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sujet; nasty #2 + night highs (warning) |
WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3664
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Nasty + night highsWhite noise in my mind won't calm down, you're all I think about 8fev 04. ( previously ; # 1) Ça commence avec une simple notif : Chang Nao vous stalke. Rien d’énorme ou de terriblement inhabituel : le compteur de stalkers d’Even a plutôt bien gonflé depuis qu’il a commencé à poster des reprises de chansons et des choré sur MSN. Jusque-là, RAS. Mais c’est Nao Chang et il faudrait vivre sous une roche pour ne pas savoir que ce nom-là ne laisse jamais Even indifférent, en mal ou bien. Merlin est témoin des crises — existentielles, de nerfs, de pseudo-tendinites à la main droite et bien d’autres encore — qui ont résulté de leurs échanges depuis le premier contact. Du moins jusqu’à ce que soit établi le statut quo qui a immobilisé sur « on s’cause pas ça vaut mieux » le pendule qui jusque-là oscillait entre « dégage ou j’te cogne » et le très pur et sans arrières-pensées « oh ouais cale-toi juste là, entre mes jambes » — dynamique fort saine et équilibrée que voilà. Toujours est-il que Chang s’est cassé comme un gueux après lui avoir dit quelque chose du style « sans rancune, bye » (c’était l’idée en tout cas). Temps mort de l’histoire, affaire enterrée — c’était réglé, plié. Pour sa part Even dealait très bien (non.) avec le tournant inattendu qu’était cette simili indifférence mutuelle. Mais voilà : Chang Nao vous stalke. C’est écrit noir sur blanc et entre l’instant où la notif a clignoté sur la surface de son miroir et celui où il l’a ouverte pour se retrouver confronté à cette attaque subite, il a survécu à un ou deux arrêts cardiaques, rien de moins (et peut-être crié, et peut-être gloussé comme un dindon égorgé, et peut-être bondi sur le canapé pied sur le dossier pour faire basculer le meuble en arrière en un mouvement dangereux sous le coup d’un brusque sentiment de Toute-Puissance ; mais s’il n’y a ni témoin ni preuve compromettante, c’est qu’il ne s’est rien passé, fin de l’histoire), et c’est une nouvelle page qui s’entame. Les jours qui suivent, il le stalke. Hard. Dans le sens creepy du terme : à remonter à la genèse de son MSN pour lire chacun de ses scrolls, saliver sur les clichés de Chang serviette autour du cou cheveux en bataille et uniforme de quidd trempé de sueur lui collant au torse, rire sous la couette à 3h du mat à la lecture de tous les posts où Nina l’affiche sans pitié pour son égo, passer à deux doigts d’exploser son miroir à double-sens à l’apparition sauvage de photos suggestives avec d’autres mecs, jurer comme un Chartier lorsque le réseau 2WM le lâche en plein matage, fondre en écoutant sa voix suave déclamer les bienfaits de l’épinard en smoothie et clamer que le goût déplaisant disparaît presque totalement à condition d’utiliser la bonne dose de fruits en compléments- Et à dessiner peindre et dessiner et peindre et dessiner et peindre Chang Nao sous toutes ses coutures. Il a les doigts qui frémissent et l’esprit qui vibre d’idées nouvelles qu’il voudrait tenter armé de son appareil photo. Mais il y a une différence entre prendre la liberté d’envoyer un feel better dude en réponse à un scroll de Park affichant un Nao rendu pathétique par un mauvais cas de Black Cat Flu (et peut-être ou peut-être pas qu’il a enregistré la vidéo le montrant avec les pupilles de chat virant au gris, le nez encombré adorablement rougi, les quintes de miaulements et la malchance qui sont les symptômes typiques dudit virus) tout à fait sobre (bien que Mickey clamerait le contraire et se plairait à rappeler combien Even a paniqué en apprenant la nouvelle, avant de sauter dans ses timberlands et de transplaner jusqu’à l’apothicaire le plus proche pour déposer sur le pas de la porte du chinois un sac en papier gavé de potions, cachets, tisanes, décoctions louches, et autres sprays décongestionnants)- — une différence, donc, entre avoir la décence d’envoyer un message de courtoisie empreint d’altruisme mais de flegme, versus s’octroyer le droit de réclamer un shooting à un type qui ne lui cause pas en dehors de MSN. C’est sur ces entrefaites que son projet d’envergure suivant l’a rattrapé, l’arrachant sans pitié à la douce euphorie induite par le reluquage intensif et obsessionnel du moindre scroll de son « ex love interest » slash « ex Nemesis » slash « Muse inassumée » slash « désormais rien du tout » aka Nao « Please Choke Me With Your Thighs » Chang (ce que Mickey résume à tort par « Crush Massif™ ») pour le plonger dans les méandres de la Panique Estudiantine. Et le voilà dans la tourmente, à chercher ardemment un sujet palpitant sur lequel se focaliser (more like « user passionnément ses pouces sur WizPlayer tout en essayant de cacher le fait qu’il passe plus de temps sur son pow que sur ses devoirs, puis s’arracher les cheveux en s’apercevant qu’il a encore perdu 12h de sa vie à enchaîner des attaques virtuelles et à rager de n’avoir éventré son premier monstre qu’au bout d’une bonne heure — shame ! — d’acharnement », le tout entrecoupé de contemplations profondes de l’architecture d’une toile d’araignée en pleine élaboration au-dessus de sa tête et de Questionnements Existentiels tels « quel est le dernier chiffre avant l'infini ? »). A l’insu de son plein gré, il passe du jeu à un profil qu’il connaît désormais par cœur (et jure parce que ses doigts ont une volonté propre, ce qui n’est pas acceptable), zone un instant puis s’arrache à la page pour atterrir sur son propre MSN. Là, évidemment, Even fait ce que fait tout malheureux étudiant ultra bosseur soumis à la dure loi des projets de session : il geint. FML 99.99999% sure im gonna fail this assignment, il affirme dans le seul but se voir répondre une floppée de UR GONNA NAIL IT BABE UR THE BEST !!! parce que fuck l’ortho tant que l’égo est boosté (il ignore soignement le lol u suck, gracieuseté de Lily, qui se glisse dans le lot). Quand tout à coup. Surgissant de nulle part. Mickey suggère, comme si de rien, Ask Nao to be your model, It went SO well last time ! ;))))))Au su et au vu du Tout-MSN. Et du Chang Nao lui-même obv. Ça, c’est un coup bas.
Dernière édition par Even Li le Ven 26 Mai 2017 - 10:40, édité 3 fois |
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WIZARD • always the first casuality Nao Chang | nasty; night highswhite noise in my mind won't calm down, you're all i think about 1-8 FÉVRIER 2004. Nao Chang est plus partisan de la subtilité que de la bêtise franche et directe. Il a un lot de préoccupations assez importantes qui ne lui laissent pas de place pour quelqu’un d’autre – et ça, ses amis l’ont compris. D’où la manipulation subtile qui consiste à littéralement insérer l’idée même d’Even dans sa tête.
Ou en résumé, c’est l’histoire du stalké qui devient stalker en cinq épisodes.
#1. Quand Nao Chang se rend compte que tout son entourage est soudainement (très) ami avec Even Li. Le plan commence en douceur avec seulement quelques blagues partagées entre ses potes et Even sur MSN – des posts qui apparaissent évidemment sur sa page le matin quand il scroll par ennui dans le Magicobus en attendant d’arriver à l’école ou au boulot. Au début, ça le surprend, il ne s’était pas rendu compte que sa meilleure amie et lui s’échangeaient des astuces pour battre leurs records sur les jeux disponibles sur le pocketowl – c’est drôlement étrange de voir sa Nina, la nana la plus compétitive au monde, agréer que oui, Even est aussi bon qu’elle au jeu des briques. Whatever. Ça l’regarde pas, ils peuvent faire ce qu’ils veulent, devenir les nouveaux bffs et même adopter un chat ensemble ; c’est pas Nao qui va objecter. Il trouvera sans aucun problème une autre meilleure amie de toute façon, une qui ne le trahira pas pour le premier mec qui est aussi bon qu’elle aux briques.
#2. Quand le nom d’Even ressort dans une conversation banale out of blue. C’est Nina qui l’a réquisitionné pour la soirée, juste parce qu’ils ne se sont pas vus depuis quelques jours – elle lui a encore reproché d’avoir trop de jobs et pas assez de temps pour se reposer dans leur appartement. Park est sorti ce soir-là, personne ne l’a dit mais Nao se doute bien qu’il est parti voir ses autres amis, Even en particulier. Nina et lui se sont emmitouflés dans plusieurs plaids sur le canapé avec des snacks jetés un peu partout sur eux et aux alentours ; c’est crade et complètement le bazar mais ils sont trop habitués et puis il nettoiera plus tard. « J’ai trouvé ce type, t’vois, il a créé un business dans les films moldus qu’il adapte pour visionner sur la MirrorTV. Il a pas beaucoup de clients encore et c’est dommage parce que les moldus ont vraiment des trucs trop intéressants – I mean, ils ont quand même Star Wars, dude, ils pèsent dans l’game. J’aime les moldus, okay. » Il papillonne des yeux devant Nina alors qu’elle lui parle de Star Wars et qu’il est complètement largué mais elle a l’air contente de faire la conversation toute seule – ça lui laisse l’opportunité de piquer tous les bonbons explosifs bleu (les meilleurs) de leur boîte. « C’est cool quand même que quelqu’un ait pensé à faire ça, j’aurai peut-être dû me lancer là-dedans… » Elle semble un peu batailler avec la MirrorTV et le film moldu réadapté pour du matériel sorcier, elle lui montre quand même la boîte du film sur lequel il voit un homme et une femme... faire des trucs d’hétéros. Yikes. Le film s’appelle Titanic, apparemment. Il hausse un sourcil – elle l’a réquisitionné juste pour regarder un film romantique ? « Me regarde pas comme ça, ce film est juste génial. C’est Mickey et Even qui me l’ont recommandé. » Instantanément, ses sourcils se froncent et il se passe nerveusement la langue sur les lèvres. Elle a particulièrement insisté sur Even. Mais ça l’intrigue maintenant, de savoir quel genre de film ces deux-là (surtout Even) ont recommandé.
