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sujet; event #10 (PAL) ► They want to put an end to this |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Édouard Douglas | En ruines. En ruines. En ruines. Pré-Au-Lard. Le village où il a toujours vécu, où il a grandi, où se trouve la maison familiale, les rues qu'il a arpenté des milliers de fois, qu'il connait par coeur. C'est une nuit sans lune, cette nuit-là. Il ne sent pas la Bête, le loup, et pour la première fois de sa vie, Édouard aimerait que ce soit le cas. Pour mettre Sa violence et Sa colère à profit... mais non, pas ce soir. C'est Ginny qui l'a informé, elle a reçu un message de Luna. Ils ne se sont même pas consultés. Ils iront, ils se battront, ils crèveront s'il le faut, même si ils sont un peu déchirés, un peu brisés, un peu mal en point. La pleine lune sera la semaine prochaine et merci dieu, ils n'ont pas encore commencé le traitement Tue-Loup. Ils sont au maximum de leurs capacités. N'est-ce pas? Il a attrapé Rohan par le col, puis les trois autres loups-garous présents dans le cottage. Il a pensé à Amelia, puis s'est efforcé de ne pas penser à elle. Il aimerait dire quelque chose pour les rassurer, ou que quelqu'un dise quelque chose pour le rassurer. Mais il n'y a rien à dire, donc ils se contentent de transplaner à l'écart de Pré-au-Lard, baguettes au poing. Ça pue le piège à pleine nez. Quand les premières silhouettes de Mangemorts apparaissent, les six loups-garous se tendent comme des cordes d'arc. Quand les premiers sorts fusent, Édouard attrape Rohan par l'épaule. “ Je veux que t'ailles au château trouver et aider Susan, lui dit-il en ignorant son grognement de protestation. Si c'est juste pour lancer des Rictusempra à tour de bras, tu ne serviras à rien et tu mourras pour rien. ” Mal à l'aise, il lui tapote le bras. “ Meurs pas, ” conseille-t-il au final, avant d'échanger un regard avec Ginny, leur Lien encore très fort, trop peut-être. Il inspire profondément. Puis d'un même mouvement, ils se lèvent tous les six et se précipitent, sous couvert d'un sortilège de discrétion pour rester silencieux et indétectables, vers l'épicentre des sortilèges lancés, prenant les Mangemorts à revers. |
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| (Pré-au-Lard)
On ne le dira jamais assez mais, concrètement, Augustus n'aimait pas les missions de terrain. Pas qu'il soit nul, loin de là, mais cela avait tendance à rapidement le lancer. Pendant que les Avery et autres Lestrange fonçaient dans le tas pour pourfendre le front adverse, Augustus se tenait délicatement en retrait et visait soigneusement de quelques Avada Kadavra les insurgés (ils n'avaient jamais été autre chose que des insurgés à ses yeux) qui passaient devant lui. En vérité, il s'était mis assez proche de Kirill, son collègue et, peut-être, ce qui se rapprochait le plus d'un ami à ses yeux. Il put donc assister aux premières loges au départ des Claqueuses, et il leur adressa presque un sourire ému et attendri. Il avait appris à apprécier ces monstres si soigneusement créés et élevés par Kirill, ils étaient véritablement obéissants et il avait déjà pu apprécier leurs compétences particulièrement efficaces. Surtout lorsqu'il s'agissait de dépecer quelqu'un.
Ce combat sentait la fin, cela puait la finalité de leur régime et cela faisait quelques mois qu'Augustus se préparait lentement mais sûrement à se volatiliser dans la nature au moment opportun. Il avait déjà sa petite équipe, Kirill, Bacchus, Marcus, et puis Theodore, ah non, il était mort. Il lui restait.... Eirene ? Ah non, elle n'était pas ici. Ladah était bien trop enceinte pour qu'il la considère comme étant capable de l'aider en quoi que ce soit, et les autres noms étaient flous dans sa mémoire. Ils étaient donc bien peu à prévoir la débâcle. Tant mieux, ils seraient plus discrets ainsi.
