‹ occupation : à la renaissance du phénix, je n'ai pas de métier (la faute au gouvernement qui estime que les loups-garous sont trop dangereux pour avoir un métier).
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1984 et juin 1991.
‹ baguette : Elle est en bois d'ébène avec une plume de phénix à l'intérieur et mesurant vingt-quatre centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 7780
‹ réputation : À Poudlard et jusqu'à sa morsure, on la connaissait parce qu'elle ne ressentait pas la douleur et qu'elle passait plus de temps à l'infirmerie pour vérifier qu'elle ne s'était pas fait mal qu'en cours. Elle a été joueuse de Quidditch aussi et pas une mauvaise. C'est un sport qu'elle a toujours adoré et qu'elle aurait bien continué par la suite. Puis après sa morsure, sa maladie s'est guérie grâce (ou à cause du) au gène loup-garou et on a fini par l'oublier. Puis après elle a été recherchée parce qu'elle a fait partie de l'Ordre du Phénix puis des insurgés. On l'a connu comme étant le rebut de Severus Snape. Puis de nouveau une insurgée. Puis héros de guerre, mais un héros qu'on remercie par un simple sourire et une petite somme d'argent, pas un héros qui mérite l'Ordre de Merlin. Vous comprenez, elle n'est pas normale. L'Ordre de Merlin, June s'en moque, mais elle ne supporte pas le snobisme de ce gouvernement qui se veut tolérant. Depuis la fin de la guerre, June se renfonce dans l'anonymat et ça lui va très bien.
‹ particularité : Loup-garou. Totalement. Elle a été mordue par Claevis, un membre de la meute de Thurisaz en 1995. La cicatrice est toujours visible et bien brillante sur son flanc gauche. Le gène lui a permis de guérir de sa maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il lui a fait perdre son boulot d'Auror aussi.
‹ faits : uc
‹ résidence : à storm's end.
‹ patronus : un renard roux
‹ épouvantard : le feu.
‹ risèd : Teddy avec Dora et Remus. Et puis elle avec Elijah et leurs enfants. Des enfants qui ne souffrent pas du gène du loup-garou.
Son flair de loup-garou s’était éveillé, tous ses sens étaient en alerte à tel point que ça en devenait douloureux. June ignorait totalement d’où venait cette sensation qu’elle devait retrouver quelqu’un dans cette foule, mais ça virait doucement à l’obsession. Son cœur était bientôt au bord de l’explosion et elle avait l’impression que si elle ne trouvait pas la personne ou la chose qui l’attirait à ce point elle allait suffoquer. C’était désagréable. « Tu as réussi à convaincre Snape de te laisser venir ? » On vint se mettre juste en face d’elle. Elle connaissait cette voix, elle savait qu’elle devait s’arrêter pour parler aussi. Elle fronça les sourcils. Où était-elle déjà ? Qu’est-ce qu’il s’était passé ? « J’ai du nouveau… Earth to Winchester ? » Elle cligna plusieurs fois des paupières avant de redescendre sur terre. Elle avisa le blond qui la regardait d’un air qui lui semblait contrarié. « Draco ? » Elle relâcha l’air comprimé dans ses poumons en prenant conscience qu’elle retenait sa respiration depuis un moment. « T’as senti cette choses toi aussi ? » La louve trouvait ça inquiétant la vague de magie qu’il y avait eu, rendant June plus nerveuse. « J’ai l’impression qu’il faut que je… je trouve quelqu’un ici. » Elle se stoppa quelques secondes. Peut-être qu’au final, c’était Teddy qu’il fallait qu’elle trouve. Le blond n’avait pas essayé de lui dire quelque chose après tout ? J’ai du nouveau. Elle se saisit du poignet de Draco avec force. « Tu as dit que tu avais du nouveau, explique. » Elle redoutait sa réponse comme elle l’attendait avec une grande impatience. S’ils étaient encore en vie, c’était une excellente nouvelle. S’ils étaient là, c’était juste merveilleux. Elle avait envie de croire en cette possibilité aussi folle soit-elle.
Par mesure de précaution et par pure paranoïa, elle vérifia qu’il n’y avait personne autour d’eux qui puisse écouter leur conversation. Elle fut rassurée de constater que la plupart était perdu dans son verre d’alcool, à rire ou à parler le ton un volume au-dessus avec un camarade. La liesse qui prenait les sorciers pouvait faire plaisir à voir. Il n’y avait plus vraiment de distinction entre les insurgés, les mangemorts et les rebuts. Ce soir, ils étaient égaux et en voyant ça, June espérait que ça le reste. Elle eut le temps d’apercevoir des têtes qu’elle connaissait : Pansy Parkinson qui était avec un jeune homme, June fronça les sourcils un instant. Il lui semblait le connaître. Un peu plus loin, il y avait Guenièvre Lestrange qui filait dans la foule. Elle finit par reporter son attention sur le blond. « Avant tout, dis-moi s’ils vont bien. » C’était la première chose qui lui importait, le reste pouvait attendre. Elle savait que Malfoy n’allait pas la ménager si jamais il se passait quelque chose de grave pour eux, elle lui faisait confiance là-dessus.
