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sujet; DAVIS Δ someday, my pain will mark you. |
HUNTED • running man Isaiah Davis ‹ inscription : 10/10/2016
‹ messages : 112
‹ crédits : ALASKA (avatar) ; TUMBLR (gifs) ; ASTRA (code) ; ELMORE (lyrics).
‹ dialogues : #004d4d.
‹ âge : soixante
‹ occupation : un Mangemort en fuite, poursuivi pour avoir été à la tête du bureau des Rafleurs.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1954 et 1961.
‹ baguette : est taillée dans du bois de cyprès, recèle un ventricule de dragon en son cœur et ses 31 centimètres sont restés relativement équilibrés, malgré les nombreux bouleversements vécus, à la frontière du flexible et du rigide.
‹ gallions (ʛ) : 3031
‹ réputation : je suis implacable et carriériste, un nemrod né, je serais capable du meilleur mais surtout du pire pour la sauvegarde de ma famille.
‹ particularité : legilimens.
‹ faits : la mort du Magister a une nouvelle fois changé ma logique ; que je suis en fuite, traînant ma fille Tracey dans mon sillage ; je cherche le moyen de mettre mes enfants à l'abri ; je suis prêt à tout pour les miens, et seulement les miens.
‹ résidence : ici et là. Mon manoir, reculé, loin de la demeure familiale, loin des sorciers, loin des moldus, loin de tout, me permet d'avoir un point de chute inconnu de tous en ces temps troublés.
‹ patronus : inexistant. la Marque des Ténèbres a réduit l'Occamy argenté en de vulgaires volutes de fumée blanche
‹ épouvantard : ma famille emprisonnée et exterminée par le gouvernement (peu importe lequel).
‹ risèd : mon autre reflet, Magnus, et moi-même entourés par les nôtres. En paix.
| Isaiah Cyneric Davisbut the worst enemy you can meet will always be yourself; you lie in wait for it in caverns and forests. Lonely one, you are going to the way to yourself. And it goes past your seven devils. You will be a heretic, a witch, a soothsayer, a fool, a doubter, an unholy one and a villain. You must be ready to burn yourself in your own flame. 'cause how could you become new if you had not first become ashes?❝ We're running in circles again ❞hunted ; SC (TRACEY)☇ pseudo complet & surnom(s) ; prénommé par une seer comme l'exigeait - et l'exige toujours - la coutume, l'aîné Davis ne se questionne plus quant à son individualité au jour d'aujourd'hui. Longtemps hanté par ce double physique et caractériel qu'est Magnus, le petit garçon qu'il était ne le harcèle plus avec une multitude interrogations naïves (telles que : 'il a mon visage, pourquoi pas mon nom ?' ou bien 'il est moi, je suis lui: pourquoi ne s'appelle-t-on pas pareil?'). Bien plus que son patronyme, c'est son prénom qu'il a arboré pour seule véritable identité au fil du temps: après tout, on les dit charismatiques sans tomber dans le narcissisme vil, les hommes prénommés comme lui. Aussi ambitieux qu'impérieux, volontaires et terriblement exigeants, intransigeants même, autant avec eux-mêmes qu'avec les autres. Ils se suffisent à eux seuls, les hommes prénommés comme lui: Isaiah a été forgé dans de l'acier trempé, durci par un passé familial qu'il n'a pas choisi. Tout ce qui en a résulté, au final, n'est rien d'autre que létal pour tout ce/tous ceux qui ose/ent s'en prendre à ce qu'il a de plus précieux: sa famille ; Cyneric : la seule chose qu'il ait jamais eu en commun avec son père. Le seul grief qu'il ait jamais entretenu envers sa mère... quand bien même il en comprend les raisons aujourd'hui ; Davis, Cyneric résonne toujours comme celui ayant été le bras droit de Gellert Grindelwald. Craint, haï, souillé, ce nom résonne encore et toujours comme une sorte de maléfice pour Isaiah, autant pour la sombre réputation dans laquelle il s'est drapé que pour les humiliations qu'il a apporté. Si les jumeaux Davis ont veillé à ce que le reste de leur famille le porte avec fierté, ils regrettent encore ce patronyme maudit. Contrairement à leur descendance, ni Magnus ni lui ne connaîtront autre chose que la honte et le déshonneur qui les ont façonnés. ☇ naissance ; aîné d'une poignée de minutes seulement, Isaiah est l'autre moitié d'âme de Magnus. Les jumeaux Davis sont venus au monde le dix-huit août 1943 à Ste Mangouste. ☇ ascendance; c'est du sang-mêlé qui lui coule dans les veines. Si cette donnée ne le gêne pas outre mesure d'un point de vue biologique, elle lui a toujours paru inacceptable socialement parlant - que Seona ait purifié leur nom n'a jamais changé les regards qu'on pouvait bien porter sur eux: Isaiah est et restera toujours le fils de Cyneric Davis. ☇ métier ; qu'importe les époques et les changements de titres, ses choix ou bien ses obligations, Isaiah a toujours été un sorcier ambitieux, dont la motivation principale était de ne pas ressembler à son père. C'est à force de travail, d'acharnement et de volonté qu'Isaiah est devenu auror: c'est pour quoi il est et restera à jamais Auror, l'un des meilleurs que le Ministère ait pu compter, quoique puissent en dire les nouveaux sorciers ou ses collègues, ceux d'hier et d'aujourd'hui. Lors de l'avènement du Magister, c'est son ambition seule qui a fait office de résilience: Davis est devenu mangemort puis directeur du bureau des Rafleurs par arrivisme plus que par altruisme ou par empathie. Aujourd'hui, malgré la cavale, il ne peut s'empêcher de penser à son futur: il ne compte pas plus subir le baiser du Détraqueur que de rester enfermé ad vitam eternam à Azkaban. C'est l'une des raisons de sa fuite, d'ailleurs: Isaiah Davis pense toujours aux lendemains. ☇ camp ; traditionaliste, Isaiah a toujours pensé que les sorciers puisaient véritablement leurs forces dans l'ancienne magie. Élevé par une mère respectueuse des coutumes ancestrales, le jumeau Davis s'est construit à partir des idéologies largement diffusées au sein des familles sang-purs. Ce n'est certainement pas aujourd'hui, après soixante années de vie, qu'il se mettrait à penser comme un nouveau sorcier. ☇ réputation ; The Shadow: tel est le quolibet qu'on lui attribua à son entrée dans le département des Aurors. Tel est le couperet insidieux qui ne le quitta jamais dès l'instant où il sortit de Poudlard. Isaiah Davis est de ces sorciers que l'on devine mais que l'on ne voit jamais agir, qui ne se laisse jamais entrevoir s'il n'en a pas envie. Il est cette chose indestructible qui vous talonne toujours près, dont vous ne pourrez jamais vous débarrasser. Il plombe, il erre, il hante. Si vous pensez vous être un jour soustrait à lui, n'oubliez pas de tourner la tête: il se terre là où vous vous y attendez le moins ; là où vous pensez que jamais personne ne pourra vous trouver. Isaiah a toujours été une proie imparfaite: il a apprit à être traqueur avant même de se laisser encercler. Il est le loup de vos contes de fées. Homme, femme, enfant: tous peuvent s'y détromper s'ils pensent avoir pu un jour lui echapper: il a toujours décidé de qui pouvait vivre et de qui devait mourir. Sa force réside là où vous clamez l'invincibilité: celle-ci n'est rien d'autre qu'une utopie. Il connait les faiblesses du genre humain parce que cela fait longtemps qu'il a accepté les siennes. Ses propres parts d'ombres ne lui font plus peur et c'est en cela qu'il est dangereux. Il n'est pas celui qui s'est plongé corps et âme dans les volumes de magie noire. Il n'est pas celui qui a arboré comme sa plus grande fierté la marque des Ténèbres. Il n'est pas un démon. Isaiah est dangereux parce qu'il vous connait de fond en comble d'un seul regard. Davis est dangereux parce qu'il est bien plus trompeur qu'un métamorphomage. Isaiah Davis est dangereux parce qu'il est comme tout le monde: il est dangereux parce qu'il est humain. ☇ état civil ; lié près de quatre décennies à la même sorcière, Isaiah Davis est devenu veuf suite aux attentats de Ste-Mangouste, en mai 2003. ☇ rang social ; le temps de l'élite s'est effacée au profit d'une nouvelle ère: ne restent plus dans son esprit que des idéaux inaccessibles, encore une fois. Le mangemort Davis est devenu fugitif à la mort du dernier ministre de la Magie en date, le Magister Voldemort. Fugitif non pas par dépit mais bel et bien par choix: il veut gagner du temps pour sa famille, pour Therasia. ☇ baguette ; taillée dans du bois de cyprès, la baguette magique d'Isaiah mesure trente-et-un centimètres et puise sa force dans le ventricule de Magyar à Pointes qu'elle recèle. ☇ épouvantard ; voir sa famille périr. La perte de sa femme l'ayant déjà affecté au-delà de l'entendement, il craint encore plus pour les vies des femmes Davis. Il a peur pour Seona, sa mère. Il a peur pour Therasia, sa fille. Il a peur pour Calixe, sa filleule. Il a aussi peur pour Magnus. Il est prêt à mourir pour eux. Mais surtout pour Tracey. ☇ risèd ; son Risèd reflète depuis longtemps Magnus et lui-même, ensemble, œuvrant de concert pour la prospérité et la puissance de leur famille. C'est eux contre le monde et ça le restera toujours. ☇ patronus ; ce ne sont plus que de vulgaires volutes blanches qu'Isaiah parvient à invoquer. L'Occamy argenté a disparu le jour où Voldemort lui a apposé la marque des Ténèbres. Si son flegme lui garantit discrétion et impassibilité, il rage, rage, rage, de ne plus être capable d'invoquer un patronus corporel. Tout a un prix, Isaiah le sait. Ça ne l'empêche pas d'avoir l'impression d'être sorti perdant de ce pari bien précis. ☇ particularités ; legilimens accompli, Isaiah Davis est de ces artistes que l'on respecte pour son talent autant que pour sa maîtrise. Fin et précis, insidieux et efficace, il navigue depuis si longtemps dans l'esprit de ses congénères qu'il ne lui faut guère plus d'un seul regard pour appréhender votre personnalité, votre logique et votre essence. Avec le temps, en plus de lire les esprits, Isaiah a appris à les réécrire: le remaniement quasi-total de la personnalité et des souvenirs de sa fille est l'exemple-type de ce dont est vraiment capable Davis en tant que legilimens. Ajoutez à cela les centaines d'autres sorciers ayant bénéficié de la technique usée par Isaiah (les expérimages en charge du brainwashing de masse commandé par Voldemort n'ont pas hésité à réutiliser sa technique) et vous obtiendrez tout autant d'exemples pour comprendre à quel point il était, est et sera toujours prêt à tout pour la sauvegarde de sa famille. Le temps de l'équilibre est cependant révolu, aujourd'hui: depuis la chute irrévocable de Voldemort, le jumeau Davis n'a plus accès aux potions analgésiques qui le gardaient en phase avec son aptitude depuis des années: sa legilimancie est désormais devenue son don et sa malédiction. ☇ animaux ; depuis la mort d'Athéna, la chouette à joues blanches qu'il partageait avec Magnus durant leur scolarité, Isaiah n'a jamais possédé aucun autre animal de compagnie. Il utilise depuis toujours le hibou des autres sorciers ou ceux mis à disposition par le Ministère de la Magie pour l'envoi de ses missives. | ☇ Avis sur la situation actuelle : Impassible, voilà la façon qu'a Isaiah de réagir, comme toujours. Action, réaction ; cause, conséquence ; les choix vont toujours de paire avec les responsabilités. Il n'est pas de ces mangemorts sanguinaires qui ont pris du plaisir à dominer le monde pour ensuite pleurer sur leurs sorts, une fois venu le temps des jugements. Isaiah Davis a toujours mené sa barque d'une façon qu'il a toujours considéré comme honnête: il navigue dans les pensées pour les manipuler à sa guise, pas dans les faits pour adapter la réalité à sa convenance. Oui, il est devenu mangemort, oui, il a été à la tête du bureau des rafleurs. Oui, oui, oui. Mais il ne le niera jamais. Il assume ses choix et les responsabilités qui les accompagnent, comme depuis son adolescence, comme à l'époque où il était auror; Il est un homme de terrain et meilleur homme que ne l'était son père: après tout, il a toujours joué selon les règles du jeu qu'on lui donnait. Il a toujours fait son travail. Ni plus, ni moins. Qu'importe l'échec du gouvernement Voldemort, qu'importe les conséquences de ses choix. Il s'incline bien volontiers, Isaiah, mais pas avant d'avoir dévoilé sa propre main sur la table: il a toujours joué, vécu, pour les Davis. C'est ce qu'il continuera toujours de faire jusqu'à son dernier souffle. Voilà la raison de sa fuite une fois les insurgés nommés grands vainqueurs au sein de la communauté sorcière: il ne s'arrêtera pas de vivre tant que ses enfants et sa famille seront en mauvaise posture, peu importe où ça le mène, lui. |