Il vit Bacchus passer, visiblement déterminé à encastrer quelques Sangs de Bourbe sur son passage. Encore un, avec les Claqueuses, qui mettait encore du cœur à l'ouvrage. Lui, avait vraiment autre chose à faire qu'effectuer un massacre dont il devinait un peu trop bien l'échéance. Et cela le lassait, d'avance. |
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HERO • we saved the world Ginevra Weasley | Pré-au-Lard + Ils déboulent à l'orée du village baguette au poing et ventre noué d'angoisse et de détermination. Pas un instant Ginny ne songe à rester en arrière, bien que la Mort l'ait étreinte avec assez d'ardeur pour toute une vie, il y a trois semaines à peine. L'agonie des premiers jours de convalescence est un souvenir encore vivace, mais décoctions et magie conjointes ont forcé la guérison des plaies en la laissant dans un état étrange. Elle s'est sentie si faible au départ, mais les jours défilent et à mesure que la lune croît, se déploie, une vigueur nouvelle se répand dans ses veines, une force non bridée qui la répare, la consolide et qui fait rugir en elle une vigueur de plus en plus débordante, avec laquelle elle n'est pas encore habituée à composer. Ses sens sont plus vivants, à vif même, et les senteurs fétides qui polluent l'atmosphère du village sorcier la frappent de plein fouet, lui remuent l'estomac. Elle vacillerait presque de tant d'intensité, si l'apocalypse peint de feu et de sang qui se révèle devant eux lui offrait le luxe de quelques secondes de vulnérabilité. Edouard demande à Rohan de rejoindre Poudlard et si la logique de la suggestion est indéniable, une part d'elle panique presque à l'idée qu'il s'en aille — sa présence a marqué chaque étape du bouleversement qu'elle a subi et cet éloignement brutal pourrait bien être... définitif.
C'est sans doute ce qui lui fait prendre pleinement conscience du fait qu'ils n'en réchapperont peut-être pas. Que la vie qu'elle porte en elle sera peut-être sacrifiée pour cette cause et qu'elle le regrettera tout le reste de son existence, si tant est qu'elle survive à cette nuit. Ses doigts effleurent son abdomen, songent à l'élément étranger qui loge à l'intérieur, à peine réellement formé, à peine perceptible, et lui demande pardon ; mais cette cause est celle de son défunt père et elle ne pourrait pas, elle ne pourrait pas être ailleurs, au nom de Luna torturée, de sa mère, de ses frères, de ses amis, au nom de sa cause, au nom de Harry aussi. Le regard d'Edouard se fige brusquement dans le sien et le bref élan de panique cède pour de bon face à la détermination qu'elle ressent et à celle qu'il perçoit venant de lui ; inconsciemment, elle puise dans la résolution qu'exhalent les lycans qui l'entourent, pour nourrir sa propre combativité.
Le tumulte ambiant couvre le bruit de leurs pas tandis qu'ils cavalent pour rejoindre le lieu dévasté, se jettent dans la bataille tous sens aux aguets. Tout semble nouveau, bien que souillé par les circonstances — le crépitement des flammes mourantes et de celles qui naissent sans cesse des baguettes, le sifflement du vent, la poussière et la cendre qui recouvrent le Tout Pré-au-Lard, les effluves entêtants de l'hémoglobine, la soif de destruction que suintent les combattants par tous leurs pores. Il y a le gros de la bataille, les attaques frontales, et il y a les sorts qui jaillissent du néant, enflamment et brisent des sorciers par derrière, par surprise. Tandis que les autres continuent de s'éloigner, Ginny ralentit, titillée par la perception d'une présence quelque part dans la pénombre, un peu plus en avant, et sa lèvre supérieure s'ourle sur un rictus écœuré. Oh, ces lâches. « Aura Terram ! » rugit-elle en visant la zone où naissent les sorts d'un assaillant invisible, pour réduire son abri à néant et l'obliger à se montrer. Le sol s'effondre sur plusieurs mètres, déstabilisant des pans de murs entiers et les faisant s'écrouler dans le même élan. |
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| _ Keziah ?
