‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
Un sort le happa – maléfice perdu ou volontaire ? Peu importait – et ses membres déjà lourds, engourdis, peinèrent à l’encaisser. Il jura entre ses dents et… fronça les sourcils. Il l’avait senti – il s’était passé quelque chose, mais quoi ? L’impact avait été puissant mais les effets, quant à eux, se faisaient moindres. C’était à peine s’il sentait frémir sa charpente, et les picotements à la surface de sa peau laissaient penser à une farce plutôt qu’à une tentative d’éradication. Quelques secondes s’égrenèrent durant lesquelles il resta à l’affût, attentif, mais rien. Ses lèvres découpèrent un rictus sardonique qu’il espéra suffisamment visible, de là où se trouvait l’agresseur. Il rirait pourtant moins, s’il savait…
Mais l’heure n’était pas aux spéculations. Draco se ressaisit, érigea une barrière de protection autour d’Aramis et lui pour éviter de nouveaux désagréments – mieux valait ne pas tenter la chance une seconde fois. Le sort de soin lancé par son homologue l’avait partiellement soulagé, suffisamment pour l’autoriser à se tenir debout et à prétendre aller bien. Et pourtant, rien n’allait bien. C’était un cauchemar. Il avait l’âme à l’agonie, le palpitant affolé, l’estomac au bord des lèvres. D’abord, ils avaient exhibé Gwen et soudain, c’était la débandade – ils surgissaient encore et encore, s’affichant en ballotant au creux de leurs serres grossières quelques-unes des précieuses gemmes de l’Elite. Draco agrippait sa baguette avec tant de force que ses phalanges en blanchissaient. Les insurgés tenaient aussi Eris. Avery refusait de négocier et Malfoy le vit, avec horreur, viser la rouquine et la faire ployer sous l’assaut de ses maléfices. Les hurlements se répercutaient en lui et il oscillait entre deux feux : il espérait qu’elle souffre, qu’elle crève, mais la parcelle encore saine de son esprit épuisé lui rappela que sa mise à mort mettrait le feu aux poudres. Le psychopathe n’avait rien à perdre, il ne se livrait qu’à ses délices malsains sans se soucier des conséquences. Enhardi par la vindicte du Limier qui se gaussait impunément alors qu’il aurait dû croupir au sol parmi les victimes, Owen ne fit qu’accentuer la torture. « Cette chienne était déjà pleine lorsqu’on me l’a confiée », ronronna-t-il. « Je l’aurais saignée moi-même si j’avais pu, mais à défaut, je peux toujours me défouler sur celle-ci. » Il agrippa la tignasse rousse, la tira en arrière, menaçant de faire craquer la nuque fragile de la femelle Weasel. Seuls comptaient pour lui le jeu et son honneur ; il était tout sauf soucieux du sort de la nouvelle victime qu’une énième tête rousse venait de brandir en proférant des menaces : Susanna.
Draco esquissa un pas en avant, mû par une impulsion qu’il peina à refouler. Comment osaient-ils clamer que de vulgaires rebuts équivalaient à ces vies ? L’élan de haine qui se déversait dans ses veines menaça de brûler tout zeste de conscience et il dut trouver ancrage, de sa main libre, sur la poigne écrasante d’Aramis, pour ne pas se jeter sur eux sans prendre le temps de la réflexion. Assez !Aramis intervint, secouant son père de par son appel – ses exigences. L’esprit de Draco avait beau être entièrement focalisé sur les dires de son cousin, dans l’attente (l’espoir) d’une réaction positif des membres du Cercle, son regard quant à lui demeurait rivé sur celui qui tenait Susanna en joue. Ronald. Il n’avait jamais autant détesté cette maudite famille qu’aujourd’hui. « Je n’hésiterais pas. » Et la baguette de l’Indésirable de s’enfoncer au creux du dos de la jeune femme (là où il avait autrefois coutume de poser sa paume, pour la guider à travers les salles de bal, avant que tout ne dégénère et qu’elle ne lui jette sa bague au visage – non, ce n’était pas le moment d’y penser). Ne la mêle pas à ça, rageait-il en silence, vrillant le rebelle d’un regard assassin.
Rabastan intervint, enfin. « Guenièvre contre Weasley. Elle contre Burke. » Agacé de devoir céder. Enragé de voir la vie de sa propre fille menacée. Il n’avait pas le choix, et la concession était presque inespérée. Du haut de l'estrade, Darja fit signe à Draco de s'activer et celui-ci se mit immédiatement en branle. « Allons-y », murmura-t-il d’un ton pressent à l’attention de son aîné, et rejoignirent l’estrade à grands pas.
Il garda les yeux fixés droit devant lui lorsqu’un mangemort guida rageusement June (il n’était pas capable de soutenir son regard assassin) pour récupérer l’une des otages : Eris était sauve, et une part de Darco (celle qui ne pourrait jamais lui pardonner d’avoir livré Iseult) s’apaisa imperceptiblement, desserrant un nœud qu’il avait gardé au creux de la cage thoracique... Parce que Winchester était sauve (non ! ça ne comptait pas). La blonde (Darja) remit ensuite Ginevra aux mains d’Aramis, pour qu’il procède à l’échange en personne. « Si tu as un remontant, je suis preneur », lança Draco à voix basse à sa collègue en désignant, d’un mouvement de menton, la petite sacoche qu’elle gardait emprisonnée dans sa paume. Elle glissa une fiole entre ses phalanges lorsqu’il la dépassa et il s’en saisit, soulagé, avant de s'arrêter non loin d'elle, à proximité des rebuts. « Père, nous devrions récupérer tous les otages sorciers. » Il sentit la vague de désapprobation émaner de l’ensemble des mangemorts qui l’encerclaient, mais ne fléchit pas. Lucius resta longuement impassible avant de pivoter lentement en direction d’un Rabastan exaspéré. « N’y pense même pas, Lucius. Notre Maître n’agréerait pas un telle folie. » « Et que propose-tu : de laisser mourir nos alliés à présent que tu t’es opposé à l’un des nôtres pour sauver ta fille ? » claqua sèchement l’aîné des Malfoy. Ils s’affrontèrent du regard un instant, puis Lucius leva une main autoritaire en direction des deux jeunes langue-de-plomb. « Livrez-leur les Rebuts. » Deux autres hommes furent missionnés pour récupérer, en échange, les sorciers qui seraient libérés au fur et à mesure.