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
« Draco ? » Elle semblait revenir de loin. « T’as senti cette choses toi aussi ? J’ai l’impression qu’il faut que je… je trouve quelqu’un ici. » Il se figea. Alors la vague de magie qui l’avait atteint un peu plus tôt, alors qu’il se trouvait encore avec Granger (qui n'avait pas semblé ressentir quoi que ce soit pour sa part), n’était pas un évènement isolé ? Il étouffa son appréhension et prétendit se détendre en récupérant une coupe d’hydromel sur le plateau d’une serveuse de passage, examinant brièvement le contenu du verre en commettant d’un ton léger : « Si la source du phénomène est bel et bien magique c’est une bonne nouvelle, les boissons sont hors de tout soupçon. » Et le blond d’avaler d’une traite le contenu de son verre. Il tenait très bien l’alcool – l’ivresse le rendait seulement largement moins soucieux de l’impact de ses mots et actes sur autrui, et cet état était devenu son quotidien sans que grand-monde ne s’en aperçoive réellement – et il vacilla à peine lorsqu’elle lui agrippa brusquement le poignet en le faisant presque trébucher en avant. « Tu as dit que tu avais du nouveau, explique. » Un rictus contrarié lui tordit les lèvres et il s’arracha à la prise de la rebut. « Ne me donne pas d’ordre. » Mauvaise tête qu’il était. Elle n’en avait cure pourtant, tout son intérêt était tourné vers Teddy Lupin et sa blood traitor de grand-mère. « Avant tout, dis-moi s’ils vont bien », exigea la jeune femme comme si l’exaspération du blond lui passait loin au-dessus.
Il eut tout juste la présence d’esprit de leur lancer à tous deux un sort de désillusion pour que les regards passent sur eux sans vraiment les voir. Dans une foule aussi dense et un tel brouhaha, fait de rires, de chants et de centaines de discussions, c’était suffisant pour assurer leur tranquillité, à moins évidemment que quelqu’un se heurte à eux de plein fouet. « Il me faut ton sang », clama-t-il tranquillement, comme s’il lui parlait de la couleur du ciel plutôt que d’un liquide vital. « Le lord a fait capturer un gobelin il y a quelques semaines. Un certain Ragnok Pattes-de-poule. » Ses lèvres demeurèrent scellées concernant les raisons de cette captivité : le Magister avait voulu faire main basse sur les coffres des rebelles, mais les Gobelins s’y étaient opposés, outrés d’être enrôlés pour une telle dérogation à leur propre règlement. De fait, le mage noir usait de la force pour obtenir gain de cause. « J’ai surpris Trixie à se faufiler dans sa cellule le soir-même, je l’ai suivie. Elle l’a reconnu comme étant l’un des responsables des coffres familiaux et le torture depuis des jours pour connaître les dernières transactions financières de sa sœur, mais il ne lâche rien. Il semble que des précautions aient été prises pour qu’elle ne puisse pas clamer son droit d’accès aux comptes de la branche reniée. » Par méfiance, il préférait éviter de trop prononcer les noms complets des principaux concernés. « J’ai réussi à convaincre Ragnok de m’aider à accéder à ces informations avant qu’elle n’y parvienne, parce qu’une chose est sûre : la traque lui plait et elle ne lâchera pas prise. Il a juste craché avec réticence que le sang est la clé, mais ses collègues considèrent mon lien de parenté comme insuffisant. » De son côté à lui, c’était l’impasse. « Impossible de leur faire avouer les dispositions qu’elle a choisies pour sceller le compte, mais… puisque tu es la marraine du gamin, ta magie et ton sang ont été liés à lui n’est-ce pas ? Peut-être que ton sang peut faire office de clé. »
He whispers in my ears. "Use me, lend me your body." I'm pretty sure he's the past me.
(life game) ●●● Ils l'ont tous emmerdée. Tous. Mais parce que Vincianne est plus emmerdante qu'eux tous réunis (et qu'elle n'a pas hésité à déployer tous ses talents en la matière), elle a obtenu gain de cause et Lancelot l'accompagne. De toute façon, ils n'ont pas leur mot à dire. Ce gamin est son élève alors, avec Pepper, elle est ce qui se rapproche le plus d'un adulte responsable, le temps que Rod obtienne sa majorité, non ? Et elle a besoin de lui pour voler des choses. Elle ne peut pas faire tout le boulot toute seule, c'est un gosse alors personne ne le soupçonnera d'être un insurgé s'il se fait attraper (et au pire, elle lui a appris cette prise moldue pour assomer les gens). Bref, ce n'était pas la peine d'en faire toute une histoire.