☇ Infos complémentaires ; the hunter ▬ Mystères, indices, secrets et autres chimères: Isaiah est, d'aussi loin qu'il se souvienne, un féru d'énigmes. Plus jeune, il s'est découvert le don de toujours trouver ce qui ne voulait pas être révélé. Sa réputation de chasseur, l'aîné Davis se l'est construite dès sa plus tendre enfance, en jouant simplement à hide-and-seek. Puis lorsqu'il s'est mis à traquer les animaux les plus retors de la Forêt Interdite. Enfin, en pistant suspects et criminels, aussi divers que variés, dès le début de sa carrière d'auror. Ce jeu du chat et de la souris est une source intarissable d'adrénaline pour lui, un subtil mélange entre sa logique et son instinct, ses deux plus grandes forces. Qu'importe l'innocence de ses proies, Isaiah n'a jamais caché son addiction, n'être rien d'autre qu'un homme drogué au dépassement de soi et aux défis personnels: il n'a jamais trouvé autre chose que ses congénères pour se dépasser, rien trouvé de mieux que de prendre en chasse ses semblables pour avoir l'impression d'être en vie.the believer ▬ ne jamais croire aux convictions des sang-mêlés... ou à celles des décadents. Elevée dans les plus pures traditions sorcières, Seona a transmit à ses fils des savoirs magiques séculaires. Il y croit, Isaiah, à ces bonnes femmes et autres fous qui proclament des destinées entières en suggérant e simples prénoms. Il y croit, Isaiah, à ces rituels longs, aussi fastidieux qu'exaltants, capables de lier des vies et des magies entières pour toute l'éternité. Il croit à toutes les traditions sorcières, même les plus absurdes. Il croit en la puissance et en l'immortalité de la vieille magie. L'aîné Davis a grandi avec les chimères de Merlin, celle Morgane, et de toutes les autres déités sorcières oubliées ; celles dont les discours ont été effacés par le temps et l'altruisme vulgaire des nés-moldus. Ils ne sont que des hypocrites, tous ces gens bien pensants, toutes ces personnes qui font fi des coutumes ; pour ne vivre au final que dans l'éternelle faiblesse et l'ignorance absurde. Parfois, seulement parfois, il est désolé pour eux: si lui a quelque ancêtre impur, il sait que la pérennité du monde Magique ne peut continuer d'exister qu'aec des sorciers respectueux de ses origines, de ses fondements. Il plaint la jeune génération qui pense pouvoir croquer le monde avec seulement un dixième de connaissances sur la Magie, force toute puissante tant qu'on ne se l'approprie pas trop vite. Il plaint la jeune génération qui se trouve une âme-sœur pour la vie en recevant juste un sourire, en étant destinataire de quelques belles paroles et en profitant de l'exaltation de quelques nuits suaves et torrides. Isaiah croit en la Magie, l'ancienne, la véritable, la vraie: il n'y a qu'elle pour guider les sorciers dans le monde et leur permettre d'être entiers, complets, puissants ; elle et rien d'autre. C'est pour cette raison qu'il a toujours tant été attiré par les familles sang-pures: parce qu'elles diffusent un idéal que peu de personnes reconnaissent encore, au jour d'aujourd'hui. Parce qu'elles voient depuis longtemps le désastre arriver sur le monde sorcier. Le mélange des sangs, des idéaux, des coutumes, des mondes, ne peut avoir qu'une seule issue: il entraînera l'ignorance et la disparition de la magie. L'extinction totale de leur genre. Tel métissage ne peut signifier qu'une chose: la fin des sorciers. Isaiah n'a pas été élevé pour supporter une telle destinée. the soul mate ▬ à bien des égards, Suellen fut l'âme sœur d'Isaiah Davis. S'il ne voyait en elle qu'un très bon parti au début de leur relation, leur mariage (arrangé) les a étroitement liés au fil des années. Durant les nombreuses cérémonies nuptiales, ils ont appris à se connaître et à se découvrir, développant par-là même un respect et une confiance qu'Isaiah n'avait jamais connu avant elle. Ces deux qualités n'ont d'ailleurs fait que croître au fil des années. L'amour, sentiment absent lors des premières années de vie commune, est né (s'est construit tissé développé) dès l'instant où mari et femme se sont considérés comme étant plus qu'un simple match idéal. Ils ont commencé à s'aimer en acceptant le fait d'être non seulement mari et femme mais aussi des confidents, des meilleurs amis, frère et sœur, des amants passionnés, les partenaires les plus dévoués de leur génération. Ils ont commencé à s'aimer dès l'instant où ils ont enfin accepté être des âmes sœurs l'un pour l'autre. Et plus le temps passait, plus c'est ce qu'ils sont devenus. La magie ancestrale les a intimement liés, au fil des saisons, des années. Jamais Isaiah n'avait eu autant de considération, d'égard, de respect et de tendresse pour un autre être humain avant Suellen ; Magnus lui même n'a jamais atteint ce degré de symbiose parfaite avec son frère. De plus, c'est Suellen qui lui a offert les deux choses les plus précieuses à son monde: un fils et une fille, Camille et Therasia. L'aîné Davis voue une adoration inquantifiable pour ses enfants, depuis l'instant où ils sont venus au monde. Et pourtant. Aujourd'hui, il ne peut plus montrer, prouver, à son épouse à quel point il l'aimera pour l'éternité: sa connaissance, sa collaboratrice, son amie, son amante, sa confidente, son tout, est décédée lors des attentats de Sainte-Mangouste. S'il ne l'avouera jamais à haute voix, il rage intérieurement: la disparition de sa femme a provoqué bien des dégâts sur lui, autant dans sa vie que sur sa magie. the good father ▬ L'adage stipule une main de fer dans un gant de velours. Pour Isaiah, l'inverse est tout aussi véridique en ce qui concerne sa progéniture. Ayant grandi sous l'influence néfaste d'un paternel tout aussi absent que perfide, Isaiah s'est juré d'être meilleur que lui: il serait toujours présent, toujours aimant, si la Magie venait à lui accorder un jour ne serait-ce qu'un seul héritier. C'est le choix du roi auquel il a eu le droit: si la naissance de l'héritier, Camille, a été parfaitement minutée dans la vie du couple Davis, celle de l'héritière, Thérasia, elle, a été une véritable surprise pour eux. Main de velours dans un gant de fer: s'il restait toujours stoïque en public, Isaiah n'a jamais pu résister bien longtemps aux caprices de ses enfants. Il les a élevés comme lui aurait aimé être élevé, offrant à sa chair tout le soutien dont ils ont eu besoin, à chaque étape de leur vie. Il aurait tout fait pour eux, les portera même à bout de bras jusqu'à expirer son dernier souffle: il ferait n'importe quoi pour les savoir en sécurité, chéris. C'est sans doute pour cette raison qu'il n'y a pas réfléchi à deux fois en choisissant de redessiner l'esprit de Tracey à sa guise avec l'aide des expérimages de Voldemort. C'est une chose de voir sa petite fille quitter le nid ; c'en est une autre de la laisser le poignarder lui, et tout le reste de sa famille, pour pouvoir roucouler avec un traître en oubliant ses origines, en mettant de côté tous les sacrifices qu'il a du faire pour elle, pour eux tous. On ne cesse jamais d'être un Davis. On naît Davis, on vit Davis et on meurt de la même manière. C'est son pire défaut en tant que père: Isaiah a toujours détesté les leçons mal apprises. the filthy son ▬ Âgé de six ans, Isaiah s'était fait la promesse de ne jamais décevoir, abandonner, ni même trahir, sa mère: Seona Davis. De mémoire d'homme, il ne se souvient pas avoir jamais rencontré une personne possédant la moitié de son courage: mariée à un être abjecte, toujours affublée par une réputation légère, la sorcière a bravé bon nombre d'obstacles pour la pérennité de leur nom, pour le bonheur de ses fils. Si avec le temps, la famille s'amuse ou se désespère des manières de la matriarche Davis, Magnus et lui connaissent le prix payé par Seona pour leur permettre à tous, tous ceux qu'elle aime, de vivre décemment, de vivre heureux. Oui, âgé de six ans, Isaiah s'était fait la promesse de ne jamais rien faire qui puisse directement décevoir sa mère. Pourtant, depuis qu'il est marqué au fer rouge (marqué par la magie noire du Magister), l'aîné Davis sait qu'il a brisé cette promesse qu'il pensait éternelle. En devenant mangemort, il n'était plus Isaiah Davis, sorcier émérite et source de fierté pour elle. En devenant mangemort, le regard de Seona sur lui a changé: il n'est plus son premier né, sa chair et son sang. Il n'est qu'Isaiah, le traître, le digne fils de son père Cyneric, qui ne vaut guère mieux que lui depuis qu'il participe à la conquête d'une chimère pour un tout nouveau fanatique. the dusty legend ▬ une baguette, une pierre, une cape. Le conte des frères Peverell n'a jamais accompagné ses rêves: il a fondé ses cauchemars. Dans l'esprit du jeune Isaiah, deux objets accessible sur Diagon Alley et un pathétique caillou ne valaient pas plus les pleurs, silencieux, de sa mère que la honte, lourde, avec laquelle ils ont jonglé, Magnus et lui. C'était tout simplement monstrueux. La colère l'a longtemps tenu éloigné des vieux grimoires de son paternel, malgré sa soif avide de connaissances. Et puis, un jour, la rage a laissé place à la curiosité, poussant l'aîné de Seona dans les oubliettes du manoir Davis, là où avaient été entassées les affaires de Cyneric, au lendemain de sa mort. Si les épais dossiers de ses souvenirs avaient depuis longtemps été emportés par les Aurors, le jumeau a passé l'été de ses seize ans à potasser des kilomètres de vieux parchemins effrités, dans le plus grand secret. S'imbriqua alors une opinion bien plus teintée à la vision enfantine qu'il possédait des reliques de la mort: comment un homme pouvait briser toute une famille pour aider un autre à devenir invincible? Il a un jour rencontré Gellert Gindelwald, au fin fond de sa cellule, une fois devenu Auror ; juste pour affronter ses propres démons. Cinq minutes d'entrevue ont suffi à éradiquer les dernières peurs infantiles. Les Reliques n'avaient plus rien de cauchemardesque. Elles étaient juste comme toutes les autres frayeurs enfantines: ridicules et risibles. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi spf, Janus, MeliGaah, Lou, Dedele ou encore la folle là-bas. J'ai un quart de siècle, je viens de la rase cambrousse, toujours et j'ai connu le forum via mon kinder surprise wsh. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 65646464 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [ yass ] oui / [] non. Un dernier mot ? / me déroule son parchemin de remerciements : merci à merlin, morgane et mes parents de m'avoir soutenu (sauf cyneric, qu'il brûle dans les flammes de l'enfer wsh ). Aux gueux de ce forum d'avoir supporté mes railleries et mes insultes en mode: 'mais omg, comment tu fais pour sortir une fiche aussi vite?' merci à mes reufs(ils servent à rien ), à mon maire de commune (jsp si il sert à grand chose ) et au chat errant (lui, mis à part bouffer ) merci aux gueuses d'avoir participé plus ou moins directement à cette fiche (tmtc pata, ChristianneFTW ), merci aux admins de m'avoir accordé tout ce temps (maîtresse jedi, j'oublie pas, isaiah est pour toi le jour où il se fait chopper ), et surtout, last but not least, MERCI à Elove d'avoir pondu un scénario aussi magnifique bref. MERCI NO MORE UC - lol:
j'vous kinkshame amoureusement, tous . (non, c'est faux, j'ai pas traîné autant pour uniquement remplir la partie 'nom de famille', non )(PS : TMTC HOMME DE OIM JTM MERCI ENCORE JE TE DONNE MON NOUVEAU CORPS FIRST POUR LE 10/10 )
Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Isaiah Davis le Jeu 19 Jan 2017 - 20:56, édité 81 fois |
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HUNTED • running man Isaiah Davis ‹ inscription : 10/10/2016
‹ messages : 112
‹ crédits : ALASKA (avatar) ; TUMBLR (gifs) ; ASTRA (code) ; ELMORE (lyrics).