#3. Quand on lui rappelle qu’ils parlent tous les deux mandarin. C’est Park qui s’y colle cette fois, toujours de façon très subtile. Il est venu s’ennuyer au café dans lequel bosse Nao et si ce dernier ne lui a pas fait de remarque comme ‘‘pourquoi t’es venu me faire chier’’ et ‘‘bosse à ma place que j’fasse une sieste s’teuplait je meurs à l’intérieur’’, ça se voit à ses regards noirs à chaque fois que son meilleur ami l’interpelle entre les tables. Surtout qu’il lui pose des questions randoms. Soudainement, Park a développé une curiosité particulière pour la Chine et en particulier la Taiwan. Pas que le coréen ne se soit pas montré intéressé par le passé mais c’est soudainement devenu une passion pour lui, apparemment, vu les bouquins qu’il a même dénichés à la bibliothèque. Sauf que Nao a parfaitement conscience qu’il les a à peine feuilletés, juste jetés sur sa table pour faire semblant, plus occupé à rêvasser, son menton dans la pomme de sa main et son autre main remuant le latte macadamia que Nao lui a servi. Lui, il fait un peu le tour des tables et Park saisit n’importe quelle occasion pour lui poser des questions et ça commence sérieusement à le gonfler. « …C’est dingue quand même, un si grand pays et vous les Chang, vous vous retrouvez sous le brouillard d’Angleterre. J’aime bien le festival de la brume, t’énerve pas, mais la Chine, dude, c’est tellement beau. » (Nao se facepalme intérieurement et tente de l’ignorer du mieux qu’il peut même si c’est chaud parce qu’il est en train d’essuyer la table voisine de celle de Park. Il rentre quand bordel ?) « Ça me fait penser, tu sais qui parle mandarin aussi ? Even ! C’est dingue, tu trouves pas, tant de points communs entre vous. » Au moins, c’est quelque chose que Nao savait déjà. (Even lui avait écrit des blagues dans les petits papiers glissés dans ses bouquins). Et il ne l’avoue pas mais c’est réconfortant de savoir que la barrière culturelle entre Even et lui n’est pas si grande que ça. P'tain de Park, rentre à la maison. « Mǎ Nǎo et Jiélùn… me regarde pas comme ça, c’est son prénom taïwanais. » Jiélùn, huh ? (Personne ne le sait mais plus tard, il l’a répété devant le miroir tout seul pour voir l’effet que ce prénom en particulier a sur lui. Surtout parce qu’il a aussi répété ‘‘Mǎ Nǎo et Jiélùn’’ et ‘‘Jiélùn et Mǎ Nǎo’’ et qu’associer son propre prénom avec celui d’Even… Ça l’a fait rougir. Heureusement qu’il était tout seul).
#4. Quand des mots de la vie courante sont immédiatement associés à Even Li. Le processus a été accéléré un petit peu à cause de Mickey qui n’a pas hésité à lui balancer dans la face que c’était Even qui lui avait apporté toutes ces potions et autres joyeusetés du même genre quand il avait attrapé le Black Cat Flu. Le gosse avait déposé le tout devant sa porte, avait appuyé fort sur la sonnette avant de déguerpir – well, il suppose. Parce qu’il n’avait pas mis longtemps avant d’ouvrir la porte et il n’y avait personne en vue. Et Mickey n’a eu aucun scrupule pour dénoncer son propre meilleur ami – et surtout, pour venir importuner Nao dans ses révisions. Mickey n’a pas la patience de Nina et de Park, il n’hésite pas à lui parler d’Even en long, en large et en travers ; Even par-ci, Even par-là. Rien de trop dégradant ou personnel mais ça suffit pour que Nao en ait presque la tête remplie d’images du taïwanais. Pire encore, ça devient maladif maintenant, à chaque fois qu’il utilise ou entend les adverbes ‘‘even’’ et ‘‘evenly’’, c’est l’image de Li qu’il revoie. Même sa page MSN est remplie de photos de ses potes avec Even, de leurs délires mutuels (qu’il ne comprend rien et ne cherche franchement pas à comprendre – ils sont trop louches pour lui). Un peu comme s’ils essayaient de le noyer sous la tonne d’informations mais c’est tellement bien camouflé qu’il ne le relève pas. Pour lui, Nina est juste heureuse de s’être trouvée un nouveau pote et se sent obligée de l’exhiber partout (ça lui passera un jour, il l'espère très fort) et comme Mickey et Park sont toujours avec eux, ils ne se gênent pas non plus pour remplir leurs propres comptes MSN. (Nao a pensé à cesser de les stalker). Mais ce qui le frappe le plus, c’est de se rendre compte que même en cours, les mots qu’il lit lui rappellent Even. Le prof’ a un jour dit ‘‘heavenly’’ et il a tout de suite pensé au compte MSN du même nom et merde il est foutu.
#5. Quand Nao Chang finit par craquer et jette un coup d’œil au compte MSN d’Even Li. Ça commence en douceur, un jour il s’emmerde dans son canapé, après avoir révisé et il laisse sa curiosité prendre le dessus et ouvre le MSN d’Even. Au début, il se sent comme un voyeur (pourquoi?? c’est pas comme s’il n’avait pas déjà fouillé les comptes d’ses amis) et puis un rush d’adrénaline le traverse et il laisse juste sa curiosité le grignoter complétement et fait tourner tous les posts qu’il trouve. Entre les textes randoms, les photos, les shitposts, les vidéos/photos de grimaces, les bouts de chorégraphies et les reprises de chansons – Nao passe plusieurs heures à… juste… regarder son MSN. La danse et la musique, ce sont ses thèmes préférés qu'il retrouve dans ses posts et il regarde Even danser avec une admiration particulière qu’il ne saurait pas identifier et ne préfère franchement pas mettre un nom sur son propre comportement. Et puis, les chansons, c’est une toute autre forme d’admiration parce que la voix d’Even esttellementjolie qu’il a écouté la reprise Lost Stars en boucle. (Il a aussi acheté les chansons originales même s’il préfère la voix d’Even). Ce qui le pousse à mettre fin à son comportement un peu creepy, c’est le petit cadre pour le stalker. Et il n’hésite pas pour appuyer dessus et avoir un peu la conscience tranquille puisque dorénavant, en tant que stalker officiel, il aura une excuse pour le croiser sur MSN, cette fois-ci, sans le forcing de ses potes.
8 FÉVRIER 2004. C’est un coup du hasard aussi quand il tombe sur le commentaire plaintif d’Even sur MSN à propos d’un devoir qu’il est persuadé de fail. Si, au début, il passe juste brièvement sur le post en ricanant légèrement, c’est surtout les commentaires qui attisent sa curiosité. En particulier celui de Mickey. « Ask Nao to be your model, It went SO well last time ! ;)))))) » Il se prend immédiatement la tête entre ses mains parce que Mickey, putain, il est tellement lourd (et attentionné). Il grogne contre ses doigts, plus embarrassé que véritablement agacé parce que… servir de modèle une fois, c’était okay, surtout qu’il était plus de loin et il ne le savait pas vraiment qu’il était photographié – so, ça passe. Mais le faire… dans ces circonstances de trêve, tout en sachant qu’il va être photographié… c’est un peu plus gênant. Mais en même temps, il pourra croiser Even et traîner un peu avec lui, tout en ayant une bonne excuse. Right. C’est plus son instinct qui se saisit de son pow, il tape sans réfléchir « why not ;) » à la suite des commentaires. Et attend. Attend. Attend. Shit, pourquoi il a répondu – dammit, tout le monde va voir que Nao Chang est plus que partant pour être devant l’appareil et on va encore le traiter de snob, de prétentieux, de petite pute qui n’a de considération que pour son reflet – un petit ‘‘pop’’ indique qu’il a reçu un hibou privé et chasse immédiatement ses pensées mauvaises. C’est d’Even. Il se compose immédiatement, l’ouvre, le lit, le relit, et tape quelque chose à son tour (qu’il efface pour le réécrire au moins trois fois).
heavenly : t sérieux ??? n.chang83 : idk… enfin si t’es okay jveux dire! heavenly : omg o U I
Et il ne sait pas comment mais ils en viennent à s’échanger leurs numéros et se planifient une rencontre dans quelques jours, dans un café. Quand le jour j arrive, Nao n’a pas encore terminé son shift mais il regarde régulièrement son pow coincé dans sa poche et quand un quicky arrive ‘‘je suis là’’, il demande à son collègue de se charger des quelques clients juste quelques minutes pendant qu’il quitte le comptoir pour rejoindre l’entrée du café. Even entre l’instant d’après. « Hey. Tu veux boire quelque chose ? Je termine bientôt. » Il se passe une main nerveuse dans ses cheveux roses et le guide vers une table libre.