La voix de Victoria lui parvint difficilement, comme si elle avait essayé de le tirer d'un songe ou qu'il avait la tête plongé sous l'eau, six pieds sous le niveau de la mer. Tout lui semblait tourner au ralenti autour de lui ; les cris, les silhouettes courant en tout sens et les faisceaux de lumière jaillissant de leur baguette. Pourquoi ? Qui ? Autant de questions qui ne faisaient que passer dans son esprit avant de s'évaporer dans les airs et de monter vers le ciel avec les volutes de fumée voilant les étoiles. C’était comme si quelqu’un avait pressé le bouton off quelque part dans son cerveau. Il restait là, prostré, les bras ballants le long du corps, l’esprit complètement vidé, sans la moindre volonté de faire quoi que ce soit pour sortir de cet état second. Le ronronnement des flammes dévastant le village de Pré-au-Lard était presque devenu quelque-chose d'apaisant alors qu'il ne parvenait à arracher son regard de l'adolescente étendue devant lui. Comme une marionnette dont on aurait coupé les fils. Il s'était précipité à ses côtés lorsqu'il l'avait vu tomber, mais il n'avait rien pu faire pour empêcher la vie de fuir lentement son corps. Son sang maculait ses mains, ses vêtements, et Keziah entendit soudain sa respiration siffler.
_ Non, non, non, non, non... _ Keziah !
La main qui se posa brutalement sur son épaule le tira vers le haut avec une force insoupçonnée. Il fut de retour sur ses deux jambes en moins de temps qu'il n'en faut pour dire Quidditch, le visage de sa femme face à lui. Ses mains se posèrent alors de part et d'autre de son visage, le forçant à regarder dans ses grands yeux verts.
_ Ce n'est pas le moment de flancher ! Tu m'entends ?! Plus tendrement : S'il te plaît. On a besoin de toi. J'ai besoin de toi. |
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HERO • we saved the world June Winchester | (pré-au-lard)Pré-au-Lard a été attaqué. Le village a été partiellement détruit. June n’a pas réfléchi plus de trente secondes pour savoir si oui ou non elle devait rejoindre l’équipe qui s’est vu confier la tâche d’aller voir ce qui reste du village magique et s’il y a des survivants. La colère prédomine chez la louve. Encore une fois des innocents ont été pris entre les tirs des deux camps. Des dommages collatéraux en plus, des familles détruites en plus. La rouquine étouffe un grognement en voyant l’étendue des dégâts et fronce le nez en sentant les odeurs de corps calcinés. C’est pas beau à voir. Et alors qu’ils commencent à fouiller, l’attaque les surprend. June dégaine sa baguette, prête au combat. Une embuscade bien préparée. Les mangemorts sont là et ils attaquent. Les sorts fusent de partout autour d’eux. Elle entend un gars de l’équipe leur hurler de se disperser. Run. Ses jambes se mettent en mouvement, elle ne peut pas rester là. Lorsqu’un Avada la frôle et touche de plein fouet un camarade juste derrière elle, l’adrénaline la prend. Elle lève sa baguette et balance un expelliarmus au mangemort le plus proche. Le sort le touche et l’envoie valdinguer contre un mur. Le craquement qu’elle perçoit la fait sourire.