Plus que jamais, les sbires du Lord semblaient divisés. Draco se mordit la langue jusqu’au sang en imaginant à quel point les insurgés jubilaient à coup sûr, mais là encore, ce n’était pas le moment d’y penser. Il dut arracher un rebut à la poigne de l’un de ses collègues mangemorts – particulièrement réticent à obéir à la vue de la tournure des évènements. Draco n’en tint pas compte et s’attela, aux côtés de Darja, à livrer les anciens esclaves tout en observant d’un œil les innocents que d’autres hissaient sur l’estrade. Il tentait de se convaincre que ça en valait la peine.
Du grand n'importe quoi. Ça avait pourtant bien commencé : grâce à la vivacité de Draco, elle leur avait apporté une arme, une monnaie d'échange au taux dix fois supérieur à ce que n'importe lequel d'entre eux pouvaient proposer – l'enfant chérie des Insurgés, et voilà qu'ils... La gaspillaient. Un goût amer, le goût de la stupidité. Avery avait fait une belle annonce, une annonce sensée, avant que ne s'y mêlent les sentiments, l'amour, la famille. Toutes ces choses qu'elle se pensait incapable de ressentir. Du superflu. Ta pire faiblesse. Voilà ce que sa famille lui avait appris, à elle. Ton frère, ta mère, ton père, ta sœur, doivent tomber ? Laisse-les tomber pour la cause qu'ils estiment justes. Laisse-les tomber pour rester en sécurité. Le Maître avait fait une véritable razzia chez les Valkov : il avait acheté le lot complet. Pas le moindre petit traître, pas la moindre neutralité. Oh, bien sûr, ça n'avait pas été évident, les sacrifices avaient été grands : mais on avait exclu l'amour de l'équation. Il n'avait rien à faire là-dedans. Si elle avait été elle-même, en cet instant, elle se serait révoltée violemment contre un tel discours. Mais elle ne l'était pas. Et ces gens qui rebroussaient chemin quand arrivait la fin de la bataille, quand arrivait leur victoire, soulevaient en elle une vague de dégoût. Pathétiques petites choses trop fragiles. Même Rabastan. L'un des derniers auxquels elle aurait songé. Voilà qu'il faisait tomber Avery, Mangemort tout aussi respecté, afin de récupérer sa fille. Ils changeaient les règles. Ils leur donnaient l'avantage. Autant faire étinceler un « MANGEZ-NOUS » entre eux, une belle invitation à se faire tous dégommer. Ils leur donnaient l'espoir, qui faisait naître à son tour plus de courage, plus d'audace, et ils allaient assurément finir grillés. « Ce n'était pas le plan. » murmura-t-elle pour elle-même. Tous les jours, elle se battait pour une cause en laquelle elle ne croyait pas, pas réellement, parce que telle était sa place, apparemment. Mais pas question de crever pour ça. Ils avaient intérêt à se réveiller. Réveillez-vous. S'il vous plaît. Ses yeux parcoururent l'assistance, cherchant à s'accrocher sur un éventuel allié. Elle regrettait de ne pas être plus sociable, de ne pas être plus une Valkov. Père, Mère, Andel, tous étaient trop éloignés, et fidèles à eux-mêmes, ne se préoccupaient pas d'elle. Elle survivrait. Elle ne pouvait que survivre. Draco. Il était drôlement amoché, mais après tout, il était le plus apte, peut-être même le plus concerné. Discrètement, ses doigts remuèrent, lui intimant de venir la rejoindre. Elle espérait que le message soit passé.
« Va chercher ma soeur avant que je ne te vole la tienne. » Elle soupira profondément. C'était le signal, elle le savait, il n'y avait pas le choix. Ils la vendraient, ils n'accepteraient pas un tel dommage collatéral. Quelle autre solution avait-elle que d'accepter sans broncher, de la livrer ? Faire pression sur Aramis et Rabastan... Hum, ça avait été sa première idée, mais ce n'était pas une bonne idée. Elle avait suffisamment de jugeote pour le discerner. Ils se vengeraient, avec toute la violence que leur nom supposait. Il fallait trouver autre chose. Et pour l'instant, c'était l'échange, le plus urgent. Ginny était tout près d'elle. Les doigts de la tchèque se glissèrent dans la chevelure rousse – immonde - , et elle la traîna ainsi jusqu'à Aramis. Dernière insulte, dernière marche de la honte. Ils savaient à qui ils avaient à faire après tout, qui pourrait encore s'en montrer écœuré ? « J'espère vraiment que vous savez ce que vous faites. » Elle laissa planer sur Aramis un regard qui en disait long sur ce qu'elle en pensait. Mais ça n'avait aucune importance, n'est-ce pas? Elle s'éloigna aussi sec, le laissant seul prendre sa décision. Elle ne voulait pas avoir à en prendre la moindre responsabilité. Draco était arrivé. « Si tu as un remontant, je suis preneur » Elle hocha la tête, et glissa à nouveau la main sous sa robe de sorcier, jusqu'à tomber sur la fiole qu'elle cherchait, et la lui tendit. Il avait l'air vraiment mal en point, mais elle n'avait pas le temps de s'en occuper. Voilà qu'apparaissait leur seule porte de sortie : il était à craindre maintenant que les rebelles ne se rebellent plus encore, à présent qu'on leur avait donné leur Félix Félicis, leur chance en boîte en leur livrant sur un plateau d'argent tout ce qu'ils désiraient. « C'est Noël pour les enfants pas sages... ». Lâcher les poids morts, et se tirer. Un fiasco total, mais leur porte de sortie la plus sûre. Si seulement. Elle contenait sa rage. Ce n'était pas supposé se passer comme ça. Si tout le monde avait tenu sa place... Ce n'était pas supposé se passer comme ça.