Dernière édition par Nao Chang le Ven 25 Aoû 2017 - 0:59, édité 6 fois |
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WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3664
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Nasty + night highsWhite noise in my mind won't calm down, you're all I think about Il lui a envoyé un message, évidemment, parce qu' il, Even Li, est un Homme Un Vrai, pas un lâche. (... Certes, il ne s'est pas décidé à le faire avant que Chang n'ait lui-même fait le premier pas en répondant ouvertement à Mickey, mais. C'est un détail.) Ils ont planifié la rencontre et Even a essayé une pile de t-shirts dans des dizaines de teintes de blanc et cinq de ses jeans moldus déchirés de partout par la pratique du skate (depuis le temps qu'il rêvait de pouvoir en reporter ouvertement, à présent il ne les lâche plus) avant de trouver la tenue qui lui convenait et de prendre la direction du café, beanie enfoncé par-dessus la frange trop longue qui commence à lui couvrir les yeux. Un quicky et une commande de boisson chaude plus tard, il est posé à une table à prétendre bosser en attendant, mais se surprend toutes les deux minutes à regarder les mains de Nao s'affairer à préparer les commandes, avec la dextérité que confère l'habitude. Son cerveau le JUGE mais il n'arrive pas à s'en empêcher et se fait prendre à deux reprises à le fixer : la première fois Nao lui murmure " you're staring" à l'oreille en le dépassant pour aller nettoyer une table ; la seconde, il formule silencieusement un " like what you see ?" taquin et Even, pris de court un instant et hésitant à regarder ailleurs, opte plutôt pour répliquer " maybe", sirotant une gorgée de boisson chaude sans cesser de le dévisager d'un air appréciateur. C'est un mal pour un bien parce que Chang glousse dans la paume de sa main et se lance dès lors dans une opération Flirt Éhonté — autant le dire, Even n'essaye même plus de prétendre étudier quoi que ce soit d'autre que les clavicules que Nao dévoile en s'étirant langoureusement, le fessier tentateur qu'il arbore à la moindre occasion d'attraper quelque chose en hauteur ou de se baisser, les lèvres pulpeuses qui rougissent indécemment sous les mordillements insistants de ses incisives. Honnêtement, c'est une honte que ce rendez-vous ait pour vocation de leur faire parler boulot : Even aurait plein d'idées d'activités plus alléchantes, là, tout de suite. Cela dit, il ne s'en plaint plus lorsque Nao approche, son shift achevé. L'excitation qu'il nourrit pour l'art prend le pas comme à chaque fois, exacerbée par les yeux pétillants rivés sur lui. Je veux te prendre sous tous les angles, il lâche sans préambule tandis que l'autre prend place, encore perdu dans ses pensées et sa contemplation, avant de se rendre compte de combien ça sonne mal et d'ouvrir de grands yeux. Je veux dIRE- te photographier, oh Merlin- Even se plaque une main sur le visage, dépité par lui-même, puis inspire un bon coup. Aérien : c'est mon thème pour cette fois. Mais les images principales de mon projet précédent étaient basées sur ta séance de vol alors je préférerais faire quelque chose de différent. Jouer sur les effets de ton aérokinésie, sur ta grâce- hm, les acrobaties c'est ton truc il paraît ? Il lui sert un petit sourire en coin, amusé, hausse brièvement les sourcils : J'ai mes sources, il nargue faussement, parce qu'ils savent tous deux que l'information vient de Nina. Pour le reste, des mises en scènes... rien de trop casse-pied pour toi, je me chargerai de tout mettre en place et si besoin, je compléterai avec des montages. Even se mord légèrement la lippe, se penche par-dessus la table, appuyé sur ses coudes pour envelopper Chang d'un regard pressant. Toujours partant ? Et il retient son souffle dans l'attente du verdict, espérant réellement que oui, parce qu'il a des centaines, des milliers d'idées en tête — elles pullulent depuis l'instant où son esprit a assimilé le thème à Nao. Les formulaires de consentements, il annonce en sortant la paperasse d'un dossier pour faire glisser les feuilles vers Nao. Ici pour la prise des photos et là, pour l'usage. J'prévois rien de funky hein t'inquiète, juste l'affichage du projet en fin de trimestre puisque cette fois ce sera un showcase. Et hm, l'utilisation du rendu pour mon portfolio. Il hésite un instant, avant d'ajouter un peu plus bas : J'ai les portraits comme challenge personnel. Contrainte du prof sous prétexte que j'en fais jamais. Il grimace légèrement, mécontentement visible ; il a ses raisons de ne pas aimer les portraits (de ne pas réussir à les maîtriser). Si- si ces clichés là ne s'avèrent pas convaincants, faudra pas t'en vouloir. C'est juste- moi. Il ne voudrait pas que Nao le prenne trop à cœur — au vu de son blocage sur ce point précis, Even est à peu près certain que ses tentatives aboutiront comme toujours sur un échec et qu'il lui faudra renoncer à utiliser cette série, quitte à écoper d'un malus. |
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WIZARD • always the first casuality Nao Chang | nasty; night highswhite noise in my mind won't calm down, you're all i think about 11 FÉVRIER 2004. Il a quelque chose de séduisant, le regard d’Even sur lui. C’est intense et presque flippant la façon dont il a de se dévoiler au monde. Ce gosse est incapable de feindre ses émotions. Even oublie même de cligner des yeux parfois et si Nao lui a fait remarquer qu’il le fixait, c’est vite devenu son activité favorite de chercher ce regard. Toutes les occasions sont bonnes et il n’en loupe pas une pour garder ses yeux le plus longtemps possible sur lui. Ça lui fait quelque chose d’inexplicable de savoir qu’il a réussi à attirer l’attention de ce photographe en devenir, lui, Nao Chang, aussi boring que simple, franchement pas marquant, juste un quidditchplayer comme y’en a à la pelle. Mais va savoir pourquoi, c’est pour lui qu’il est venu. Et ça compte. Un peu.
Une fois que son shift se termine, il se débarrasse de son tablier et prend ses affaires pour les poser à ses pieds sur la chaise libre à côté d’Even. Mais la discussion sérieuse débute. Well, aussi sérieux que le sujet puisse l’être. « Je veux te prendre sous tous les angles », sourcil arqué, sourire en coin, Nao ne loupe pas une seconde le moment d’embarras qui frappe Even à cause du choix de ses mots. Cute. « Je veux dIRE- te photographier, oh Merlin- » Flustered Even est probablement son Even favori même si en toute franchise, il aimerait bien découvrir les autres facettes pour les comparer. Who knows, peut-être que sa liste de bias va complètement être saccagée s’il découvrait ce que Even cache sous sa carapace. « Aérien : c'est mon thème pour cette fois. Mais les images principales de mon projet précédent étaient basées sur ta séance de vol alors je préférerais faire quelque chose de différent. Jouer sur les effets de ton aérokinésie, sur ta grâce- hm, les acrobaties c'est ton truc il paraît ? » Il l’écoute attentivement durant son speech sur son projet artistique, enfouissant tout au fond de lui ce drôle de feeling de savoir qu’on s’intéresse à son élément et ses acrobaties. « J'ai mes sources – et j’aime quand tu fais des recherches sur moi. » « Pour le reste, des mises en scènes... rien de trop casse-pied pour toi, je me chargerai de tout mettre en place et si besoin, je compléterai avec des montages. » Un hochement de tête pour lui montrer qu’il a bien compris les modalités du projet. Il voit Even se rapprocher de lui, l’impatience perceptible sur ses traits. « Toujours partant ? » Nao se rapproche à son tour et fait glisser son index sous le menton d’Even, plus joueur que sérieux. « Ouais, toujours partant. » Il retire sa main et des feuilles sont glissées jusqu’à lui qu’il arrête d’une main pour ne pas qu’elles tombent par terre. « Les formulaires de consentements. Ici pour la prise des photos et là, pour l'usage. J'prévois rien de funky hein t'inquiète, juste l'affichage du projet en fin de trimestre puisque cette fois ce sera un showcase. Et hm, l'utilisation du rendu pour mon portfolio. » Il lui lance un regard, sourcils haussés, sentant qu’Even ne semble pas avoir fini ses explications. « J'ai les portraits comme challenge personnel. Contrainte du prof sous prétexte que j'en fais jamais. » Oh, d’où l’absence de portraits dans les clichés qu’il a vu de lui. « Si- si ces clichés là ne s'avèrent pas convaincants, faudra pas t'en vouloir. C'est juste- moi. » Il le sent un peu tendu et probablement plus touché par l’échec que les portraits cause sur lui qu’il ne laisse paraître, c’est probablement ce qui le trouble un peu sur le moment, qu’Even admette une vulnérabilité pareille alors qu’ils ne sont pas proches – juste d’anciens ‘‘ennemis’’ ayant fait une trêve. Nao pose sa main sur son épaule, ajoute même une légère pression en guise de réconfort. « Hey, j’suis sûr que ça sera bon – ne t’fais pas du mauvais sang, okay ? T’as du talent… et okay j’suis pas objectif parce que j’adore ce que tu fais mais j’me fais pas de soucis sur le résultat. » Il reprend sa main pour ranger les feuilles que Even lui a passées, histoire qu’aucune feuille ne dépasse du lot. « J’vais demander à mon ancien entraîneur de me passer les clés du dojang pour qu’on soit tranquilles. Je te rendrai les formulaires signés la prochaine fois. » Pas qu’il ne lui fasse pas confiance mais il ne voudrait pas signer quelque chose sans avoir lu au préalable – et se retrouver sur un bateau pour devenir l’esclave sexuel d’un gangster cliché. Les feuilles coincées contre son torse, il se prépare à se lever avant qu’un sourire espiègle ne vienne étirer ses lèvres. « À propos de ce que tu as dit tout à l’heure… » Il se rassoit, le corps tourné et dangereusement trop près d’Even, et sa main libre glisse sur le dos de ce dernier jusqu’à descendre le plus bas possible pour s’insérer dans sa poche arrière. Près de son oreille, il lui murmure (comme il l’avait fait un matin super gai dans le lit d’Even) : « Aren’t you curious ? About what I sound like in bed. » Et il s’écarte, prend ses affaires et sort du café, satisfait d’avoir laissé Even dans un état de statue à cause de ses mots.
15 FÉVRIER 2004. Le rendez-vous fixé quelques jours plus tard via quicky, ils ont débuté la séance photo un peu maladroitement, surtout à cause de Nao qui n’est pas habitué à poser devant l’objectif ; plus timide, il lui a fallu une bonne vingtaine de minutes et d’être guidé par Even pour être à l’aise et bouger de façon plus fluide. Il porte un pantalon noir moulant et par-dessus une tunique noire légère qui remonte à chacun de ses mouvements. C’est dans son ancien dojang de taekwondo qu’il a emmené Even, ayant reçu les clés par son ancien entraîneur qui lui a promis qu’il n’y aurait personne pour les importuner ; heureusement que Jeon Jin Hyuk est un ami de la famille, Nao n’a pas eu besoin de déchirer ses bourses de gallions en deux pour lui demander une faveur. Le complexe est grand et vaste, ça lui permet de faire des figures assez difficiles mais Even semble trop focalisé sur son appareil photo pour remarquer concrètement la beauté de ses acrobaties. Il en bouderait presque.