En passant devant une maison en ruines, elle voit une forme bouger. Elle sent que quelque chose ne va pas dans cette forme. Un frisson de dégoût hérisse son dos et elle manque de trébucher en voyant une bête infâme à l’allure du monstre se détacher de l’ombre. Qu’est-ce que les mangemorts ont fait ? En tout cas, ça ne mérite pas de vivre. June lève sa baguette pour lancer une boule de feu dans la direction de la créature. Elle sent la terre trembler juste au moment où la boule part et June tombe. Le feu frôle la bestiole qui se détourne de sa victime trouvant un certain intérêt à la rouquine. Elle ressent la présence de Rohan, Ginny et Edouard non loin, elle aimerait les appeler, mais la peur lui saisit le ventre. Ils sont trop loin et la créature est trop proche. Les sorts fusent et June panique. Elle ne va pas finir comme ça quand même ? - Spoiler:
coucou, comment mettre son personnage dans la merde en deux secondes possibilité d'éliminer une première bestiole aussi par ici (ok je sors )
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HERO • we saved the world Emily Callaghan | Emily resta à l’écart, les yeux perdus dans le vide, ses oreilles écoutant inconsciemment les rumeurs qui se colportaient déjà d’un bout à l’autre du château. Elle n’aurait pas aimé être à la place de cet enfant. Ce qu’il avait vécu, ce qu’il avait réussi à faire pour arriver jusque eux, il était trop jeune pour faire partie de ça … Au mauvais endroit, au mauvais moment, pensa-t-elle. Comme elle l’avait été à Ste Mangouste le jour de la rafle. Elle n’en voulait pas à son frère mais irrémédiablement, elle se disait qu’en restant à Poudlard, elle aurait sûrement eu plus de chance. Lorsque finalement il fut décidé que certaines personnes iraient sur les lieux pour voir s’il y avait des rescapés sous les décombres, elle se plongea dans sa propre solitude, dans ses propres erreurs. Elle avait mis en danger ses amis lors de leur dernière mission, Ginny était devenue un loup-garou, Neville n’était plus tout à fait humain lui non plus, et Luna, son enfant aurait pu périr, elle aurait pu mourir elle aussi. Non, trop d’erreurs, elle n’irait pas au front, pas aujourd’hui, pas pour ça. Elle ne ferait pas de mal à des personnes qui avaient déjà connu les blessures et la peur …
Un premier groupe partit. Elle se disait que s’ils avaient vraiment besoin d’elle, elle irait. Pour l’instant, elle se rendrait utile en tentant de renforcer les protections autour de Poudlard et de filtrer les passages de blessés par l’infirmerie. Oui, elle ferait ça. Serrant une écharpe autour de son cou, elle passa devant une silhouette immobile qui fixait inlassablement le portail. Sa main alla se poser sur l’épaule du jeune homme et elle le tourna vers elle. « Rolf, look at me. » Elle lisait l’inquiétude dans ses yeux, elle voyait qu’il cherchait une échappatoire, une porte de sortie, la fuite. « Hey ! I need you to stay with me ! Can you do this for me, please ? » Leur mission les avait un peu rapprochés. Et elle savait que Rolf comptait pour Luna, autant que Luna comptait pour Rolf, alors elle voulait le protéger, un peu. Le ménager. Le rassurer. « Luna a besoin de toi, tu ne peux pas fuir. Allez ! Ressaisis-toi, prends ta baguette, on va rester ici. On va aider les personnes qui en ont besoin. On va se rendre utile ! » Elle attrapa la main de son compagnon de bataille et le tira derrière elle jusqu’à la limite de Poudlard. Ainsi, ils pourraient aider ceux qui arriveraient sur eux. Elle sortit sa baguette et intima à Rolf d’en faire de même. Elle se tourna vers l’extérieur et fixa l’obscurité. - Spoiler:
Emily est à Poudlard pour l'instant, elle comptait aider à recueillir les blessés qui arrivaient de Pré-au-lard, mais elle ne sait pas encore que les insurgés se sont fait encerclés !
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HERO • we saved the world Rolf Scamander ‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 27/09/2015
‹ messages : 876
‹ crédits : flightless bird, les gifs à tumblr et à maggie stiefvater pour la signature.
‹ dialogues : seagreen.
‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4349
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.
Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
| POUDLARD — Rolf voulait juste s'en aller en courant et ne jamais, ne jamais revenir, couper la main qui portait le sceau du Serment Inviolable et ne jamais se retourner et-- « Rolf, look at me. » Emily avait posé sa main sur son épaule et sortit de ses pensés. Il ne l'avait pas entendue arriver, ses émotions l'avaient à peine effleuré... il était à ce point perdu dans ses angoisses de mourir et d'être détruit. « Luna a besoin de toi, tu ne peux pas fuir. Allez ! Ressaisis-toi, prends ta baguette, on va rester ici. On va aider les personnes qui en ont besoin. On va se rendre utile ! » Il était incapable de parler et ne dit rien, se contentant d'hocher la tête avec la gorge nouée, lui emboîtant le pas alors qu'elle le tirait à sa suite jusqu'aux confins de Poudlard, pour attendre les éventuels blessés et autres membres de la RDP. Il pouvait faire ça, il pouvait le faire. Ce n'était pas grand-chose, après tout, n'est-ce pas? Le premier blessé avait le visage recouvert de brûlures et n'arrêtait pas de gémir, perdu entre les bras d'un imposant autre membre des Phénix à l'air terrorisé. Il s'effondra parterre une fois dans les protections du château, accompagné par un elfe à l'air verdâtre, et Rolf se précipita vers lui pour l'aider à se relever tandis qu'un autre Phénix s'emparait du blessé. “ I-Ils sont là, ” dit-il simplement.
PRÉ-AU-LARD — Lui et Emily n'avaient échangé qu'un regard, mais c'était amplement suffisant. On va se rendre utile. Luna a besoin de toi. Tu ne peux pas fuir. Ces mots tournaient dans sa tête alors que, accompagnés d'un elfe, ils transplanaient dans un coin normalement désert du village. Ces mots tournaient dans sa tête et puis... plus rien. Juste l'explosion du Bruit, toutes les émotions de tous les sorciers présents explosant entre ses tempes. Juste la douleur et l'excitation et la joie et la tristesse et la colère, surtout la colère mêlée de haine, ainsi que le désir de voir des gens mourir, souffrir, et la peur, la peur constante, dans les deux camps, et la douleur et la colère et la peur et-- la main d'Emily se posa une nouvelle fois sur son épaule et Rolf s'efforça de repousser les émotions des autres. “ A-Allons juste chercher des blessés dans les décombres, lui souffla-t-il, honteux de sa couardise alors que les hurlement se multipliaient et que les sortilèges pleuvaient autour d'eux. Hominum revelio! ” incanta-t-il en direction d'un bâtiment calciné à moitié détruit. Mais avant que le sortilège ait eu le temps de revenir à lui pour lui indiquer une présence humaine, Rolf tourna la tête en direction d'un petit bruit, un petit claclaclac qui s'approchait. Sa première pensée fut: qui met des chaussures qui grincent à une bataille? Sa seconde fut: ce n'est clairement pas humaine. Et la troisième fut avalé par la terreur quand le CLACLACLAC fut plus fort et qu'il vit enfin le monstre qui leur faisait désormais face, à Emily et à lui. |
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| Merde. Merde, merde, merde. C’est la seule chose cohérente qui traverse son esprit, les yeux grands ouverts sur les ruines de ce qui avait autrefois été Pré-Au-Lard. Elle se souvient des rires, des étudiants s’y dispersant gaiement lors des sorties scolaires, des bonbons qu’elle engouffrait avec empressement, flash devant ses yeux ; puis, l’horreur, les corps et le sang. Une embuscade. Ils sont partout et nulle part à la fois, ils sont partout et elle s’élance, baguette au poing, évitant de peu un sort qui lui était destiné. C'est différent, cette fois-ci, elle le sent dans ses tripes, dans l'odeur de mort qui flotte à la surface, la poussière qui l'étouffe et l'ambiance qui la glace jusqu'au creux de son âme. Elle ne veut pas s’en sortir. Ca la heurte violemment, la réalisation, cette idée qui s’était infiltrée dans son esprit au cours des derniers mois, des dernières années : si c’est la fin de la guerre, c’est la fin de tout. Si c’est la dernière bataille, elle ne veut pas en sortir intacte. Il n’y aurait plus rien, après. Plus rien qui ait du sens, en tout cas. Peut-être qu’elle