Tu es une ombre, une bien jolie ombre, mais une ombre quand même. Dissimulé dans le public depuis le départ, tu attendais ton heure. Ton moment. LE moment même. Et il est enfin venu quand la fumée c’est élevé, détestable brouillard te faisant sentir encore plus vieux que tu ne l’es, ingénieuse idée appartenant à des ennemis. Franchement, Voldemort n’a pas idée de laisser des esprits pareils s’installer dans le camp ennemi. Puis la panique à tout avaler, ce bon vieux Rabastan déclenchant les portoloins de l’élite, parce qu’il ne faut pas se leurrer, le petit peuple n’en a pas les moyens, ni l’envie pour certain. La propagande à une limite, ça même Voldemort va le découvrir. Cela dit, le moyen est efficace et il ne reste plus que le tiers de vos invités, bien peu de spectateur pour assister à l’évènement grandiose qu’est le combat en cours. Tsk, quel dommage. C’est là que tu te mets en marche.
Pareil à un vieil automate poussiéreux, tu clignes des yeux puis d’un pas crispé, ta vieille blessure au genou fait des siennes quand tu restes longtemps debout, tu t’avances. Ta canne émet un petit son quand elle touche le sol et tu ne la redresse que pour renverser un homme. Puis un autre. Tu passes de paisible, pauvre vieil aristocrate au regard perdu, à fou, le bout de ta canne s’enfonçant dans un ventre, puis dans un autre. Tu repousses doucement les cheveux de ton visage, secoue la tête et observe la scène. Est-ce que tes fils vont bien ? Est-ce que Syn va bien ? C’est le plus important. Bien plus que des rebuts affamés et crottés. Enfin, ça ne t’empêche pas de t’approcher, lentement, comme si tu cherchais ton chemin, comme si tu n’avais pas ta place ici. La blague, ha ha ! On hésite à te balancer des sorts, tu es un vieux égaré non ? Tu dévisage tes vis-à-vis avec un petit air inquiet et tu vois la jeune sorcière, à qui on cède visiblement ton sort, hésiter. Un instant de trop et c’est fini. Ta baguette l’achève et tu souris alors qu’elle tombe. Raide morte. Mignonne comme tout. Tu prends même la peine de remettre en place une mèche de cheveux, qui lui barrait la joue. Là, elle est mieux et tu te redresse, à l’aide de ta canne bien entendu.
Tu sifflotes presque alors que tu gagnes lentement la scène, non pas sans balancer ta canne quand il le faut. Évidemment, tu te prends bien quelques sorts, qui t’entaille un bras, abimant du même coup ta veste, mais ça va. Tu n’as pas enfilé l’un de tes beaux costumes, tu es plus prévenant que ça. Tu savais qu’on te saignerait dessus et puis, tu ne voulais pas attirer trop l’attention, tu ne pouvais décidément pas venir ici en roi. Et alors que tu avances, tu repères déjà de quoi t’occuper, une petite fille qui rôde sans faire suffisamment attention. La faute à la jeunesse, la peur sinon, ce monde trop adulte, trop cruel. Tu lui balances ta canne, elle évite ton cou, mais c’est sans compter sur ton goût du jeu, même à ton âge. Surtout à ton âge. Et elle se prend un coup de revers, de quoi la sonner un peu. Lui faire flancher les genoux. Puis elle rejoint ton torse, tu lui cajole presque le visage en la redressant, la belle enfant. « Shhh, tu viens avec moi, petite poupée. Tu viens jouer avec tonton Ekke. » Tu souris, la fais pivoter contre ton bras libre et reprend ta petite balade. De loin, on pourrait croire qu’elle t’aide, alors qu’en fait, elle est surtout ta prisonnière, ton otage. Il n’y a pas que les insurgés qui peuvent jouer à ça. Et toi, tu te poste derrière eux tous, souriant, calme, ton bras écrasant la petite rousse contre toi, une main serrant sa gorge. De l’autre, tu prends appuis sur ta canne. Mais déjà, tu lances des coups d’œil à tes fils, les attirent à toi. Tous. Les Selwyn garderont les arrières, ils doivent stopper le reflux d’insurgés. Tes fils seulement, enfin sauf Paris, sale morveux incapable d’être présent, mais ta fille le remplace. Paris n’a qu’a veillé sur la marmaille, les jumelles et ton fils cadet étant trop jeune pour se mêler de la partie.
C’est le bordel. Quelques morts, presque rien, et tout part en couille dans le coin. Det er fuldstændigt røvsygt. Ah les anglais, si dramatiques. Si amusants aussi ! Mais là, tout de suite, je ris moins, parce que la fumée fait chier, j’avais envie de vomir, mais là, j’ai les yeux qui piquent. D’ailleurs, lort, je vire mon masque. Je n’y vois plus rien avec ça moi, tant pis pour la mascarade, on en refera une pour le carnaval hein ! Je suis preneur. Là je me frotte surtout les yeux oui et tout vas alors très vite. Les émotions passent de la crainte, les doutes, alors que y’a le Weasley que je reconnais bien, il me doit encore un diner celui-là, je passe a un doigt de lui faire coucou tien, se tape une petite discussion tout seul. Bon okay, il n’a pas tort, mais on s’en fou là ! On tue des gens, franchement Ronald ! Tsk, ce type n’a AUCUN sens du timing. Aucun. C’est aberrant. Il ne rappelle pas non plus, pour tenir parole et inviter un garçon adorable tel que moi, pour dîner dans une tente avec des pétales de fleur et tout le tralala. Tant pis. Din kælling. Après son petit discours, où je note qu’il ne m’a pas laissé de message caché pour m’indiquer où le retrouver, c’est à croire que lui aussi il est dans la merde actuellement, c’est la panique qui cède le pas. J’essaie de m’en garder, de la repousser, alors que les gens disparaissent dans la foule. Putain, merci Rabastan ! Il est vachement plus sympathique que son fils quand même. Mais c’est la colère, la rage, la frustration qui prennent le dessus, qui me dévorent et je grogne pour chercher à m’en préserver. « Hold op… » que je grommelle, mais plus haut, Lola se fige. Ça pue. Tout ça sent la merde !