Even lui a dit de faire une courte pause, probablement pour s’occuper de changer les réglages de son appareil, pendant que Nao reprend son souffle sur le tapis. « Li xiānshēng, I’m bored… Please play with me. » Quand Even relève la tête dans sa direction, Nao se mordille la lèvre inférieure, se retenant le sourire espiègle. C’est qu’il a complètement et consciemment cassé la hiérarchie établie en référant Even par ‘‘xiānshēng’’ alors que, techniquement, l’aîné, c’est lui. Mais ça faisait un petit moment que Li était occupé avec son appareil et Nao voulait juste retrouver ses yeux sur lui, quitte à avoir le viewfinder entre eux.
Dernière édition par Nao Chang le Ven 25 Aoû 2017 - 1:00, édité 6 fois |
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WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3664
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Nasty + night highsWhite noise in my mind won't calm down, you're all I think about Il est habitué à observer le monde à travers la lentille. Concentration exacerbée, regard focalisé sur les plus infimes détails, ceux à même de garantir un rendu spécial — mais pas que. Il y a aussi la sensation erronée d'être à l'abri du reste du monde, barricadé derrière un garde-fou. Et pourtant les barrières s'effondrent tandis que Nao s'expose à lui dans son apothéose : pas sûr, port noble, corps libre tel un jeu d'enfant, pourtant grand de technique et éblouissant de passion. Là où il embrasse l'air, l'esprit d'Even voit se dessiner le potentiel d'une chorégraphie tout en grâce et en puissance. Il est l'élément qu'il manipule avec art, fluide et envoûtant et Li, spectateur, se laisse transcender, submergé par l'envie d'immortaliser sur papier glacé l'harmonie raffinée de ses gestes précis et calculés. Il le laisse à vif. Même au travers de l'écran protecteur, son image lui calcine la rétine. Even voudrait le profiler à l'aquarelle. Tracer les contours de sa silhouette au fusain, ébaucher son ombre à l'argile mâtinée de graphite pulvérisé. Tisser la toile de ses mèches pastel, esquisser à l'encre ses contrastes et retranscrire les lignes de ses lèvres pulpeuses, en recréer la texture, la vivacité de leur teinte rehaussée par l'or de sa peau. Il voudrait happer le son de rire, en capturer les nuances au creux d'un flash lumineux. Il veut le toucher, le tenir, le- Pause ! Un peu à bout de souffle, non d'avoir parcouru toutes les diagonales de la salle pour ne rien manquer des déplacements de Chang, mais de s'être noyé dans sa contemplation, Even prétexte des réglages pour s'accorder un répit, s'éloigner de lui. Il s'attarde sur les paramètres, ajuste les mécanismes, prend quelques photos de l'arrière-plan tant pour s'assurer de la justesse de la mise au point et de la luminosité que pour calmer ses nerfs en vrac. Li xiānshēng, I’m bored… Please play with me.Son sang danse dans ses veines. Even se retourne vers lui appareil devant le visage, le fixant à travers l'objectif alors que ses doigts se crispent autour du revêtement de cuir fin, trouvant un point d'encrage dans la texture gaufrée familière tandis qu'il le rejoint lentement, enchainant les clichés, se repaissant de chaque nouvel angle. Il n'y a pas d'autre son que leurs souffles un peu cours, les claquements répétitifs de l'obturateur entre eux, et Even le dévore des yeux, des pointes un peu humides de ses mèches roses à ses lèvres en passant par ses paupières pétillantes et espiègles à moitié closes et ses joues rougies par l'effort. Il tombe à genoux à ses côtés, abaissant finalement son armure et la posant au sol, mains fébriles d'avoir été dépouillées. Il est captivé par les iris de Nao, oscillant entre son regard et sa bouche ; d'une paume avide, il épouse la courbe de sa joue, pouce survolant la lippe tentatrice qui s'entrouvre sous la douce pression de son doigt. Et il est ça de fondre sur lui pour la dévorer lorsque la porte s'ouvre brusquement, claquant contre le mur attenant comme le chariot grinçant du concierge la repousse. Even s'écarte, tournant aussitôt le dos pour rassembler ses affaires comme s'il n'avait pas été à deux doigts de l'embrasser.
Le soir même, esclave d'une frénésie créatrice, il se retrouve enchaîné au papier qu'il noircit férocement, s'usant les doigts comme aux premières heures, retraçant membre par membre un corps qu'il peut désormais réciter par cœur. Mais pire — pire, sa fascination pour son visage, ses traits. Une première. Ici la mâchoire anguleuse et ciselée ; là la bouche obsédante, fruit interdit aux couleurs vives et appétissantes qu'il n'aspire qu'à dévorer ; plus loin un oeil jusque dans les détails des pigments de l'iris ; la courbe d'une oreille, la tension d'un cou étiré, tout en langueur- Les heures s'égrainent et les dessins s'empilent, s'enchaînent, le laissant à moitié paniqué de l'avoir à ce point dans la peau, à moitié envahi par un calme total à présent qu'il est enfin parvenu à se le sortir un tant soit peu de la tête, pour évacuer le trop plein. Alors qu'il vide un pan entier de son dressing pour tapisser le placard mural de ses œuvres en une ode muette, Even constate avec une contenance surprenante qu'il est, à ce stade, absolument foutu.
Dès lors Li gravite plus souvent que rarement dans l'orbite de Chang, enchaînant les shootings organisés et les prises impromptues. Il tente de se retenir de le mitrailler en dehors des limites de leur thème, de leur accord, mais échoue lamentablement à résister à la tentation. En seulement quelques jours, semaines, son compteur explose de centaines et de centaines de clichés de Nao dans toutes les circonstances ; endormi dans le magicobus nez dans son écharpe duveteuse, attablé à la bibliothèque ; sur la pointe des pieds face à une étagère, main tendue et doigts s'agitant pour faire léviter jusqu'à lui un ouvrage pesant, trop haut perché. A croire qu'à présent qu'il a commencé, il ne peut même plus envisager de cesser. How is your assignment going ? le questionne innocemment Park à l'une des rares occasions où il parvient à le coincer sans Nao, pour le trainer à la bibliothèque où Even s'attèle enfin à rattraper son monstrueux retard dans toute matière n'impliquant pas de stalker monstrueusement un quidditch player (toutes sauf une, donc). Il ne peut retenir un sourire alors que les dates du cours d'histoire de l'art s'estompent, une main possessive se posant sur l'appareil au sein duquel repose son obsession, déployée en des dizaines d'effets différents. Almost done already. Nao is- he's so delicate, mesmerizing- You're falling hard. I- What ? I'm not- He doesn't do relationships. Just so you know. Even déglutit, joue avec le viseur de l'appareil photo ; zoomant et dézoomant pour s'occuper les mains, talon battant convulsivement la cadence. Hyung I'm just- it's not that bad, it's nothing but a silly crush really. Look, I'm glad you guys are getting along, I really am. But I've never seen you like this before, you're so into him already. I don't want you to get hurt. So... just keep in mind that you're dealing with a non-committal man yeah ? Don't get too involved. Ce n'est pas comme s'il comptait- lui demander de s'engager ou quoi que ce soit. Si ? Even déglutit difficilement en s'apercevant que la remarque le touche plus qu'elle ne devrait. Lui non plus ne fait pas dans les relations de couple pourtant, alors il brosse l'inquiétude d'un revers de main. I won't. Don't worry hyung, it's just for art.
C'est juste pour l'art. Juste pour l' art qu'ils gravitent l'un autour de l'autre même en plein cœur d'une foule d'invétérés fêtards quelques nuits plus tard, l'air rendu presque suffoquant par les volutes de fumée qui le saturent et les corps moites qui se pressent sans pudeur. C'est pour l' art qu'Even presse un peu plus le dos de Nao contre son torse, lèvres plongées dans son cou et hanches ondulant au même rythme que les siennes. C'est pour l' art qu'il lui souffle à l'oreille Let's get out of here ? et pour l' art que leurs doigts s'effleurent à répétition tandis que la brise printanière rafraichit leurs joues fiévreuses. Nao d'humeur équilibriste se hisse sur tous les murets qu'il trouve et pour compenser sa balance un peu déréglée par l'alcool ingurgité, Even tend à chaque fois un bras vers lui pour joindre leurs paumes, croiser leurs doigts en un appui stable. L'attend à chaque extrémité, mains prêtes à le saisir par les hanches pour lui faire retrouver la terre ferme, prunelles vissées aux siennes comme si le monde extérieur cessait d'exister autour d'eux. C'est pour l'art, pour l'art, et quand Nao le presse de le shooter encore, c'est pour l' art qu'Even répond oui dans un murmure envoûté, bifurquant pour l'entraîner en direction de son appartement. |
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WIZARD • always the first casuality Nao Chang | nasty; night highswhite noise in my mind won't calm down, you're all i think about 19 FÉVRIER 2004. Ils courent plus qu’ils ne marchent, déambulent dans les ruelles de Whitehorn, s’écartent contre les murs quand des troupes d’étudiants dévalent la route avec leurs skateboards et vélos magiques, riant et un peu bourrés. ‘‘Catch me if you can’’ alors qu’Even le poursuit avec son appareil, qu’il tangue sur le trottoir, prend des pauses exagérées de ballerine mal-équilibrée juste pour arracher quelques rires à Even caché derrière sa caméra. C’est différent de leurs séances organisées et sérieuses, c’est un peu plus spontané, il se permet même de baisser la pression qu’il s’était fixé – celle de toujours être beau devant l’appareil d’Even. Il se permet des grimaces et ose rire sans se cacher derrière sa main à quelque chose que seuls eux trouvent drôle. Ils atteignent le bâtiment d’Even et Nao court de nouveau, se cale contre les portes de l’ascenseur, une main appuyant sur le bouton pendant qu’Even entre dans le lobby à son tour. Les portes s’ouvrent et il recule jusqu'au fond, ses yeux d’abord fixés sur l’appareil, remontent jusqu’à la touffe brune qu’il aperçoit derrière, descendent ensuite sur les doigts tenant fermement en place la caméra. L’idée de retrouver ces mains sur lui traverse son esprit et il s’en détourne, pour regarder son reflet dans le miroir, réarrangeant ses mèches roses qui lui tombent sur le front. Even abaisse son appareil et leurs yeux se croisent dans le miroir, comme s’ils attendaient tous les deux quelque chose, sans oser vraiment tendre la main.