‹ dialogues : #004d4d.
‹ âge : soixante
‹ occupation : un Mangemort en fuite, poursuivi pour avoir été à la tête du bureau des Rafleurs.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1954 et 1961.
‹ baguette : est taillée dans du bois de cyprès, recèle un ventricule de dragon en son cœur et ses 31 centimètres sont restés relativement équilibrés, malgré les nombreux bouleversements vécus, à la frontière du flexible et du rigide.
‹ gallions (ʛ) : 3031
‹ réputation : je suis implacable et carriériste, un nemrod né, je serais capable du meilleur mais surtout du pire pour la sauvegarde de ma famille.
‹ particularité : legilimens.
‹ faits : la mort du Magister a une nouvelle fois changé ma logique ; que je suis en fuite, traînant ma fille Tracey dans mon sillage ; je cherche le moyen de mettre mes enfants à l'abri ; je suis prêt à tout pour les miens, et seulement les miens.
‹ résidence : ici et là. Mon manoir, reculé, loin de la demeure familiale, loin des sorciers, loin des moldus, loin de tout, me permet d'avoir un point de chute inconnu de tous en ces temps troublés.
‹ patronus : inexistant. la Marque des Ténèbres a réduit l'Occamy argenté en de vulgaires volutes de fumée blanche
‹ épouvantard : ma famille emprisonnée et exterminée par le gouvernement (peu importe lequel).
‹ risèd : mon autre reflet, Magnus, et moi-même entourés par les nôtres. En paix.
| order & mayhem off in the distance, there is resistance bubbling up and festering. hey Mr Motion, make me a potion: shake it all up with your mystery. how come I've never seen your face 'round here? i know every single face 'round here. i'm a man on a mission, changing the vision: i was never welcome here❝ THE DEAD ZONE ❞2002 ▬ UNKNOW PLACE« You tricked me on shaky ground. Don't tell me it feels like walking on rusty nails 'cause the pain is mine. » Isaiah Davis est un homme calme et réfléchi, qui ne prend aucune décision à la légère. Il était très jeune lorsqu'il a comprit pour la première fois qu'il existe des moments pour chaque chose dans la vie: quand parler, quand se taire, quand battre en retraite et quand porter le coup de grâce. Il a apprit à ignorer les rumeurs, à courber l'échine ; il a apprit à être fier, à lever le menton le plus haut possible. Il a apprit à observer, analyser, décortiquer, passer inaperçu et se faire remarquer. Il a apprit à jongler, manipuler, se métamorphoser pour toujours être le meilleur dans tout ce qu'il entreprendrait, partout où il irait: chez lui, dans sa famille, à l'école, avec ses camarades, en formation, dans sa promotion, dans son travail, avec ses coéquipiers. Il a étudié, il a expérimenté, il n'a jamais répété deux fois la même erreur: il s'est forgé une armure dans le seul but d'être meilleur que le reste du monde, d'être meilleur que lui. Il a apprit à ne jamais s'énerver, à être poli, loyal envers les siens, tendre, réaliste, prévenant, charmeur et charmant. Il est devenu le fils que toutes les mères rêvent d'avoir: serviable, autonome, studieux, battant. Il est devenu ce chef de famille sur lequel on peut compter à chaque instant: avenant, aidant, protégeant, toujours présent. Il est devenu un bon mari: épris, tendre, à l'écoute de sa moitié plutôt que de sortir du mutisme seulement pour profiter des intérêts matrimoniaux. Il est devenu un bon père: pragmatique, attentionné, aimant. Isaiah Davis est devenu un meilleur homme, un meilleur mari, un meilleur père, que Cyneric. Il est devenu meilleur que son père. Toute sa vie, Isaiah a toujours cherché à restaurer ce que son patriarche n'avait jamais respecté, ce sur quoi il avait toujours craché ; sa vie, Isaiah l'a uniquement construite dans un but bien précis: protéger sa famille du reste monde. De ça, il ne s'est jamais caché. Lorsqu'il regarde en arrière, tout le chemin qu'il a parcouru, voit tout ce qu'il a accomplit et tout ce qu'ils ont vécu, brassé, construit, osé avec Magnus, Isaiah ne peut s'empêcher d'être fier. Ce qu'il n'a jamais pu supporter, en revanche, c'est de voir une allumette être craquée sans que l'on conçoive un seul instant que la plus petite des étincelles pouvait être à l'origine des plus grands brasiers. Ce qui est anormal, selon lui, c'est d'ignorer les sacrifices de toute une génération et de faire des choix de vie discordants avec cette logique. Ce qu'il trouve aberrant, vraiment aberrant, c'est qu'on se permette d'agir sans réfléchir aux répercussions, juste sous son nez. C'est impardonnable de chercher à le fourvoyer lui en pensant qu'on ne souffrirait pas des conséquences. Isaiah Davis est impitoyable avec les personnes qui se prêtent à ce genre d'exercice. Et il est implacable lorsque ce sont les siens qui choisissent de le trahir.
Tracey a voulu partir, un jour. En soi, Isaiah le conçoit parfaitement, il est normal pour les enfants de vouloir quitter le nid de leurs parents. Encore faut-il s'envoler sans foutre le feu aux brindilles. Isaiah a accepté le choix de sa fille et plus encore: ce sont ses principes qu'il a suivi. Ce sont les Davis qui priment ; ce sont les Davis qui passeront toujours avant tout.
Tracey est sa plus belle réussite est sa plus grande déception: elle rend le monde plus beau et plus grand et meilleur incertain et significativement plus dangereux pour lui pour eux. Quand elle était petite Aujourd'hui, la voir faire ses premiers pas trébucher mètre après mètre le rend dubitatif et heureux pitoyable et faible mais il continue s'oblige à la regarder comme si elle était la plus grande merveille la pire des menaces de son monde. Il se rapproche, pour l'empêcher de chuter de se relever: sa main contre son épaule est la seule chose en laquelle elle peut avoir confiance: il veillerait à ce qu'elle continue de mettre un pied devant l'autre qu'elle doit craindre: personne ne viendrait l'aider. « Wh-what are you doing ... Dad ? » Il n'aime pas la voir souffrir se fiche complètement qu'elle soit disloquée sur le sol, ne valant guère mieux que sa toute première poupée qu'un vulgaire pantin de bois dont on vient de briser la jambe. Ça lui fait horriblement mal quand elle pleure le laisse de marbre de la voir geindre, de la voir trembler de peur et il lui relève le menton tendrement resserre cruellement sa poigne autour de sa nuque pour l'encourager la forcer à le regarder. Il préfère ne rien ressentir lorsqu'il voit son regard s'illuminer s'éteindre: c'est le plus beau abominable des paysages qui ne lui ait jamais été donné d'observer. « Please, no. Dad. » Il adore ne supporte pas pouvoir de devoir lui expliquer encore et encore lui répéter les choses les plus simples: ça lui donne l'impression de ne pas être d'être comme Cyneric ; c''est grisant écœurant de l'avoir surpassé en tant que père de l'avoir détrôné de sa place de tyran et d'avoir l'air d'un sorcier respectable de revêtir le masque du monstre. « It's time to go back home, honey. » Il lui a promit qu'il serait toujours là pour elle: Tracey pourra toujours compter sur lui peut compter sur lui aujourd'hui. Aujourd'hui plus que jamais. Il fera toujours tout ce qui est nécessaire pour elle leur famille. « It's not your fault if he bewitched you, my poor little girl. » Jamais il n'a douté, Il ne souffre d'aucune hésitation, en construisant le monde en démolissant l'essence de sa fille: ce qu'il a toujours redouté, c'était de la voir souffrir et s'écrouler qu'elle les précipite tous à la ruine et à la mort par la faute d'un homme, par la faute de Quinn pour un traître: il ne la laisserait pas se détruire tout détruire pour un traître à leur famille. Il s'en est toujours fait la promesse: il empêcherait toujours ce jour d'arriver il empêche ce jour d'arriver (Legilimens, Crucio, Legilimens, Crucio) et qu'importe les moyens qu'il devra doit employer pour y parvenir, pour la protéger, Isaiah le fera sans que sa voix ne se mette à trembler le fait sans que sa main ne tremble un simple instant. Tracey a voulu partir, un jour, et Isaiah a fait en sorte qu'elle ne revienne jamais vraiment. Pour le bien de leur famille.
❝ UNDERWATER ❞1967 ▬ MANOIR DAVIS« You need to remember that. If you’re to have a decent life, you have to know who you are and what lies ahead of you. » Trois hommes, un couffin. « Comment s'appelle-t-elle? — Fizzy. — Il ne te demande pas le nom de l'elfe, espèce de troll des montagnes. — Boarf, à ce stade, je ne trouve pas qu'il existe une quelconque différence entre les deux. Je l'ai appelé Adele. — Elle est plutôt mignonne. — C'est le sang Vélane, ça: ne la fixe pas trop longtemps, on ne sait jamais... D'ailleurs, pourquoi Seona te regarde-t-elle comme ça? — Elle ne me fixe pas moi: c'est toi qu'elle assassine du regard. — Je me suis excusé un millier de fois pour l'autre soir! — Ah, tu veux parler de cette formidable soirée où tu as ruiné son Axminster? T'en fais pas pour ça, c'est à cause d'elle si elle a envie de t'étriper. — Je ne voulais pas vraiment la ramener, penses-tu, mais quel père aurais-je été si j'avais laissé ma fille de sept mois seule avec mon elfe à la maison? — Le même que maintenant: un père affublé d'une gamine bâtarde et par bâtarde, je ne parle de la Vélane que tu t'es envoyé pour seulement finir avec ton poids en layettes. Messieurs, je reviens: je vais nous chercher à boire. — ... Et tout ça pour me dire... — ... que Mère n'est pas très enchantée que tu sois l'un de mes témoins. Un gosse hors-mariage, ça fait un peu tâche sur le Curriculum Vitae d'un best man. — Super! Génial! Fabuleux! J'ai l'impression d'être un peu plus chez moi à chaque nouvelle visite. — Je trouve aussi. Fantastique, n'est-ce pas? — Ravitaillements! — Thanks, buddy. — Ne compte pas sur moi pour aller t'en chercher un deuxième maintenant. — Ne t'inquiète pas, Angus. Mère est, enfin... c'est Mère. Elle possède des opinions... plutôt particulières... — Un peu, juste un peu, particulières, — ... pour la majorité sorcière mais elle nous a élevés, elle sait ce que nous, nous valons, donc elle nous fait confiance. Elle sait très bien que si tu es là, c'est pour une très bonne raison. — Si tu veux mon avis, elle est juste heureuse de pouvoir enfin te marier, que ce soit lui ou un Gobelin, elle s'en fiche. Sans vouloir t'offenser, mate. — Tu veux pas la fermer un peu, Magnus? — Quoi? Tu essaies vraiment de prouver un truc là? La veille de ton mariage? Sérieusement, tu devrais te saouler un bon coup au lieu de rassurer Angus. Crois-moi, tu n'en auras plus l'occasion après. — Mag... — Ok, ok: tu as la parole, ô grand maître Isa. — Tu sais que parfois, j'ai vraiment l'impression que nous n'avons rien en commun? — Et pourtant, la Terre entière pourra le confirmer, nous venons bien du même utérus. Je t'en prie, continue. — Angus, tu ne dois pas te fier aux jugements des autres. Vélane ou pas, cette gamine, c'est ta fille. Tu as risqué gros en allant la récupérer, qu'elle soit bâtarde ou pas. C'est aussi ton sang qui lui coule dans les veines: ça fait d'elle ta famille à présent. Il ne tient qu'à toi de faire tout ton possible pour elle, de lui donner toutes les cartes en main pour qu'elle s'en sorte seule plus tard. Si toi, tu ne le fais pas, ou si tu n'y crois pas, personne ne le fera à ta place. Et puis... really? Tu aurais vraiment manqué de crever pour rien il y a sept mois. Tu imagines? Angus Bones, sang-mêlé, tué par une bande de harpies en pleine forêt. — D'ailleurs, il te manque encore une dent, là, juste là. C'est normal après tout ce temps? — Tu me le fais encore une fois remarqué et je te jure que c'est ta dentition qui va en prendre un coup, Davis. — Mère en sera ravie: elle n'attend qu'un seul petit faux pas pour te mettre une bonne correction. — Magnus... — C'est merveilleux, tu ne trouves pas Isaiah? Il commence à donner des coups de bec comme une mère Occamy. — Je vois, Magnus, je vois. Angus, vraiment: ne t'occupe pas de Seona, ne t'occupe pas de ta famille. Ne te préoccupe pas des étrangers ou de la société. C'est toi, son père ; il n'y a plus que toi et elle, désormais. — Et nous, bien sûr. On veillera toujours à ce que Mère ne s'approche pas de trop près de ce qu'il te reste de dents. — Tu m'en vois ravi. — Je ne suis que bonté et altruisme, mon cher. — Quoi ? Ça fait de moi le jumeau maléfique? — Vraiment, Isa, je n'arrive pas à croire qu'il t'aie fallu près d'un quart de siècle pour comprendre ça. — Mag, tu veux vraiment finir avec la tête encastrée dans un mur? — Davis? » Les jumeaux se retournent et entonnent un 'oui?' simultanément, d'une synchronie telle que Bones a, une nouvelle fois, juste l'impression de faire face à un seul homme et à son reflet dans le miroir. « Merci... pour... pour tout. » Angus Bones n'a jamais su déterminer lequel des deux était le véritable être humain ni lequel des deux était le simple mirage. Encore moins lorsqu'ils souriaient comme ça.