Maintenant, elle a mal au crâne, sérieux.
Ce soir, elle a emprunté une apparence avec laquelle elle peut le regarder dans les yeux (bordel, ce gosse a trop grandi en un an, comment ça se fait qu'il ait eu une telle poussée de croissance ?). Un homme, une fois encore. Mais avec un visage délicat percé de deux prunelles d'un brun chaud, sous les mèches blanches, loin des traits taillés au couteau et du sourire sec qui s'exhibent sur les affiches du Limier. Pensivement, elle se gratte la nuque et observe le village sorcier quand Lancelot la rejoint. « Je crois que Mr Llewellyn a une amoureuse. » The fuck ? Mais le gamin s'est déjà enfui et elle se promet de lui arracher les vers du nez quand ils seront de nouveau réunis.
Quand l'onde magique se répand, elle le sent mais ne fait pas vraiment attention. Elle est en train de flirter avec une sorcière qui frôle la majorité (et peut-être même qu'elle n'a pas encore 17 ans - mais Vince s'en fout, elle ne compte pas vraiment faire plus que lui promettre la Lune sans jamais la lui offrir). « C'est quoi ton nom ? » Face à la curiosité de sa proie, elle lui décoche un sourire charmeur en s'approchant pour frôler son épaule nue. « Se- » -vastian. « -ward. » La donzelle fronce les sourcils devant l'hésitation et Vincianne manque de faire de même, contrariée à l'idée d'avoir buté sur un truc aussi con qu'un faux nom. « C'est ton vrai nom ? » « Et si ce n'était pas le cas ? » Le murmure porté par une voix prédatrice déclenche un frisson à la jouvencelle et Vincianne sourit alors que sa main s'approche de la poche de cape de la jeune fille. C'est si facile de faire chanter un coeur adolescent, pétri de romantisme et de clichés. « Tu n'es pas d'ici. Qu'est-ce que tu es venu faire ici ? » « Je suis venu rendre visite à ma soeur. » Cette fois, la réponse jaillit naturellement (bordel, c'était pas ça l'histoire prévue avec Seward !) et pire encore, la Française réalise un instant plus tard qu'elle scrute la foule, croyant avoir entendu sa soeur. (Florentine n'est pas ici, ressaisis-toi, putain.) Ce n'est que l'expérience de l'improvisation qui empêche Vincianne se pincer l'arête du nez. Bordel. Qu'est-ce qu'il lui arrive exactement ? Ca ne lui est jamais arrivé de se tromper aussi grossièrement dans ses excuses. Est-ce que c'est un contrecoup de l'Occlumencie ? « Excuse-moi, je crois avoir vu un vieil ami près des Trois Balais. Reste ici, je te ramène à boire. » L'excuse est assez bien tournée, elle charrie assez de promesses illusoires, et le vol des clés est assez subtil pour que la jolie idiote ne s'offusque pas du départ inopiné.
Fébrilement, Vincianne vérifie ses boucliers mentaux en s'éloignant vers la boutique de l'apothicaire et ils sont bien là, solides et hauts. Est-ce que ça vient du hoquet magique qu'elle a vaguement senti à fleur de magie un peu plus tôt ? Du regard, elle cherche Morgana qui est quelque part dans la foule mais elle ne trouve que Davius qu'elle cherche à rejoindre avant de bousculer sans le vouloir une personne. « Pardon. » Vincianne sourit de son sourire le plus aimable. Le plus hypocrite. « Je ne vous avais pas vu(e). » Et Davius a déjà disparu de son champ de vision. Merde.
« i'll send a storm to capture your heart and bring you home » ♱
Belle. Il a dit qu'elle était belle et elle a senti revivre au fond d'elle un désir de séduire, de jouer, de danser peut-être, quelque chose de lointain qui l'a faite sourire. Il la trouve belle. Et ses mains sur son visage, son baiser si chaud, qui embrase. Et le violet de ses cheveux devient un blond presque blanc aux faux reflets. Elle ne saura jamais imiter la vélane qu'elle fut, il y a longtemps, mais son corps tente de s'en rapprocher ; et son sourire, comme une rose qui fleurit sous les délices de l'amour. Il a bu, mais elle s'en fout. On n'a pas besoin des hommes lucides, ils sont là pour s'amuser, il faut aussi s'en méfier, quelque chose, loin, lui rappelle que les mâles sont des barbares. Davius lui dit de ne pas partir et elle reste d'abord perplexe. Il la laisse, s'éclipse et elle se fâche. Dans son fort intérieur, une sorte de colère gronde, la rendant extrêmement.. ah, elle a encore perdu les mots sur le bout de sa langue. Ou celle de l'insurgé, plutôt. Ses pas maladroits d'abord puis plus assurés lui permettent de glisser à travers la foule. Ici elle est anonyme. Oh, qu'il y a de jolis minois. Stupidités, ressaisis-toi. L'insouciance se heurte aux contradictions d'un esprit manipulé, de ce disque dur rayé qui tourne en boucle des informations erronées. Elle revoit la nature s'étendre presque naturellement sous son regard désorienté. Mal à la tête.Davius est parti et elle ne sait plus pourquoi elle est là, plus vraiment qui elle est non plus. Peut-être qu'elle geindrait si une autorité invisible ne lui ordonnait pas de se tenir droite, de se méfier, de trouver une sortie de secours, de l'aide, encore besoin d'aide. Mais elle ne connait déjà plus la raison et se cale contre un mur, le souffle court. Ses billes trop bleues glissent sur la silhouette d'un jeune homme aux mèches blanches (Vincianne) qu'elle songe, une seconde, à aller rencontrer, idée aussitôt chassée. Et il y a le petit club des sang-purs, pas loin. Draco. Sa silhouette se découpe dans l'ombre d'un souvenir qui ne lui revient pas assez nettement pour le suivre, et à nouveau, la nature remplace ses réflexions. Merde, qu'est-ce qu'il lui arrive ? Elle a besoin d'alcool et c'est ce vers quoi elle choisit de se diriger, sans trop prêter attention à ceux qu'elle pourrait bousculer ou interrompre. Cette migraine va la rendre folle.
There is only one god, one power and it's name is Magic, binding us together in its might.
Il avait finalement bougé, la cherchant dans la foule, s'approchant et la rattrapant enfin, saisissant son poignet et la tirant jusqu'à lui pour observé son visage, certain d'avoir rêvé. Assurément, il avait juste cru voir une ancienne connaissance ou une pauvre âme recherchée par le gouvernement, quelqu'un dont il avait vu le signalement et dont il se souvenait des traits... Mais non. Le souffle court, il la toisait, sourcils froncés, dévisageant alors son passé, une vie d'avant, bien avant... Avant la guerre, avant lui, avant tous les gens se pressant ici pour participer aux festivités.
Ils étaient nombreux, la population s'étant déplacée en masse, ayant quitté Londres pour râlier Pré-au-Lard. C'était sans doute l'effet de la misère, ils voulaient profiter, oublier et Beltane était le moment idéal pour ça. Après tout, entre l'alcool et les danses, la musique, les offrandes, il y avait de quoi se laisser porter par l'instant et laisser filer les doutes et les incertitudes qui ne reviendraient qu'avec le soleil levant.
Serrant plus fort sa prise sur la jeune femme, il souffla dans le brouhaha « Tu me reconnais ? » se demandant s'il n'y avait que lui qui devenait fou, s'il imaginait des choses ou si quelqu'un avait glissé quelque chose dans sa boisson... Elle hocha la tête pourtant, semblant aussi choquée que lui, peut-être plus à vrai dire. Mais elle souriait, elle n'était pas effrayée. Elle aurait dû, sans doute, parce qu'elle était dans les griffes d'un mangemort mais elle souriait, simplement, riant même lorsqu'il se fit bousculer par un sorcier clairement imbibé qui lança d'une voix forte, assez pour alpaguer l'attention : « Ils ont monté les bois, la porte du ciel est ouverte ! » et tournant brièvement la tête, le sbire du lord pu voir qu'en effet, deux larges planches gravées de lourdes runes compliquées avaient été érigées un peu plus loin. La tradition voulait que les hommes traversent ce portail symbolique pour offrir des fleurs aux jeunes femmes présentes afin d'attirer chance, fécondité, abondance des récoltes et journées clémentes. Déjà, les gens se pressaient dans cette direction et à nouveau, il se fit rentrer dedans, déclenchant un nouvel éclat de rire de la part de la demoiselle, un rire qui le fit sourire à son tour, un peu groggy soudain.
Beltane était le genre de fête pouvant donner le tournis et à vrai dire, cette année ne dérogeait en rien à la règle. De l'autre côté de la grande rue de Pré-au-Lard, des cris pouvaient se faire à présent entendre et subitement, il se sentit traîné en avant, emporté dans la foule par la jeune femme qui slalomait entre les corps, remontant le courant jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait. « Mais ça va pas ? » demanda-t-il mais bien vite, elle serra sa main et de ses doigts libres, elle pointa quelque chose devant eux, lui faisant tourner la tête.
Tenant une torche, une adolescente coiffée d'une couronne de fleurs et d'orties s'approcha d'un long tas de bois. Pas très long, pas très large, l'amas de branchage pris feu à la seconde où elle approcha sa flamme, devenant un bûcher qui aussitôt éclaira les visages tout autour. Formant une ronde brouillonne, le peuple commençait à se tenir la main et déjà, deux jeunes gens s'approchaient du brasier d'un air déterminé. Alors qu'il se faisait entraîner dans la danse qui lentement animait le cercle vivant, grande volte bloquant presque toute la rue principale, il serra à son tour les doigts de l'inconnue retrouvée, observant les deux volontaires qui, en rythme avec la musique, pressèrent le pas pour traverser l'obstacle incandescent, entraînant derrière eux cendres et gerbes dorées sous les encouragements et les cris de liesse des spectateurs... Combien de temps avant qu'elle ne l'entraîne à nouveau, le faisant courir jusqu'au danger pour enjamber le feu ? Il n'en avait pas la moindre idée, mais le geste portait chance et appelait au bonheur et ce soir, ils en avaient tous besoin.
