Tout s'était précipité. En un éclair – ou plutôt quelques-uns, fort colorés, tonitruants et ravageurs - , la scène avait été en proie au chaos. Rabastan avait invectivé de premiers ordres et fait transplané une bonne partie de l'assistance en usant des portoloins de secours dont le port était devenu obligatoire récemment, précisément afin d'offrir une issue de secours à ce genre de situation. L'estrade craquait, des fumées s'élevaient, et elle se mit à tousser fortement, la gorge prise par les gazs irritants. Elle plongea sa main sous un pan de sa robe, la glissa jusqu'à la petite sacoche qu'elle avait fait soumettre à un sortilège d'extension, dans laquelle elle transportait sa « pharmacie de secours » - un bon nombre d'échantillons de potions de sa composition, de petites bombes artisanales, et autres créations découlant de sa passion. Elle avala l'une d'entre elles, ses voies respiratoires se dégagèrent instantanément, et lorsqu'elle releva la tête, ce ne fût que pour voir sa cage s'élever, s'écrouler. « NON ! » Leur diversion avait fonctionné, et voilà que la situation tournait à leur désavantage. Elle s'était précipitée à la suite de la cage, et la voix de Draco avait retenti auprès d'elle. Elle l'entendait tous les jours, comment ne pas la reconnaître, même modifiée par le barrage que leur offrait le masque de fer ? « Il nous faut Weasley. » Elle hocha la tête. « Je suis là. Je suis là. » Elle tentait encore de reprendre son souffle, à cause de cette satanée fumée. L'agitation tout autour, la confusion qui régnait, ne l'atteignait pas. C'était une crise comme une autre, une autre crise dont elle se foutait de l'issue. Elle n'avait qu'à tenir sa place. Tout irait bien. Rien ne pouvait aller mal, donc tout irait forcément bien. Elle pointa sa baguette vers la cage et l'aida à faire sauter les serrures magiques, invisibles, qui clôturaient solidement la cage. Aussitôt le dernier verrou fût-il levé qu'un rebut jaillit hors de sa geôle temporaire et sauta sur Draco. « Draco ! » Son premier réflexe avait été de l'aider, mais il l'en avait empêché d'un nouvel ordre. « Amène-leur Weasley ! » Elle n'avait hésité que l'espace d'une demie-seconde. Ils étaient brillants. Ils repoussaient les limites. Ils enfreignaient toutes les règles, les ordres établis, tous les possibles. Il s'en sortirait très bien sans elle. Alors elle entreprit de se glisser à l'intérieur de la cage renversée. Alors qu'elle allait entrer, elle eût un instant de figement : Andrea se tenait là, prête à sortir, immobile elle aussi face à elle. Elle n'avait pas le temps. Ni celui de se battre avec elle, ni celui de se soucier de son sort. Elle avança son bras, se saisit du sien et la sortit de là d'un brusque mouvement afin de pouvoir pénétrer dans la cage à son tour. Ne pas te retourner. Ne te préoccupe pas de ce qui peut lui arriver. Ce n'est qu'une rebut. Une ennemie. Oublie-la. Elle perçut enfin la crinière de cheveux roux, se plaça derrière elle, plaqua une main contre sa bouche et y enfouit un philtre de paix, puisque apparemment, ces déchets avaient retrouvé de leurs forces, l'adrénaline, sûrement. Les roux, les stars du jour. Il fallut traverser la foule qui se déchirait. Elle enchaîna les sorts, du bout de sa baguette, sans même vraiment y réfléchir, repoussant sorcier sur sorcier, traînant derrière elle la pauvre, pauvre, Ginny Weasley avec ses airs de victime effarouchée. Enfin. Il lui avait semblé que c'était interminable. « RAB ! » Pas le temps pour les titres honorifiques hein. Il paraissait l'avoir entendu et s'approcha du bord de l'estrade qui continuait à s'écrouler. Elle fit violemment tournoyer la rouquine devant elle et le laissa la hisser. Puis, ce fût son tour. Seule, parce qu'il avait d'autres lutins à fouetter, des très teigneux qui plus est. Elle tint un moment sur le bord, assise, chercha en direction d'Andrea. Toujours en vie, auprès des Insurgés. De Draco. Un corps à ses pieds. Elle n'avait plus de souffle. Elle avait dû courir plus qu'elle ne l'avait cru.