Et les portes s’ouvrent encore, Nao en sort le premier, se rappelant sans mal du numéro d’appartement. Quand Even le rejoint à son tour devant la porte, Nao glisse ses mains dans les poches d’Even – de sa veste jusqu’à son pantalon, en quête de ses clés. Even écarte même son appareil et Nao est plus que ravi de voir ses yeux, regrettant presque de lui avoir proposé de le photographier pour la soirée. « I’m hungry, do you have anything to eat ? » Quand enfin, il déniche les clés, il se détourne de son photographe personnel, sans attendre de réponse, pour ouvrir la porte et entrer, faisant comme s’il était chez lui. Le chemin vers la cuisine se fait tout naturellement alors qu’il passe ses doigts sur les divers bocaux, ouvrent des placards randoms sans trouver quelque chose de comestible. Et puis il met la main sur un paquet de cookies et il se retourne, un cri victorieux aux lèvres, brandissant sa trouvaille devant un Even n’ayant pas perdu de temps pour immortaliser sur une pellicule son sourire de victoire. Nao se met à ronger l’un des cookies, quittant la cuisine pour se balader jusque dans le salon, regardant plus attentivement la décoration que les deux premières fois qu’il est venu ici. C’est très boyish, plutôt mal-rangé, un peu nerdy même alors qu’il attrape le récent exemplaire de la bd sorcière The Adventures of Martin Miggs, the Mad Muggle ou qu’il tombe sur une pile de mangas près de la mirrortv. Le volume qu’il prend pour regarder est sorti en novembre dernier, c’est le n°19 de Naruto, Nao réussit à déchiffrer les kanjis Uketsugumono mais n’ose pas prononcer à voix haute, son seul contact avec le Japon et sa langue étant les Moriyama. , Si ça se trouve, ce sont les affaires de Mickey qu’il est en train de regarder mais ça le conforte de savoir que c’est peut-être àEven et qu’il est juste à côté et qu’il découvre cette facette de lui, celle de l’étudiant qui préfère passer ses soirées emmitouflé dans une couette et feuilleter des bds et des mangas.
Il laisse les mangas quand son regard tombe sur une étagère poussiéreuse contenant des vinyles éparpillés n’importe comment. Il dépose le paquet de cookies sur la table basse, s’essuyant les miettes autour de sa bouche avant de se mettre sur la pointe des pieds et saisir le premier vinyle qui lui tombe sous les doigts. Il essuie le dessus de sa manche avant de reporter son attention sur Even toujours armé de son appareil. « Je voulais te demander… Pourquoi tu as du mal avec les portraits ? » Il tente de mettre autant de douceur possible dans sa voix, pour ne pas le braquer, ayant compris à sa réaction que c’est un sujet sensible pour l’artiste. Ce dernier écarte l’appareil et lui montre enfin ses yeux. « Dunno… ça me fait cringer quand ça ne m’évoque rien, mon prof’ m’a suggéré de me trouver une source d’inspi’. Une muse. » Quand ce dernier mot est lâché, le moment s’éternise, le contact visuel plus électrique et intense qu’il ne l’a jamais été jusque-là. « Une muse, huh ? » Il lui offre un sourire en coin, son regard toujours dans le sien, ses doigts retournant le vinyle. « J’espère que tu en trouveras une. » À ça, ses yeux tombent sur le vinyle et quand il voit le titre, Lost Stars, il a une envie étrange de faire tomber le vinyle qui semble lui brûler les doigts et de remonter le regard pour regarder de nouveau Even. (Il a peut-être trouvé la sienne). Et puis un click le fait se décider, il dépose le vinyle à sa place et traverse les quelques pas qui le séparent d’Even, ses doigts s’accrochant à son tee-shirt qu’il tire avec lui dans le couloir jusqu’à la porte d'une chambre – la seconde est celle d’Even s’il se souvient bien.
Dans la chambre, il ne voit pas du premier coup d’œil les animaux mais son attention est de suite focalisée sur Even et sa caméra quand il se laisse tomber par terre, dos contre le cadre en bois, yeux sur le viewfinder. « Do you like your camera more than me ? » Moue boudeuse, bras croisés, il regrette finalement d’avoir réclamé le shooting improvisé de ce soir. Depuis qu’ils ont commencé ce deal, il voit plus souvent la caméra qu’il ne voie Even (il n’exagère pas du tout). « You never pay attention to me. It’s like you don’t even LOOK at me anymore ! » Le rose lui monte aux joues d’extrapoler la situation mais en réalité ça lui manque vraiment – avant Even n’hésitait pas une seconde pour le fixer, longtemps. Maintenant il y a comme un étranger entre eux, cet appareil qui les sépare plus qu’il ne le pensait. « I want you to look at me more with your own eyes. » Cette fois-ci son ton se fait doux, envolée la fausse exaspération, il tend même une main vers Even, ses propres doigts touchant les siens délicatement, comme pour l’encourager à faire ce qu’il lui demande. Juste Even, c’est tout ce qu’il veut. Pas d’appareil, pas de faux-semblant, pas d’interruption – juste lui.
Dernière édition par Nao Chang le Ven 25 Aoû 2017 - 1:00, édité 3 fois |
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WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3664
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Nasty + night highsWhite noise in my mind won't calm down, you're all I think about Le besoin de le représenter, de le découvrir, de se l'approprier le met en ébullition. I’m hungry, do you have anything to eat ? il demande, et Even étouffe un son contre sa nuque en laissant déraper ses incisives curieuses sur la peau tendre de son cou, tandis que Nao déverrouille la porte d'entrée. Moi, il voudrait dire, encore high de la sensation de ses mains partout sur lui. Mais à la place, il le laisse lui échapper. Les avertissements de Park résonnent à ses oreilles comme un présage funeste. Even laisse s'éteindre les signaux les uns après les autres, prêts à s'intoxiquer à ses effluves quitte à s'en maudire par la suite, mais les mots persistent à torturer une part de lui et bien qu'il réplique on s'en foute, on est jeunes- c'est pour l'art l'art l'art Nao est l'Art, le dilemme muet s'éternise. Le pousse à se réfugier à nouveau derrière ce qu'il connait de mieux, son ultime rempart. Mais il ne sait pas s'il se protège réellement ou s'il se damne seulement un peu plus en assouvissant les appels désespérés de son imagination ou s'il est tout simplement déjà trop pris dans la toile. Depuis qu'il a peint ses lèvres et s'est perdu dans le canevas de ses iris captivants. Il n'aurait pas dû le faire. Pas dû mêler art et désir, pas dû, pas dû, et il est un peu effrayé à présent, parce qu'il sait que Chang ne sera jamais aussi mordu que lui, jamais aussi dépendant et à assoiffé et obsédé par le besoin de lui- Pourtant ressentir tout aussi fort est nouveau et exaltant et il songe fuck it, trop euphorique pour s'en tenir à la raison. Do you like your camera more than me ? » Ils sont dans sa chambre — son domaine, son antre, son territoire, alors est-il à lui aussi ? — et Even cesse un instant de le faire captif de l'objectif pour baisser un peu l'appareil, incertain. Does it bother you ? ses sourcils se froncent et déjà il le quitte des yeux pour plutôt fixer l'objet coupable, se morigéner — bien sûr que c'est trop, Chang en a sûrement plus qu'assez d'être pourchassé, mitraillé. Mais son air boudeur fait frémir les doigts d'Even et c'est à grand peine qu'il se contient de recommencer. You never pay attention to me. It’s like you don’t even LOOK at me anymore ! Les lèvres du brun, la surprise le laissant brièvement sans voix- et puis les joues de Nao se parsèment de rose et- click. C'est plus fort que lui. Il écarte à nouveau l'appareil, se fend d'un sourire navré. Corrige, Of course I do, parce qu'il n'y a rien de plus vrai, mais Chang n'en croit rien. I want you to look at me more with your own eyes. You don't get it-, il réplique, un peu agité, mais surtout mal à l'aise à l'idée de s'expliquer... non. Il ne peut pas lui dire. Just keep in mind that you're dealing with a non-committal man yeah ? Don't get too involved. ça le nargue et il soupire lourdement, se passe une main frustrée dans les cheveux. Sorry. Let's end it here, yeah ? I'm still missing the portraits, I could take you- son nez frémit tandis qu'il engloutit une brusque inspiration, tente de troquer ses mots contre d'autres ; I mean, take them, right now. Please- I need to. Sa paume se pose sur son torse, ses doigts se crispent sur le tissu de son haut, le froissant comme il met son propre palpitant à mal. I need you, il dérape, espérant que Nao mette la requête sur le compte de son projet seulement. L'air est électrique tandis qu'il ajuste ici et là des lumières, fait tourner la musique tout bas en guise de fond sonore, ouvre les rideaux pour laisser percer un rayon de lune, et que Nao rejoint sans se lever le centre de la scène improvisé, dévorant simplement les quelques mètres sur les genoux. Les premières prises en contreplongée font office de simples tests. Luminosité, distance, et outre les aspects techniques Even s'accorde surtout quelques secondes pour se ménager, capturer des fragments de visage avant de se jeter tout à fait à l'eau. Mais il n'y a ni le malaise ni l'insatisfaction habituels : les prunelles rivées sur lui à travers l'objectif font seulement courir un frisson d'excitation le long de sa colonne et il s'approche, cadre, ose. Click. Sans doute aurait-il dû se douter que ce serait comme pour tout : que loin d'être guéri, de se lasser, ou d'être tendu, de se forcer, il ne saurait plus s'arrêter. Click- click- Even approche, recule, lui tourne autour, étudiant chaque angle tandis que Nao le suit des yeux, bougeant lentement à son tour pour changer de position au rythme des murmures approbateurs qu'exhale Even. Allonge-toi, il demande finalement, avant de le surplomber à l'envers, puis de se déplacer, calant une jambe de part et d'autre de lui. Les clichés s'amoncellent, et Even est insatiable, ivre de lui. S'enhardit en se laissant tomber à genoux — click — cuisses fermes autour de ses hanches, et le rythme bien établi se rompt lorsque les mains de Nao se posent sur lui, remontent langoureusement le long de ses jambes. Il n'y a plus d' art qui tienne lorsque Nao est ainsi alangui, à sa merci. Pas alors que sa muse lui inspire une chorégraphie à tracer à même son corps ; alors Even se défait précautionneusement de l'appareil photo, sans détourner les yeux, de peur de laisser échapper la tension prometteuse qui crépite entre eux. Il recule, juste un peu, juste assez pour aligner leurs hanches, bassin se mouvant contre celui de Nao, et ses phalanges libérées trouvent leur chemin sous les pans de son haut, découvrant progressivement son torse tandis qu'il se penche pour enfin capturer ses lèvres. Come here, il souffle contre elles avant de se relever, les doigts de Chang dans les siens pour l'attirer jusqu'au lit et l'y faire basculer. Tout était très lent- et tout à coup, les gestes se font frénétiques. Fiévreux. Il l'embrasse avec toute la voracité longtemps refoulée, tandis qu'il grimpe à son tour sur le matelas pour le surplomber. Une main tirant sur ses mèches roses pour faire basculer sa nuque, il dérape sur sa commissure, partant parsemer de baisers sa mâchoire. Puis son cou, qu'il humecte de sa langue affamée et torture de ses lèvres insistantes, brûlant du désir de meurtrir sa peau tendre.
