qui vient de se passer. « C’est fini », qu’il murmure dans le vide, répète à plusieurs reprises parce qu'il a du mal à y croire.

Spoiler:

« Granger. Longbottom. » Neville se raidit, ne commenta pas mais machinalement, la prise autour de sa baguette se raffermit. Inutile pour lui de rappeler à quiconque ce qu'il pensait de l'espèce des gens comme Snape ou Malfoy; il se contenta de pincer des lèvres, hochant la tête à sa question sans pour autant tourner les yeux vers lui. « Couvrez moi ? » Neville fronce les sourcils quand Hermione prend la parole. C'est exactement le genre de choses qu'on dit avant de se lancer dans une mission suicidaire dangereuse. Ils ont perdu Harry, et Neville refuse qu'ils perdent Hermione ensuite. “ Her-- — Je vais passer par-là. Il faudrait faire mine d’attaquer par ici pendant que j’avance jusqu’à Nagini. — Nagini as in le serpent anthropophage de Tu-Sais-Qui? ” grogne-t-il, n'arrivant pas à croire quand Hermione continue dans ce qui ressemble de près comme de loin à la confirmation qu'elle s'élance effectivement dans une mission suicide. Un murmure plus tard et elle s'élance, et Neville fait presque un mouvement pour courir à sa suite mais il est cloué au sol par le regard de Snape qui n'a pas bougé de son côté. Aucune envie de compter sur lui pour les couvrir, aucune envie de remettre en doute le plan d'Hermione, très envie d'hurler de rage; il reste silencieux un instant, puis parle d'une voix blanche: “ Couvrons-la, alors. ”

Il essaie de garder un oeil sur Hermione, en vain; il y a trop de mangemorts, trop de choses qui se passent en même temps, et il se concentre pour garder l'attention d'un maximum d'ennemis, en compagnie de Snape (of all people)... jusqu'à ce que la gerbe de flammes lui fasse tourne la tête, et qu'il comprenne qu'elle vient de la baguette d'Hermione, et qu'il comprenne que c'est elle qui vient de disparaître derrière les flammes. “ Snape! ” hurle-t-il simplement avant de transplaner, pour lui indiquer qu'il ne va plus pouvoir le couvrir sur la droite.
Il s'est approché trop vite des flammes, sans réfléchir, et la douleur qui lui remonte le long du bras lui indique qu'il a dû se désartibuler en chemin; peu importe, il se met à courir, “ Hermione! HERMIONE! ” hurle-t-il entre deux sortilèges, comprenant seulement que ses Aguamenti ne vont pas calmer les flammes quand celles-ci viennent lécher la manche du pull qu'il porte. “ HERMIO-- ” Et elle est là, soudainement, et il lui rentre en plein dedans dans un tacle spectaculaire qui n'a rien à envier à joueur de rugby; avant même qu'ils ne rencontrent le sol, il transplane pour eux deux afin de les sortir des flammes de l'enfer.

Il s'est désartibulé, encore, et sa manche est en feu, encore, et rien ne semble arrêter le feu grec; il repousse Hermione, ils ont atterri quelques blocs plus loin, mais rien ne les garde encore des--
Il y a un hurlement, terriblement proche, et Neville ne sait pas trop si c'est de la rage ou de la douleur. Tout ce qu'il sait, alors qu'il s'échine à cogner son bras contre le sol pour étouffer les flammes, c'est que son sang ne fait qu'un tour. C'est un hurlement lupin.

Et puis brusquement le silence, pendant un instant.

“ Go just... go, j'ai un Portoloin, file, ” intime-t-il à Hermione en sautant sur ses pieds, l'aidant à se redresser à son tour, regardant partout autour de lui. “ Ils ont besoin de toi là-bas. ”

Spoiler:

Il sentait que c’était franchement la merde.
Les choses s’étaient enlisés sur plusieurs semaines avant de finalement s’accélérer. Et franchement… ça puait cette histoire. Lenteur et accélération… cette bataille faisait une très belle impression des grands huits moldus. Et Rabastan avait envie de vomir.
Il n’est pas loin du Magister, parce qu’il ne veut pas être loin de lui.
C’est comme un pressentiment qui lui tord le ventre, il ne fait pas attention à ce qu’il fait, il est concentré sur la haute silhouette qu’il suit depuis qu’il a vingt ans.
Il ne le voit pas, mais il sent à la réaction de son Maître que quelque chose s’est mal passé.
Encore ?
Il regarde autour de lui et voit les femmes s’élever au loin. Feudeymon. Ils ont… brûlé Nagini ? Il sent un frisson lui brûler l’échine.
Là c’était franchement la merde.
Et pourquoi il a mal au bras comme ça ?
Il a baissé sa baguette et…
Hein ?

Putain mais c’est Potter ça ? Le petit gars qui vient d’apparaître ?
Attends Rabastan… il était pas sensé être mort ?
… et ils sont face à face.
Le Maître et le gosse… Mais… Potter va se faire tuer ? Non ? (et tant mieux, non ?) (IL SE PASSE QUOI ?) (POURQUOI IL PARLE LE PETIT ??) (ET POURQUOI EST-CE QUE RABASTAN L’ENTEND AUSSI BIEN DANS CE BORDEL ?)
Pourquoi tu hurles Rabastan ?
Et quand il lève la baguette, tu pries pour que ça fonctionne.
Il ?

Un expelliarmus ? C’était ridicule. Pas de chance Harr-
Il voit la baguette qu’il a tant de fois vu se braquer sur lui s’envoler dans les airs jusque dans la main de Potter.
… Maître ?
Rabastan a fait plusieurs pas en arrière. « Non… »
Il a reculé alors que le corps se décomposait.
« Maître ? »
Pa- Une brûlure à son bras gauche le fait presque se plier en deux alors qu’il se replie, toujours plus loin de ceux qui viennent de…
De quoi ?
Pourquoi la Marque brûle autant ?
C’est pire que le soir où…
Ils sont où les autres ?
Il est mort n’est ce pas ? Et vraiment mort ?
Pourquoi ça fait mal ? Autant mal ?
Merde il se passe quoi ?

MERDE IL SE PASSE QUOI ?
Dégage Rabastan ! Dégage maintenant !
Le dos contre un mur à demi écroulé, il appuie la pointe de sa baguette contre sa Marque ; allez, allez, il va y avoir une réaction.
Putain… de… merde…

Ils ont tué mon p- Hein ?
Je vais tous les buter.

Spoiler: