Réussi. Elle a réussi. Satisfaite, elle se tourne et se retourne. Dans la vitre d'une boutique anonyme, elle admire son reflet avec une coquetterie qui ne pâlirait pas devant toutes les filles de bonne famille, princesses élevées sous cocon. Et Blair est (tout aussi stupidement) fière d'avoir réussi. A se rendre un peu jolie. Pas trop pouilleuse. Alors, à nouveau, elle se sourit et ses mains s'affairent à lisser les plis qui auraient pu se glisser sur sa robe pendant qu'elle était occupée à arranger les fleurs de la couronne sur son chapeau de paille. (oui, ce n'est pas la dernière mode - elle sait, merci bien ! mais dans Weekly Witch, ils disent que le style champêtre, ça n'est jamais démodé quand arrivent les beaux jours)
Dernière vérification, elle penche la tête d'un côté. Penche de l'autre. Une mèche magiquement teinte en châtain s'échappe et boucle (artistiquement, juge-t-elle) contre sa nuque blanche. Parfait. (autant que ça peut l'être vu les circonstances)
Il ne lui faut pas longtemps pour gagner le point de rendez-vous (et Blair aime l'expression, ça fait très agents secrets, comme Miss Vincent) prévu avec Lancelot. Bien sûr, tout aurait été plus simple si elle était partie directement avec Lancelot et Samwell, mais ce trouillard de Finley a encore refusé qu'elle se joigne aux autres. Môssieu pense qu'on va la reconnaître. Au milieu de la foule. Pfeuh, n'importe quoi. Avec un peu de maquillage et de retouches magiques, aucune chance. (il n'y a qu'à voir avec Pansy Parkinson : Blair sait de source sûre que la désormais jolie sorcière avait autrefois une tronche à jeter à la poubelle, littéralement en plus - comme quoi la magie peut accomplir des miracles, et plus encore) Et puis, elle n'est pas si importante que ça, voyons. Alors elle a demandé à une pacifiste bien gentille et bien neuneu de lui changer sa couleur de cheveux et de cacher ses méchantes taches de rousseur sous un sort esthétique. Puis, telle Cendrillon (sauf que cette idiote avait une marraine la bonne fée et une baguette magique et pas Blair - la vie est vraiment mal fichue parfois), elle a fait sa moue et a prétendu que Finley acceptait qu'elle se joigne aux Nocturnes, premiers à avoir quitter le campement. En toute honnêteté, la petite Ecossaise est presque aussi fière de son plan que de sa tenue, c'est dire.
Sous le large borde du chapeau, les sourcils se froncent. Lancelot a dit qu'il l'attendrait dehors. Où est-il ? Elle scrute l'arrière cour, et ne trouve personne. Alors Blair ronchonne un peu entre ses dents (parce que la barbe, ce n'est pas esthétique) - avant de remarquer que la porte est déjà ouverte. (et tant mieux, parce qu'elle ne va pas expliquer à Lancelot qu'elle ne veut pas toucher à ses épingles parce que celles-ci sont déjà fort occupées à faire tenir les fleurs sur le chapeau) « Lancelot ? » Sa voix est à peine un murmure timide, alors qu'elle passe la tête à l'intérieur. Puis le corps entraîné par la tête curieuse, la voilà qui entre tout à fait (et ce n'est donc pas vraiment sa faute si elle entre par effraction) (c'est juste qu'elle cherche son ami) « Tu es là ? » Parce qu'elle voit de la lumière et la silhouette de Lancelot Philip, la jeune fille s'approche à pas légers (cet idiot de Louis aura au moins eu le mérite de lui apprendre à marcher silencieusement, peut-être qu'elle pensera à l'en remercier quand elle lui aura explosé un violon sur le crâne - à moins qu'elle l'oblige d'abord à écrire jusqu'à en avoir des ampoules aux doigts, difficile de choisir). « Philip ? » Dans le dos du garçon, son corps s'est étiré pour approcher la bouche de l'oreille et y déposer les mots. « Que fais-tu ? »
Dernière édition par Blair Hughes le Dim 21 Juin 2015 - 19:41, édité 3 fois
l y a cette bourrasque, et les danses, et les rires près du feu. Et c'est contagieux. Sous ses traits de femme, Fred se demande si c'est l'alcool qu'il a partagé sous Samwell ou des herbes qu'on aurait jetées dans les brasiers crépitants. C'est contragieux, c'est étrange - mais ça n'est pas désagréable. Ca fait longtemps qu'il n'a senti cette chaleur au creux du coeur (cette impression d'être complèete). « Tiens c’est pour les filles !! » Annonce Guenièvre en le rejoignant. Il rit, il trouve sa voix un trop rauque, un peu trop grave (ça, c'est sûrement l'alcool). « Tu as oublié de grandir depuis la dernière fois ? » Il est un peu moqueur, mais plus acidulé que vraiment acide. (et puis, la dernière fois, Finn était plus grand qu'elle - ils faisaient la course aux centimètres et il en avait cinq d'avance - est-ce qu'il a perdu son souffle en chemin ? ce n'est pas drôle de gagner trop facilement - Gill le sait !) Mais il consent avec diligence et bonne volonté à passer sur ses boucles aubrun la couronne de fleurs. (Finn a raison, c'est pour les filles après tout). « Alors t’es prête ? » Une moue contrariée se peint sur la bouche, terriblement féminine. (Finn la prend pour qui au juste ? Elle n'est pas Gill pour rien, par tous les Enchanteurs !) « Cap ... » Soudain, Fred aggrippe la main de la petite brune et l'entraîne à travers la foule, les yeux verts scrutent la foule à la recherche d'une victime quand il trouve cette autre rousse (June) et ce petit blondinet guindé (Draco). La malice explose dans l'iris clair, un sourire creuse une fossette (tiens, c'est nouveau ça - ça n'était pas là la dernière fois). Et un doigt se tend vers June et Draco. C'est le jeu qui s'invite dans la partie. « Cap de les pousser à s'embrasser ? » Et il rit. Ca faisait longtemps, c'est un peu rouillé (ça ressemble à un truc entre le ricanement et le gloussement - un rire rouillé, exactement), il doit avouer. Mais ça fait du bien, alors il s'appuie contre l'épaule de Guenièvre Finn, content de l'avoir à ses côtés. A nouveau. (C'est un peu comme replonger dans une addiction en plein milieu d'un sevrage - c'est incroyablement confortable) (il pourrait s'y habituer si vite de nouveau) (avoir chaud, avoir le rire sur la langue et le sourire sur les lèvres)
““Fairy tales are more than true: not because they tell us that dragons exist, but because they tell us that dragons can be beaten.” N. Gaiman "
Employeurs .
Papy !Ron, le visage comme un parchemin tanné par le temps leva un regard gonflé de rancœur et d’une violence palpable vers la sorcière blonde qui s’échappait –heureusement- déjà. Une infime partie de lui s’était dit qu’il aurait eu plus de succès à s’infiltrer s’il avait été grand, ténébreux et s’était habillé le cul d’un machin en cuir…
Les mangemorts ont des gouts prodigieusement bas de gammes parfois.
Mais là n’était pas la question. Ron avait buté sur le mot bien plus que Lucrezia quand elle l’avait prononcé. Et pour cause. Employeur suggérait de manière particulièrement nauséabonde que les rebuts avaient le choix. Ils oubliaient, tout ces cons. C’était en train d’entrer dans les mœurs. Comme si un sorcier trouvait ça bien normal de se faire servir par untel ou untel parce que l’un était d’origine moldu, celui là n’avait pas ses opinions politiques ou l’autre était encore affligé d’une morsure qui lui faisait pousser les canines une fois par mois…
Une victoire pour la philosophie de Salazar Serpentard en somme avec tout ce que cela pouvait avoir de puant pour le monde des sorciers car s'il était 'logique' que les mangemorts trouvent ce système de rebuts 'normal', ça n'était pas le cas pour les autres sorciers.
Qui ne dit mot consent.
Papy !Ron ne jeta pas sa canne, il ne lança même pas les crucio qui lui démangeait en cet instant sa baguette et ce ne fut que grâce à l’aura de joie –oui, quand même- qui émanait des fêtes Beltane, que le calme fut maintenu. La magie était plus puissante au final et avait le mérite de rendre sa colère sourde en cet instant.
Il bifurqua dans la rue, marchant en claudiquant, l’œil vif et le regard acéré des gens qui surveillent. Ginny n’était pas avec son « employeur ». Fred aurait sans doute plus de facilité à la localiser. Lui n’avait plus aucune envie de se retrouver à côtoyer des gens qui vivaient très bien ‘pas de problèmes’ dans un monde avec un système comme les rebuts. S’il avait eu besoin d’un rappel du pourquoi il se battait avec Harry, il venait de se le prendre sévèrement sur la tronche avec un simple mot serpentin.
Employeur, mon cul.
Ça s’appelle des prisonniers de guerres et vos piaules sont des goulags. Il n’y avait rien de romantique dans ce concept.
Ron refusait de penser au pire, d’imaginer sa sœur offerte ou toute ses blessures hebdomadaires qui vous égratignaient l’honneur et l’esprit. D’ordinaire, Ron était un garçon relativement simple, un peu intense mais rien non plus de fantasmagorique. Sauf que voilà, cela faisait des années maintenant.