❝ BLUE MOON ❞1991 ▬ DEMEURE DES DAVIS« A bond between souls is ancient - older than the planet. » La journée a été longue. Très longue. S'il y a bien une chose à laquelle il aspire, là, tout de suite, c'est bel et bien à dormir. Pourtant, lorsqu'il entend les draps se froisser, il rouvre les yeux, fixe la courbe qui se dessine dans la pénombre. Même fatigué, harassé ou au bord de l'implosion, Isaiah ne pourrait jamais ignorer Suellen: il ne saurait même pas comment faire ça de toute manière. « Je commençais à me dire que tu ne rentrerais pas avant demain. — Tu sais bien que je dors très mal dans mon fauteuil. » Elle a beau murmurer, l'Auror Davis sait toujours démêler l'inquiétude de l'ironie dans la voix de sa femme. Isaiah referme les yeux, l'attire à lui pour lui passer dans les cheveux des doigts qui commencent à s'user par les pistes suivies et les rapports rédigés, par la magie pratiquée mais surtout, par le temps qui passe de plus en plus vite, qui se fait de plus en plus fulgurant, impossible à retenir. Les jours, les semaines, les mois, deviennent aussi insidieux que des grains de sable. C'est de l'inquiétude qu'il entend ce soir, comme souvent, ces derniers temps. Il ne sait pas trop pourquoi, Isaiah, Suellen est sans doute l'une des rares personnes sur Terre qu'il s'interdit de sonder du regard. Ils ne sont que trois à avoir ce privilège, d'ailleurs: elle, sa mère et son frère, Magnus. Mais ces derniers temps, quelque chose pèse lourd sur le cœur de sa compagne et cette simple donnée commence à le rendre malade: il songe de plus en plus à la retirer de cette liste. « Qu'est-ce que tu aurais fait sans moi? — Je serais mort de froid, de faim et d'inanition sans le moindre doute! — Isaiah! Je ne ris pas: c'est une vraie question que je te pose! — Et moi, je t'ai donné une vraie réponse: tu crois vraiment que j'aurais pu conservé ce visage? Sans toi pour m'éviter de me marier avec mon bureau ou celui de Shacklebolt? » Elle lui donne un coup de coude, il s'incline: s'il y a bien une chose qui le fait rapidement changer de cap, c'est bien lorsque Suellen se met à jouer des poings avec lui. C'est rare, risible même vu leurs différences de carrure, mais pour Davis, c'est l'un des signaux d'alarme qu'il ne peut pas ignorer dans l'intimité de leur chambre. « I don't know. Je préfère ne pas y réfléchir parce que ça m'obligerait à me rappeler de la vie que j'avais avant notre mariage: j'étais seul et ma magie était faible ; ça m'obligerait à m'imaginer être un sorcier du genre d'Alastor Maugrey -et crois-moi, il y avait bel et bien un fossé entre nous deux- ; ça m'obligerait à imaginer une vie sans toi et sans Camille et Tracey... Je préfère ne pas y penser parce que rien que le fait de le suggérer m'est intolérable, Sue, tu le sais. — Je sais. » Isaiah pense qu'elle va ajouter quelque chose, un mot, une raison, n'importe quoi, pour justifier son comportement de ces dernières semaines mais tout ce qu'il obtient, c'est le silence, un silence lourd, qui s'étire, qui l'irrite. Il rend plus saillant le drôle de précipice qui se creuse en lui, dans sa magie, entre eux. Isaiah ressert son étreinte autour de Suellen: il déteste la ressentir dans cet état. « Tracey s'en va dans quelques mois. — Elle va juste à Poudlard, Suellen, pas à l'autre bout du monde. — Camille y sera aussi. — Comme nous avant eux. Si tu te mets toi aussi à jouer les mères poules, je crains que nous n'ayons plus aucune autorité sur eux. » Contre sa peau, il la sent sourire ; le malaise, lui, ne s'est pas envolé pour autant. « Et toi, tu seras là-bas, dans ta robe d'Auror, à courir tous les jours de la semaine après des abominations, ne me laissant rien d'autre que ça pour m'assurer que tu n'es pas mort. » Ça, le lien magique qui les unit depuis toutes ces années, depuis les rituels nuptiaux, depuis Camille, depuis Therasia. « Ça ne me permet pas de savoir ce que tu as: je ne suis pas empathe, je ne veux pas non plus aller voir ce qui se passe sous ton crâne. » Il n'a pas besoin d'en dire plus, ni de lui demander directement ce qu'elle a: aujourd'hui, même s'ils se mettaient à parler de la pluie, du beau temps ou simplement de thé, ils réussiraient à se comprendre, ils parviendraient toujours à traduire les véritables idées contenues en filigrané dans des paroles aussi triviales que il y soleil, le vent est terrible ou encore l'Earl Grey de Seona, la matriarche Davis, a vraiment un goût terrible. « Tout ce que tu m'as dit, si je n'avais pas été là, c'est ce que je ressens en ce moment, Isaiah. Rien qu'en pensant à la rentrée de Tracey. Mes enfants ne seront plus là, tu ne seras pas là. C'est juste intolérable... » Isaiah a l'impression de sentir ses tripes se tordre et son coeur se faire écraser par une pierre pesant des tonnes. Il ne se laisse pas envahir par le remord d'avoir raté quelque chose d'aussi pernicieux, tout ça, toutes les angoisses de sa femme (il aimerait pouvoir alléger sa peine, éradiquer toutes ses craintes)(il veut se cogner la tête dans un mur)(lui, l'Auror, le fin psychologue, le traqueur de parasites, a oublié durant un temps d'éloigner ceux qui pouvaient bien lui faire du tort à elle)(il veut vraiment se cogner la tête dans un mur). Il ne se laisse pas envahir par le remord. Il la tourne vers lui, lui embrasse le front, ses paupières humides, les joues, s'arrête contre ses lèvres. « Je suis désolé, Sue. Tellement désolé. — Ne m'oblige pas à t'ordonner de rester en vie (c'est une chose d'être seule tout en sachant que tu vas revenir, une autre si tu disparais pour toujours). — Alors ne m'oblige pas à user de la legilimancie sur toi (pour savoir ce qui ne va pas, jamais). Et puis, je reviendrais toujours: je t'en ai fait la promesse un jour. »
❝ ECHOES ❞1949/2003 ▬ MANOIR DAVIS/PAL« Every hour wounds. The last one kills. » december 2003 Il est mort. Davis ne sent plus la Marque le picoter, le brûler, le tourmenter. Il n'a pas besoin de La regarder pour savoir qu'Elle n'est désormais rien de plus qu'un dessin immobile flanqué dans sa chair, que ses pigments sombres perdraient de leur intensité au fil du temps. Il n'a pas besoin de l'observer pour savoir que le processus a déjà commencé. A la place, il observe en direction des collines et des monts qui se dresse entre Poudlard et lui ; le silence est de plomb et le temps est suspendu. Autour de lui, Davis peut sentir l'effroi, la panique, la peur, de toute une armée privée de leader. Lui ne ressent rien. Ou peut-être du soulagement, une sorte de soulagement, un bien-être physiologique qui n'avait pas connu depuis longtemps. La Marque des Ténèbres ne le hante plus. Une seconde, une seule seconde, il se demande bien égoïstement: si j'essayais, est-ce que mon Patronus apparaîtrait? Avant que la réalité ne revienne l'écraser complètement: non, l'Occamy ne réapparaîtrait sans doute pas, jamais ; pas tant qu'elle ne serait pas à ses côtés, en tout cas. C'est l'effroi, la panique, la peur viennent alors tout mettre en branle: autour de lui, les Mangemorts et les Adhérants relancent l'offensive, cherche la Vengeance tandis que d'autres abandonnent leur position pour fuir, bien conscients de leur sort maintenant qu'Il était mort. Isaiah Davis, lui, reste calme. Il y a juste le soulagement de ne plus sentir la Marque et quelque chose de plus fort, de plus insidieux, qui lui rappellent qu'il est toujours vivant. Qu'il est encore libre. Il se détourne, quitte à son tour l'arrière-camp et transplane une fois les barrières anti-transplanage atteintes. Il ne peut pas rester là. Il doit rassembler ses idées, réorganiser ses plans: si ce n'était pas grâce à Lui, Isaiah Davis trouverait un autre moyen pour sortir sa fille de là, qu'importe la cellule dans laquelle ils pourront bien la mettre. Il rendrait à Tracey sa liberté. Une chose, une seule, donne l'impression à Isaiah de goûter des cendres. L'histoire se répète, encore. C'est eux contre le reste du monde.