Spoiler:
• Vous pouvez vous éloigner momentanément de la foule et créer des mini-sujets à côté du topic commun • Vous pouvez évidemment répondre à la suite de ce message et participer aux deux activités, le passage du portail ou bien le saut du feu de joie • N'hésitez pas à parler aux gens autour de vous
Ça ne pouvait pas être lui, voilà ce qu'elle s'était dit après avoir fixer le visage de l'homme plus que la convenance ou le hasard ne le suggéraient. Pourtant, quelque chose en elle vibrait, assimilait ce contact visuel au souvenir de Sam, de sa force, de sa brutalité contrôlée, de son invincibilité. Mais, stop, c'était impossible, inimaginable, inconcevable. Elle devait probablement devenir dingue, folle... Bonne pour Sainte-Mangouste ou même Azkaban. Samwell était parti il y avait tellement longtemps, maintenant. Parti sans donner de nouvelles. Elle avait entendu tant de chose à son sujet... et n'avait rien fait. Y repenser raviver le manque au fond de sa poitrine. Et la culpabilité aussi. Tous les hommes de sa vie éparpillé aux quatre coins de l'Angleterre, prisonniers ou recherchés par le gouvernement... Pendant qu'elle-même se la coulait douce entre soirées mondaines et thé dansants. Seul Theodore semblait s'en être sorti... mais à quel prix, elle se le demandait. De toute façon, cet homme n'avait pas un trait, une caractéristiques physique de Sam, ne lui ressemblait en rien. Même la démarche était étrange, comme si elle ne collait pas au physique de l'inconnu. Mais alors qu'elle s'apprêtait à reporter son attention sur son compagnon de fortune, il se dirigea vers elle. Elle ne sut pas quoi faire et ne fit rien, même lorsqu'il posa subrepticement sa main sur sa taille et lui murmura quelques mots, comme un mot de passe. Capulet, Capulet... Le frisson qui la parcouru l'empêcha de réagir, de faire ne serait-ce qu'un seul mouvement... Seul son regard s'accrocha à celui de son interlocuteur et le capta jusqu'à ce qu'il s'éloigne, jusqu'à ce qu'il se perde parmi la foule immense et compacte. Une part énorme de son cerveau lui dit de lui courir après, de le rattraper avant qu'il ne soit trop tard... Mais elle n'en fit rien...
Autour d'elle, la foule se dirigeait d'un même élan vers les deux animations de fin de soirée, début de nuit. Juliet essaya de s'extraire de là - sans grand succès. Elle se mit à dévisager tous les sorciers qui l'entouraient, cherchant un visage familier, un regard ravivant des souvenirs. Si seulement elle arrivait à atteindre les bords de la fête, les rues entre les maisons et boutiques, les endroits un peu reculés du portail symbolique, alors, il y avait une chance, une infime chance de l'attirait à nouveau vers elle... Une étincelle d'espoir et d'énergie s'anima en elle. Mais pour le moment, rien à faire. Et bientôt, elle vit la silhouette bien connue d'Eris faire son apparition sur sa droite, suivie de près par Beatrix. Ne sachant que faire d'autre, elle sourit aux deux jeunes femmes lorsque ces dernières la virent enfin. Juliet tendit la main vers Bea, essayant de l'atteindre à coups de coudes dans les côtes et de pieds dans les tibias. « Envoyez-moi une bouée de sauvetage! » lança-t-elle, se faufilant tant bien que mal entre les corps des uns et des autres. Elle savait plus ou moins ce qui l'attendait avec Eris mais, à cet instant précis, elle préférait ça à se perdre, se faire piétiner ou se retrouver à devoir sauter le feu de joie... Et puis, il y avait Beatrix... Cette vague d'énergie magique allait lui faire faire n'importe quoi...
-Si quelque objet extérieur te chagrine, ce n'est pas lui qui te tourmente mais le jugement que tu portes sur lui.
J'ignore pourquoi j'avais dit ça. En fait, si, je le savais ; je refusais simplement de le reconnaître. Mes lectures de Marc-Aurèle remontaient à une autre vie. Des étés merveilleux passés avec une jeune femme merveilleuse. Tout cela je l'avais avalé, enfoui, rangé dans les petits tiroirs de mon esprit. Le tout solidement cadenassé, condamné à la nuit. Pourtant ce soir tout refaisait surface. Rien ne m'était épargné. Ni ce regard, ni cette petite fossette délicate, ni la douleur. J'ignore pourquoi mais je la voyais à travers cette jeune sorcière (Juliet) je la sentais sous ce parfum... Et pour la première fois depuis longtemps, j'étais décontenancé.