Des années d’errance, de caches, de repas frugaux, de batailles avortées, de membres perdus, de famille qui s’effritait.
Parfois, on perdait espoir. On oubliait pourquoi l’on se battait. Jusqu’à ce qu’une personne fasse une réplique particulière qui vous ramène à l’objective réalité. On se battait pour ne pas avoir à vivre dans un monde pareil. On se battait parce qu’on avait des Idéaux (et on se souvenait amèrement qu’en face, ils en avaient aussi).
Car le pire était là : tout ces gens étaient des voisins, des élèves de Poudlard aussi, parfois même des membres de sa famille éloignée (c’était compliqué les familles au sang-pur). Ils vivaient ensemble depuis des siècles, parlaient la même langue, avaient reçu les mêmes enseignements scolaires, avaient sans doute tous plus ou moins pris le même train vers le nord, là-bas.
Ça n’en restait pas moins une haine viscérale.
Hermione avait beau dire. Bill avait beau le mettre en garde. Ne pas mettre tout les serpentards dans le même panier. N’empêche. La vérité s’étalait froidement devant ses yeux : la plupart du groupuscule fermé qui semblait ne souhaiter se mélanger à personne était, pour ceux qu'il parvenait à reconnaitre en tout cas, serpentard. Pas même le souvenir des mèches brunes et soyeuses sur la nuque de Sue ne parviendrait à lui enlever cette idée fixe que cette maison s’était construite sur du pourri. « Si je vais chez eux, je préfère encore faire ma valise et rentrer chez moi » avait-il dit à Harry dés sa première rencontre.
Un picotement dans la main et les vieux doigts rabougris se mirent à s’allonger légèrement prenant un aspect plus lisse. Saperlipopette, le polynectar commençait à perdre son effet plus vite que prévu ! Il savait bien qu’il avait gardé la fiole dans son sac trop longtemps ! Un regard circulaire à nouveau et l’éclat des yeux azur se fit triste. Ginny n’était pas là. Il avait réellement cru. Il avait réellement pensé que. Il lui avait été déconseillé de venir à cette fête vu son statut d’Indésirable (et il était hors de question qu’il le leur dise, ce serait les mettre en trop grand danger quelque part) mais il avait tenu à se mêler à la vie, aux gens, et voir enfin si sa petite sœur cadette était là.
La même angoisse quand quand il avait du attendre sous le gravier de la chambre des secrets qu’Harry revienne avec la petite tête rousse… sauf qu’Harry ne pouvait pas tout faire. Il fallait avoir confiance en Ginny et en ses frères. Ils s’en sortiraient tous. N’est-ce pas.
Mission – Engagement – Poursuites – Destin.
Ron passa, le pas plus rapide, chipa avec dextérité des vivres sucrés, salés et surtout colorés aux étals en profitant du monde et de la confusion magique. Arrivé au coin de la rue il bifurqua en s’apercevant qu’il y avait des gardes. Il fallait être précis, changer de cap, maintenir une distance, changer à nouveau, attendre, reprendre le chemin en inverse, brouiller les pistes même si tout le monde était occupé, appliquer les préceptes de ce bon vieux Maugrey Fol’œil que son père lui avait enseigné rapidement. Arrivé dans une ruelle sombre, Papy !Ron leva le nez sur le reflet transparent d’une vitrine : des touffes rousses commençaient a dangereusement pousser sur le crâne naguère dégarnie.
L'adolescent a complètement oublié qu'il avait donné rendez-vous à une de ses complices (Blair, pour ne pas la nommer), ne sachant pas si elle allait réussir à échapper à la surveillance de sa fratrie pour la soirée – et il y a surtout au ce vent, cette magie, qui a allégé son esprit. Qui le rend encore plus vulnérable, alors qu'il chemine avec silence dans le magasin, ne faisant même pas craquer le plancher sous ses pieds. Il n'a pas fermé la porte entièrement lui. Imprudent. Ou peut-être est-ce une réminiscence de son engagement à attendre son amie ?
La boutique est plongée dans la pénombre et il ose à peine jeter un « Lumos », avec tout de même cette peur d'être repéré par de potentiels brigadiers en service. Il a déjà eu chaud, quand il a croisé une ancienne de Serpentard en plein Londres... pas envie de tenter le diable encore. En même temps, sans lumière, il ne verra rien. La baguette est tenue fermement et il observe la boutique, jusqu'à repérer le comptoir où les objets prêts à être récupérés par les clients sont entreposés. Il n'entend pas les murmures de Blair, occupé à départager les trucs utiles des trucs inutiles – comme les montres et les Scrutoscopes (oui, parce que bon, des personnes peu fiables, il y en a à chaque arbre de Daeva, ces temps-ci). Un appareil-photo magique (pourquoi pas ?), un canif à plusieurs lames (toujours utile), deux chaudrons pliables format de voyage (pour remplacer ceux qu'il a fait fondre), une paire de Multipliettes, un nécessaire à balai qu'il caresse avec envie... Il observe attentivement un collier, une simple chaîne fine dorée ornée d'un pendentif minuscule en forme de cœur, quand il entend (son nom ?) quelque chose près de lui : « Philip ? Il se retint de crier de peur, plaquant sa propre main sur sa bouche pour étouffer son cri, le réduisant à un grognement surpris. La bouche de Blair est si proche de son oreille, il sent son souffle sur sa peau. Que fais-tu ? »
Prudemment, il se retourne, ne voulant pas la frapper sans faire exprès (maladroit comme pas deux, rappelez-vous), pour se retrouver à peu près nez à nez avec elle. L'avantage qu'ils aient à peu près la même taille. Et il adopte un air un peu ébahi, abasourdi. C'est elle et ce n'est pas elle. C'est étrange. Son cœur se réchauffe inhabituellement quand il la regarde, encore surpris de son entrée si silencieuse. Il la préfère en rousse. « Je cherchais un... Objet, collier, cadeau. Cadeau. Pour (Blair) Mélisande. ... cadeau. » Il y a quelque chose. Il s'est redressé, fier, les épaules rejetées vers l'arrière – différemment de lorsqu'il veut garder la face et impressionner. Quelque chose comme une prestance, un maintien tout à fait différent. La voix plus basse, aussi, plus posée, et non plus celle empressée et passant des aigus aux graves de Lancelot. Si proche d'elle, il la trouve superbe, et cette couleur de cheveux la change, il a l'impression que c'est une autre personne. Sa main s'ouvre, révélant le collier. « Laisse-moi... » … te le mettre. Le sourire. Le sourire est différent, surtout. Ce n'est pas Lancelot. Ce sont des gestes assurés, pourtant délicats, alors qu'il va derrière la sorcière pour attacher la chaîne, soulevant prudemment les boucles de ses cheveux pour ne pas y créer de nœuds. C'est plus que perceptible, ce n'est même pas subtil. Il est un autre. La magie a frappé de plein fouet et la rencontre de celle qu'il connaît d'une autre vie a définitivement fait plonger le jeune homme. Son prénom. Elle a dit son prénom. Lorsqu'elle se retourne, l'or capte son œil. Les yeux de Mélisande. Son sourire. Il pose son doigt sur ses lèvres, comme pour l'inciter à garder le secret.
C'est une impulsion.
(tu l'aimes, Philip, tu l'aimes, tu ne dois pas, mais tu l'aimes)
Ses lèvres qui se posent sur celles de Mélisande, y cueillant un baiser – un long baiser, si doux, interdit et grisant, bien meilleur que le whisky qu'il a bu plus tôt. Une impulsion partagée, jusqu'à ce qu'un croassement – « Fête ! Kroâ ! » – l'interrompe et le fasse brusquement reculer, se séparer de la jeune femme devant lui, l’œil un peu flou et soudainement clair, trop clair. Choqué. Autant que la personne devant lui, les lèvres encore roses, dans la faible lueur de son Lumos, du baiser partagé. Choqué, désarçonné, et il se prend un coup d'aile réprobateur en plein visage, pour achever le tout, le faisant reculer d'un autre pas.
C'est Blair.
« Oh non. »
Le charme est brusquement rompu. Il doit partir d'ici. Il va mourir de honte.