le cherche un peu, sans savoir si c’est pour mieux le prendre à revers ou pour être capable de l’éviter, l’anéantir ou l’aider à s’en sortir. Sans doute un peu des deux, surtout pour être préparée, pour ne pas se retrouver face à lui sans savoir que faire. Ne pas lui laisser prendre l'ascendant. C’est June qu’elle repère non loin d’elle, néanmoins, à terre, face à… Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Une fraction de secondes, l’hésitation, qu’est-ce qu’ils ont fait, putain ?!, et elle tend son bras. « Confringo ! » Explosion, le sort de prédilection, qui atteint la créature. Juste assez pour qu’elle recule et s'écroule, emportée par le souffle, sans qu’Hazel ne puisse dire si ça l’avait blessée ou simplement dérangée. Juste assez pour la détourner momentanément de la jeune femme. Un instant, tout se fige, ses doigts encore serrés sur la baguette fumante, les phalanges devenues blanches, le tremblement et la peur face à l'inconnu. « Ok ? » Elle lance, un peu trop fort, à June, s'assurer que tout va bien, le mot qui sort péniblement ; déjà, la bête est rétablie, et elle songe qu'elle devrait songer à changer un peu de sortilège, peut-être passer au niveau supérieur, qu'est-ce qui tue ces choses-là ? - Spoiler:
je me suis permise June
Dernière édition par Hazel Fitzalan le Sam 1 Oct 2016 - 16:24, édité 1 fois |
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| ❝ Men at war ❞ 23 Septembre 2003
11pm – Pré-au-Lard. La porte à peine ouverte, un profond air de déplaisir s’était peint sur ses traits. Le silence avait envahi l’entrée et elle n’avait même pas essayé d’esquisser un semblant de sourire sur les lèvres exsangues. Rien n’allait, rien ne va plus. « Gregory. » qu’elle avait laissé échapper pour toute invitation à l’égard de son cher cousin. L’invitation avait été lancée « comme ça », plus par politesse et par obligation familiale que par réel besoin de voir son indescriptible face. Le regard épuisé qu’elle lui avait décoché avait fait office d’explication et de réponse au poli Comment vas-tu. L’approche de la pleine lune rendait les rapports tendus, caustiques, presque douloureux sous l’égide de la louve déjà en furie que toutes les Tue-loup du monde n’auraient su calmer. Mais il était resté là, une tasse de thé au bout des doigts, invité à prendre place sur le sofa, à passer la nuit à Pré-Au-Lard s’il ne souhaitait pas rentrer à Londres immédiatement à cause des restrictions. Désagréable sensation que de le voir envahir son espace personnel. Elle claque de la langue une fois, deux fois, sans vraiment savoir ce qu’elle désapprouve. Sa propre bêtise ou sa présence toute entière.
1am – Pré-au-Lard. Les cris, les hurlements lui arrachent ce sourire malsain qu’elle réserve aux occasions spéciales, aux cobayes qui traînent et aux malheureux sous le scalpel. Elle n’a pas besoin de voir les silhouettes pour deviner. Le Lord est en marche. Sûrement.
3am – Pré-au-Lard. La première explosion a tout ébranlé. Ses convictions, sa sécurité illusoire, sa tranquillité. Il lui a fallu du temps pour comprendre, pour réaliser que le monde s’écroulait tout autour d’elle. Une seconde, deux secondes. Une de trop, sans doute, avant que les réflexes ne se mettent en marche, que la Louve s’érige entre son hôte et la panique, qu’elle ne se nourrisse de l’air vicié et des hurlements de terreur. Elle était persuadée, pourtant, qu’elle ne craignait rien, à force de se rouler aux pieds des Mangemorts et des adhérents à la moindre demande. On finirait par retenir son visage et son nom, son identité marquée au fer rouge. Mais non. Elle n’a pas fait assez, sans doute. Elle aurait dû faire plus d’effort, on ne la connaît pas suffisamment. Vayk Esterházy ne sert à rien. Un premier sortilège fuse et les murs tremblent, lui arrachant un glapissement de terreur profonde. Un second et les cloisons s’effrondrent, les tapisseries s’enflamment. Les doigts tremblants attrapent maladroitement sa baguette traitresse, les phalanges déjà blanchies par la panique. Sous l’épaisse fumée âcre, les effluves métalliques de sang se frayent néanmoins un chemin pour mieux affoler ses