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
Ron. Le sourire amusé qu'arborait Marie durant le discours du rouquin ne l'avait pas empêché de sortir sa baguette magique et de se tenir prête à l'offensive, la maintenant fermement contre sa cuisse. Lorsque la foule sorcière commença à paniquer, sous l'effet irritant des fumées provoquées par les pierres de Lucrezia, Talesco laissa ses jambes la porter vers les cages. Comme des années auparavant, elle avançait à l'inverse de la population paniquée et le simple souvenir l'empêcha de faillir lorsque la voix du Mangemort Lestrange s'éleva magiquement dans les airs. Marie eut juste le temps d'apercevoir le visage de Gwen, son amie, la sorcière qui n'avait pas hésité à sceller sa vente à Malfoy senior, encadrée par deux sorciers plus imposants qu'elle. Un goût amer s'installa dans sa bouche. Le temps n'était vraiment pas à la distraction.
Le sol se mit à trembler tandis que ses pas tombèrent en rythme avec ceux d'un homme homme brun, apparu de nulle part comme un diable sorti de sa boîte. Pour s'assurer qu'il ne faisait pas parti du camp adverse, alors que l'une des cages Rebuts s'écrasait au sol, Marie jeta un coup d’œil rapide sur l'inconnu et remarqua l'anneau qu'il portait au doigt : Fred. « Tabula Rasa, Weasley ? », la lueur qui brillait dans son regard volé la décida à ne plus le quitter d'une semelle. Il réussirait à libérer Ginny de ces maudits barreaux. Un sourire et puis, dans l'air glacial imposé par les Détraqueurs, elle arrêta brutalement sa course, fit volte-face et s'abaissa contre l'un des premiers monceaux de pierres détruit par l'Aura Terram, tout autour de l'estrade .
Un éclair vert illumina les airs sur sa droite et le bruit sourd d'un corps qui s'effondre lui fit espérer qu'aucune de ses connaissances ne se trouvait au bout du sortilège maudit. Pas l'un des nôtres, pas l'un des nôtres. Un Patronus lui passa devant, entamant sa course vers les Êtres encapuchonnés, et la rappela à l'ordre. Se souvenant de ce qu'elle voulait faire, elle pensa à sa mère, à l'odeur de ses muffins tout juste sortis du four et, en direction des Détraqueurs, elle invoqua : « Spero Patronum ! ». Le jet bleuté balbutia quelques secondes en s'échappant de la baguette, hésitant sur la forme à adopter. La sphère prit finalement de l'ampleur et chargea les créatures de la Mort. Son panda repoussa celui qui se trouvait le plus près d'un groupe de sorciers (était-ce des chauve-souris qui virevoltaient par-dessus?) et suivant la direction qu'empruntait la main de Marie, le Patronus l'engagea vers un groupe de sorciers masqués, trois Mangemorts, qui étaient venus en renfort sous les ordres de Rookwood et de Lestrange.
Laissant le Patronus s'étioler, Marie se releva et jeta quelques Protego lorsque les sorts des partisans du Magister frôlaient d'un peu trop près les Insurgés qu'elle réussissait à identifier. Aveuglément, ses jambes évitaient les premiers corps sans vie qui s'amoncelaient à terre. Blessés ou morts, elle ne saurait pas le dire mais ses sens, en alerte (les yeux oubliant la fumée, les oreilles bloquant l'acouphène persistant, la peau abîmée par des bris de verre), se focalisèrent tous sur les insurgés qui commençaient à atteindre l'estrade. Les Rebuts commençaient à se faufiler hors de la cage brisée et elle put apercevoir la chevelure de… June parmi eux ? Où était Ginny ? D'un mouvement pressé, elle bloqua un jet rougeâtre qui venait dans sa direction et renvoya un « Expelliarmus » dans la direction du Râfleur qui était à l'origine de l'attaque.
Son regard passa en revue la scène qui prenait vie face au Ministère de la Magie. Et elle croisa le regard brumeux de la fille Weasley tandis qu'une Mangemorte (Valkov) la trainait derrière elle. « Fred ! Elle est là-bas ! », dit-elle à la moitié brisée des Weasley. Ils devaient faire vite, plus vite, ou cette mission sauvetage se transformerait en mission suicide. Fred, accompagné de la jeune femme, se mit à courir vers Lestrange.
Dernière édition par Luna Lovegood le Sam 18 Juil 2015 - 23:45, édité 7 fois
‹ occupation : à la renaissance du phénix, je n'ai pas de métier (la faute au gouvernement qui estime que les loups-garous sont trop dangereux pour avoir un métier).
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1984 et juin 1991.