Davis ne se fait pas d'illusion. Il est mort. Il est libre. Plus pour très longtemps.
december 1949 ; 11 a.m Il ne l'a jamais vu aussi nerveuse, de toute sa vie. Isaiah, six ans, a le tournis à force de suivre du regard les allées et retours de sa mère dans le salon. Il se demande si c'est possible de faire un trou dans le plancher de cette façon. Un coup de coude le tire de sa drôle de contemplation: Magnus regarde fixement le coin de la pièce de ses deux yeux écarquillés - le pan de mur s'est mis à scintiller d'une curieuse couleur dorée avant de retrouver ses couleurs ternes. « Seona, vous avez compris ce que cela implique? » De concert, les jumeaux retournent leur attention sur leur mère et la femme qui se tient non loin d'elle, habillée de la même manière que l'autre sorcier, celui qui s'occupe de raviver les teintes délavées des murs les uns après les autres. « Oui, oui... mais... il se doutera de quelque chose si j'envoie les garçons dans leur chambre aussi tôt... Je ne le ferais pas si mes garçons sont là, je ne le ferais pas. » La sorcière au chignon semble réfléchir, du moins c'est ce qu'Isaiah se dit: Maman aussi se pince très fort les lèvres quand elle pense à des choses qui ne les concerne pas, Magnus et lui. « Seaborn, tu penses pouvoir isoler l'étage? — Si tu me laisses une heure, oui. — Je te donne dix minutes. — Dans ce cas-là, considères l'escalier condamné: seuls les petits pourront le monter. — Ok, fais-le. Seona? Seona? A quelle heure se couchent les garçons lorsqu'il est là? — Il n'y a pas d'heure de coucher lorsqu'Il est là. Il... Il les emmène dans le bureau et il leur parle pendant des heures: de ce qu'il fait, des horreurs qu'il commet lorsqu'il n'est pas ici... Il les terrorise. — Je vois. Ne peuvent-ils pas... je ne sais pas... Être souffrants? » Seona se pince les lèvres, fort, très fort, si fort qu'Isaiah se demande si c'est possible pour un visage de devenir plus pâle encore. Le temps s'étire, le temps s'allonge. Magnus et lui ne respirent plus. Ils ne savent pas ce qui est le plus effrayant: la perspective revoir leur père ou ce qui est en train de préparer. Ils ne savent pas ce que c'est, les jumeaux, mais au vu des nombreux inconnus qui ont foulé le sol de leur demeure, ils se doutent que ce serait énorme. Seona se rapproche, tombe lourdement sur les genoux pour les regarder tous les deux dans les yeux. « Boys... » C'est ça le pire, décrète Isaiah immédiatement: sentir sa mère serrer si fort sa main et celle de Magnus jusqu'à ce que ça lui fasse mal, jusqu'à ce que ça leur fasse très mal. C'est ça le pire: voir la peur dans le regard habituellement si fort de leur mère. « Boys? Vous allez m'écouter très attentivement, d'accord? Je veux que vous me demandiez la permission de vous retirer de table, à dix heures précises. — C'est la petite aiguille sur le dix et la grande sur le douze? » demande timidement Magnus à côté de lui. « C'est ça, mon grand. La petite sur le dix et la grande sur le douze. Vous pouvez faire ça? Vous pouvez le faire, pas vrai? » Les jumeaux hochent doucement la tête avant de les renfoncer aussi loin que possible entre leurs épaules. « Mes garçons, mes beaux garçons. Je vous le promets, c'est la dernière fois, c'est la dernière fois qu'il rentre. Il ne vous tourmentera plus, je vous le promets. Vous serez libre après, c'est promis. C'est promis. » Isaiah ne sait pas quand ni comment mais il s'est mis à pleurer et Magnus aussi. Son frère a peur. Lui aussi.
Isaiah se raccroche à la promesse de Maman. Ce soir, Papa rentre. Il est prisonnier. Plus pour très longtemps.
december 2003 ; 10 a.m « J'ai l'impression qu'on n'en verra jamais la fin. » Isaiah rouvre les yeux pour fixer le vide. Ses lèvres ne forment rien d'autre qu'une ligne fixe: il peut de nouveau se concentrer, recommencer à réfléchir sereinement. Ses pensées se font moins opaques et ne se bousculent plus sans aucune logique dans son esprit tandis que le breuvage qu'on vient de lui injecter continue de lui parcourir les veines. Sans la fatigue mentale, il aurait très sincèrement remercié la médicomage pour lui avoir ôté le poids de l'enclume qui lui écrasait le crâne depuis des jours. Du coin de l’œil, ne se redresse que lorsqu'elle prend place face à lui pour vérifier la réactivité de ses pupilles. Entre les deux yeux, son nez, ses grains de beauté: le regard d'Isaiah se fixe partout sauf dans les yeux ambrés de la soigneuse ; il préfère éviter de les fixer droit dans les yeux, de peur de ne pas pouvoir contrôler son don, de sombrer à cause d'un legilimens irréfléchi, automatique. « Où est ton père? » croasse-t-il lorsqu'elle s'éloigne, croise des bras autour de sa silhouette amaigrie. La fatigue ne sied guère à Adele Bones: ça lui rappelle que sa propre fille doit être dans un état bien pire que le sien, là-bas, dans les cellules de Poudlard. « Je ne sais pas. Nous n'avons jamais été aussi proche géographiquement parlant depuis des lustres mais on réussit quand même à ne pas se croiser. Probablement en train de lancer des Avadas aussi naturellement qu'il ne respire. » Il sourit faiblement, défait les plis de son visage froissés par la fatigue à l'aide de ses paumes. Les doigts de part et d'autre de l'arête de son nez, il observe avec une intensité rare le visage de l'hybride: il n'arrive pas à croire qu'elle soit adulte maintenant, l'impression de la voir emmaillotée dans des langes ou de prendre soin de Camille et de Tracey pour se faire quelques gallions imprimée de façon indélébile sur ses rétines. C'est la première fois qu'il se rend compte, vraiment compte, à quel point le temps passe vite. « Au moins, il ne se prélasse plus dans un lit d'hôpital. By the way, merci pour ça: je commençais vraiment à être jaloux de lui. Encore un peu et je pense qu'on lui aurait fait prendre du Polynectar avec Mag, tu sais? Pour qu'il ressemble à cette fille dans le conte du 'Prince et de la potion du Mort-Vivant'. » Adele ne répond pas, le jauge curieusement, ses deux grands yeux scintillants. « Qu'est-ce qui se passe? — Rien. C'est juste que... Tu as été le seul à me remercier pour ça. — Il ne l'a pas fait? » lui demande-t-il après que son attention ait été détournée par un mouvement inhabituel de silhouettes, non loin de là. « Non, » Davis reste silencieux, il ne sait pas quoi lui dire. Après tout, cela fait longtemps qu'il a perdu le fil avec Angus Bones. Davis se relève, tapote doucement l'épaule de l'hybride avant de se diriger vers le seuil de la tente dans laquelle professe la semi-vélane, bien décidé à découvrir ce qui tramait depuis qu'il avait entraperçu le visage animé des Mangemorts qui se sont engouffrés dans la tente voisine. « Oncle Isaiah? Davis jette un regard par-dessus son épaule. Tu sais que je te considère plus comme mon père que ne le sera jamais Angus? Le sorcier acquiesce, interdit: oui, il le sait, il l'a plusieurs fois vu dans son regard. Tu me promets de prendre soin de toi? » Il déglutit difficilement. Tracey lui manque cruellement, terriblement: c'est intenable. « Je le ferais, Addie. Embrasse Artur de ma part, veux-tu? » et sans un regard de plus, il sort. Une enjambée, deux, trois et quatre. Lorsque les capes de ses collègues bruissent à son arrivée et que leurs baguettes s'élèvent pour parer une éventuelle intrusion ennemie, Davis se contente de lever calmement ses deux paumes devant lui, en signe de bonne foi. C'est le regard perçant de Rabastan qu'il capte avant ceux d'Avery et de Rookwood. « Il va venir. Ce soir, ce sera fini. »
Et Isaiah se met à rire. Il sera délivré lorsqu'il pourra tenir sa fille contre lui. Une seconde, il oublie qu'il est prisonnier pour le restant de ses jours. Tout se termine cette nuit.
december 1949 « Ma- — Qui t'a donné l'autorisation de parler? » Mag se renferme sur lui-même, le regard résolument fixé sur son assiette, vide depuis un bon moment déjà. Isaiah déglutit, fait mine de s'essuyer la bouche avec sa serviette pour jeter un nouveau coup d’œil vers l'horloge. Elle va bientôt se mettre à retentir. Seona relève la tête, le menton élégamment levé, et pose sur l'avant-bras de Cyneric une main pacificatrice. Les jumeaux auraient juré voir les yeux de leur père sortir de leurs orbites suite au geste tendre de leur mère. Isaiah se rend compte en même temps qu'elle de l'erreur monumentale qu'elle vient de faire: elle n'a jamais fait preuve de la moindre tendresse à l'égard de Cyneric, avant, d'aussi loin que le garçonnet puisse se souvenir. C'est à ce moment que la vieille horloge entame son décompte.
Un. Isaiah se lève de sa chaise. « Mère, Mag ne se sent pas bien. » Deux. Seona hoche la tête. « Va, Isaiah. Emmène-le là-haut. Je vous aime. » Trois. L'expression de Cyneric s'assombrit. « Qu'est que ça veut dire? » Quatre. Il ignore Cyneric, il ignore Seona: tout ce qui compte, c'est d'attraper le bras de son frère pour le forcer à se lever. « Seona... » Cinq. Il ne le voit pas mais il entend sa mère gémir douloureusement. « Rien. Rien. Il... Il a attrapé froid hier et... Cyneric, arr- » Six. Isaiah trébuche légèrement lorsque Magnus rate un pas. « S'il-vous-plait, Cyneric, arrêtez vous me faites m- » Sept. Ils sont dans le couloir. Et il se met à trembler. Par Merlin qu'est-ce qu'il tremble! Il ne sait pas si c'est lui ou Mag mais il n'arrive pas à stopper les secousses terribles qui le parcourent des pieds à la tête: c'est la première fois qu'ils désobéissent à leur père. « Je pense qu'un peu trop de libertés ont été prises- » Huit. Une chaise qui crisse, suivi d'un bruit sourd. Les jumeaux se doutent qu'Il vient de se lever si brusquement que sa chaise est tombée. « -depuis ma dernière visite. Malade ou pas, tant que je ne l'autorise pas, Seona, c'est à peine s'ils ont droit de déglutir. » Neuf. Une marche, deux marches, trois marches, quatre marches... Lorsqu'ils entendent le brusque claquement d'une gifle, les jumeaux oublient les sempiternels conseils de leur mère et se mettent à courir dans les escaliers pour rejoindre l'étage au plus vite. « La prochaine, elle sera pour eux. Ai-je été assez clair? » Dix. Isaiah manque une marche, aurait chuté en arrière si Mag ne l'avait rattrapé au dernier moment. Ils regagnent leur chambre, inconscients que derrière eux vient tout juste de scintiller le sortilège de protection levé par le sorcier dénommé Seaborn. Inconscients d'avoir déclenché le signal que les Aurors attendaient depuis des heures, des années, à des kilomètres d'ici. « Très clair. Cela ne se reproduira plus Cyneric. Je vous le jure. »
Cyneric le fixe, les yeux vides. Ses petites mains serrent, serrent, serrent tellement les barreaux de l'escalier qu'il se demande comment ça se fait qu'il ne les aie pas encore brisés. Cyneric le fixe, il le fixe en retour. Il est mort. Il ne ressent rien. Rien depuis le hurlement de sa mère ; rien depuis l'entrée fracassante des sorciers habillés de leurs robes d'Aurors ; rien depuis qu'il a sauté de son lit avec Mag pour voir une myriade de couleurs voler au rez-de-chaussée, fracasser les murs et les meubles, toucher la gentille dame au chignon. Rien depuis qu'un éclair bleu a rebondi contre un bouclier invisible pour retourner en direction de son père. Il sent Mag bouger et retomber sur son séant, tout contre son flanc. Il l'entend se mettre à pleurer, il entend Maman leur dire de ne pas regarder, qu'elle allait arriver, qu'elle les aimait fort, si fort. Il devine sa forme se mouvoir quelques mètres plus bas, enjamber la forme inerte de la dame au chignon pour rejoindre Seaborn au pied des marches. Il devine du coin de l’œil la protection magique pulser avant de se résorber, permettant ainsi à Seona Davis de monter les escaliers plus vite qu'elle ne l'avait jamais fait auparavant. Il devine ses bras se refermer autour de Mag, autour de lui. Il devine tout ça. Mais tout ce qu'il appréhende, c'est la forme immobile de son paternel, allongé sur le sol, les jambes pliées dans un angle impossible. « Mes bébés, c'est fini. C'est fini. » C'est fini.
Et Isaiah se met à pleurer. Il n'y a plus que les bras de sa mère pour l'emprisonner. Une seconde, il oublie qu'il sera libre pour le restant de ses jours. Il a toute la vie devant lui.
Dernière édition par Isaiah Davis le Ven 20 Jan 2017 - 0:01, édité 77 fois |
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HUNTED • running man Isaiah Davis ‹ inscription : 10/10/2016
‹ messages : 112
‹ crédits : ALASKA (avatar) ; TUMBLR (gifs) ; ASTRA (code) ; ELMORE (lyrics).
‹ dialogues : #004d4d.
‹ âge : soixante
‹ occupation : un Mangemort en fuite, poursuivi pour avoir été à la tête du bureau des Rafleurs.
‹ maison : Serpentard
‹ scolarité : 1954 et 1961.
‹ baguette : est taillée dans du bois de cyprès, recèle un ventricule de dragon en son cœur et ses 31 centimètres sont restés relativement équilibrés, malgré les nombreux bouleversements vécus, à la frontière du flexible et du rigide.
‹ gallions (ʛ) : 3031
‹ réputation : je suis implacable et carriériste, un nemrod né, je serais capable du meilleur mais surtout du pire pour la sauvegarde de ma famille.
‹ particularité : legilimens.
‹ faits : la mort du Magister a une nouvelle fois changé ma logique ; que je suis en fuite, traînant ma fille Tracey dans mon sillage ; je cherche le moyen de mettre mes enfants à l'abri ; je suis prêt à tout pour les miens, et seulement les miens.
‹ résidence : ici et là. Mon manoir, reculé, loin de la demeure familiale, loin des sorciers, loin des moldus, loin de tout, me permet d'avoir un point de chute inconnu de tous en ces temps troublés.
‹ patronus : inexistant. la Marque des Ténèbres a réduit l'Occamy argenté en de vulgaires volutes de fumée blanche
‹ épouvantard : ma famille emprisonnée et exterminée par le gouvernement (peu importe lequel).
‹ risèd : mon autre reflet, Magnus, et moi-même entourés par les nôtres. En paix.
| mayhem & order we don't have a choice to stay. we'd rather die than do it your way. with our backs to the wall, the darkness will fall: we never quite thought we could lose it all. an empire's fall in just one day. you close your eyes and the glory fades❝ DEATH ❞2003 ▬ MANOIR DAVIS« She was my North, my South, my East and West. She was my working week and my Sunday rest, my noon, my midnight, my talk, my song. I thought that love would last for ever: looks like I was wrong. The stars are not wanted now: put out every one. Pack up the moon and dismantle the sun; pour away the ocean and sweep up the wood: for nothing now can ever come to any good. » Isaiah Davis pensait avoir déjà connu le pire: l'enfance bafouée, la fierté écrasée, la vie désordonnée par le choix des autres. Aujourd'hui, la vérité est toute autre. Aujourd'hui, il assimile douloureusement le fait qu'il avait eu tort. Vide. Il se sent vide. Muscles bandés, cœur atrophié, il est perdu dans un abîme dont l'existence avait toujours été insoupçonnée. C'est une chose de l'imaginer, c'en est une autre de l'expérimenter. « Tu crois en la vie après la mort? » Lentement, il rouvre les yeux et les fixe dans une paire similaire à la sienne. Magnus ne détourne pas le regard. « Et toi? » L'aîné Davis reste silencieux, immobile, l'air plus hagard qu'il ne l'avait jamais été. Il ne répond pas. Ne pense pas. Ne ressent rien. Ne sait pas quoi faire. Les secondes se transforment en minutes, la vieille horloge de Seona sonne douze fois de suite. Quand le douzième coup résonne, Isaiah agit sans réfléchir, possédé par une impulsion rare. Sans crier gare, il fait la seule chose qu'il s'était toujours interdit de faire: il fonce tête baissée dans la tête de son miroir, le sonde couche après couche, cherche une donnée dont il connait pourtant déjà la nature. Mais il veut savoir, il veut le voir, il veut comprendre. Il veut... Douleur. Il ressent de la douleur. Pure, brute, violente, implacable, terrible: par vagues, elle le prend à la gorge, lui martèle le crâne, s'infiltre insidieusement partout jusqu'à lui retourner les tripes, défoncer sa logique, lui tordre le cœur jusqu'à ce qu'il se déchire. Son corps tout entier lui fait mal et il ne prend conscience des soubresauts qui le secouent lorsque Magnus le prend dans ses bras, le serre de toutes ses forces, ne le libère pas lorsqu'il tente de s'extirper de son étreinte. Il a mal, une douleur sans pareille, qui n'a rien à voir avec toutes les blessures qu'il a déjà pu récolter, physiques ou psychiques. Il a mal, il a peur, il est perdu ; il est en colère, aveuglé par la rage, il veut tout retourner, tout détruire. Ils lui ont prit Suellen... et ils l'ont enterré en même temps qu'elle. Il va tous les tuer. Magnus resserre sa poigne autour des épaules de son frère, lui murmure des excuses alors que c'était à lui de demander pardon, pardon d'avoir fait ça, pardon d'être entré dans ton esprit sans y avoir été invité, pardon de m'énerver sur toi plutôt que sur eux. Mais il n'a pas besoin de lui dire, il le sait. Magnus sait à quel point perdre sa moitié est l'une des choses les plus terribles sur Terre. Et il sait à quel point ça fait mal d'être amputé ainsi, d'être blessé au plus profond de sa chair: il l'a déjà vécu en perdant Eulalie. Isaiah arrête de se débattre lorsque Magnus lui confirme ce qu'il a déniché dans son regard: « It never goes away. » murmure-t-il, une fois, deux fois, trois fois, et Isaiah comprend alors qu'il ne sera plus jamais tout à fait le même.
❝ SLOW MOTION ❞1987 ▬ MINISTÈRE DE LA MAGIE« Oh how they pound raising the sound, o'er hill and dale, telling their tale. Gaily they ring while people sing songs of good cheer: Christmas is here! (merry, merry christmas) On on they send, on without end, their joyful tone to every home. (ding dong, ding dong). Hark how the bells, sweet silver bells, all seem to say throw cares away (we will throw cares away). » « Que regardes-tu? — Mais enfin, Darling, je n'ai d'yeux que pour toi. Je trouve que cette opale met parfaitement en valeur ton... regard. — Tu me flattes... mais mon Chéri, mon regard et mon décolleté se trouvent un peu plus sur ta droite, je le crains. » C'est avec un sourire charmeur qu'Isaiah retourne toute son attention en direction de Suellen, l'expression nullement penaude, caressant à dessein du regard la moindre courbe de sa silhouette avant de terminer sa course droit dans les yeux de son épouse. Il ne s'est pas un seul instant arrêté sur l'élégant pendentif qu'il lui a offert avant de partir pour le Ministère. « Tu l'habilles plus que lui ne le fait, d'ailleurs: sans la pierre, tu aurais été toute aussi magnifique. — Isaiah, tu babilles plus que Camille lorsque nous le surprenions en train de chiper dans le bocal à Chocogrenouilles. Tu n'es pas de service ce soir: n'es-tu pas ravi de pouvoir enfin profiter du Yule? — Si, bien sûr... — Mais? — Tu es présente et Tracey aussi. Je ne me fie qu'à moi-même lorsqu'il s'agit de votre sécurité. » Suellen esquisse un léger sourire avant de passer élégamment son bras ganté autour du sien. Sans se concerter, le couple se met en marche, leur pas d'emblée harmonieux et synchronisé. « Tracey est entre de bonnes mains et toi, tu es avec moi. Laisse-moi m'assurer de ta propre sécurité: si tu continues à faire les girouettes, je crains que tu ne te fasses aucun bon souvenir. Faisons un compromis. — De quel ordre? — Présente-moi donc tes collègues, veux-tu? » Allier l'utile à l'agréable... Isaiah fait mine de réfléchir avant d'hocher légèrement de la tête, satisfait: c'était le genre de compromis que seule Suellen pouvait lui proposer et qu'il acceptait sans discuter, juste parce qu'elle était la seule à savoir de façon instinctive ce qui lui convenait. Il lève néanmoins une dernière fois le regard en direction du centre de la salle, là où il avait laissé Tracey sous bonne garde, avant de replier son bras libre dans son dos pour naviguer parmi les invités, l'expression habile et composée, charmante. Ainsi, pendant près d'une demie-heure, ils s'arrêtent, conversent et rient de bon cœur avec ses collègues les plus proches avant qu'il ne capte un drôle de manège du coin de l’œil, quelque part entre deux colonnes imposantes. « Monsieur le directeur? Directeur Fudge? » Intérieurement, Isaiah oscille entre l'amusement et la surprise: il était assez rare qu'un sorcier tel que Cornelius Fudge se laisse surprendre ainsi, tantôt blasé, tantôt ravi, comme touché par la grâce divine. Davis comprend rapidement le comportement de son vis-à-vis: Christianne Fudge se tient aussi éloignée de son mari que la bienséance le lui permette. « Davis ? Vous avez la chance d'être là cette année ? — Oui, j'ai cette chance en effet. Permettez-moi de vous présenter mon épouse: Suellen Davis. — Enchantée de faire votre connaissance, monsieur Fudge. — Le plaisir est partagé madame. — Isaiah est si discret à propos de sa vie professionnelle que j'en venais à me demander s'il ne travaillait pas avec des fantômes. Merlin merci, les bals du Yule me rassurent du contraire. Suellen se tourne légèrement en direction de la femme qui accompagne le directeur, son regard mobile, observateur: Isaiah ne doute pas un seul instant qu'elle soit en train d'analyser sous toutes les coutures la distance séparant les deux parties du couple Fudge. Vous devez être l'heureuse élue de cet homme charmant. — Davis, madame, je vous présente Christianne, mon épouse. Qui trava- — Qui travaille à la coopération et qui sais parler pour elle-même. » Les Davis se contentent de sourire poliment, évitant de fixer avec insistance le rictus peu banal qu'adresse Christianne à Fudge. « Je suis interprète mais je n'ai pas l'occasion de beaucoup vous croiser monsieur Davis. C'est un plaisir de vous rencontrer tous les deux. » Nouvelle pression et Suellen ne tarde pas à réagir: c'est d'une manière tout à fait habile qu'elle entraîne Christianne loin de leurs époux respectifs. « Désolé de l'intervention mais vous aviez l'air en détresse, si je me puis me permettre. Votre épouse a... une personnalité des plus charmantes. — Charmante, c'est votre code avec votre épouse pour autre chose ? » Là où Isaiah se fend d'un sourire énigmatique, Fudge se masse les tempes, son expression ne laissant pas deviner s'il est soulagé ou ennuyé, alourdie par une ombre qui ne cesse de s'agrandir avec les secondes. Fudge n'est en aucun cas rassuré, Davis en mettrait sa main à couper: il continue de sonder la salle comme s'il s'attendait à voir apparaître un épouvantard d'un instant à l'autre. « J'ai bien peur que Suellen soit la meilleure partie de mon être, monsieur: elle pense sincèrement ce qu'elle dit tandis que je préfère le monde des nuances. — Je n'en doute absolument pas mais dans tous les cas, je vous en dois une. Je n'ai rien contre ces soirées mais parfois c'est... usant. — Je les trouve plutôt reposantes comparé au terrain. — Parfois je me demande si ce n'est pas plus fatiguant que le