Dernière édition par Even Li le Ven 21 Avr 2017 - 14:34, édité 3 fois |
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WIZARD • always the first casuality Nao Chang | nasty; night highswhite noise in my mind won't calm down, you're all i think about (music) « You don't get it-, » y’a quelque chose de vulnérable dans son expression. Le genre de vulnérabilité qu’Even cache au monde – ou juste à Nao. Et ça frustre le sino-coréen d’être incapable de mettre le doigt dessus alors qu’il voie sa lueur un peu perdue, un peu autre chose aussi. C’est justement cet autre chose qui effraie Nao, probablement parce qu’il a la même vulnérabilité camouflée, sans oser creuser l’idée de ce quelque chose. Mais il ne demande pas ce que Even lui cache – non, il est trop lâche pour ça. « Sorry. Let's end it here, yeah ? I'm still missing the portraits, I could take you- » et il se reprend avant que Nao puisse dire ‘‘yes, fais-le’’. « I mean, take them, right now. Please- I need to. » Et ta muse ? Tu m'as l'as trouvée ? « I need you. » Et il abdique finalement et complètement parce qu’il y a cette même vulnérabilité en ces trois mots, parce qu’Even a dit please et qu’il a besoin de lui. Il acquiesce un peu vigoureusement, souffle un okay qu’il entend à peine, trop focalisé qu’il est sur le photographe, happés chacun dans leur bulle – Even dans une frénésie artistique et Nao dans ses désirs qu’il réfrène.
Il avance lentement sur ses genoux au centre de la pièce pendant qu’Even réarrange la scène à sa guise, lune et musique accentuant l’atmosphère languissante qu’il crée. Les clicks s’enchaînent sous l’œil perfectionniste d’Even et Nao donne tout ce qu’il a. Il tente de se convaincre que c’est comme le quidditch, qu’il y a des règles à suivre, mais il n’y arrive pas – il n’y arrive pas, justement parce que ce n’est pas comme le quidditch. Il ne veut pas être faux, il veut être lui, au naturel, pas Chang mais Nao, avec ses anxiétés et ses insécurités et ses doutes et son self-hatred. Et dans tout ce qu’il camoufle d’habitude au monde mais qu’il dévoile en ce moment même à Even, il y a aussi du désir et de l’affection pour ce garçon qui lui tourne autour, qui l’aveugle presqu’à chaque fois que le flash de son arme passe tout près de ses yeux. Les instructions dictées par Even auxquelles il obéit sans protester, Even qu’il suit des yeux, qu’il détaille, braquant ses iris brillantes d’une lueur intense sur lui. « Even I- » I wanna grab you, push you against the wall, I want to make you fucking scream. « Allonge-toi », Nao enlève sa veste avant de s’allonger par terre, impatient qu’Even fasse finalement quelque chose. Parce qu’il est en manque de contact, parce qu’il résiste à l’envie de lui arracher son appareil et ravager ses lèvres. Mais ça arrive – lentement. D’abord les jambes de part et d’autre de lui, son regard rivé sur l’appareil, ses lèvres rougies par ses mordillements constants. Puis finalement Even descend, toujours aussi lentement, jusqu’à ce que Nao le sente sur lui, il remonte ses mains sur les cuisses d’Even tout contre ses hanches, il s’humecte la bouche à la sensation de ses muscles tendus sous ses paumes.
Et puis finalement ils atteignent ce point de non-retour quand Even repose son appareil, abaissant la dernière barrière qui les empêchait de tomber, fall hard, dans ce quelque chose qui les effraie l’un comme l’autre. Mais c’est trop tard maintenant, c’est trop tard parce qu’il ne peut garder ses mains pour lui, il ne voit que les yeux d’Even et rien d’autre. Son tee-shirt remonte sous les doigts habiles du taïwanais alors qu’il passe les siens dans la tignasse brune quand ce dernier se penche enfin sur ses lèvres et qu’il peut le goûter, le goûter comme il n’a jamais voulu personne d’autre. Mais non, la sensation est courte, presque éphémère, il a presque envie de geindre tant il n’a pas pu en profiter longtemps. « Come here, » trop grisé pour répondre quoi que ce soit, Nao se contente de lui agripper les doigts et se laisser entraîner jusqu’au lit, ses mains s’accrochent immédiatement à ses hanches, passant sous son haut, traçant ses muscles. Leurs lèvres se retrouvent une seconde fois et cette fois-ci c’est plus long, il l’embrasse avec toute sa passion, sans aucun obstacle se dressant devant eux.
Et c’est probablement ce qui l’inquiète le plus. Parce qu’il se contente de relations sans attaches pour garder sa liberté intacte ; cette même liberté qu’il trouve dans l'air, quand il vole, quand il utilise son élément. C’est une liberté où l’engagement et les promesses et les attaches n’existent pas. Alors que la gravité, elle, c’est justement tout ce qu’il fuit. Parce que la gravité représente la chute, parce que la gravité implique de tomber. Et il n’est pas certain qu’Even puisse le rattraper dans sa chute. Tu tombes, je tombe.
L’embrasser, c’est comme dire oui à la gravité et ça l’effraie mais il est incapable de le repousser, incapable de garder ses mains loin de lui, alors qu’il le laisse bousiller sa mâchoire de ses lèvres et de ses dents, son souffle court et les gémissements de plus en plus sonores quand une friction se crée. Il maudirait son pantalon trop moulant s’il n’était pas occupé à défaire la ceinture d’Even ; ses doigts sont légèrement maladroits, son esprit un peu trop grisé par les sensations. Et il y parvient, s’attaque ensuite aux boutons du pantalon, nuque rejetée en arrière pour lui donner plus d’accès. Quand ses mains glissent à l’intérieur du pantalon, il ne peut retenir de geindre à la sensation – parce que Even Li ne porte rien en dessous. Quand il le regarde, Nao l’embrasse de nouveau comme si c’était la dernière fois, avant de s’écarter et repousser Even sur son dos. « Baby, I promised you, didn't I ? That I’d blow you ? » Il enlève son propre haut avant de glisser sur le lit, ses mains tirant le pantalon avec. Ça lui prend quelques secondes pour admirer la verge d’Even et pour qu’il s’en saisisse d’une main, mordant sa lèvre inférieure à la vue qui s’offre à lui – Even les cheveux en bataille, le tee-shirt remonté au niveau de ses aisselles et les muscles qui se contractent et ses joues légèrement roses. Damn. Sa main bouge mais il finit par s’abaisser encore plus pour le prendre dans sa bouche, fort, son regard toujours rivé sur Even qui se cambre avant de saisir ses cheveux. Ce simple geste – ça le fait gémir alors qu’il continue en rythme avec les incohérences que laisse échapper Even.