Saoule… je devais être saoule à moins que je ne rêve tout cela. Je l’avais retrouvé, elle mon passé enfoui. Elle mon amie de jeu, ma plus grande amie. Nous étions nés à un jour d’écart et nous avions tout partagé. J’étais Finn, elle était Gill, nous étions deux tornades blanches réunis pour semer le trouble. Ensemble pour des rires endiablés, des bêtises de nos âges. J’avais 14 ans, non 15 ans je ne sais plus bien. Tout est flou. Il n’y a qu’elle et nos jeux. Il n’y a qu’elle qui compte, parce qu’ensemble nous sommes un. Gwen est évanouie dans un coin de mon esprit, elle et ses mensonges, ses secrets se sont tus juste pour cette soirée, juste pour laisser la magie faire son œuvre. Et elle me titille, on se chamaille toujours, c’est comme ça que notre duo fonctionne. C’parce que j’suis pieds nus ! T’as tes talons toi, tu triches ! Et Merlin sait que tricher n’est pas jouer ! Je me laisse entraîner, bousculant du monde, parfois je dis pardon, parfois mon rire m’en empêche. On s’arrête et elle me montre deux personnes qui discutent ( June&Draco). Ils sont jeunes, ils ont l’air coincés, ils n’ont pas l’air drôle. Encore deux qui se prennent pour des adultes alors qu’ils sont à une fête. Il va falloir les dérider. Elle me lance un défi, je grimace. Encore un truc de fille ça… pff cap ! Parce que répondre que je n’étais pas cap n’était pas mon genre, avec elle j’étais capable de tout. N’empêche qu’obliger des gens à s’embrasser ben c’était un truc de fille, un truc dégueu ! Il n’y avait qu’une fille pour avoir envie de mettre sa langue dans la bouche d’un garçon et de l’y tourner comme on remue du maïs dans une poêle avant qu’il n’explose. Franchement s’échanger ses crachas ça avait quoi de sympa dîtes moi ? Je sortais ma baguette et pointais le petit couple –peu m’importe d’ailleurs que ça en soit un, ce sont juste mes deux premières victimes de la soirée-. Je vise le blondinet puisque la rouquine lui tient déjà la main comme ça elle pourra le rattraper ! Jambencoton!! Rien. Alors ça c’est pas normal, je suis doué pour tous les sorts débiles en règle général. Loin de moi l’idée que ma baguette ne reconnait plus le sorcier qui la tient… Elle est loin Guenièvre, elle est assoupie et laisse les plein pouvoir à Finn ce soir… peut être ne devrait-elle pas mais qu’est-ce que ça fait du bien. Jambencoton!! Jambencoton!! Toujours rien, je secoue ma baguette. JAMBENCOTON!!!! Le sort part et touche quelqu’un de plein fouet mais pas vraiment ma cible initiale. Oups… tant pis à l’ancienne ! Alors je range ma baguette et m’approche d’un pas décidé de Draco et je le pousse dans les bras de June. Je n’ai pas arrêté mon geste mais l’espace d’une seconde je crois que Gwen a hurlé « non », visiblement pas assez fort… Embrassez-vous les amoureux, c’est la fête ce soir et les filles attendent que ça ! Et je cours en direction de Gill, j’attrape sa main avant que quelqu’un nous arrête pour trouble à l’ordre public, ce ne serait pas la première fois mais la soirée ne faisait que commencer. ça compte hein dis-moi !! Ma baguette a refusé de fonctionner t’as vu!! Alors ça compte ???
PS : Quelqu’un a pu se prendre le sortilège de Jambencoton, faites-vous plaisir x)
He whispers in my ears. "Use me, lend me your body." I'm pretty sure he's the past me.
(life game) ●●● La serrure clique sous l'action de la clé et la porte grince à peine sur ses gonds. Sous ses yeux, un comptoir par-dessus lequel elle passe sans même remarquer que son reflet dans le miroir se pare de deux iris rouges. (Jeune homme albinos au sourire glacé) Contre le plancher, la silhouette masculine atterit avec souplesse et sans un bruit. La réserve à ingrédients n'est pas loin. Vincianne a besoin d'ingrédients pour quelques potions expérimentales (et Julian lui a passé commande de deux ou trois bricoles). Aujourd'hui est un jour comme un autre pour les voler. L'apothicaire est probablement occupé par les festivités qui résonnent de l'extérieur. Les danses ont commencé, on peut entendre la musique et les rires d'ici.
La porte est une insulte au sort qu'elle lance d'un moulinet du poignet (et c'est étrange, il ne se souvient pas avoir un jour volé cette baguette) (d'un autre côté, il en a volées tant, autant pour les utiliser que pour les vendre contre quelques repas). En entrant dans l'arrière boutique, elle lit les étiquettes, bouge et déplace certains flacons dans ses recherches. Elle se rappelle vaguement avoir besoin de Branchiflore. (Mais ça ne se revend pas bien sur le marché noir.) Julian l'a demandée, non ? Vincent a du mal à se rappeler. Merde, elle aurait dû demander une liste, non ? Une migraine se pointe et sa mémoire a l'air de se disloquer, est-ce que c'est encore un effet secondaire de l'Occlumencie intensive qu'elle exerce ? (En même temps, il n'a jamais été Occlumens, c'est débile de se poser la question).
Putain, ta gueule - vos gueules.
Sa main tremble, Sevastian laisse tomber un petit coffret en bois sur son pied et ravale le juron qui rebondit contre ses dents serrées. « Quelqu'un est là ? Merill ? » La voix vient de l'étage, chevrotante et faible sous les années. Sevastian se fige, refermant sans un bruit la porte entre lui et la voix. Mais son coeur ne s'affole même pas. Il sait que Neva va bientôt arriver pour faire diversion.
Les flammes des festivités léchaient bien haut la voûte nocturne lorsque La bête refusa de se déplacer. Le poil d’un ébène luisant, l’œil acéré et glacé, elle semblait défier sa jeune maîtresse, s’autorisant même un bâillement, la langue pendante au coin d’une babine peu engageante. On pouvait d’ailleurs très clairement distinguer sous la bave épaisse, l’aigüe d’une dent particulièrement vindicative. Le flot humain s’écarta en un instant de l’imposant animal qui venait d’étaler son imposante carcasse au beau milieu de l’allée principale en se roulant dans la poussière afin de retirer l’ignoble couronne de fleurs et d’orties qu’on lui avait fait passer de force autour de l’encolure. Lorsque Murphy tenta de tirer sur la longe qui leur servait de lien, le canidé claqua ses mâchoires acérées avant de pousser un grondement goguenard. Il était hors de question que la gamine s’en allât s’encanailler aux Trois Balais. Julian lui ferait frire les moustaches avant que cela ne se produise. Toutefois, l’écossaise n’était plus là pour diriger sa turbulente progéniture et ce fut sans doute la raison du pourquoi Morgana se retrouva attachée à l’extérieur du bâtiment avant que l’adolescente ne passât le seuil suivie de près par ses deux corneilles qui ne manquèrent pas d’adresser à l’adulte un croassement d’ironiques moqueries. Le pas de cette dernière, traditionnellement vif et guilleret manquait étrangement de tempo. A vrai dire, la gamine était un peu chamboulée. C’était bien Love et Blair qu’elle avait vu s’embrasser un peu plus tôt. La jeune sorcière avait d’ailleurs tiré si fort sur la laisse que le corbeau de malheur qui lui servait de chaperon avait failli s’étrangler et avait craché et grogné pendant dix bonnes minutes. Ca ne pouvait pas vraiment se passer. La guerre était trop proche. Elle secoua la tête en grimaçant. C’était purement dégoûtant. Oui, c’est ça. Dégoûtant. Que dirait sa mère devant se mélange de salive et de germes ? Pourtant… Des frissons d'horreur glissèrent le long de son dos. D’un mouvement de tête agacé, elle chassa ses pensées et réajusta la subtile couronne de fleurs que lui avaient confectionnées ses protégées : blanc virginal et tendresse de printemps. Murphy la détestait.
Morne, elle s’avança vers le bar à la recherche d’une âme esseulée qui pourrait lui permettre d’accéder à la seule vérité que l'on pouvait lire au fond d'une bouteille. Arthur, en fin connaisseur de la psyché humaine, lui avait glissé avant son départ : « L'alcool est la réponse. C’est certain même si je ne me rappelle plus de la question ». La galloise avisa donc une place libre à côté d’Eris qui sirotait une boisson aux couleurs originales. Elle se hissa sur un tabouret et adressa un sourire charmeur à la serveuse : « Ma petite dame, une pinte de Pur Feu ! Crenom ! J’ai une de ces soifs, je pourrais lamper le Loch Ness et Nessie avec ! »
C'est bien Juliet, qu'elle a vue. Une surprise ! Elle qui n'est pas sortie depuis des mois ! Elle aurait au moins pu la prévenir ! Enfin, ce n'est pas bien grave... La foule se fait plus dense, de plus en plus de sorciers arrivant à la fête, et elles sont rapidement éloignées. « Envoyez-moi une bouée de sauvetage ! » Sa main se tend, mais c'est raté. La Slughorn est partie dans la foule, séparée d'elles, et une moue un peu déçue orne son visage. Elle se retourne vers Beatrix, qui a la chance de ne pas encore être harcelée par un paquet d'hommes. « Tant pis... tu veux un verre ? Je peux aller nous en chercher ! » L'alcool, toujours. Sans même attendre un assentiment de sa compagne, elle lâche son bras pour se diriger vers Les Trois Balais, butant presque sur un objet abandonné. Des objets, en fait.
Des talons hauts, abandonnés. Elle les attrape, un peu curieuse, cherchant à qui ils appartiennent. Elle jurerait déjà avoir vu Gwen avec ces petites merveilles, mais pas de traces de la sorcière. Tant pis ! Elle les garde dans ses mains, au cas où. Des cris de liesse attirent son attention, la ralentissant dans son chemin vers la taverne sorcière. Des couples, fraîchement formés pour certains, bien affichés pour d'autres, parfois timides, sont regroupés vers des attractions, vers des feux incandescents qui éclairent les visages de tout le monde. Un petit pincement au cœur. Elle ne souhaite pas d'enfants, mais sauter par-dessus les feux de Beltane et passer sous le portail est un rêve de petite fille, souvent partagé par bien d'autres. Cette idée de tenir la main de l'être aimé pour se souhaiter un avenir glorieux, avec une jolie marmaille, un Fléreur... c'est bien dans son idée d'une vie heureuse. Du romantisme. De ce qu'elle n'a pas. Pas encore, à tout le moins...