-Gwydion...
Un souffle, un murmure perdu dans l'air. ''Moi aussi j'ai l'impression de te connaître.'' Les mots n'avaient pas suivis le pseudonyme. Trop durs à prononcer. La bouche sèche. Du mal à avaler. J'ai donc fait ce que je savais faire le mieux : m'effacer. J'ai profité du fait qu'un bellâtre (Samwell) vienne lui susurrer quelque chose à l'oreille pour disparaître. Ma baguette était déjà dans le creux de ma main, il suffit d'un murmure et les limbes m'avalèrent.
Elle penserait sans doute que je m'étais enfui. J'attirais peu l'attention, les chances pour que quelqu'un m'ait vu disparaître étaient donc minces. Bizarrement, je préférais les risques suscités par des regards ahuris que contempler encore ce visage. Je n'avais même plus faim. La brioche entamée traînait par terre. Comme une envie de rentrer, d'aller ailleurs. Beltane nous touchaient tous d'une manière différente, après tout. Cependant, tandis que je slalomais entre les silhouettes sans visages des vivants, je remarquais que mes pas m'avaient ramenés à un lieu bien précis. Je me suis trouvé un endroit discret pour réapparaître, un coin sombre entre deux maisons. La sorcière aux petits pains était là. Devais-je rester ? Devais-je partir ?
Les événements décidèrent pour moi. Les visages se tournèrent subitement vers le portail en bois, finalement dressé, et le feu de joie. La masse compacte des badauds commença à s’agglutiner autour. Mes yeux la retrouvèrent instantanément dans la foule, elle et ses cheveux blonds (Juliet).
Profitant de la cohue, je me suis emparé discrètement d'une viennoiserie encore chaude sur l'étal avant de me frayer un passage dans la foule. D'habitude, j'évitais de jouer des coudes, malgré ma carrure je préférais miser sur la souplesse me faufiler. Pas ce soir.
Elle semblait coincée. Elle tentait visiblement d’interpeller deux autres sorcière, enjouées par ces festivités (Eris et Beatrix). Elle tendait même la main vers elles, espérant de l'aide. J'ai enfoncé deux doigts dans les côtes d'un sorcier qui me bloquait la route, une vile ruse qui eut le mérite de ménager assez d'espace pour parvenir à sa hauteur. Ma main se referma sur son avant bras et la tira vers moi. Je pivotais ensuite poliment pour la laisser rejoindre ses amies.
-Et voici pour vous. Lui dis-je en mettant le pain au lait dans sa main.
Papy!Ron se mit à tendre l’oreille du mieux qu’il put. Fred et Georges auraient été pus doués pour ça. Ils avaient mis aux points des oreilles-à-rallonges. De longues ficelles couleur chair dont l’extrémité était attaché à l’oreille de celui qui écoute et dont l’autre est placée près de celui ou ceux que l’on voulait entendre. Les jumeaux avaient inventé ce très ingénieux système quelque part durant la cinquième année de Ron à Poudlard mais il était persuadé qu’Hermione les avaient aidés.
Valait mieux ne penser ni à Hermione ni aux jumeaux. Immanquablement, l’esprit du rouquin valsait vers Fred. George. Les trahisons grangeriesque dont Ron n’avait même pas la réelle conviction. Bref.
La teinte azur prit une couleur métallique quelques secondes avant de redevenir éclatant suivant la silhouette lourde de Parkinson. Un porcinet dans son adolescence, un porcinet aujourd’hui. Ron résista à l’envie gamine de faire une remarque désobligeante sur Pansy et sa futur progéniture (il estimait que le père étant sans doute Malfoy, il était donc en présence de l'Antéchrist éventuel), de la secouer pour demander où diable était sa sœur mais la serpentarde dévia son attention vers d’autres voix.
Non. Non, non, non !!!
Ses informations sur Ginny bon sang!
Un mouvement d’humeur qu’il ne parvint pas à gommer.
« Votre regard me rappelle vaguement quelqu’un.. nous serions-nous rencontrés ? »
« Hein ? »
Un éclair d’effroi passa dans le regard et il reprit sa voix chevrotante et son air affable. Il était bon imitateur, mais pas nécessairement bon comédien.
« Le bleu c’est assez commun au final. Le vert c’est autre chose, dirions-nous pas ? » Ron se permit un sourire cabotin avant de saluer le nouveau venu [Samwell]. Le vert c’était Harry. Certes, ce n’était pas la remarque la plus pertinente qui soit mais une salve d’adrénaline glissa suavement –à la manière d’un serpent- dans les veines du jeune Weasley.
Qui perd gagne.
Un papy au milieu d’une salve de petits serpentards (et de futur serpentard en devenir avec the baby Omen ewwwwwwww ♥) … les cheveux sur la nuque du roux se hérissèrent.