‹ baguette : Elle est en bois d'ébène avec une plume de phénix à l'intérieur et mesurant vingt-quatre centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 7780
‹ réputation : À Poudlard et jusqu'à sa morsure, on la connaissait parce qu'elle ne ressentait pas la douleur et qu'elle passait plus de temps à l'infirmerie pour vérifier qu'elle ne s'était pas fait mal qu'en cours. Elle a été joueuse de Quidditch aussi et pas une mauvaise. C'est un sport qu'elle a toujours adoré et qu'elle aurait bien continué par la suite. Puis après sa morsure, sa maladie s'est guérie grâce (ou à cause du) au gène loup-garou et on a fini par l'oublier. Puis après elle a été recherchée parce qu'elle a fait partie de l'Ordre du Phénix puis des insurgés. On l'a connu comme étant le rebut de Severus Snape. Puis de nouveau une insurgée. Puis héros de guerre, mais un héros qu'on remercie par un simple sourire et une petite somme d'argent, pas un héros qui mérite l'Ordre de Merlin. Vous comprenez, elle n'est pas normale. L'Ordre de Merlin, June s'en moque, mais elle ne supporte pas le snobisme de ce gouvernement qui se veut tolérant. Depuis la fin de la guerre, June se renfonce dans l'anonymat et ça lui va très bien.
‹ particularité : Loup-garou. Totalement. Elle a été mordue par Claevis, un membre de la meute de Thurisaz en 1995. La cicatrice est toujours visible et bien brillante sur son flanc gauche. Le gène lui a permis de guérir de sa maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il lui a fait perdre son boulot d'Auror aussi.
‹ faits : uc
‹ résidence : à storm's end.
‹ patronus : un renard roux
‹ épouvantard : le feu.
‹ risèd : Teddy avec Dora et Remus. Et puis elle avec Elijah et leurs enfants. Des enfants qui ne souffrent pas du gène du loup-garou.
L’atmosphère lourde se libéra au moment où une voix s’éleva dans la foule. Une voix qui fit lever la tête de Ginny. June vit la jeune fille s’avancer vers les barreaux et les tenir serrés entre ses mains. Ses épaules remuèrent et la jeune femme en déduisit qu’elle pleurait. Elle s’avança en écoutant le discours de Ronald Weasley et posa une main qu’elle voulait rassurante sur l’épaule de la rouquine. « Shh ! » Elle aurait voulu lui dire que ça irait, qu’elles s’en sortiraient, mais elle n’était sûre de rien. Elle voulait se réjouir de la présence des insurgés et se serait mentir de dire qu’elle n’était pas soulagée de les savoir ici malgré tout, mais elle avait cette boule d’angoisse dans le ventre qui l’empêchait d’avoir les idées claires. Elle se plaça comme Ginny, face à la foule et observa l’agitation que Ron avait provoqué. Evidemment, les mangemorts n’allaient pas rester sans rien faire. Elle entendit des ordres être beuglés, des recommandations faites à la population présentes soulignées avec douceur. Leur cage bougea. Ils allaient être déplacés sur l’estrade. L’adrénaline envahit le corps de June et elle tenta de croiser un regard familier parmi les mangemorts. N’importe qui tant qu’elle pouvait hurler sur quelqu’un. Elle finit par croiser le regard gris de Draco Malfoy. « Malfoy ! Les laisse pas faire ça ! » Elle savait que c’était inutile, mais cas désespéré, mesure désespérée non ? « Pour Teddy. » « La ferme ! » Elle sentit le bois de sa baguette contre sa gorge. June referma la bouche et lui lança un regard meurtrier. Beltane était loin. Le sort de lévitation fut prononcé et ils basculèrent en arrière. Ils étaient tous agglutinés au fond comme des animaux qu’on amenait à l’abattoir. Et soudain, le chaos commença. D’abord l’explosion qui fit chuter la cage. June eut juste le temps d’attraper Ginny avant de tomber. Son oreille gauche sifflait et sa tête lui faisait mal. Elle sentit un liquide chaud couler le long de sa joue et une douleur sourde l’envahit. Elle avait dû se cogner en tombant, elle ne se souvenait plus.