La Burke réussit enfin à entrer aux Trois Balais et s'échoue sur un tabouret. La voix un peu plus rauque, étrangement, un peu plus basse, elle s'exclame :
« N'importe quoi qui soit violet, en double ! »
Ça, c'est de la commande.
Un cocktail violet, rose et jaune vient se poser devant elle, à peu près au moment où Murphy vient s'asseoir à côté d'elle. Une présence non remarquée, à prime abord, mais difficile à rater quand la petite passe sa commande : « Ma petite dame, une pinte de Pur Feu ! Crenom ! J’ai une de ces soifs, je pourrais lamper le Loch Ness et Nessie avec ! Eris laisse échapper un rire étrangement tonitruant, pour sa constitution, avant de relancer la commande de la rouquine. La même chose pour moi ! Et c'est moi qui paie ! La tavernière lui offre un sourire gêné, faisant l'aller-retour des yeux entre la jeune femme et l'adolescente. Miss, je ne voudrais pas vous... Miss ? Tu crois qu'j'suis quoi, ta frangine ? Une pinte pour le vieux et une pour moi, et que ça saute ! Faudrait pas qu'on meure à attendre avant qu'il ait trouvé sa Nessie, l'cousin ! » Et d'une claque virile dans le dos de Murphy, une !
Comme tous les autres j'étais affublé d'une couronne d'orties sertie de quelques fleurs. J'étais vêtu en blanc de la tête aux pieds, seul un veston doré cassait la monotonie de ma tenue. J'avais également le visage grimé. On avait pris soin de me raser pour que je sois un peu plus présentable qu'habituellement. Le déguisement était tellement bien réussi que j'avais l'impression d'avoir rajeuni de quelques années. Je ne saurais dire si c'était l'absence de barbe, le blanc virginal ou les fleurs qui en étaient responsables. Malgré mon statut de rebut, j'étais venu à Pré-au-Lard en compagnie de Lola. Certes, mes anciens maîtres allaient être là mais cela ne me faisait ni chaud ni froid, je savais qu'elle ne laisserait rien m'arriver. Je l'accompagnais à la fête et en échange, j'avais le droit à un verre d'alcool ou à quelques sucreries. Cela me semblait être un deal raisonnablement équitable. J'étais là pour profiter de la fête, des feux d'artifice, des danses et de la musique, oublier pour un temps ma condition. Qui plus est, lors de cette soirée, j'allais très certainement retrouver d'anciens camarades. Pour certains, je ne les avais pas vus depuis très longtemps. Trop longtemps, même, si bien que je me demandais s'ils allaient se souvenir de moi ou non. Il fallait dire que j'avais disparu de la circulation sans même laisser de trace, je m'étais évaporé dans la nature du jour au lendemain, sans jamais plus donner de nouvelle. Ils m'avaient pris mon passé, mon présent, et mon avenir, ils m'avaient même volé mon identité. J'étais un anonyme, un fantôme, je n'existais même pas officiellement. Pourtant, je voyais des visages familiers qui autrefois m'avaient paru sympathiques, sans jamais oser les aborder, par pudeur sans doute, mais aussi parce que j'avais honte de ce que j'étais devenu : un moins que rien, bien loin de la star du Quidditch que j'étais auparavant.
Je scrutais un à un les visages présents. Presque tous m'étaient familiers. Je reconnus d'anciens camarades. Mon cœur se serra lorsque j'aperçus Juliet, qui était en pleine conversation avec un jeune homme. Samwell? Je n'en avais pas l'impression pourtant, je ne reconnaissais vraiment pas ses traits. Puis, mon regard s'arrêta sur elle. Kseniya. Je vis alors le type qui l'accompagnait et mon sang ne fit qu'un tour. Me dire qu'ils s'affichaient ensemble, au vu et au su de tous avait de quoi me rendre malade car dans mon monde parfait, c'est moi qui aurait du être avec elle et personne d'autre. Je détournai alors le regard de cette vision d'horreur. À peine étais-je arrivé que j'étais déjà contrarié. Beltane se voulait pacifiste, mais personnellement, je ne la sentais pas du tout, cette sauterie. Déjà parce que je savais que plusieurs insurgés se trouvaient ici même, sous polynectar. Le ver était déjà présent dans la pomme et on ne pouvait rien faire contre cela. Ensuite, parce que j'étais moi-même en contact avec Bill Weasley. Je tressaillis légèrement. Je n'avais pas encore aperçu l'un des fils Weasley dans la foule, même sous couverture, avait-il eu des problèmes en cours de route ? Je n'espérais pas. Car cela voudrait dire que la suite de mon plan était compromise. Aussitôt, la culpabilité vint me serrer les entrailles. Je tâchais de rester neutre pour ne pas attirer l'attention de Lola. Je ne voulais surtout pas qu'elle se doute de quelque chose.