« C’est une jolie fête n’est-ce pas? On y voit un peu de tout. Des jeunes, des vieux, des maitres, d’autres… je suis de l’ancienne génération… dites-moi, les rebuts ne sont pas de la partie?» Ron fit celui qui avait du mal à savoir ou comprendre.
Ça va que le côté naïf, il gère. Le PNI (chetem Guenièvre :D) s’appuya sur sa canne. Il avait tellement envie de demander où était Ginny... Le bûcher où sautait joyeusement les sorciers et sorcières ne freinait pas son envie. Malheureusement, Ron s’était fait plus dur durant ces années. Hermione avait été un frein à son impulsivité brouillonne et ses désirs parfois fulgurant de violence. Mais Hermione s’était peut-être aussi laissé gagner par ça. Aucune idée.
Ron fronça le nez les yeux sur le feu incandescent, attendant qu’on réponde à sa requête.
‹ occupation : à la renaissance du phénix, je n'ai pas de métier (la faute au gouvernement qui estime que les loups-garous sont trop dangereux pour avoir un métier).
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1984 et juin 1991.
‹ baguette : Elle est en bois d'ébène avec une plume de phénix à l'intérieur et mesurant vingt-quatre centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 7780
‹ réputation : À Poudlard et jusqu'à sa morsure, on la connaissait parce qu'elle ne ressentait pas la douleur et qu'elle passait plus de temps à l'infirmerie pour vérifier qu'elle ne s'était pas fait mal qu'en cours. Elle a été joueuse de Quidditch aussi et pas une mauvaise. C'est un sport qu'elle a toujours adoré et qu'elle aurait bien continué par la suite. Puis après sa morsure, sa maladie s'est guérie grâce (ou à cause du) au gène loup-garou et on a fini par l'oublier. Puis après elle a été recherchée parce qu'elle a fait partie de l'Ordre du Phénix puis des insurgés. On l'a connu comme étant le rebut de Severus Snape. Puis de nouveau une insurgée. Puis héros de guerre, mais un héros qu'on remercie par un simple sourire et une petite somme d'argent, pas un héros qui mérite l'Ordre de Merlin. Vous comprenez, elle n'est pas normale. L'Ordre de Merlin, June s'en moque, mais elle ne supporte pas le snobisme de ce gouvernement qui se veut tolérant. Depuis la fin de la guerre, June se renfonce dans l'anonymat et ça lui va très bien.
‹ particularité : Loup-garou. Totalement. Elle a été mordue par Claevis, un membre de la meute de Thurisaz en 1995. La cicatrice est toujours visible et bien brillante sur son flanc gauche. Le gène lui a permis de guérir de sa maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il lui a fait perdre son boulot d'Auror aussi.
‹ faits : uc
‹ résidence : à storm's end.
‹ patronus : un renard roux
‹ épouvantard : le feu.
‹ risèd : Teddy avec Dora et Remus. Et puis elle avec Elijah et leurs enfants. Des enfants qui ne souffrent pas du gène du loup-garou.
Le blond ignora totalement sa requête, répondant par une phrase qui n’avait aucun rapport. « Il me faut ton sang » June fronça les sourcils. Avait-elle bien entendu ? Il voulait son sang ? « Le lord a fait capturer un gobelin il y a quelques semaines. Un certain Ragnok Pattes-de-poule. » La rouquine grimaça aussitôt, ce n’était pas bon signe si Voldemort commençait à s’intéresser à Gringott. « J’ai surpris Trixie à se faufiler dans sa cellule le soir-même, je l’ai suivie. Elle l’a reconnu comme étant l’un des responsables des coffres familiaux et le torture depuis des jours pour connaître les dernières transactions financières de sa sœur, mais il ne lâche rien. Il semble que des précautions aient été prises pour qu’elle ne puisse pas clamer son droit d’accès aux comptes de la branche reniée. » Le cœur de June se mit à battre un peu plus fort contre sa poitrine. Elle avait oublié que Lestrange était également sur la trace d’Andromeda et de Teddy. Elle frissonna en songeant au sort qu’elle leur réservait si jamais elle leur mettait la main dessus. Elle sentit la louve s’agiter, elle avait réveillé l’instinct maternel de l’animal et avec la vague de magie de tout à l’heure, elle se sentait soudainement fébrile. « J’ai réussi à convaincre Ragnok de m’aider à accéder à ces informations avant qu’elle n’y parvienne, parce qu’une chose est sûre : la traque lui plait et elle ne lâchera pas prise. Il a juste craché avec réticence que le sang est la clé, mais ses collègues considèrent mon lien de parenté comme insuffisant. » Bellatrix était le pire être humain possible après Voldemort. Cette femme lui faisait peur autant qu’elle galvanisait sa soif de vengeance. Elle savait très bien qu’elle ne tiendrait pas cinq minutes face à elle, mais son instinct animal avait terriblement envie de la déchiqueter sur place. June réfléchit quelques minutes à ce que venait de lui dire Draco. Les comptes étaient donc inaccessibles, c’était une bonne chose. Remus et Dora avaient vraiment tout prévu. « Impossible de leur faire avouer les dispositions qu’elle a choisies pour sceller le compte, mais… puisque tu es la marraine du gamin, ta magie et ton sang ont été liés à lui n’est-ce pas ? Peut-être que ton sang peut faire office de clé. » Remus ne lui en avait pas demandé un jour ? Il n’avait pas expliqué la raison, mais il était venu frapper chez elle pour lui demander quelques gouttes de sang. June n’avait pas réfléchi bien longtemps avant d’accepter sans réponse au pourquoi.