Elle jeta un coup d’œil à Ginny, elle avait l’air d’aller bien. June se redressa juste à temps pour voir un homme se ruer vers la porte de la cage qui venait tout juste d’être ouverte. Il se jeta avec rage sur Draco Malfoy et lui envoya son poing dans le visage. June se surprit à sourire. Bien fait pour lui. « Amène-leur Weasley ! » Elle avisa la blonde (Darja) à qui Draco venait de donner l’ordre et voulut se redresser pour lui en mettre une à son tour. Pas question qu’ils aient Ginny. Mais lorsqu’elle tenta de prendre appui sur son genou, elle s’effondra et hurla de douleur. Non. Elle tenta plusieurs fois de se redresser, sans succès. Elle entendit aussi le bruit sourd d’un corps qui tombe. Horrifiée elle jeta un regard en direction de Draco. Il venait de tuer le pauvre gars. Non. Elles devaient partir. Vite. « Ginny, casse-toi de là ! » hurla-t-elle à l’encontre de la rouquine après avoir repris ses esprits. La blonde se glissa derrière la jeune fille. « La touche pas ! La touche pas ou je te saigne ! » Fit-elle entre ses dents. Elle tenta une nouvelle fois de se mettre debout, mais la douleur l’électrisa et elle restait clouée au sol pendant que la mangemort entraînait Ginny loin d’elle. Non. Elle grava le visage de la blonde dans sa mémoire histoire de lui en mettre une le jour où elle la recroiserait. Impuissante elle assistait à l’enlèvement de la plus jeune des Weasley. Elle poussa un hurlement de rage. Elle roula sur le côté et rencontra un obstacle. June redressa la tête pour voir un mangemort. Elle fut soulevée sans effort et dirigée au même endroit que Ginny.
Bien sûre que tout allait déraper. Bien sûre qu'ils n'allaient pas se laisser faire. La fumée intoxique, irrite & la toux se fait salée, épicée sur ta langue. Tu te courbes dans un grognement, la statue se fissure. Les volutes s'élèvent. Shacklebolt a hurlé polynectar & le monde s'est emballé, s'est dégradé, sali, trahi. Et tu t'évertues à croire, à penser que c'est la meilleure, la seule solution. Que c'est tout ce qu'il reste à faire. Le meurtre est tellement fébrile, facile, entre vos doigts, entre cet effroi qui se métamorphose, qui s'impose, qui ose tout, qui ose trop. Inspiration, expiration. Tu te forces à respirer, à ne pas trembler. Agir. Vite.
Papa est là. Tout ira bien.
Les portoloins d'urgence s'activent. Les corps sont happés, déplacés. Vous ne tuerez pas tous les innocents. Vous ne sacrifierez pas tout sur l'autel de Sa gloire, de Son effroyable mémoire. Tes yeux les cherchent. Nyssandra. Est-ce qu'elle est là? Est-ce qu'elle va bien? Tu ne la trouves pas & ton cœur espère, cherchant tous les repères, toutes les chances. Merci Merlin. Et Gwen? Pas là. Pas là. Les deux molosses se sont évaporés, échappés. « ... monter ces putains de cages sur cette putain d’estrade ! », la voix résonne, s'étiole. Ta tête te fait mal. Ta tête bourdonne, s'affole. Alors d'accord. La baguette se lève, se relève. Tu obéis. Elles sont en sécurités. Tout ira bien. Tout ira toujours bien. Tu t'y obliges. T'y crois encore. T'y crois, bordel.
« Quiconque tentera une percée en direction des cages sera perçu comme une menace et abattu sans préavis » , résonne la voix pâteuse de Rookwood, tu devines son sourire, tu devines le goût de cette folie, de ses interdits. Draco dévale les marches sous tes yeux clairs. Pantin au fils maitrisés, il bouge tel un automate vidé de sens, d'innocence. Où est ton cousin? Les détraqueurs le protègent, l’armant, le désarmant.
Tu as envie de vomir. Mais tu obéis.
Tu obéis toujours & pour toujours. Tes sens se guident & tu fais l'éviter les cages. Tu fais confiance à tes instincts. Tu fais confiance à Sergueï. Tout ira bien? Dah, te souviens-tu dans un demi-sourire tranquille. Tu joues l'indifférence pour mieux tirer les ficelles, déjouer les avances & les pièges artificielles.
C'était presque trop facile, trop tranquille entre les volutes de fumées noires & les explosions. Le cri résonne. Le Limier. Et le sol craque, s'égare, vrombissant de ce bruit caractéristique. Oh par Merlin. Draco s'écrase & c'est le drame. Pas lui. Pas lui. Pas lui. « MALFOY. » « NON ! » , hurle la blonde. « Il nous faut Weasley. ». Il aurait Weasley. Tu dévies ta baguette, enchainant les sorts. Tu repousses, pousses. Plus loin. Il faut gagner du temps. Il faut du temps. Encore du temps. « Amène-leur Weasley ! », crache-t-il & sous tes yeux, la blonde bouge, s'agite.