Puis, quelque chose flotta dans l'air.
Quelque chose d'intense qui nous traversa tous. En l'espace d'un instant, j'eus l'impression que tous mes soucis s'étaient envolés d'un coup. Plus de culpabilité, plus d'anxiété, pour un peu, je serais même allé taper la bise à mes anciens maîtres. D'ailleurs et j'ignorais pour quoi, mes pensées furent dédiées à Juliet. Je repensais avec nostalgie à mon ancienne amie, qui avait été tout pour moi à une époque. Je me souvenais des fous rires, de la complicité, des moments de franche déconnade. Dire que tout cela ne me manquait pas serait faire preuve d'une mauvaise foi évidente. Je me promis alors que j'irai lui parler. Plus tard. Car pour le moment, j'étais venu accompagné et je ne comptais pas planter ma maîtresse maintenant. Pas tout de suite, en tout cas. Déjà, ils étaient en train de dresser des totems gravés de runes pour représenter une espèce de portail et ils allumaient des feux de joie. Mon regard d'obsidienne se posa sur le brasier, immédiatement attiré par les flammes dansantes. Me sentant soudainement téméraire, j'attrapai Lola par la main avant de l'entraîner vers le feu de joie. J'allais très certainement faire scandale à cause de mon attitude un peu trop familière avec ma nouvelle propriétaire, mais dans la mesure où j'allais la trahir d'ici quelques heures, je lui devais bien ça. Alors, je pris mon élan avant de courir vers les flammes, entraînant la Mangemort à ma suite, galvanisé par les cris de la foule. Surtout, ne pas penser au plan.
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14294
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
« Quel Billywig t’a piquée ? » Malfoy s’arracha à la prise de la rouquine, l’air mécontent, mais l’alcool ingurgité lui fit tourner la tête et l’ivresse qu’il avait jusque-là contenue le rattrapa – il manqua de peu de trébucher en arrière. « Wow ! » s’exclama-t-il en étendant les bras pour garder un semblant d’équilibre et ne pas s’écraser au sol. Un éclari lumineux (un sort ?) lui passa juste sous le nez et alla frapper quelqu’un de plein fouet, un peu plus loin. Draco cligna des yeux à plusieurs reprises, interloqués. « Qu’est-ce que c’est que – » Il n’eut pas le temps d’achever sa phrase qu’un poids non identifié le bouscula et l’envoya directement dans les bras de Winchester. Front contre front ; son hmpf choqué et mécontent fut étouffé par celles de la jeune femme – il l’embrassait !? « Beuuuurk », lâcha-t-il en grimaçant et en s’essuyant frénétiquement la bouche, écœuré d’avoir été forcé de faire « ce truc d’adultes ». Il se retourna et chercha le ou la responsable, vit une brune s’éloigner en courant. « Maman, elle m’a poussé ! » Mais elle ne l’écoutait pas, occupée à chercher il ne savait quoi sur la table du banquet. Ce soir était un soir de fête et lui-même se laissa déconcentrer par les lueurs de Beltane. Il avait rarement vu tant de nourriture à portée de main. Il s’accrocha à la manche de la femme en lançant des coups d’œil intéressés tout autour de lui. « Tu crois qu’on pourrait en prendre beaucoup ? Faire des réserves, personne ne verrait… » De toute façon, même si on le surprenait, il saurait détaler assez vite pour ne pas se faire prendre. C’était nécessaire d'être rapide, quand on misait sur les larcins pour se remplir l’estomac – maman avait ça en horreur, cependant. Elle le grondait à chaque fois. Elle travaillait dur pour gagner de quoi vivre honnêtement, et c’était injuste, parce que d’autres vivaient dans le luxe sans le mériter le moins du monde. Il lui lança un regard brodé d’adoration et de détermination. « Bientôt, on aura tout l’argent qu’on veut, tu verras… » Si papa n’était pas mort et que leurs créanciers ne s’étaient jetés sur leurs biens tels des vautours, ils n’auraient jamais… Qu’est-ce que c’étaient que ces conneries ? Malfoy faisait face à Winchester, de nouveau lui-même, les yeux ronds comme ceux d’un hibou ahuri. Les sens de nouveau embrumés par l’alcool, mais pas assez pour ne pas se rendre compte qu'il hallucinait et déparlait complètement. Encore. « Oublie ça ! Tu n’as rien entendu, c’était… » C’était n’importe quoi.
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