C’est le temps de bouger, et si Rabastan exige que nous montions les cages, moi j’ignore son ordre avec superbe. Même pas peur d’ailleurs ! Mais ça c’était sans compter sur les sorts qu’on balance dans ma direction. Non mais pas moyen d’avoir la paix ici ! Je grogne et pas le choix, vu le tas de con qui sont sur mon chemin, je me décide à obéir, non pas sans dévisager Lola un instant, le temps que son regard me trouve. Je viendrais pour elle, après. Là, je rends les sorts, je tonne des jets de flamme pour ceux qui sont trop près, je n’ai rien à foutre de les blesser. Ils me font chier. Moi à ce stade, je n’ai plus rien à foutre des rebuts, c’est Loletina que je rejoins, que j’agrippe sans douceur, pour l’écarter de l’avant de la scène. Que je repousse derrière moi, oui. Elle n’est bonne à rien en ce moment, c’est tout juste une coquille vide, une petite fille. Mais il ne lui arrivera rien, pas avec moi. Les menaces fusent et je fouille la foule du regard, ma baguette brandis devant moi, mes barrières mentales tremblants autour de mon cœur, des émotions qui cherchent à l’assaillir. Et ma sœur ? Et ma mère ? Elles ont disparus, je leur fais confiance pour avoir suivis le protocole : le portoloin. Les Hvedrung ne sont pas connes. Pas comme les autres, celles que les insurgés nous ramènent d’ailleurs. Bon, c’est sans rancune pour les filles hein, surtout quand je reconnais le visage de Guenièvre, la petite sœur d’Aramis. For fanden da også ! Puis Eris s’ajoute au lot, ma voisine, la jolie brune qui est venue jusque chez moi pour me faire du pied. Skrid nu med dig ! Tout déconne en ce moment. Tout !
Alors je pousse doucement Lola derrière, je lui souffle précipitamment mes ordres : « reste là, ne bouge pas, for fanden da også ! » Elle n’en fera certainement qu’à sa tête, mais je ne peux pas la baysitter, pas quand elle est autant parasité par une guerre interne, pas quand il y a d’autres vies en jeu. Des vies appartenant à mon camp, si si je me rappelle bien de mon tatouage hein ! Je rejoins donc les autres, je jette même un regard à Aramis. Grâce à lui, à son acharnement, les filles sont troquées et déjà je m’avance, pour réceptionner Eris. Parce que le mangemort qui vient de rendre la rousse, la plus vieille des deux rebuts, ne me dit rien qui vaille. Il essaie de me piquer ma possible épouse en devenir ? Du vent, le gueux ! Je saute donc en bas de l’estrade et je le bouscule un peu. Beaucoup. Même pas peur que je disais ! Un regard sévère de ma part, ouais je fais genre, je suis cool moi hein, et j’attrape doucement la main de ma voisine adorée. Là, là Eris, tu es en sûreté, Felix est là. Je l’attire vers moi, non pas sans lui lancer un regard plein de confiance. Elle est sauve, je m’occupe d’elle et déjà, je passe un bras autour de ses épaules pour la protéger. Mes lèvres effleurent son oreille et j’y souffle des mots rassurants à l’accent séduisant : « tout va bien, min skat, je vous emmène en lieu sûr… » Oh ça oui. Ça suffit le bordel quand même ! On ne va pas me l’abimer hein ! Quoi que le papi qui la tenait en joue semble s’être montré charmant avec elle. Heureusement, je ne suis pas un type possessif, ni tellement jaloux. Après, ce serait culotté de ma part quand même, vu que je me tape Loletina et que je drague Eris. Ahem ! Concentration !
Je nous ramène près de l’estrade, là où Aramis va bientôt recevoir sa petite sœur. Si tout se passe bien. Ça, c’est déjà pas mal moins certain. Je me méfie. D’eux. De nous. De tout. C’est bien trop l’enfer niveau émotion dans le coin. Je fais le grand garçon là, j’attire Eris à l’abri, près des cadavres genre ha ha ha, ahem, mais je sens la colère revenir. Et puis il y a le vieux là, en bas, celui qui a osé faire de ma jolie Burke une otage, qui me fixe. Ouais, ont es bon pour un règlement de compte, lui et moi.
Après le calme, la tempête : les sorts n'affluent plus dans tous les sens, les éclairs de lumière se sont éteints aussi vite qu'ils sont arrivés. Ne reste que la tension, et ce silence malsain brisé par quelques paroles, de temps en temps : chez les mangemorts, on cherche des solutions, on essaye de prendre la meilleure décision qui soit. Sansa laisse son regard se poser sur l'un deux (Rabastan), l'air tiraillé au possible : parmi les otages insurgés trône sa soeur, et la blonde se doute que l'idée de la voir blessée ou même pire ne l'enchante pas. Mais il n'est pas le seul, ici, à avoir peur pour une frangine : à côté d'elle, Fred se tient droit, le regard déterminé, mais les mains légèrement tremblantes. Sansa fait le compte, rapidemment, mentalement : Fred tient quelqu'un, elle aussi, de même qu'Elli et Fenrir (Octave), puis de Ron qui vient s'ajouter à la partie en dernier. Joyeux bordel en perspective, elle le sent (ils le sentent tous). Heureusement les négociations avancent, semble t-il, et elle écoute chaque parole, chaque cri du coeur, que cela vienne de son propre camp ou de celui des autres. Elle ne répond pas, muette, silencieuse, certes ; mais toujours appliquée et aux aguets, la main ferme sur sa baguette, l'autre sur l'homme qu'elle tient contre elle.
Ses muscles se tendent encore plus lorsque les cris de la petite Weasley atteignent son cerveau. Le bruit la hante, lui donne envie de vomir ; elle en a assez supporté, toutes ces années, elle a du essuyer trop de morts. Son frère, ses parents, sa soeur - tous rayés de la surface du globe, et le fauve qu'elle est n'a plus rien à perdre. Mais d'autres peuvent encore tenir debout. « Guenièvre contre Weasley. Elle contre Burke. » Encore une fois, Sansa émet des réserves sur leur réussite. Elle est toujours pessimiste, elle n'y croit pas totalement. Mais ils n'ont que ça à tenter. « Ca va fonctionner », assure t-elle pour se convaincre elle-même, mais surtout pour insuffler de l'espoir au petit groupe autour d'elle. Elle n'est pas sure que cela serve à grand chose, mais elle veut qu'ils gardent tous à l'espoir qu'ils sont unis, malgré l'éclatement de la résistance. Présentement, ils sont ensemble ; et il reste des gens pour croire que cette formation soudée est celle qui les mènera à la victoire, la forme de son miroir en témoigne. « S'ils tentent quoi que ce soit qui ne respecte pas l'accord, je peux tuer celui-là. » propose t-elle alors. L'homme qu'elle tient en otage dégluti, et un son étrange sort de sa gorge ; c'est la seule manifestation de peur dont il est capable dans sa position. Sansa ne sait pas trop, encore une fois, si elle croit ce qu'elle dit ; elle sait simplement qu'elle en serait capable, qu'au moins le deal serait considéré comme encore plus réel qu'il ne l'est déjà. Et elle sait aussi que si elle s'en charge, d'autres pourront s'en sortir avec une conscience moins entachée - elle n'a rien d'une héroïne, mais elle sait prendre le poids de la culpabilité avec elle. En l'absence de leader immédiat, ils se débrouillent ; elle est jeune, peut-être, mais ses épaules sont déjà solides et elle est parvenue à trouver, chez les rouges, des gens qui méritent d'être protégés.