sens. La louve rugit, elle étouffe un cri affolé. « Gregory ! » Le nez au vent, les sens en ébullition, elle laisse la bête traverser toutes les failles, s’ouvrir à la violence et à la mort pour mieux l’éviter. La robe déchirée et la baguette au poing, la Hongroise scrute les ombres en silence, tentant de calmer sa respiration, reprendre le contrôle provisoire de la situation et retrouver son cousin. Elle aperçoit enfin une silhouette se débattant non loin entre deux ruines et avale les quelques mètres la séparant d’elle. Ses traits se froissent un instant de déception en constatant qu’elle fait fausse route et qu’il est trop tard pour faire marche arrière. Une gamine (Adaline), tout au plus, un poids plus qu’un atout pour s’échapper de la fureur. Elle lâche un râle agacé avant de l’apostropher. Jamais été du genre à secourir hors de ses obligations professionnelles. Au pire… Au pire… Elle pourrait toujours servir. Changement d’attitude, la silhouette fière se recroqueville pour feindre la faiblesse. « Hé ! Ne bougez pas, je vais vous aider. » Le mot est fort, même entre ses lèvres et même dans la situation actuelle, il lui arracherait presque les lèvres. Sans prononcer d’autres paroles, elle écarte les décombres d’un tour de baguette, la mine sombre. « On ne peut pas rester là... » Passez devant
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Il caracole à présent sur les toits, mince silhouette au milieu du carnage, et suit des yeux ses deux créatures qui visiblement, s'en donnent à coeur joie. Il n'éprouve pas de satisfaction particulière à les voir ronger des corps comme on ronge un os, ce n'est tout au plus qu'une arme, qu'il vient de lancer contre cette bande d'incapables. Pas un enfant, pas un ami. Des amis, il n'en a pas, ou très peu. Ce cher Rookwood est sans le moindre doute un ami, comme on en fait peu, et comme peu peuvent en supporter, mais il apprécie son calme, tout comme il a apprécié sa saine satisfaction devant les dégâts provoqués par les claqueuses.
Ces dernières mangent à tous les rateliers, croquent une jambe par ici, une tête par là, et butinent les cadavres comme d'autres butinent les fleurs. Si elles sont au début discrètes, il semble pourtant évident que certains commencent à tiquer.
Il y a tout un groupe d'insurgés sur la gauche, aux prises avec la première, et sur la droite...
Tiens tiens tiens. Mais ne serait-ce pas la vaillante jeune femme qu'il avait secouru quelques mois plus tôt? oh que si. Il n'oubliait jamais un visage. Kirill se sent contrarié. Il n'aime pas gâcher son propre travail et prendre une vie qu'il a si chèrement défendue. Tout cela n'est qu'au fond qu'un immense gâchis, et l'idée se renforce alors que ça hurle, que ça tire, et qu'une des deux claqueuses part dans le décor.
Il pousse un sifflement sous son masque et les deux créatures, comme aimantées, se détournent un moment, plantant leurs ongles dans la pierre et se plaçant dans l'ombre pour attendre. Kirill estime les forces en présence. Il va falloir y mettre du coeur, mais très bien.
Puisque c'est la guerre qu'ils veulent...
S'adressant à ses opposants -ils ne sont pas ses ennemis, rien de personnel dans ce conflit, il lève sa baguette :
-Je rrrregrrette mais vous êtes surrr mon chemin.
Puis, claquant du doigt et désignant le groupe le plus nombreux, où un homme blond tient compagnie à plusieurs jeunes femmes , il lance en russe :
-Dévorez les.
CLACLACLACLACLACLACLAC
Dopées par les ordres de leur maître, les claqueuses laissent se déboiter leur machoire inférieure, révélant une bouche infiniment trop grande et dentue pour être naturelle, alors que leurs ongles raclent le sol et qu'elle se jettent toutes les deux sur le petit commando
L'autre, la blonde, c'est personnel. Un sortilège noireâtre sort de sa baguette et la rebelle acariâtre se fait saisir à la gorge, avant d'être tractée vers lui. Son poing la cueuille à la machoîre et il l'envoie rouler sur le toit, à un mètre ou deux de lui.
-Je vous avait dit de vous tenirrr à l'écarrt de tout ça...dit il calmement sous le métal du masque.
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