terrain. — Alors je peux comprendre le versant usant. Vous cherchez quelqu'un? » Le sourire las de Cornelius Fudge semble être être son masque ultime pour la soirée, pas un seul instant Isaiah ne l'a vu s'envoler de son visage. « Je vérifie les positions de certains collègues. Je les croise assez en journée pour ne pas avoir à non plus les voir en dehors des heures de travail. » Piqué au vif, sa curiosité cherche à établir un contact visuel avec Fudge mais Davis se retient à la dernière seconde: sonder le plus silencieusement possible le futur animal politique n'était pas ce qu'on pouvait appeler se faire un bon souvenir de Yule. « Je suppose que c'est votre nouveau terrain de jeu. Au loin, les silhouettes de Suellen et Christianne se profilent avec trois coupes de champagne en main, mettant ainsi un terme au répit mondain accordé au sorcier. En parlant de collègues, je ferais mieux de continuer notre tournée, il se penche légèrement pour murmurer, je crains qu'elle souhaite effacer de leurs mémoires les nombreuses rencontres que je lui ai imposé aux heures les plus indues. Suellen hausse un sourcil en se postant à nouveau à ses côtés, lui tendant son verre dans la foulée ; Christianne Fudge, elle, se contente d'avaler sa première gorgée, insensible au fait de ne pas avoir eu la même délicatesse pour le directeur des catastrophes magiques. J'aperçois mon protégé, d'ailleurs. Suellen? Je crois avoir vu Tracey prendre O'Malley pour un hippogriffe, il serait temps d'aller le secourir. — En effet. Christianne, ce fut un plaisir. — Monsieur Fudge, Madame, nous vous souhaitons un très bon Yule. » Davis gracie d'un baise-main la main de Christianne, l’œil légèrement pétillant en écoutant les dernières paroles de Fudge. « Vous êtes le sauveteur attitré de cette soirée visiblement, Davis. Profitez bien du bal, vous de même madame. » Il suffit d'une dizaine de mètres pour que leurs langues se délient. « Poufsouffle? — Serdaigle. — Une vraie vipère. — Les murs soufflent le mot 'harpie' sur son passage. — Il la trompe. — C'est évident. — Dans cette situation bien précise, ce n'est pas moi qui lui jetterait la première pierre. J'espère qu'ils n'ont pas lié leur magie. — Je ne pense pas avoir vu quoique ce soit au poignet de Fudge toutes ces années. — C'est désolant tout de même, ces mariages moldus. — Ce n'est pas moi qui irait te contredire, Darling. »
❝ FOSSIL FUELS ❞2003 & FOREST - BDR« I was 'round when Merlin had his moment of doubt and pain, I damn sure that Morgane washed his hands and sealed his fate. Pleased to meet you. Hope you guess my name even what's puzzling you is the nature of my game. » Monceaux de terre retournés, arbres à moitié déracinés, écorce éclatée: Isaiah remonte le plus rapidement possible la piste qui s'étend droit devant lui, autour de lui, décrétant toujours d'un seul regard ce qui est naturel et ce qui ne l'est pas. Davis voit, entend, touche, tout ce qui se présente alors à lui: il est en pleine traque. Il n'a pas de temps à perdre: déjà, la pluie de la veille a effacé une bonne partie des traces au sol, le parterre boueux de la forêt devenu déchiffrable que sous certains aspects. Il n'a pas de temps à perdre: et surtout pas pour chaperonner les deux rafleurs qu'il a désigné pour cette quête, qu'il n'hésite d'ailleurs pas à perdre en les distançant de plusieurs dizaines de mètres lorsqu'ils oublient seulement d'être professionnels et surtout, attentifs. S'ils ont été honorés de se voir choisir par le directeur Davis en personne, ils semblent avoir tout autant oublié leur formation que les capacités d'Isaiah Davis sur le terrain. Ses acuités, visuelle et auditive, acérées, captent toujours leurs complaintes dans le lointain: ils ont froid, ils ont faim et 'bordel de merde, on est perdus à cause de toi, crétin!'. Il siffle parfois entre ses dents lorsqu'ils lui tapent trop sur le système, lorsqu'ils ne parviennent même pas à faire fonctionner leur logique pour suivre la même piste que lui. Davis est irrité, de plus en plus irrité, et ils ne parviennent même pas à relier les points A et B. Ils ont tendance à oublier que c'est de leur faute s'ils se retrouvent ainsi à patauger dans la terre glaise, au petit matin, dans ce coin de nature reculé ; ils ont oublié qu'il était legilimens ; ils ont complètement oublié la raison pour laquelle il avait instauré la formation en triade pour les équipes les plus novices du service, le jour même de son accession au poste de directeur du BDR. Parce que les novices ne restent pas seuls dans la nature, parce qu'ils ne doivent pas faire face à une menace complètement seuls. Et eux, ces deux imbéciles, avaient totalement laissé se disloquer leur trinôme dès l'instant où leur proie était devenue un peu trop rapide, un peu trop agile, un peu trop dangereuse pour eux. Une vraie paire d'amateurs, d'incapables, d'abrutis. Ils n'auraient même pas tenu trois heures dans sa promotion d'études pour devenir Auror. « Vous allez la fermer à la fin? — Pardon, Chef. — Désolé monsieur le Directeur. » Et la traque reprend, enfin, en silence. Il aurait mieux fait de les coller directement dans le bureau de Lestrange pour manquement au devoir, ou désertion. Un instant, Isaiah se demande qui est le pire en matière de représailles: le Magister, le directeur de la Justice Magique, ou lui. Selon le résultat de cette superbe ballade champêtre, Davis déciderait de la destination finale des deux Rafleurs qui le talonnent tant bien que mal: soit avec l'un d'eux, soit chez les trois. Merlin que Flint et Murdock pouvaient lui manquer dans des moments pareils. « C'est là que vous l'avez complètement lâché. — Quoi? Non, on... — L'un de vous en tous les cas: l'autre avait déjà abandonné, quelque part, sur les cent derniers mètres qu'on vient d'avaler. » Les deux rafleurs se lancent un regard inquiet avant de regarder autour d'eux. Ils ont l'air plus paumé maintenant qu'avant mais ils ont la décence de ne pas nier les faits. « Désolé de vous poser la question, monsieur, mais comment... — Les arbres. Si vous aviez observé votre environnement plutôt que de toujours vous plaindre, vous auriez sans doute remarqué que la zone d'atteinte des sortilèges se réduisait à mesure qu'on avançait: quatre sorciers font bien plus de dégâts que deux duellistes en train de courir. » Le regard qu'Isaiah leur jette est bien plus noir, et terrifiant, que son timbre de voix, ce dernier s'amenuisant pourtant à mesure que le vague sentiment d'irritation se transforme en une colère froide. « J'espère sincèrement pour vous qu'il est encore en vie. » Jusqu'à ce jour, Isaiah pensait que seuls les suspects les plus fiers (et Tracey ses enfants) se croyaient assez doués pour espérer passer entre les mailles du filet, s'imaginant bien naïvement pouvoir lui mentir en le regardant droit dans les yeux. À croire qu'Isaiah a longtemps refusé d'ajouter une catégorie de personnes à sa liste mentale: celle des imbéciles congénitaux.
Ça le lance, ça le martèle. Malgré les potions, il a l'impression que son crâne va exploser. Isaiah essaie de repousser l’afflux nerveux, douloureux. La migraine ressemble de plus en plus à un étau qu'on ne cesse jamais de resserrer. Index et majeur œuvrent de concert contre les tempes pour offrir ne serait-ce qu'un semblant de répit au mangemort: en vain. Sans le capharnaüm qui avait reprit de plus belle en entendant seulement la porte s'ouvrir, Davis aurait certainement manqué l'entrée de Rabastan Lestrange dans son bureau. Il le remercierait de sa patience plus tard, ou de son empathie relative aux effets secondaires de la legilimancie. Éventuellement. « Alors? Je peux savoir pourquoi deux de tes petits protégés ont atterri inconscients dans mon service? — Rafleurs, Lestrange. Des rafleurs. — Rafleurs, Mangemorts, Aurors: le titre m'importe peu. Toujours est-il que ton fils m'a fait remarquer leur présence. Ce n'est pas ton genre de déposer des paquets cadeaux devant ma porte. — J'ai préféré les mettre en sécurité. S'ils étaient revenus au BDR, ils en seraient ressortis les pieds par devant. J'excuse les erreurs de parcours. Qu'on se foute de moi ouvertement, un peu moins. — Tu me fais un topo? » Il ne remercierait pas Lestrange finalement. Si la discussion calme son mal de crâne, il sait que c'est temporaire: il serait d'une humeur de chien toute la journée. Et pour le calme et réfléchi Isaiah Davis, ce tempérament acrimonieux résultait souvent à l'intensification du rythme de travail pour tout le service, lui y comprit. Suellen allait le tuer. « Ils ont laissé leur équipier continuer seul une rafle, auquel le gosse n'a pas survécu selon toute vraisemblance. — Ce ne serait pas la première fois qu'un de tes hommes fasse preuve d'un peu de zèle si tu veux mon avis. — J'aurais accepté cette théorie. Je n'accepte pas celle où Johnson est proclamée comme l'unique responsable de ce carnage. — Et... wait. Tu viens de me dire que Johnson n'est pas fautive? — Me regarde pas comme ça. Je mettrais moi-même sa tête sur une putain de pique mais je sais encore faire la part des choses: cette fois-ci elle n'y était pour rien. — Pourquoi ça? D'après ce qu'ils m'ont raconté, les sortilèges explosifs, les pierres, le sang... ça lui ressemble plutôt pas mal. — Certes mais elle aurait eu la décence de laisser le cadavre bien en évidence: elle ne l'aurait pas cramé sans laisser aucune trace des cendres. Et puis je n'aime pas devoir aller chercher la vérité directement à la source, tu le sais bien. — Bien sûr, Davis, si tu le dis. Bon, une semaine à Azkaban, ça te parait suffisant? — Directeur de la JM: tu décides. » Lestrange se relève et s'apprête à quitter la pièce lorsqu'Isaiah l'interpelle de nouveau. « Un piaf vert, un croisement sans doute, trop grand pour passer pour une chouette ou un hibou, même de loin, ça te dit quelque chose? » Rabastan semble fouiller dans ses souvenirs avant d'hocher négativement la tête. « Tu veux que je mette quelqu'un sur le coup? » Davis observe droit devant lui, sentant déjà poindre l'offensive désastreuse de sa migraine. « Non, ça ira. N'oublie pas de refermer la porte en partant. » Bien sûr, Rabastan s'en va avec un rictus aux lèvres, obligeant Davis à la fermer lui-même d'un sortilège.