Déjà la réaction arrive : « S’il te plaît non, S. On n’a pas besoin d’un bain de sang inutile. » Oh, Iliana, tu me connais si bien. Le polynectar a changé ses traits, mais la blonde croit reconnaitre sur ce visage inconnu le regard de son amie, celui qui supplie, reste dans le droit chemin. Iliana, Iliana et ses idéaux, sa façon de penser que tout est possible sans souffrance vaine, sans dommages collatéraux. Sansa est si admirative - elle qui fait partie d'une autre famille. « C'est ce que tu appelles inutile ? » répond Sansa pour la forme ; mais elle se calme un peu, et c'est déjà ça de pris. Les doigts fin qui entourent alors son poignet achèvent de la remettre d'aplomb, de la résonner un peu, lui donner la force de se redresser. Ils y sont presque, presque. En parallèle, les échanges acides se poursuivent, cinglants. Et les hésitations laissent enfin place à une décision, qui se matérialise dans la bouche de Lucius Malfoy : « Livrez-leur les Rebuts. ». Sansa se remet soudainement à respirer, et c'est ainsi qu'elle prend conscience à quel point, tout ce temps, elle était presque en apnée. Elle se refuse à hurler victoire trop vite, mais une part d'elle reste quand même plus que soulagée : ils en voient la fin, enfin. Si elle n'était pas sous polynectar, elle est certaine que son tatouage sorcier reprendrait le chemin de la floraison, au moins un peu, pour se munir de quelques boutons. Son regard englobe Marie, toujours prête à protéger ; puis vagabonde furtivement en direction du second groupe d'insurgés, resté un peu en arrière. C'est maintenant, et c'est plus facile qu'elle ne le croyait - presque inquiétant.
C'est alors que la blonde remarque les signes avant coureurs d'un nouveau chaos : une crinière rousse accroche son regard et elle comprend en un éclair qu'il ne peut pas s'agir des deux rebuts. Pourtant, elle en est certaine, elle connait cette fille ; oui, elle en est certaine, il s'agit d'une insurgée. Elle a l'air d'aider un mangemort (Ekke) mais il y a quelque chose d'étrange dans leur position, quelque chose qui alarme la blonde. Quelques secondes d'hésitation suffisent pour que cette dernière les perde de vue ; ils ne sont plus dans son champ de vision, et elle n'a pas confirmation qu'il s'agit bel et bien de Blair. Elle n'est pas certaine, elle ne la connait que trop mal. Alors elle demande, même si tout le monde a la tête ailleurs, elle questionne : « Blair ? » Sa voix atteint le petit groupe qu'ils sont et la panique afflue de nouveau par vagues dans les veines du fauve. A la stupeur qui commence à envahir ses compagnons d'infortune, elle devine qu'elle a vu juste ; c'est alors que la voix de l'insurgée rousse se fait entendre, bien vite étouffée, juste le temps de hurler « Ne me laiss... » Ne me laissez pas, surement. Réflexe, vaine tentative pour qu'on vienne la sauver. La Belliqueuse perd pied, son sang froid se fait la malle, et c'est avec la voix pleine de rage qu'elle hurle : « Ils ont menti depuis le début ! Ils ont Blair ! »
Dernière édition par Sansa Rosier le Dim 19 Juil 2015 - 13:04, édité 2 fois
Les choses ne se passaient pas comme prévu. Rien de surprenant à cela, rien ne se passait jamais comme prévu et c'était pour ainsi dire une loi universelle, mais il y avait un degré au delà duquel on pouvait légitimement commencer à s'inquiéter.
Ce degré avait été dépassé il y avait déjà un bon moment et les deux camps se jaugeaient du regard, la rage brillant dans toutes les prunelles. Il y avait aussi du mépris, du dégoût, une haine froide et glaçante. Tous étaient prêts à tuer malgré les échanges, malgré ces....négociations. Quand tout s'était figé, au moment où une magnifique jeune femme brune avait été prise en otage par le dénomme Fred Weasley, elle s'était tendue, prête à bondir, et sa tensions n'avait cessé d'augmenter dans les minutes qui avaient suivies. Cette otage n'était pas n'importe qui et il avait fallu la voix rappeuse d'un mangemort sur la scène, ses paroles presque désespérées à l'adresse de Rabastan pour qu'Hécate comprenne exactement les enjeux de l'échange: la jeune femme était la fille de son mentor. La respiration d'Hécate se bloqua: Lestrange n'aurait plié pour personne d'autre que ses enfants, mais il plierait pour eux. Parce que les fauves ne sacrifient pas leurs petits, jamais. Quand Avery -un homme répugnant selon tous les critères possibles et imaginables- se mit à torturer la jeune Weasley, Hécate sut que Rabastan interviendrait -elle aurait été bien en peine de le juger sur ce sujet- et il le fit avec toute la véhémence d'un père, avant qu'un homme qu'elle identifia comme Lucius Malfoy, n'intervienne de sa voix traînante.
Les rebuts contre les otages de l'élite.