Une rouquine s'agite, tente d'entraver, de protester le parcours de la blonde. Mais c'est trop tard. Il est toujours trop tard. Vous êtes chiens des enfers, chiens des mers. Et elles se hissent sur l'estrade. Elles sont à l'abri. Vous gagniez. « Stop. », la voix de Avery résonne, palpable, désagréable. Il a l'enfer sur les lèvres du bout de sa baguette dirigée vers sa gorge. « Allons, allons, mes chers insurgés, nous sommes un peu plus civilisés que ça. », souffle-t-il dans toute sa putridité, dans toute sa vanité. Il est puissant, il est un des plus puissants. Tes yeux se perdent. La foule s'est figée, asphyxié par la fumée & la voix du mangemort. Tu restes pendu à ses lèvres, perdu. Quoi, encore? Ce n'est pas ce qu'ils veulent, ce qu'ils attendent? L'enfer sur terre? « Monsieur Wealsey devrait savoir que nous ne sommes pas les pires, mh. Pour vous le prouver, une vie pour une vie. ». Une vie pour une vie? Tu bouges, souple, vers Draco, propulsant le corps de Liam dans la foule. Une vie pour une vie. « Nous pouvons modifier les peines par un emprisonnement à Azkaban. Mais pour cela, dénoncez-vous, laissez-vous attraper, mes chers insurgés. », il a le sel des blessures sur sa voix, la tentation est grande, affolante. « Cette guerre a suffisamment durée, n'est-ce pas? ». Nous avons déjà gagné, semble-t-il souffler, dans tout ce gout pour le sang.
Une vie pour une vie. Et de ta cage, tu laisses le carnage s'étaler, triompher. Tous tués. Par tes mains. Tout ira bien.
Une chose était certaine ma place me permettait d’avoir une vue parfaite sur les atrocités perpétrés par les mangemorts, par mon père, mon frère, mon cousin, par les miens. J’avais sous les yeux le tableau macabre de la parfaite famille de mangemorts. Mon regard embué de larmes ne quitte pas le visage de Liam. Tout bascule, les insurgés lancèrent les hostilités et les mangemorts avaient répondus… Des cages s’effondrèrent, un des rafleurs à mes côtés, un grand courageux me pousse en avant pour mieux s’échapper, je me cogne contre une cage qui elle-même s’effondre au sol. L’autre rafleur me relève sans ménagement, il a sans doute vu le regard de mon père et tente de se rattraper, trop tard, le mal est fait. Rabastan hurle ses ordres je tente de voir ou est Liam, il lance son poing sur Draco… une seconde fois. En éclair vert… mon cœur s’arrête. Mort. Mes jambes ne me tiennent plus, seul la main de cet homme putride me maintient en équilibre. Les cris restent bloqués dans ma gorge, rien n'existe plus autour de moi. Il est mort. Je frappe le rafleur près de moi qui tente vainement de me conduire sur l’estrade pour me protéger sans doute. La cohue à raison de mes gesticulations et je me retrouve au sol une fois encore. Je deviens vipère et mord le mollet du rafleur qui me poursuivait, il mourra sous peu, la dose de venin est létale et je n'en n'ai absolument rien à faire. Le venin coule mais n'apaise en rien ma douleur, je pourrais en tuer dix comme lui que rien ne m'apaiserait. Je m’avance en direction des insurgés, j'en reconnais certains Lucrezia, Lancelot… elle me comprendra. Je siffle. « Protéger, fuir », elle comprendra, elle doit comprendre… il faut partir vite, c’est la fin, ou du moins ça y ressemble beaucoup. Pour moi c'est fini, je ne peut faire que compter les morts. Je profite de la fumée épaisse pour me retransformer sans être vue, à quoi bon me protéger sous cette forme de vipère à quoi bon vivre quand tous ceux qui ont pu un jour vous aimer meurt les uns après les autres. On me piétine sans ménagement, pauvre créature minuscule et inutile je me laisserai presque faire tant la souffrance provoquée par ces humains n'est rien en comparaison avec la mort de Liam, jusqu’à ce qu’un corps ne soit lancé à la foule. Je me relève avec difficulté, le venin à été remplacé par du sang qui coulent dans ma bouche. Je découvre le corps de Liam le regard vide, il est presque à mes pieds, je pourrais le toucher l'étreindre et attendre la mort dans ses bras. Les larmes coulent sur mes joues. Je croise le regard d’Aramis. Ils viennent d’envoyer l’homme que j’aime à mes pieds. Sur l’estrade on propose des échanges… je serai cette monnaie. A mon tour d'être rebut, d'être ceux qu j'ai vendu, de n'être qu'un corps inerte qu'on marchande. Mon regard se pose sur les personnes autour de moi, je n’ai ni baguette ni quoi que ce soit qui pourrait aider, mais j’ai un nom. Lestrange... aujourd'hui encore il pouvait servir malgré le dégout profond qu'il m'inspirait. Je ne bouge pas, cible facile, cible consentante. J’ai trop perdu aujourd’hui… ma vie n’a aucune importance, je la laisse entre les mains de ceux qui se battent pour leurs proches et s’il prenait l’envie a un insurgé de me tuer malgré tout…. Tant pis. Je retrouverais Liam et mes parents aujourd’hui.