Dernière édition par Nao Chang le Ven 25 Aoû 2017 - 1:01, édité 2 fois |
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WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3664
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
| Nasty + night highsWhite noise in my mind won't calm down, you're all I think about (WARNING : sexe homo lmao je sais que vous êtes là pour ça bande de voyous)Baby, I promised you, didn't I ? That I’d blow you ? Fuck... il laisse échapper en inhalant une brusque goulée d'air, les yeux mi-clos et les paupières chargées de désir à la vue de Nao penché entre ses jambes. Son regard, son souffle, ses mains sur lui. Puis sa bouche, et les contrastes. Entre ses lèvres souples et satinées et l'exquise étreinte dans laquelle elles l'enserrent ; entre ses tiny hands et ses doigts calleux qui le clouent au matelas avec une fermeté de sportif aguerri, empêchant ses hanches de bouger instinctivement en quête de plus de contact, plus de chaleur, de profondeur, plus, toujours plus. Even sent un rush de pure addiction se loger dans son organisme aussi sûrement que le plus concentré des Excess ; s'émerveille d'être si réactif au moindre de ses touchers. Ses phalanges se perdent dans la tignasse pastel qui coule entre ses doigts comme des fils de soie, un peu rêches aux pointes — gracieuseté des sorts de coloration à répétition, sans doute, et ça le fait sourire. Il se mord la lippe, hésitant juste une seconde avant de tirer sur les mèches roses de façon mesurée, pour tester les limites. Aucune protestation : le cou de Nao se tend, pliable et enthousiaste. Dans un murmure appréciateur, il soupire autour d'Even, dont la colonne vibre d'un frisson de délice. Li resserre sa prise pour imposer un rythme langoureux d'abord, puis progressivement plus abrupt, fasciné par la vue qui s'offre à lui : Nao et ses joues rougies, ses paupières mi-closes, et ses lèvres avides, pécheresses, qui l'engloutissent avec ferveur. Le brun lui rend finalement le contrôle, la traction se muant en caresses encourageantes et flatteuses sur le cuir chevelu brièvement malmené. You're good at that, il soupire un instant plus tard, appréciateur, en le repoussant pour l'attirer à sa hauteur. Even parsème de baisers papillon la chair tendre de son cou, juste au-dessus de sa clavicule, où éclot progressivement une ecchymose qu'il retrace d'une langue mutine mais délicate. Chang le nargue d'un : Lots of practice, qui fait rugir quelque chose de possessif au plus profond de sa poitrine et Even ne peut se retenir de répliquer en pressant plus fort sur la peau meurtrie, ses dents effleurant les contours sensibles. Contre toute attente, l'autre se crispe contre lui en haletant de plaisir. Hm, commente-t-il dans son cou, comme un secret : kinky little shit. Il s'agite le temps de s'extirper de son bas, toujours pris à mi-mollet, et le shoote à bas du lit avant de claquer d'un geste joueur la fesse encore vêtue de Chang, pour lui indiquer de basculer sur le dos. Le pantalon moulant à outrance du chinois ne masque en rien son état d'excitation. La paume d'Even en épouse la courbe, caresse appuyée accentuant la pression du tissu, qu'il ne relâche que quand Nao l'insulte entre ses dents crispées. L'absence de contact ne fait qu'aggraver la frustration pourtant, et Even s'allonge sur lui, commissures étirées en un rictus agaçant, comme le petit emmerdeur qu'il est. Nao n'a que le temps d'amorcer une réplique que son ordre de le toucher pour de bon ffs avorte en un gémissement, ses hanches s'agitant contre la cuisse qu'Even fait glisser entre ses jambes. Oh Merlin- You called ? le taïwanais ricane, et les ongles agrippés autour de sa taille lui raclent la peau sans merci pour le faire taire. Il y a quelque chose d'intoxicant dans la façon dont les prunelles de Nao fixent le plafond sans vraiment le voir, et dont ses mains tracent des arabesques insensés sur son propre corps pour attiser ses sens. Even s'en délecte un instant, le souffle court, avant de les clouer de part et d'autre de la tête de Nao, entremêlant leurs doigts pour maintenir les bras du chinois dans cette position. You don't get to touch yourself. My show, my rules, il ronronne avant de relâcher sa prise, pour le départir une fois pour toutes de son haut. L'épiderme crème empourpré par l'excitation naissante se révèle à ses yeux voraces et, sans interrompre la friction contre le bas-ventre de Nao, il pianote sur son torse en quête de zones érogènes. S'attarde sur les auréoles sombres et, le sentant se cambrer sous ce contact, en tourmente un de ses lèvres et de sa langue brûlante, piercing humide roulant autour du bouton de chair. Les réactions wild et éhontée qui lui répondent font courir un feu dans ses veines. Il est- il est tout ce qu'Even pourrait vouloir, tout en sensualité et en muscles définis mais délicats. Suave et fort, impudique et obscène ; pas une trace de décence ou de gêne dans sa quête de jouissance. You’re so responsive... And your thighs- damn it. Even soupire de satisfaction, enfonçant durement ses doigts dans le creux des muscles solides crispés autour de lui, pour laisser empreintes et éraflures sur la surface intérieure des cuisses du plus vieux. I should fuck quidditch players more often. Chang rétorque férocement : As long as they’re me, et Even le récompense d'un baiser brutal en dénouant enfin son pantalon, abaissant d'un même geste jean et sous-vêtement. Leurs lèvres se perdent lorsque la nuque de Nao bascule un peu plus profondément dans l'oreiller sous l'effet du soulagement, une fois libéré de sa prison de tissu. Ses mouvements se font plus chaotiques et en retour, Even se redresse sur les genoux, bandant les jambes pour lui offrir un point de contact plus ferme. Chase it, gorgeous, il l'encourage, regardant les reins de Nao se mouvoir avec plus de vigueur, son membre pourpre et érigé contre la jambe du brun. D'une main, le plus jeune tâtonne sur le chevet. Sa main s'enroule autour de son pow et il emprisonne sa baguette entre deux doigts pour l'emporter du même geste ; s'humecte les lèvres, alléché par l'idée d'immortaliser la scène. Can I ? il demande, mais active déjà le miroir d'un sort, sans attendre la permission. What the fuck, se plaint l'autre en masquant son visage dans le creux de son coude. Say cheese- il prend trois, quatre photos à la chaine ; sur la dernière, un Nao échevelé émerge de son coude protecteur pour lui lancer un regard noir. Can you not ? il claque la langue, partiellement agacé, mais Even réplique But you like it, et il gémit de frustration au lieu de démentir. Parce que c'est en partie vrai. Mais c'est aussi en partie faux et, sentant l'inquiétude se frayer un chemin dans les pensées de Nao (carrière, image, risques), frénésie freinée en conséquence, Even lâche le pocketowl et sa baguette dans les draps pour venir agacer son oreille, embrassant et mordillant le lobe et le creux juste derrière. If you like my thigh so much just imagine me in you. Les paupières de Nao papillonnent et se closent, sa bouche entrouverte murmurant un Oh- qu'Even traduit comme une approbation. Il l'attrape sous un genou, qu'il relève et pousse sans rencontrer de résistance, jusqu'à ce que sa cuisse soit plaquée contre le matelas. Holy shit... Il est si putain de flexible- ça devrait être interdit (définitivement pas). Hold your leg for me ? Nao abaisse un bras pour enrouler sa main sous le genou qu'Even vient de lâcher, tandis que le brun lance quelques sorts et s'attelle à le préparer. Patient et attentionné d'abord, les gémissements et indications de Nao (brèves exigences se limitant à here, more, harder et se mêlant de sons à peine étouffés) bourdonnant à ses oreilles. Look at us. Il lui emprisonne le menton entre son pouce et son index pour lui faire tourner la tête en direction du miroir qui occupe toute la largeur de la penderie, reflet englobant l'ensemble de leurs corps nus, mis en valeur par les jeux de lumière. Look at you. So precious. So eager. Taking my breath away. Nao a encore les yeux rivés sur la surface réfléchissante, visage basculé sur le côté, lorsque Even s'enfonce lentement en lui ; regardant leurs corps s'imbriquer progressivement, comme s'ils étaient faits pour se compléter. You okay ? demande le brun d'une voix basse et tendue, s'obligeant à patienter et à le stimuler de son toucher, avant de bouger. Leurs souffles courts résonnent dans la chambre close, les poings de Nao agrippés au t-shirt dont Even n'a pas pris la peine de se départir. Off. Take that- off, ordonne le chinois entre deux expirations entrecoupées ; Li s'exécute sans protester. Nao sous lui, autour de lui, soumis et rudement autoritaire à la fois, roulant des hanches et rencontrant ses mouvements à mi-chemin pour s'empaler énergiquement sur lui. Nao partout contre son corps et dans ses pensées, front tapissé de sueur, yeux clos et sourcils froncés tandis qu'Even profane sa peau de velours. Appuyé sur une main, Even porte l'autre, tremblante, au front du jeune homme pour rabattre en arrière sa frange humide, pour s'abreuver de ses traits. Les paupières s'entrouvrent pour le fixer fiévreusement un instant, puis se referment, et Li exhale un grondement sourd. Il le rend fou. Sa main libre fouille les draps à proximité, reprend le pow délaissé plus tôt. Snapky- No ! rugit Chang, et Even lâche un éclat de rire vite étouffé par le manque de souffle. Kidding. But I'm filming you. Ah- La colonne de Nao se creuse, bref afflux de plaisir coupable, l'écrin de ses longs cils effleurant le haut de ses joues avant de se rouvrir sur ses iris troublés. Why ? C'est à moitié une plainte, à moitié curieux. Because- Even s'interrompt le temps de quelques coups de hanches plus prononcés, et le pocketowl ne manque rien du spectacle des soubresauts incontrôlés du corps de Nao, la façon dont il fait rouler sous la pulpe de ses doigts les nipples durcis qu'Even dévorait un peu plus tôt. I may or may not be addicted to your body. Le bras qui lui sert d'appui fatigue ; il se relève pour peser à nouveau sur ses genoux exclusivement, libre de cajoler à sa guise l'une de ces cuisses qui lui plaisent tant. La peau de Nao se hérisse de frissons sous son toucher et il espère que le pow capture jusqu'à ce détail. Nao qui, à cet instant, lui fait tourner la tête en murmurant son nom d'une voix vibrant d'urgence. Comprenant la requête, Even abandonne pour de bon le miroir de poche sans pourtant interrompre l'enregistrement, enfonçant ses pieds dans le matelas