❝ TELL ME ❞1984 ▬ DEMEURE DES DAVIS« Come stop your crying, it will be all right. Just take my hand, hold it tight. I will protect you from all around you. I will be here. Don't you cry. For one so small, you seem so strong. My arms will hold you, keep you safe and warm. This bond between us can't be broken. I will be here, don't you cry. » Il n'a pas eu le cœur d'éteindre la veilleuse, cette nuit. Après un dernier regard, il sort à pas feutrés de la chambre de Tracey, laissant aux fées émises par la petite lampe enchantée et aux étoiles ensorcelées au plafond le soin de veiller sur les rêves de sa fille. Il n'a pas eu le cœur de souffler d'un sortilège les candélabres de sa chambre une fois prêt à s'endormir. Il laisse faire Suellen lorsqu'elle l'entoure d'une étreinte rassurante, il la laisse le consoler lui. Cette soirée avait été une abomination sans nom, la pire des tortures pour lui. Jamais il n'avait eu autant de mal à garder son calme, avait du puiser dans ses ressources d'Auror pour conserver visage et voix aussi impassibles que possible pour réussir à raisonner sa benjamine, lui ordonner de la tenue et de la dignité au beau milieu de la salle de restaurant que la famille Davis avait investi pour la soirée. Il n'a rien ressenti à la mort de son père. Et pourtant, là, il a eu envie de hurler, de mettre lui-même ce foutu serveur à Azkaban, en voyant seulement Tracey pleurer comme jamais elle ne l'avait fait auparavant, juste parce qu'elle s'était retrouvée nez-à-nez avec Goldie (le superbe poisson irisé que ledit serveur lui avait demandé de choisir en faisant face à l'énorme aquarium de ce restaurant de fruits de mer en vogue, totalement habillé d'une crème au beurre blanc, chaussé de ses bottes en petits légumes et coiffé par son chapeau entièrement composé de riz basmati. « Tu penses que sonner ce pauvre serveur en le sondant était une bonne idée? — Non mais je n'aime pas l'excès de zèle: il aurait pu simplement la fermer et ne pas demander aux cuisiniers une présentation 'amusante' pour son assiette! Au moins, ça m'a fait du bien. — Si tu le dis... Laisse Camille vous accompagner lorsque vous irez sur Chemin de Traverse, d'accord? — Mais... — Pas de mais. Fais-moi confiance: ça aidera Therasia. »
« Elle est rose. — Non! Fuchsia! — Rose! — Fuchsia! — ROSE! — DADDYYYYY! » Tout en dénouant la cape de Tracey, à deux doigts de finir sourd à l'âge de quarante-trois ans, Davis s'empêche une nouvelle fois de soupirer, éreinté par cette après-midi passée dans l'un des plus prestigieux magasins de jouets sorcier. Et pour la première fois de sa vie, tout en pliant consciencieusement les capes de ses enfants pour les remettre à leur elfe de maison, Isaiah se découvre une envie irrésistible d'envoyer une Beuglante à son épouse, faisant fi de la drôle d'irritation qui lui ronge le ventre en accolant les mots Suellen et tort dans une même phrase: réunir Camille et Tracey pour cette journée post-apocalyptique alimentaire avait été la plus mauvaise idée que son épouse ait jamais eu. Pire, ç'avait été un véritable enfer. Et de là où il se trouve, entre ses deux enfants, silencieux, les bras croisés, Isaiah ne peut s'empêcher d'entrevoir l'issue dramatique de leur querelle. Malgré la demande d'intervention quasi-divine, Isaiah reste silencieux et immobile, observe de son regard sévère son garçon de douze ans et sa fille de six ans se disputer comme de vulgaires chiffonnières. C'était la première fois qu'ils se disputaient avec un tel degré d'animosité enfantine: il voulait savoir jusqu'où ils iraient. « De toute manière, t'es rien d'autre qu'une geignarde, comme Mimi, à Poudlard! — Je suis pas une geignardemimi! Et toi, t'es rien d'autre qu'un troll, d'abord! — Bien sûr que si, tu es geignarde: si Dad a acheté cette poupée rose, c'est juste pour te consoler! parce que tu ne fais rien d'autre que de pleurer comme un bébé depuis trois jours pour un pauvre poisson mort! Il ne faut pourtant pas avoir un Optimal dans toutes les matières pour savoir qu'on n'entre pas dans un restaurant comme dans une ménagerie magique, Tracey! » La petite brune se fige des pieds à la tête, avant d'enfouir son visage dans le cou de sa poupée et de filer à toute vitesse à l'étage. Le claquement de la porte semble rendre un semblant de lucidité à Camille, qui se retourne vers son père pour le fixer dans les yeux. Du remord, de la jalousie, du remord, de la colère, du remord, jalousie, remord, jalousie, remord, remord, remord, remord. Le regard de Camille n'exprime bientôt plus que ça. Isaiah brise le contact visuel et se retourne vers l'elfe de maison, ôte à son tour sa longue cape sombre avec minutie. « Dad, je suis désolé... je vais aller m'excus... — Je m'en occupe, Camille. En attendant, tu es consigné dans ta chambre. — Mais... elle a choisi une poupée rose et... — Et ta mère et moi ne t'élevons pas comme un vulgaire Weasley, jeune homme. C'est ta sœur et c'est une Davis, tu comprends? Peu importe qu'elle choisisse une poupée rose ou que tu sois simplement jaloux d'elle, elle reste ta sœur et une Davis et c'est ton devoir de la préserver, de la protéger. En aucun cas de blâmer sa conduite pour un incident dont elle n'est pas responsable. Tu m'as énormément déçu, Camille. — Je suis vraiment désolé, Dad. — Monte maintenant. Tu lui présenteras tes excuses avant le dîner. »
S'il est inconfortablement installé, Isaiah ne le laisse pas paraître. Mi-assis, mi-allongé, dans le lit à baldaquin modèle réduit de sa fille, il attend patiemment que ses larmes se tarissent pour entamer une quelconque conversation. Ça le frappait de la voir si démunie et si forte en même temps. Son petit bras peine à étreindre la poupée magenta et la taille de son père en même temps mais elle continue de s'y accrocher férocement, comme un naufragé s'accrocherait à une planche pour rester en vie. Ça le frappait, aussi, de toujours se trouver aussi vulnérable face au chagrin de sa fille. C'est étrange, consternant, inhabituel même: il pensait avoir éradiqué toutes ses faiblesses bien des années auparavant. Un mouvement et Davis se rend compte de deux choses: que Tracey a cessé de pleurer et que sa chemise est sans doute imbibée par des litres d'eau saline. « Daddy? — Qu'y a-t-il, Cupcake? — Est-ce que c'est vrai? Ce que dit Cami? Je suis un bébé? — Non, Cupcake, tu es une grande fille. Une grande fille de six ans. — Si c'est pas vrai... — Si ce n'est pas vrai, Cupcake. — Si ce n'est pas vrai, pourquoi est-ce que je pleure comme ça? — Parce que tu es triste, Cupcake. Cela arrive. Tu es triste pour Goldie, il sent son petit poing se resserrer autour du col de sa chemise, alors tu pleures. Les grandes personnes peuvent aussi pleurer, tu sais? — Mais Cami ne pleure pas, lui. Mummy non plus. Je t'ai jamais vu pleuré, toi... — Tu étais bien trop petite pour ça. J'ai pleuré le jour où tu es née, tout comme j'ai pleuré le jour où Camille est venu au monde. — Oh... » Tracey se tait, semble réfléchir, avant de desserrer un peu sa prise autour du pan de tissu qu'elle tient toujours. « Pour... pourquoi il a fait ça? — Camille? — Non, le monsieur, hier. Pourquoi... il a mit... Gol...Goldie dans mon assiette. — Hm. Parce que c'était un ab... parce que c'était un absurde serveur. Il ne t'a pas expliqué la raison pour laquelle il te faisait choisir. Moi aussi, j'ai été absurde, tu sais? J'aurais du te prévenir, étant donné que c'était la première fois que tu allais dans ce genre de restaurant. Tu ne penses pas? — Je suis pas bête alors? Ni un bébé? — Non, Cupcake. Tu n'es ni bête, ni un bébé. Les grandes personnes oublient que les plus jeunes apprennent. Ce n'est pas de ta faute si nous oublions juste que tu es en train d'apprendre. — Je ne veux plus que tu m'appelles Cupcake, alors... comme ça, Cami et toi, vous oublierez plus jamais que je suis pas un bébé! — Je... très bien, Therasia. » La boutade semble ne pas plaire à la gamine, qui grimace en se relevant brusquement sur son séant. « Je suis pas non plus comme Granny, Daddy! — Ah oui? J'ai crû, un instant. Tu es toute défaite comme Granny un lendemain de Yule, tu sais? » L'expression horrifiée arborée sur une Tracey aux yeux rougis et aux cheveux emmêlés fait éclater Isaiah de rire. De l'index, il efface les dernières traces salines des joues de sa fille avant de tapoter deux fois son nez. « Tu peux garder un secret? » Elle ne réfléchit pas, secoue vivement de la tête, affiche une mine sérieuse, quasi-conspiratrice, avant de se pencher un peu plus vers lui pour permettre à sa poupée bariolée et quasi-fluorescente d'être aussi dans la confession. « Tu auras beau grandir, Tracey, tu seras quand même mon bébé, pour la vie. Je serais toujours là pour toi et même si tu ne le comprends pas, que tu sois heureuse ou triste, ou en colère, ou perdue, je ferais toujours tout pour toi. — Tu me protégeras des dragons? Et des méchants? Et des abs... asurbdes serveurs? — Absurdes. Oui. Toujours. — Tu me protégeras quand j'aurais peur? — Surtout lorsque tu auras peur, Tracey. Surtout lorsque tu auras peur. » Tracey fait un instant la moue, baisse la tête vers sa poupée, avant de la serrer tout près de son cœur. « Alors d'accord... Pinkies? — Pinky promise. » Père et fille enroulent leurs auriculaires entre eux, les yeux dans les yeux, comme ils le font d'habitude. Ils scellent toujours leurs promesses en se regardant droit dans les yeux. Avant de sortir de la pièce, Isaiah jette un regard pensif vers la poupée quasi-fluorescente de sa fille. « Tracey, quel nom veux-tu donner à ta poupée? — J'aime bien Cupcake. — Si on rajoutait Princesse? Pour que je n'oublie pas de ne plus t'appeler ainsi? — Pourquoi? Tu risques d'oublier?! — Tu sais... Je vieillis chaque jour un peu plus. Je risque d'oublier, oui. — Hm... alors d'accord, c'est une bonne idée, oui! C'est mignon, en plus, Princesse Cupcake! — Tu la présentes à Camille? Je suis certain que ça lui ferait très plaisir, Sweetheart. — Tu crois? — Certain. — CAMILLEEEEEEE! VIENS PRENDRE LE THÉ AVEC PRINCESSE CUPCAKE ET MOI! » Isaiah Davis se surprend à penser que quelque part, Suellen n'avait peut-être pas eu tort, dans le fond, de les réunir tous les trois. Il se surprend à penser qu'elle est sans doute la seule à pouvoir maintenir la tête de cette famille hors de l'eau, soudée, forte et puissante. Suellen est la seule personne à lui avoir prouvé que tout ça, les sacrifices, le labeur, la vie, ça valait la peine d'être vécu.
Dernière édition par Isaiah Davis le Jeu 19 Jan 2017 - 23:39, édité 60 fois |
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WIZARD • always the first casuality Katie Bell ‹ inscription : 10/10/2016
‹ messages : 238
‹ crédits : mourning love.
‹ dialogues : #7F9861
‹ âge : 24
‹ occupation : une fuyarde.
‹ maison : de Gryffondor
‹ scolarité : 1990 et 1997.
‹ baguette : est en bois de cèdre pour sa force de caractère et sa loyauté, munie d'un cœur en crin de licorne et mesure 28,6 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 3226
‹ réputation : je suis une joueuse de Quidditch de talent dont la carrière a été marqué par plusieurs éclats. (...)
‹ particularité : affreusement naïve et possède une capacité de déni incroyable.
‹ faits : j'ai soutenu les Insurgés au tout début de la guerre, que j'ai tenté de sauver Alicia lorsqu'elle était détenue par Adele Bones, qu'après m'être faite attraper, on m'a fait promettre mon soutient indéfectible au Ministère (ils ont tué mon père moldu pour faire bonne mesure et me faire comprendre jusqu'où ils étaient prêts à aller - tuer ma mère également - pour acheter mon positionnement politique); qu'après l'exécution des rebuts, j'ai été décrétée dissidente et ai subi un lavage de cerveau ; que j'ai participé à la bataille de Pré-au-lard mais en arrière plan, aidant pour les soins et les besoins de première ligne ; qu'aujourd'hui, je tente de me refaire, même si la culpabilité continue de me tarauder.
‹ résidence : chez Zacharias Smith, la maison de campagne que j'avais achetée en temps de guerre étant trop loin du centre avec l'interdiction de transplaner.
‹ patronus : un rouge-gorge
‹ épouvantard : les corps sans vie de mes amies les plus proches. Pour l'heure, il se pourrait bien que l'épouvantard soit devenu réalité mais, je n'en sais rien et parfois je préfère rester dans l’ignorance.
‹ risèd : mes parents, m'offrant leur pardon pour ce que je leur ai fait subir.
| GNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNEUUUUUUUUUUHPREEEEMS |
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WIZARD • always the first casuality Ariane Moriarty | juste pour troll ahah edit; raté |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Marcus Flint | coucou patron. un p'tit café ? IL EST SI BEAU ET JE VEUX TELLEMENT EN LIRE PLUS ET AAAAAAAAAAAAAH. |
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| Putaiiiiiin mais bande de jrrkfkdkzzkfucjzks Cey mon papa (Je reviens) |
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WIZARD • always the first casuality Daphne Greengrass | les gifs l'avatar RDJ je suis en train de mourir, jpp je reviens quand j'aurai arrêté de baver hein edit ; toi en papa Davis, c'est juste l'amour absolu. Tu vas être si parfaite et pis ton premier monsieur parmi tes demoiselles, forcément fallait bien choisir pour arriver à la hauteur de tes ladies t'es trop parfaite, jtm et j'ai hâte de lire les rps de papa Davis gnzoeignzonoqg
Dernière édition par Daphne Greengrass le Jeu 13 Oct 2016 - 11:12, édité 1 fois |
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| MOI JE T'AIME PAS. TU ES TROP NULLE A PRENDRE CE PERSO LA, TU SAIS QUE JE VAIS ENCORE DEVOIR GRAVE TE DETESTER, 'SPECE DE GUEUSE. JE T'AIME PLUS ET JE VAIS CHOUINER TOUTES LES LARMES DE MON CORPS. NON EN VRAI JE T'AIME. BEST PERSO EVER. VIENS QU'ON SE FIGHT je t'aime et je t'ai déjà réservé ton petit trou sans fond duquel tu pourras jamais ressortir. et tu es bonne en robert ( tu es le robert de mon coeur ) allez finis moi vite ça pour pouvoir rper avec toi |
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HUNTED • running man Theodore Nott ‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4348
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).
J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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| | | | | DAVIS Δ someday, my pain will mark you. | |
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