Dernière édition par C. Guenièvre Lestrange le Sam 18 Juil 2015 - 18:51, édité 1 fois
lle est là, presque à portée de baguette. Sous ses yeux. Et autour d'eux, c'est le chaos. Sorts et contre-sorts s'écrasent les uns contre les autres, explosent en gerbes furieuses.
Sur ses talons, il y a cette fille. Marie. Trop douce, trop proche de Harry (et ce qu'il peut lui en vouloir au Survivant de ne pas être un sauveur). Une fille qu'il n'arrive pas bien à supporter mais qui ne semble pas lui en tenir rigueur. Lui tient-elle rigueur de quoi que ce soit d'ailleurs ? Marie a l'indulgence propre aux anciens amis. Ou peut-être qu'elle est simplement trop gentille. Sûrement. Avec les dernières évènements, il ne sait pas s'il doit la trouver trop pure ou trop stupide.
Mais faible ? Sûrement pas. Dans les airs, sa baguette trace les protections et les boucliers, éloigne les détraqueurs et les souvenirs macabres des hurlements de George tandis que le roux leur trace un chemin jusqu'à l'estrade. Ginny, Ginny, Ginny. Il sauvera sa soeur, il refuse de perdre à nouveau, de perdre encore. « Fred ! Elle est là-bas ! » Mais il est déjà trop tard. Entre le frère et la soeur, se dressent les barrières de Voldemort, impénétrable forteresse. Frontière de désespoir.
« Une vie pour une vie. » Annonce Avery.
Il refuse pourtant. La baguette ne s'abaisse pas et il tire Marie avec lui, la jetant hors de la trajectoire d'un éclair argenté, avant de l'entraîner, non pas vers l'estrade, mais à côté où il a repéré Guenièvre Lestrange. « Ne bouge pas et je ne te ferais rien, glisse-t-il à l'oreille de la brune - la baguette effleurant à peine le dos, pas vraiment agressive mais le bras glissé autour d'elle ferme et autoritaire : Je veux juste récupérer ma soeur. Je suis désolé. » Il espère. Il espère un peu que les Lestrange aiment leurs enfants comme chez les Weasley. Il espère parce qu'il se sent sale à l'idée d'utiliser cette fille comme monnaie, de la placer entre les mangemorts et lui. C'est contre tous ses principes.
Mais les Weasley sont prêts à tout pour leur famille. Il est prêt à tout pour sa famille.
« Protège-nous, et la fille aussi, Marie » Ordonne-t-il, tirant sa cape pour dévoiler son visage et la rousseur qui s'étale et envahit ses cheveux, jusqu'aux pommettes qu'elle tache. Puis, il entraîne Gwen avec lui. Et, une fois exposé aux regards, il n'a pas besoin d'un Sonorus pour que les gens sur l'estrade entendent ses mots : « Une vie pour une vie. C'est bien ça votre deal ? »
Et il y a comme de l'ancienne audace des jumeaux Weasley dans la provocation.
Si vite, si vite. Tout s'est enchainé si vite qu'elle a eu du mal à suivre. Il y a eu la diversion, d'abord. Les pierres de Luce, leur fumée sombre et suffocante ; puis les explosions provoquées par quelques autres insurgés, Sansa faisant partie du lot. Cette histoire de polynectar découverte. La panique des mangemorts, les cages rapatriées d'urgence, puis l'échec, le désastre. Draco qu'elle constate à terre ; et quand elle se rend compte à quel point elle s'inquiète pour lui, elle se demande dans quel camp elle est.
Pas le temps, pas le temps de chercher des visages connus et aimés et de s'apitoyer sur leurs sorts. Des rebuts sont pris en otage - la fille Weasley, qu'elle devine importante, primordiale même pour la plupart des insurgés. Il ne faut pas laisser faire ça, elle s'en doute ; et dans sa gorge traine le goût amer du désespoir tandis qu'elle prend conscience que la situation devient de plus en plus inextricable. Au sol, les cadavres s'amoncellent déjà ; et la journée n'est toujours pas terminée, non.
Le discours de Ron, quelques minutes plus tôt, a précipité les choses à une vitesse folle - la situation a déjà drastiquement changé de nature et on clame, dans l'air chargé de tension, une vie pour une vie. Le deal lui parait mauvais, lugubre même, et elle refuse de s'y plier - et elle n'est pas la seule. Un coup d'oeil à Fred lui fait comprendre que la partie n'est pas terminée (non, ça ne finira pas comme ça). Prendre des otages, voilà ce qu'ils font ; et si elle devine que certains insurgés sont repoussés à l'idée de blesser des pseudo innocents, il n'en va pas de même pour la blonde, qui a déjà abandonné ses principes depuis longtemps.
