‹ occupation : à la renaissance du phénix, je n'ai pas de métier (la faute au gouvernement qui estime que les loups-garous sont trop dangereux pour avoir un métier).
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1984 et juin 1991.
‹ baguette : Elle est en bois d'ébène avec une plume de phénix à l'intérieur et mesurant vingt-quatre centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 7796
‹ réputation : À Poudlard et jusqu'à sa morsure, on la connaissait parce qu'elle ne ressentait pas la douleur et qu'elle passait plus de temps à l'infirmerie pour vérifier qu'elle ne s'était pas fait mal qu'en cours. Elle a été joueuse de Quidditch aussi et pas une mauvaise. C'est un sport qu'elle a toujours adoré et qu'elle aurait bien continué par la suite. Puis après sa morsure, sa maladie s'est guérie grâce (ou à cause du) au gène loup-garou et on a fini par l'oublier. Puis après elle a été recherchée parce qu'elle a fait partie de l'Ordre du Phénix puis des insurgés. On l'a connu comme étant le rebut de Severus Snape. Puis de nouveau une insurgée. Puis héros de guerre, mais un héros qu'on remercie par un simple sourire et une petite somme d'argent, pas un héros qui mérite l'Ordre de Merlin. Vous comprenez, elle n'est pas normale. L'Ordre de Merlin, June s'en moque, mais elle ne supporte pas le snobisme de ce gouvernement qui se veut tolérant. Depuis la fin de la guerre, June se renfonce dans l'anonymat et ça lui va très bien.
‹ particularité : Loup-garou. Totalement. Elle a été mordue par Claevis, un membre de la meute de Thurisaz en 1995. La cicatrice est toujours visible et bien brillante sur son flanc gauche. Le gène lui a permis de guérir de sa maladie d'insensibilité congénitale à la douleur, mais il lui a fait perdre son boulot d'Auror aussi.
‹ faits : uc
‹ résidence : à storm's end.
‹ patronus : un renard roux
‹ épouvantard : le feu.
‹ risèd : Teddy avec Dora et Remus. Et puis elle avec Elijah et leurs enfants. Des enfants qui ne souffrent pas du gène du loup-garou.
Une vie pour une vie. Les rebuts survivants se tenaient tous sur cette estrade, les mangemorts les menaçant avec leur baguette. Une vie pour une vie. C’était le deal. Les insurgés rendaient un otage et les mangemorts laissaient partir un rebut. June assistait à cette scène surréaliste en se demandant si ça allait bien finir. « Une vie pour une vie. C'est bien ça votre deal ? » La rouquine reconnut la voix de Fred Weasley tout comme elle reconnut le visage de l’otage qu’il retenait. Guenièvre était là et c’était la personne idéale pour un chantage. Une Lestrange ? Hors de question de la laisser aux mains des insurgés, l’Elite le savait. Elle esquissa un demi-sourire. Bien joué, Weasley. « Oh nous avons un gagnant à la loterie des perdants » La voix d’Avery lui glaça le sang. Cet homme était terrifiant et fait surprenant, c’était lui qui avait proposé le deal. June n’était pas rassurée. « Oh mais on n'en a absolument rien à foutre des lâches. » Et les hurlements s’élevèrent. Ginny hurla. June tenta un mouvement vers elle et étouffa les insultes qui menaçaient de se déverser, mais un mangemort la retint avec force, la laissant se débattre en sachant qu’elle ne pourrait pas faire grand-chose vu son état. Les cris de Ginny lui faisait mal, elle avait échoué à la protéger. Pardon Bill. Elle tenta de porter un coup à l’homme, mais il riposta avec un coup de coude dans les côtes. La respiration de June se bloqua et elle cessa de bouger un instant, ses yeux rivés sur Ginny. « Arrêtez… s’il vous plaît… » Murmura-t-elle. « N'est-ce pas, toute petite Weasley ? Tu es aussi inutile & futile que ton frère. » La rage grondait dans la poitrine de June en voyant la plus jeune Weasley continuait à se tordre de douleurs. Elle souhaitait rencontrer Avery un soir de pleine lune et lui arrachait les bras avant de s’en prendre à son visage. Elle se mordit l’intérieur de la joue en priant Merlin pour que Ginny tienne le coup ou que quelqu’un arrête cette torture. Et puis finalement, il finit par chuter amenant sur le devant de la scène un autre mangemort qui proposa les échanges. Ginny avait arrêté de crier, mais restait sur le sol.