Ils perdaient du terrain. Il cédaient. Hécate serra la main autour de sa baguette de cyprès. Le ventricule de dragon Noir vibrait à l'intérieur, comme si l'envie d'agir le démangeait. Et comme elle avait envie d'agir en effet: ils se tenaient là, les "sauveurs de la nation", à jouer les seigneurs quand ils n'étaient tout au plus qu'une bande de pseudo guerilleros enragés. Des chiens aux babines écumantes. La jeune femme eut l'espoir fugace que quelqu'un sur l'estrade avait une idée, un plan, quoi que ce soit. Les choses ne pouvaient pas se passer ainsi, ne pouvaient devenir un simple troc, un simple échange de bestiaux. Ils n'étaient pas des marchands de tapis, par Merlin!
Elle bouillait de colère. Ronald Weasley se tenait presque dans sa ligne de mire, elle aurait pu l'abattre à coup sur à cette distance mais elle ne pouvait pas. Les membres de l'élite comptaient plus que le reste. Plus que la victoire, plus que le prestige, plus que l'affirmation qu'ils étaient maîtres chez eux.
Tous continuaient de respirer rapidement. Les mains s'agitaient nerveusement. La poudrière semblait prête à exploser. Et elle exploserait, c'était une certitude. Comment aurait-il pu en être autrement. Des chiens sauvages contre des cobras: le duel serait un combat à mort. Et aucune saleté de troc n'y changerait quoi que ce soit. Ce fut cette réalisation qui fit frissonner Hécate. Quelque chose n'allait pas. Quelque chose clochait. L'air sentait la mort et l'attente, quelque chose arrivait. La jeune sorcière déglutit, jeta un regard à la scène où les échanges s'organisaient sous la direction des mangemorts et recula imperceptiblement vers l'arrière de l'estrade, à couvert, hors de vue.
Elle ne fuyait pas, fuir n'était pas dans ses gênes. Non, elle entrait en action. Dans quelques instants, le chaos serait de retour ce n'était pas une hypothèse mais une certitude. Et quand il reviendrait, elle en ferait partie. Nul besoin de marque pour semer la terreur, nul besoin de masque ou d'uniforme, de baguette tordue ou de visage reptilien. Tout ce dont un sorcier avait besoin pour donner la mort était d'un tout petit peu...de sang.
Une fois à l'abri des regards, elle rampa sous l'estrade. Parfait. Ici, personne ne viendrait lui chercher des noises et vu ce qu'elle s'apprétait à faire, il valait mieux qu'elle ne se montre pas à découvert. Prenant sa baguette entre ses dents, elle remonta ses manches et chercha à sa ceinture le couteau dont elle avait fait l'acquisition quelques semaines auparavant, sur les docks de Londres. Il ferait l'affaire.
-Allez...la douleur n'est qu'une étape. La douleur n'est qu'une étape.
"Penses aux autres. Penses à Sergueï, pense à Rabastan, penses à Léda. Protèges les, venges là. Fais le. Fais le."
Elle abaissa la lame et coupa la chair à l'intérieur du coude. Bras gauche. Bras droit. La douleur fusa dans ses veines à mesures que celles çi s'ouvraient et libéraient le sang qui battait en elles, le déversant sur le sol. Son coeur battait vite et sa respiration était hachée. Se calmer. Se calmer. Trop de battements feraient couler trop de sang et elle devait rester consciente, respirer calmement. Voilà. Parfait. L'incantation maintenant.
-Laka plagua delle Eïgypt redi el Nil unda Sol, sangue reviera camin sara. Obehi me, pe ma sovahal, ma poheïkon, ma Hevangua. (Comme la plaie d'Egypte rougit le Nil sous le soleil, le sang deviendra une rivière pourpre. Obéis moi, pour ma survie, ma protection et ma revanche).
Comme lors de son entraînement de survie aux côtés de Rabastan, le sang frémit, se ramassa sur lui même et soudain, se dressa dans l'air, ondulant serpentant à la manière d'un reptile patient. Lentement, il se solidifia par endroits et prit la forme d'un cobra écarlate et dégoulinant, tranquillement dressé, la langue sifflante.
-A mon signal, sors de ta cachette et fais ce que tu as à faire, ordonna Hécate dont les yeux avaient pris une teinte laiteuse semblable à celle de prunelles aveugles, collecte le sang, grandit, et protège mes alliés. Sois mes yeux et ma main. Se dagero, Hitti. Ukida dem (en cas de danger, attaques et tues les.)
Le cobra siffla et s'enroula autour des jambes de sa maîtresse, patient, paisible. Il suffirait d'un mot pour qu'il se mette en mouvement et quitte l'ombre réconfortante de leur cachette, sous l'estrade. Il filerait comme un éclair à travers les charognes et les cadavres, les viderait de leur sang....pour grandir. Pour protéger et tuer. Oui, grandir. Aspirer, draîner, vider les corps de leur substance et la prendre. Petit cobra deviendrait grand. Et de serpent, il deviendrait basilic, il mordrait et se dresserait. Sa maîtresse en avait décidé ainsi. Alors patient, il attendit. Hécate posa sa main sur la tête du cobra et se concentra, alerte.
Les insurgés avaient voulu l'enfer, ils avaient voulu des plaies. Et il auraient une de celles que l'Histoire avait retenue, un sortilège plus noir encore que sa propre peau.
A sang pour sang, ta langue caresse tes lèvres. L'odeur est ferreuse, métallique, liquide. Ça pue. Les entrailles se tournent, se retournent, menaçant la chute, avalant tout sur son passage. La mort ouvre le royaume de la peur dans le crissement de ses portes. Et le sort touche Draco. Il ne bouge pas, ne s'effondre pas. Et pourtant, le sang bat tes trempes, se déverse, pulsant à t'en faire péter le cerveau. Ta soeur (Gwen), Draco, Eris & Sue. Tes amies, ta famille, ton cœur en guenille.
Au début, tu ne l'as même pas vu. Au début, ce n'était qu'une forme, un espoir dans ton cœur. Mais Sue se dresse & ça te bouleverse. Les souvenirs défilent, s'enfilent. De compréhensions mutuelles à passions éphémères, tu décris les courbes de ses abandons sans fin qui ont jonchés vos pas. Tantôt victimes, tantôt bourreaux, vous valsez au bord du vide, au bord des non-dits. Et ta bouche reste sèche, l'air est douloureux. Tu ne sais rien dire. Tu ne sais que trembler. Un peu plus. Toujours plus. « Je n’hésiterais pas. » . Toi, tu hésites. Toi, tu crépites.