Mais on y va doucement, lui a t-on recommandé, il n'est pas question que les insurgés deviennent la bête noire de la population. Alors elle essaye d'effacer toute trace de violence et prend un sang-pur en otage, comme Fred l'a déjà fait, sans même proférer de menaces virulentes - miracle. Ne reste que sa main gauche qui se crispe un peu trop sur le cou de sa victime, et la droite dont les jointures blanchissent sur sa baguette. « Une vie pour une vie. C'est bien ça votre deal ? » Le dernier des jumeaux s'avance, la voix plus assurée qu'il ne l'est surement réellement. Elle non plus n'est pas totalement sure de ce qu'elle fait ; la présence des détraqueurs y est pour beaucoup, mais elle se rassure en se disant que certains parmi eux, Marie la première, forment des patronus efficaces. Alors elle emboite le pas, comme d'autres insurgés autour d'eux, tenant quelques partisants de Voldemort en laisse - tout du moins elle l'espère, elle prie presque.
« Je...! Il se retourne. Blair a peur. Et lui aussi. On se rejoint vite, pas vrai ? Promis. »
Promis sur tout ce qu'ils ont. Promis sur tout ce qu'ils ont à perdre et à gagner, aujourd'hui.
Il lui reprend la main pour la serrer, juste une fraction de seconde avant qu'il parte déposer ses pierres, l'air de rien. La casquette est enfoncée plus bas sur sa tête, cachant tout son front et presque jusqu'à ses sourcils. Un peu trop grande pour lui. Ses doigts lâchant les minuscules objets dans les endroits ciblés, sans que personne ne le remarque, Mangemort ou civil. Tous regardent l'estrade et son spectacle macabre, celui que Lancelot se force à ne pas regarder. Jamais. Il serre les dents et baisse les yeux, cachant son visage juvénile aux regards. Ses mains continuent de semer, elles, jusqu'à ce qu'il arrive au point de rencontre établi avec Blair. Elle n'est pas encore là et le temps que la rouquine se manifeste, c'est un autre rouquin qui vole la vedette aux Mangemorts et à leur triste exécution – nul autre que Ron Weasley. Le garçon est un peu abasourdi. D'aaaaaaccord. Il savait qu'il allait y avoir une diversion, mais il ne savait pas que ce genre ce genre de diversion. Par Merlin, Morgane et tous les autres. Sa bouche s'ouvre un peu, son expression se fait interloqué, alors que le Weasley se fend d'un petit discours. « [...] Qui avez-vous abandonné aujourd’hui hein ? Un parent ? Un ami ? Une amoureuse ? Un collègue de travail ? [...] »
D'aaaaaccord. Ce type est dingue. Raide frappadingue.
Sa meilleure amie n'a pas le temps d'arriver – tout va trop rapidement. Une fumée noire enveloppe Ron et lui se force à ne pas bouger du tout du point de rencontre, attendant les autres. Attendant quelqu'un. Sa baguette vibre dans sa main, vibre au même son que sa peur. Au-dessus des Mangemorts, les Détraqueurs, et au-dessus de tout cela, la peur. La peur et quelques chauve-souris en piteux état... serait-ce...? Lucrezia et Blair arrivent finalement ensemble, détournant l'attention du garçon, qui a brièvement pensé qu'un homme mystérieux était de la partie. Il est soulagé, à peine, elles sont là, tout va bien. « Envoie Six, on doit partir. A toi de jouer. Après, on transplane. » Compris. Il hoche la tête et se laisse pousser plus loin. « SIX ! » Le cri se perd dans ceux lancés de tous les côtés, dans toute la panique, mais il sait que le corbeau l'a entendu – un croassement puissant lui répond, un « KROÂ ! » rassurant – et qu'il est donc au travail. Vite. Le plus rapidement possible.
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10416
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
Lorsque la forme de June atteignit à son tour l'estrade du Magister, Marie abaissa sa garde et manqua de se faire toucher par un jet argenté. Fred la tira en arrière et l'entraîna en retrait, près de l'estrade, une fois les mots d'Avery prononcés. Si elle ne comprit pas de suite le plan de Weasley, la vue de Gwen lui ôta instantanément le moindre doute. Il murmura quelques mots à la sorcière et se retourna de nouveau vers elle. « Protège-nous, et la fille aussi, Marie ». D'un mouvement déterminé de la tête, la brune habituellement blonde lui signala qu'elle avait bien comprit et laissa son regard parcourir minutieusement l'estrade, les Mangemorts qui s'y trouvaient et leurs arrières (toujours couvertes par d'autres insurgés, les derniers membres de l'Elite, les partisans, qui n'avaient pas été transportés par les Portoloins du gouvernement, la fumée des maléfices de Lucrézia). Marie avait parfaitement compris son ordre et elle ne laisserait personne les approcher sans en découdre. Dans l'ombre, tapie, Marie guettait, attendait que l'un de leurs ennemis ait la mauvaise idée d'agir contre Fred, qui tenait Gwen, contre Sansa, qui s'était à son tour avancée avec à ses côtés un autre sorcier de l'élite.