Le mangemort qui maintenait June reçut l’ordre d’avancer pour l’échange avec la fille Burke et la rouquine croisa pendant un instant le regard de Draco. Son fils. Elle était terriblement déçue par son comportement et elle espérait ne plus croiser son chemin parce qu’elle n’était pas sûre de sa réaction. Elle savait aussi qu’elle ne pourrait pas lui en vouloir longtemps, elle avait besoin de lui pour retrouver Andromeda et Teddy. Teddy. Maintenant qu’elle allait être échangée, l’espoir revenait. Elle allait retrouver les insurgés et sa liberté.
Un bras passa autour de sa taille pendant qu’on plaçait le sien autour des épaules. « Mon nom est Finley, je vais m’occuper de toi. » On lui souffla à l’oreille. « Gin… Ginny ? » Elle voulut se tourner en direction de la jeune fille, mais la douleur se réveilla de nouveau dans son genou la faisant grimacer. Le dénommé Finley raffermit sa prise autour de sa taille. « Ne t’inquiète pas, l’échange à lieu. Elle est bientôt avec nous. » Il l’entraîna plus loin et l’installa pour commencer à vérifier son genou. June avait les yeux rivés sur l’estrade et assistait à la scène éprise d’angoisse dans l’attente de réceptionner Ginny. Lorsque June avisa la blonde (Darja) qui amenait Ginny par les cheveux à un autre mangemort, elle sentit un grondement sourd dans sa poitrine. Celle-là non plus elle ne voulait pas la croiser un soir de pleine lune. Elle assista à la scène de l’échange entre la petite Weasley et Gwen. On confia Ginny à un autre insurgé et on la mit aux côtés de la rouquine. « Gin’. » Fit-elle soulagée. Elle l’étudia un instant pour s’assurer qu’elle allait bien malgré tout. Son visage reflétait la souffrance d’il y a quelques minutes et June remarqua une poudre étrange dans ses cheveux. Elle allait lui faire la remarque lorsque des cris étouffés lui parvinrent. Elle tourna sa tête en direction des échanges pour voir la peau de Gwen se fendre à divers endroits libérant son sang. « Gwen… non… » Elle tenta de se redresser, mais Finley l’en empêcha toujours affairé avec son genou oubliant totalement ce qu’elle allait dire à Ginny. Tu as de la poudre dans les cheveux, laisse-moi te l’enlever. Elle entendit Fred hurler qu’on les mette à l’abri puis tout devint noir. June perdit de vue les mangemorts, Gwen et les insurgés. Par instinct, elle prit la main de Ginny dans la sienne. Ils n’allaient pas tarder à transplaner et l’angoisse commença. Un bruit. Un woof surprenant et des hurlements. Finley lâcha sa jambe. « Qu’est-ce qui se passe encore ? »
Dire qu'ils se plaignaient du manque de foi qu'on pouvait accorder aux Mangemorts. Un comble. Ils venaient de leur délivrer – enfin, après les avoir longuement fait mariner - , la sœur d'Aramis, la fille de Rabastan, dans un pitoyable état. Elle n'eût le temps que de voir que quelque chose clochait. Ca ne la concernait pas. Ca ne la concernait plus. Elle était revenue entre les bras de sa famille, elle avait fait ce qu'on lui demandait. Espérons simplement que ça n'avait pas servi à rien. Sa colère la rongeait toujours. La même idée de gâchis, gaspillage, un foutu bazar. Une poudre d'obscurité venait d'être lancée. « Draco, on y va ! » Il allait falloir y aller à l'aveugle, mais ils avaient relâché suffisamment de rebuts pour tomber sur quelques-uns d'entre eux, même en pointant au hasard. « Ignis Edax. » Des flammes vertes jaillirent de sa baguette, têtes chercheuses dansant au milieu de la cohue, cherchant ceux sur lesquels elles pourraient s'installer. Leur poudre chérie : une poudre de pierre de lune rendue super inflammable grâce à quelques gouttes d'une potion maintes fois testée dans les laboratoires du Département des Mystères. Un