Tout n'est que folie.
Et les cris de Ginevra déglingue le reste de ta caboche. Et les piques acides entre Avery & Le Limier ne te font que chuter un peu plus, toujours plus. Ce monde tourne à l'envers & la pression se fait plus tenace, trop vivace, éclatante & sanglante. « Alors qu'est-ce que tu fous encore là, Lestrange ? » , ton nom se jette comme une insulte, laissant les brûlures sur ta peau. Il fait mal comme au temps de Poudlard, il fait mal à s'en gratter la peau, à en oublier tous les mots. Tu serres les dents. Tu t'en fous, tu veux juste récupérer Gwen. Et la fureur dévaste, en carnage, en pillage d'âme. Tu tournes le dos, tu suis Draco. Juste Gwen. Pour elle. Rien que pour elle. « Va chercher ma soeur avant que je ne te vole la tienne. » , tes yeux lancent des éclairs. Tu vas le tuer. Plus tard.
June est guidée. Eris est libérée. Plus que deux.Darja vibre d'une colère incendiaire, tirant sèchement sur la tignasse rousse pour mener la Weasley dans tes bras. « Tout ira bien. », lui murmures-tu, entre tes dents. Tu vois Draco. Tu vois la décision & tu soupires. C'est pour le mieux, ça doit être le mieux. Père rage, s'agace. Mais ton oncle décide, choisit. Alors tu obéis, tirant la Weasley par le poignet. « Ta sœur, la mienne. », craches-tu, tendant ta main libre pour accueillir le poignet fragile, gracile de la brune. Weasley se tend vers son frère. « Fred. », le murmure de sa voix la terrasse, elle sent, elle voit. Elle comprend ; Bientôt libre.
Et la haine s'amène, se ramène. Juste Gwen. Pitié.
« Tu étais forcé, Lucius ? », entends-tu crier, rager. Ton père monte, les mangemorts se divisent, se craquellent. « Et prendre une gamine ? C'est ton plan aussi ? Le maitre va être content. Tout comme ta femme. », lèche l’orgueil.
Nous n’avons pas le temps. Le sang nous est compté. "
Il y avait beaucoup de fins en ce moment. Beaucoup de choses qui se terminaient. Des choses qui arrivaient à terme normalement, lentement, un peu comme son histoire avec Hermione. D’autres fins étaient plus abruptes, douloureuses, ou surprenantes.
La fin d’une époque.
The end of an era.
L'horreur que faisait circuler les mangemorts n’avait malheureusement rien d’original. Ron se rapprocha, trainant Sue abruptement -il fallait bien donner le change-, du camp adverse, suivant du regard l’échange qui s’amorçait entre les deux sœurs. Une Lestrange contre une Weasley. Le deal était clos. June était à eux, quelques rebuts et Ginny. La précieuse petite sœur. Les cloques semblaient encore grésiller sur son visage et Ron respira plus fort nerveusement dans les cheveux de Sue.
Baguette levé, prêt à invoquer le ‘créa speculum’ qui permettait de renvoyer tout sortilèges lancé sur soi, Ron recula vers ses camarades.
Trop facile. Trop simple. Son regard azur bougea sur le petit serpent sanglant et il déglutit. Il aurait dû prendre son enseignement avec Herpo. Il aurait mieux pu les protéger. Il aurait pu ouvrir en deux Avery et faire comme dans la clairière.
L’heure n’était pas aux regrets.
Ron jeta un coup d’œil à nouveau vers Fred.
Il n’aimait pas les fins pas plus qu’il n’aimait le Vide. Mais il y avait des absolus nécessité. Celle d’occulter la vision de Sue qu'il lancerait bientôt dans des bras mangemorts, celle de taire les cris qui lui fendaient le cœur de Blair, celle de ne pas flancher aux gémissements de douleur de sa sœur, celle de ne pas céder enfin à l’envie de tout plaquer, de se laisser gagner par une folie brunâtre et d’y plonger dans ce Vide aux couleurs pourpres.
« Elle, » fit-il en pointant Blair d’un mouvement de menton énergique. « Et je vous rends… » Sue. « ...la miss. » Qui n’était plus rien en cet instant pour lui. Qui n’aurait pas dû l’être en tout cas. Et Pourtant… les doigts se resserrèrent sur le pli du tissu de sa robe de marque et il la poussa un peu en avant. Vers sa nouvelle destination. Elle s’était mise dans une situation terrifiante.
Il l’avait mise dans une situation effroyable lui et sa propension à ne savoir résister à rien.
Blair s’avança enfin vers lui, encore et encore et Ron lança une fois pour toute Sue sur Draco bien qu’il ne sache pas que c’était ce dernier.
« Baguette levée choupette.» souffla t'il à la rousse, la tirant vers lui à ses côtés.
Un regard tacite vers Fred. Ils savaient tous quoi faire maintenant.
“Everybody is a book of blood; wherever we're opened, we're red.”