La rousse jeta un autre coup d’œil autour d’eux. « C’est bien possible. » Elle avala la moitié de sa boisson pour vider le verre. Elle avait presque oublié que c’était alcoolisé. Elle faillit tout recracher aux pieds de Draco avant de se forcer à avaler. Elle n’avait pas l’habitude de toucher à l’alcool aussi sa tête commença à lui tourner. « On a déjà le récipient, manque plus que le sang. » Fit-elle. Le problème étant de trouver quelque chose de tranchant à proximité. Attrapant le poignet de Malfoy, elle l’amena avec elle dans sa quête d’un couteau, n’écoutant pas ses protestations. Mettez ça sur le dos de l’alcool. Un peu plus loin, un autel était dressé et à l’opposé des sorciers s’amusaient à danser autour des feux de joie. June, elle, cherchait un objet tranchant.
« Have you ever met someone for the first time, but in your heart you feel as if you’ve met them before? » ♱ - JoAnne Kenrick, When A Mullo Loves A Woman.
« J'étais en train de dire à Rowle que j'allais suivre ses conseils et sortir de la foule pour quelques minutes... » Le nouvel arrivant ne te rappelle rien mais tu sens bien la proximité, comme si quelque chose n’était pas net, entre eux, pas plus net que le ventre arrondi de Pansy Parkinson, d’ailleurs. Le sourire de l’inconnu à ton adresse te laisse perplexe, n’y répondant que par un haussement de sourcil suspicieux ; d’où sort-il ? « Mh. » Quelle éloquence ! « Sois prudente, Pansy. » Pour cet enfant qu’elle pourrait mettre en danger par son inconscience, sa frivolité supposée. Ce qu’elle pouvait être superficielle, parfois, alors tu ne pouvais t’empêcher de t’inquiéter, au moins un peu, à moins que ça ne soit ta vie passée qui te rappelle le sens du mot compassion.
Une paire d’escarpins qui vole et ton regard qui s’échappe, à nouveau, survolant la foule. « C’est une jolie fête n’est-ce pas? On y voit un peu de tout. Des jeunes, des vieux, des maitres, d’autres… je suis de l’ancienne génération… dites-moi, les rebuts ne sont pas de la partie? » Les rebuts. Duncan. Tu n’étais pas assez attentive à ce qu’il se passait chez toi, ces dernières semaines, pour te tenir au courant de ce qu’il avait décidé de faire, cette nuit. Est-ce qu’il s’autoriserait enfin la liberté que tu voulais lui accorder et qu’il te refusait, comme un affront ? « Tout dépend de l’employeur, je suppose. » L’employeur. Le terme t’a échappé. Ca n’est pas vraiment ni conventionnel ni conseillé dans cette situation.
L’agitation augmente autour et tu sens l’urgence monter ; il faut que tu poursuives ta route. « Je suis désolée, je dois.. je dois y aller. » Fuir, partir, continuer ton chemin. Tu te faufiles avec difficulté entre les gens, esquivant parfois des verres ou des personnes rêveuses. L’effervescence festive ne semble plus t’atteindre, bien d’autres préoccupations se faisant impérieuses, pour tes deux existences en collision. Une chevelure blanche. « Sevastian ! » (Vincianne) On ne peut pas t’entendre, de là, avec cette agitation et ce monde qui commence à te hérisser. Tu dois le rejoindre. Mais quand tu crois atteindre l’endroit où tu pensais avoir repéré l’élégante silhouette, la déception n’en est que plus grande. Une vraie anguille qui t’a encore glissé entre les doigts.
Là-bas. Vers les boutiques. Tu n’es pas certaine. Il y a toutes ces couleurs et tout ce blanc dominant qui te plonge dans l’incertitude, et cette impression que celui que tu cherches n’est qu’une lointaine illusion. Tu tends légèrement la main par réflexe, comme pour essaye d’accrocher la manche du jeune homme à travers la foule, mais ton bras retombe vite le long de ton corps ; encore une image trop floue pour que tu n’ai pas la sensation de devenir folle. Reprendre l’errance jusqu’à le trouver.
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