pour plus de stabilité et accélérant la cadence. Chang se hisse sur un coude pour enrouler un bras autour de ses épaules et l'embrasser éperdument, tandis qu'une vague de plaisir s'intensifie au creux de leur abdomen et enfle, enfle incontrôlablement. Le taïwanais glisse une main entre eux, avivant le brasier de ses mouvements de poignets, jusqu'à ce que Nao vibre contre lui, doigts devenus serres, et que son plaisir pulse entre leurs corps fermement pressés l'un contre l'autre, peignant les doigts d'Even. Les phalanges du brun s'immobilisent, serrent juste sporadiquement tandis qu'il dévore des yeux sa muse égarée dans les affres d'une jouissance éphémère, l'accompagnant jusqu'au reflux. Can I come on you ? il demande en lui embrassant tendrement la mâchoire, et Nao se laisse choir sur le dos, hochant paresseusement la tête en signe d'accord. Even s'extirpe à regret de son corps, à l'agonie ; le dévore des yeux tandis que sa main encore imbibée achève de le faire basculer à son tour, voilant sa vue et son esprit l'espace de quelques précieuses secondes de pure satisfaction. Nao a l'air soft et confortable, beauté rehaussée par l'auréole de mèches roses qui s'étale sur l'oreiller, et Even voudrait le garder là à jamais. Pensée dangereuse. Il attrape mollement un pan de draps pour éponger leurs corps moites, mais n'ose pas s'allonger contre Chang ou à ses côtés, l'incertitude grondant au creux de sa poitrine. Il reste juste là à le regarder, mais ses cuisses drainées par l'effort physique flanchent un peu sous son propre poids alors il s'assoit dos contre le mur et ferme les yeux le temps de se sentir humain à nouveau. Plusieurs minutes s'écoulent qui lui semblent une éternité, l'angoisse cheminant doucement à présent qu'il redescend sur terre. Now what ? Peut-être devrait-il demander. Peut-être devraient-ils s'en tenir à ça, stopper avant que quelqu'un (probablement lui-même) ne soit blessé. Peut-être. Mais il ne veut pas. So... il formule tout bas lorsque le murmure des draps dénonce un mouvement du côté de Nao (est-ce qu'il s'en va ? A cette idée, son palpitant tape, s'emballe, désapprobateur), about my newfound weakness for quidditch players- Il s'oblige à ouvrir des yeux fatigués et à les fixer sur Nao. Soulagé malgré lui de le trouver encore nu, bien que déjà assis sur le bord du lit. Hm. I can help you with that. Gotta take responsibility for the trouble I've caused right ? Tête appuyée contre le mur, Even laisse un rire soulagé faire vibrer sa cage thoracique. Good. 'Cause I crave your thick thighs. Want 'em wrapped around my head. |
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WIZARD • always the first casuality Nao Chang | nasty; night highswhite noise in my mind won't calm down, you're all i think about (music) Partir ou rester, l’embrasser ou s’en tenir éloigné – what now ? Ça tourne en boucle dans sa tête, surtout quand il s’assoit au bord du lit et que son regard tombe sur le reflet rieur d’Even dans le miroir. Prends tes affaires et casse-toi. C’est ce qu’il devrait faire, c’est ce qu’il fait toujours, c’est ce qu’il avait prévu de faire avec Even aussi quand les choses ont pris une tournure particulièrement physique. Il attrape son boxer et l’enfile. Physique, c’est ce qui caractérise leur lien. Mais y’a quelque chose qui lui souffle inlassablement de rester et quand il se détourne du miroir pour regarder l’image originale d’Even, ça l’achève de convaincre qu’il peut rester – juste un peu. « … Good. 'Cause I crave your thick thighs. Want 'em wrapped around my head. » Expression suffisante et repoussant ses cheveux d’une main, il s’avance jusqu’à lui à genoux, prenant place sur ses cuisses. « You’re a nasty guy », et il s’humecte les lèvres alors qu’une de ses mains s’égare sur le torse d’Even, regrettant de ne pas avoir eu le temps d’y faire glisser sa langue. Et son regard remonte sur le visage de Li, de sa bouche à ses joues un peu roses et finalement à ses yeux – et oh, son expression du moment. C’est pour ça qu’tu restes. C’est pour ça aussi, qu’il a envie de se pencher en avant et de capturer ses lèvres entre les siennes. Mais une idée soudaine lui passe par la tête et il se met soudainement à chercher du regard le miroir qu’Even a laissé tomber tout à l’heure avant de tâter le lit. Il l’attrape et revient à sa place d’origine sur Even, ce dernier le regardant curieusement en train de déverrouiller son pocketowl. « I wanna see your videos. » Ou celles qu’il a prises d’eux. Ou faire semblant de chercher ces nouvelles vidéos – en réalité, Nao active juste la fonction photo. Et quand c’est fait, il se penche sur Even et l’embrasse passionnément et click.
Photo prise, il s’écarte avec réluctance alors qu’il aurait aimé en profiter encore du piercing d’Even. Il se met à bidouiller le pocketowl et s’envoie la nouvelle photo par quicky (même si franchement il a eu du mal à trouver son propre numéro dans le répertoire d’Even, il a dû taper de mémoire son numéro). Les minutes tournent, le pocketowl glisse sur le lit et son regard se pose sur le mur d’en face, évitant de son mieux de regarder Even. Parce que c’est le moment d’avoir la discussion. Il s’éclaircit la gorge, maintenant qu’il a les idées un peu plus claires et son regard finit par retourner sur Even qui semble attendre quelque chose et Nao se sent comme la responsabilité de lancer le nouveau chapitre de leur relation – ou justement, clore abruptement ce quelque chose qui n’a même pas eu le temps de commencer. « You know this is a no strings attached kind of thing ? We use each other for sex. Nothing else. Kinda like a friend helping a friend. » Il n’a jamais été doué pour les relations – encore moins pour construire quelque chose de sérieux. Surtout qu’en ce moment il mène une vie erratique et il ne peut envisager quelque chose d’autre… quelque chose juste avec Even. Dis, tu m’as trouvé ? Tu me rattraperas ? La réponse d’Even ne tarde pas à arriver, même si le ton lui paraît légèrement froid ; il vend même ses paroles avec un sourire. « Yeah, of course. I’m okay with it. » Il acquiesce et s’humecte les lèvres de nouveau, nerveux. Mais il préfère insister sur les termes de l’accord pour éviter un malentendu – et surtout pour s’assurer qu’Even soit complètement d’accord avec ce que ça implique. « You can drop out, y’know, if-if you don’t want to do it anymore. Just say the word and the agreement is over. No more fucking. No questions asked. » Juste parce qu’il est incapable d’envisager quelque chose d’autre que c’est forcément le cas de tout le monde et Even n’est pas le genre à mentir si la situation ne lui convenait pas. Right ? « I told you, I’m okay. » Cette fois-ci, Nao est un peu plus convaincu que l’accord lui convient aussi et il lui sourit plus franchement, plus sincèrement, au moins ils ont réussi à trouver un terrain d’entente, fuck and leave. « Besides sex is good. Like really good. » À ça, il ricane plus ouvertement, ses doigts se glissant tout naturellement sur la nuque d’Even, jouant avec ses courtes mèches. « Almost like we’re a dream team. »
Le miroir d’Even indique l’arrivée d’un nouveau quicky et ce dernier s’en saisit pour le lire. Nao détourne les yeux pour lui laisser un peu d’intimité pour qu’il tape une rapide réponse et Even finit par lever les yeux vers lui. « Hey. I wanna teach you how to skate. » Fronçant le nez, Nao finit ensuite par hausser les sourcils. « Seriously ? » Parce qu’il était certain qu’ils seraient occupés à autre chose. Mais sans élaborer l’idée, Even le repousse pour sortir du lit et vagabonder dans la chambre, saisissant des vêtements dans tous les coins, les examinant, avant de tendre un jean noir, moulant et troué au niveau des genoux, un t-shirt rayé, une veste noire. « …Seriously, Even ? » Répète Nao alors qu’il compte les nombreux trous du jean (cinq) et qu’il fronce encore plus du nez. « Try it. » C’était quoi le problème avec ses vêtements à lui ? Trop cachemire et pastel ? Il s’y plie quand même à la séance d’essayage, les yeux détaillant sans aucune gêne Even en train d’enfiler des vêtements à son tour. Étonnement, le jean lui va plutôt bien (même vraiment bien s’il se réfère au regard qu’Even lui lance), le t-shirt et la veste par contre sont largement plus grands – les manches de ladite veste recouvrent même ses mains. Even agrémente son ‘‘look’’ avec un bonnet qu’il lui enfonce sur la tête. « Nice. You are one of us now. » Il est quelque chose comme trois heures du matin quand ils quittent l’appartement et font le trajet jusqu’au skatepark à pieds – du moins, Even roule sur son skateboard pendant que Nao le juge très fort (le balai est cent fois mieux).
Arrivés au skatepark, ils sautent la barrière et les rires gras leur parviennent dans le silence de la nuit ; apparemment ces jeunes vampires s’en foutent que le reste du monde magique soit en train de dormir, vu tout le bruit qu’ils sont en train de faire. L’un des mecs les repère et s’avance directement vers eux, Nao jette un coup d’œil à Even avant de regarder le nouveau venu – assez séduisant comme garçon. Sa tête lui dit vaguement quelque chose. Probablement croisé sur MSN. « Yo, Even, nice of you to drop by. Who dat ? » Le nouveau pointe sans honte Nao du doigt, il a une cigarette roulée pendue à ses lèvres. « Seamus, this is Nao, I told you about him. Nao, this is Seamus, a dickhead. » Seamus prend l’insulte avec un cri outré, capturant sa clope entre ses doigts avant qu’elle ne s’écroule par terre. Nao suit l’échange avec un amusement camouflé, incertain du comportement qu’il devrait avoir dans un milieu qu’il ne connaît pas. Sûr, Park et Nina l’ont déjà traîné quelques fois ici mais c’était des passages rapides, il n’a jamais vraiment traîné avec des skaters. « …Wait. Nao. You Nao Chang ? » Demande Seamus en le regardant avec des yeux plissés. « Yeah. So what ? » Pas que ça soit rare qu’on le reconnaisse dans la rue mais ce Seamus le regarde d’une drôle de façon avant de regarder Even avec des yeux écarquillés, comme s’il savait quelque chose. Even saisit Nao par le bras pour l’entraîner ailleurs, avant qu’il ne commence à demander à Seamus c’est quoi son problème – le type l’a pratiquement agressé avec son ‘‘who dat’’, jugé de la tête aux pieds et reconnu son nom. Ce n’est pas vraiment son genre d’antagoniser au premier abord mais ce type, Nao ne l’aime pas beaucoup.
Dernière édition par Nao Chang le Ven 25 Aoû 2017 - 1:03, édité 2 fois |
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