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14278
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
Ils prenaient leur putain de temps, ces insurgés. Méfiants comme des teignes – ce qui n’était guère étonnant dans la mesure où les otages étaient pour eux l’assurance de sauver une poignée de simili-êtres humains. Qu’ils rendent leurs otages, embarquent leurs rebuts et transplanent, c’était tout ce qu’attendait Draco pour l’heure. Concentré sur sa tâche, il se crispa à peine en percevant du coin de l’œil les tensions qu’il avait éveillées en comptant sur son père pour intervenir en faveur des sorciers. Occupé par un troc, il n’avait pas vu quelle insurgée venait de se manifester, ni entendu ce qui avait provoqué l’éclat de voix. Il fut cependant aux premières loges pour être témoin des conséquences : « Tu étais forcé, Lucius ? Et prendre une gamine ? C'est ton plan aussi ? Le maitre va être content. Tout comme ta femme. » Un silence lourd de sens pesa brièvement entre les deux hommes. Des décennies d’animosité condensées en un regard ivre de rage et de rancœur ; sous-entendu déplaisant mis à part, Rabastan ne mentionnait pas Narcissa à la légère – non, pas alors qu’il était en grande partie responsable de sa situation actuelle. Draco craint un instant que son père ne cède à la tentation d’en venir à la baguette – lui n’y aurait pas résisté, si suicidaire que puisse être le geste – ou ne se désavoue en stoppant l’échange des rebuts avant l’heure, en mesurant le potentiel impact de cet échec lorsque le Maître en aurait vent. Il achèverait assurément l’épouse Malfoy s’il désapprouvait la décision. Mais Lucius se contenta de toiser son vis-à-vis avec un mépris suprême avant de le néantiser. « N'enflammez pas inutilement une situation déjà suffisamment complexe, petite écervelée. » claqua-t-il à la place à l'attention, visiblement, de l’insurgée (Sansa) qui menaçait de mettre le feu aux poudres, et Draco suivit son regard pour comprendre exactement de quoi il retournait. Blair. Derrière le masque, ses yeux s’écarquillèrent sous le coup du choc. Que faisait-elle au cœur de ce drame ? Insupportable gamine, pourquoi n’es-tu jamais fichue de tenir en place ? (En lui, Thaddeus grondait, débordant d’un besoin presque violent d’agripper sa sœur par les épaules et de la secouer jusqu’à implanter de force deux noises de bon sens dans son âme d’adolescente ; ce n’était pas un terrain de jeu, les enfants n’avaient rien à y faire ! Et d’ailleurs, quel parfait inconscient avait consenti à l’emmener jusqu’ici ? Si Iseult s’apercevaient du danger qu’elle encourait…) « Le deal reste le même : cette otage sera échangée en temps voulu, comme les autres. » Contre Susanna, par Merlin. Qu’elles soient toutes deux arrachées au plus tôt à cette inextricable situation. Draco n’intervint pas à voix haute, cependant, conscient que son père ne tolérerait pas une autre exigence, si poliment formulée soit-elle. Il ne pouvait qu’attendre, le cœur battant. D’une main presque trop indolente au vu de la situation, dandy jusque dans les pires situations, Lucius indiqua la jeune rebut. « Sa vie contre celle de miss Carrow. Sommes-nous d’accord ? » Ecrasant d’assurance, il imposait un calme glacé pour éteindre les braises avant qu’elles ne fassent tout flamber. Si Weasley acceptait, alors ils en auraient presque terminé. L'attente ne tarda heureusement pas : « Elle (Blair fut désignée en signe d'agrément) Et je vous rends… la miss. » Draco dévala les marches de l'estrade pour la énième fois, ne se souciant pas de masquer son empressement, et réceptionna la brune que lui remit l'Indésirable. Sa langue brûlait de proférer une menace concernant un face à face à venir, mais il se retint. Pas question que tout dégénère, pas maintenant : Gwen n'était toujours pas en sécurité.
Il se retint seulement de la serrer contre lui. Awkward moment ; « Tout va bien, c'est terminé », murmura-t-il au creux de l'oreille de la jeune femme en l'entraînant à l'abris – ironiquement, parmi les mangemorts.
Ne restait qu’un membre de l’Elite à arracher à la poigne de sa geôlière et le blond pointa du doigt un rebut que Darja avait à sa merci pour s’adresser directement à la râleuse (s’il s’était douté qu’il s’agissait de nulle autre que Sansa…). « Et celui-ci contre ton otage, qu’on en finisse », cracha-t-il dans sa direction, irrité au possible.
Dernière édition par Draco Malfoy le Dim 19 Juil 2015 - 15:01, édité 2 fois
l entend une voix familière hurler. Appeler à l'aide. « Ils ont menti depuis le début ! Ils ont Blair ! », les informe Sansa et le sang bout plus fort. La baguette s'appuie, presse contre la carotide, prête à lancer la mort. Sa main en relâche la chevelure de Gwen qui ne proteste pas, ne se débat pas - mais plus que l'attitude, ce sont les mots de la Lestrange qui se gravent dans un coin de mémoire. « Méfie-toi d'eux. » Bien sûr. On parle des enflures qui ont buté George. (Tu as déjà oublié ? Tu dois le venger, pas vrai ?) Les yeux clignent, cherchent à chasser l'envie de carnages quand il voit Darja maltraiter sa soeur. Il va la saigner. (Maintenant maintenant maintenant - fais le maintenant) Discrètement, sa main libre vient fourrager furieusement dans une poche, sortant une capsule et une fiole qu'il enfonce dans la cape de Gwen. « Je suis désolé. » Il l'est vraiment. Il est si désolé. Pour elle. Pour Ginny. Ses héroïnes de tragédie. « Sectumsempra. » Glisse-t-elle, et il croit avoir mal entendu. Pourtant, elle ne répète pas.
June est libérée et brusquement, il respire à nouveau. Ginny s'approche, et chaque pas vers lui est un poids de moins.
« Ta sœur, la mienne. » Aramis est face à lui, bras tendu. Chez lui, c'est le corps entier qui se tend, animal traqué, toutes babines sorties. Le regard vert de mousse se perd aux alentours, calcule les possibilités et les impossibilités. Puis l'instinct reprend le dessus et il comprend. C'était une formule. Poussé par la confiance partagée par leurs vies antérieures, les manières de Gryffondor refont surface. Par surprise, il s'avance d'un pas, ses doigts s'enroulent brusquement autour du bras de Ginny, indifférents à la douleur qu'elle couine, trop préoccupés de la mettre en sûreté. Ginny est confiée (poussée) à un autre insurgé pendant que, dans un même geste, Fred pousse Gwen sur Aramis, faisant percuter les deux corps. « Pardon. » Souffle-t-il encore en croisant le regard confiant de Bill. Avant que sa voix grave ne claque un « Sectumsempra » impitoyable.
La peau de la brune se lézarde de plaies à la vitesse de l'éclair. Le sang coule et tache le pavé. Et un autre éclair, informulé aux éclats dorés, jaillit de la baguette pour activer la capsule qui laisse échapper la poudre d'Obscurité, dont la portée est amplifiée sous la potion de la fiole. « METTEZ-LES A L'ABRI ! » L'ordre explose en notes autoritaires dans l'obscurité épaisse, n'admettant pas la contestation.
#EVENTS & #MISSIONS. NE MANQUEZ PAS LA WIZPRIDE (rp et hrp) !#SCRYNEWS. refonte du ministère (plus d'infos) & nouveaux procès de guerre (plus d'infos)#FORUMATHON.