Quasi-silence autour de cette estrade éphémère, déjà entourée et tapie des corps sans vie de certains sorciers et plus encore par les Rebuts qu'ils étaient venus délivrer. Les corps sans connaissance de sorciers blessés gisaient aussi près de quelques dépouilles. Le croassement d'un corbeau attira son attention et elle se rendit compte que dans une telle cacophonie, elle n'avait pas pu l'entendre. Marie se releva, redressant ce dos qui s'était courbé en cours de route, lors de la bataille. Attendre, maintenir les Détraqueurs au loin, s'ils osaient s'approcher trop près des siens, Créatures sans Âmes que tous craignaient sans jamais l'avouer clairement. Un instant, elle chercha Draco du regard pour s'apercevoir qu'il n'avait pas été totalement épargné dans les échanges sorciers. Il était en vie, c'était ce qui comptait vraiment. Elle espérait, priait, dans cet instant de flottement que les Mangemorts n'étaient pas tous comme Lestrange, flottant entre la réalité et la folie. Les lèvres pincées, elle resserra une nouvelle fois sa baguette en bois de sorbier et leva le bras, à nouveau, prête à protéger les insurgés, les otages, qui étaient à sa portée… Rien n'était encore fini, elle le sentait.
Ils n'avaient besoin que d'une étincelle mal soufflée, un pion mal placé, pour que l'espace autour de l'estrade ne s'embrase totalement.
Dernière édition par Luna Lovegood le Dim 19 Juil 2015 - 1:21, édité 1 fois
Elle est là. Bien sûr qu'elle est là, gorgée de polynectar et elle joue à merveille la comédie de cette petite vielle terrifiée par les événements, mais soulagée que ça ne lui arrive pas à elle. Agrippée à son sac à main – une horreur d'un mauvais goût atroce en peau de crocodile-, elle se cramponne surtout à sa baguette qu'elle se tient prête à sortir dès qu'il le faudra. C'est que le sang boue dans ses veine, de cette rage et de cette colère qui ne la quitte plus, plus vraiment. Et puis tout va trop vite bien sûr, et le chaos se mêle à la partie, comme de coutume. La moitié de la foule a disparu en une seconde et le parvis du Ministère devient rapidement un champ de bataille. Alors bien sûr, elle est là, sa baguette à la main, et elle ne laisse aucun répit à personne. Elle n'a pas retenu son sourire, satisfait et presque fier, quand la voix de Ronald a résonné pour ébranler ce petit monde trop bien huilé – comme quoi, son enseignement portait ses fruits, même de façon relative. Et dans cette débandade, Elli garde un esprit froid, bien trop froid, et méthodique, détaché. Elle n'a pas le temps de s'encombrer de sentiments inutiles, la peur, la pitié, l'hésitation, ne font pas partie de son bagage. C'est comme sur un terrain de quidditch, il faut être à fond dans le jeu ou ne pas y être du tout, être vigilant constamment et assurer les arrières. Elli cherche du regard son partenaire, qui se trouve non loin d'elle, en prise lui aussi avec ses adversaires, mais d'un regard, elle lui désigne cette estrade, centre de l'attention, centre de toute l'attention. C'est là qu'il faut viser, en évitant les dommages collatéraux. Mais jamais ils ne penseront que l'attaque visera aussi les leurs. Mais encore une fois, trop va très vite, et cette fois, c'est avec des otages qu'on négocie. Un sort, un pour parade à celui mortel qui aurait dû toucher Octave, un second filet de lumière qui touche en pleine poitrine celui qui a tenté de les toucher – un pauvre gamin perdu, encore… Puis tu vois cette gamine, là, perdue parmi les autres, mais elle reconnaît ce visage perdu, là-bas, celui d'Eris Burke, qui ne semble pas savoir où se mettre. Un regard, un geste, il se sont compris et bientôt, la brunette se retrouve avec la baguette de Llewellyn planté sauvagement dans le dos. Ca équilibre un peu la balance. Et elle ne prend même pas la peine de masquer le sourire carnassier qui se peint sur son visage.
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