jouet qu'elle affectionnait particulièrement. Voilà ce qu'ils s'étaient appliqués à faire, Draco et elle, alors qu'on procédait à l'échange : enduire tous les rebuts de cette poudre dévastatrice. Elle en avait enduit les cheveux de Ginny, puis les autres y étaient passés à leur tour. A présent, il était temps de tout faire flamber. Les premières flammes trouvèrent où se poser. Elle les vit s'immobiliser au milieu de la pénombre, elle entendit les cris. « Ignis Edax. » Elle se rapprocha de son partenaire. « Faut dégager de là dès qu'ils ont tous pris feu. Ca ne sert plus à rien, on ne voit plus rien... La mission aura été accomplie. » N'était-ce pas là la seule chose qui comptait ? La fureur du Lord serait plus douce alors. Elle passa à une autre poudre, qu'elle lança autour d'elle. De petites explosions, de légers crépitements, des serpents colorés qui montaient vers le ciel en signaux de détresse. Ce n'était pas pour annoncer une quelconque détresse qu'elle les avait lancés, simplement pour gagner un peu de visibilité. Au loin, elle vit la chevelure de Ginny qui flambait. Un autre rebut qui s'écroulait sous la dangereuse caresse des flammes. « Ignis Edax. » Ce serait bientôt terminé.
(and i thought my jokes were bad) ●●● On échange les rebuts contre les membres de l'Elite comme on échangerait des cartes de Chocogrenouilles. Celle-ci contre celle-là et bla bla bla. Chacun est persuadé de gagner au change, et Vincianne trouve ça tellement emmerdant, tellement chiant. Pourquoi négocier ? La France ne négocie pas avec ses ennemis, elle les écrase et les détruit, ou elle périt en se défendant. Les compromis sont les victoires des proies.
Entre ses doigts, la baguette joue et danse en silence, attendant l'heure de la représentation. Elle ne crache plus les sorts et la mort, mais la magie fourmille, s'agite en tourbillons fiévreux dans les veines. L'Occlumencie n'est qu'un barrage de fortune, pas une boîte de Pandore correctement scellée, et les vannes doivent s'ouvrir parfois. Parfois, la pression doit se relâcher et le contrôle s'étiole, s'étire. La laisse se fait élastique, les barreaux deviennent malléables.
Et l'odeur du sang. Ca lui fait délicieusement tourner la tête, ça éveille doucement des souvenirs de traques et de chasses victorieuses. Encore, elle en veut encore. Le Limier veut les proies perchées sur leur estrade. Le regard qu'elle tourne vers eux a l'éclat des félins trop gourmands. Un regard vers Octave et ils se comprennent aussitôt : il faut abattre l'arbre. (et elle prendra plaisir à voir ses proies se faire écraser sous les branchages).
Soudain, l'Obscurité l'avale. L'ordre de transplanage de Fred claque comme un coup de fouet. Le chaos s'abat autour d'eux et dans sa tête.
« Aura Terram ! » Lance-t-elle en visant la direction de l'estrade et pas loin, elle entend la voix de Bill suivre le mouvement, comprenant où elle veut en venir. Malfoy, Lestrange et Avery, au même endroit. Sur le même arbre, perchés. Il est mal poli de ne pas ouvrir de tels cadeaux. « Faites s'effondrer cette putain d'estrade ! Utilisez les Aura Terram ! » Hurle-t-elle dans le noir, s'éloignant de la barrière protectrice.
Et le pavé craque. Gronde sous les sorts des insurgés. Et tout le sol autour de l'estrade s'effondre.
C’est trop simple, ça n’a aucun sens. Touchez la corde sensible et voilà les Mangemorts à genoux devant vous ? Qui l’eut cru ? Ça sentait mauvais, même pour l’irréductible optimiste qu’Iliana était. Elle veut tellement y croire pourtant, p’tain. Il y a eu assez – trop – de sang pour aujourd’hui.
On échange les prisonniers, (trop) simplement. Un Rebut contre un membre de l’Elite, le tout sur ordre de Malfoy Père. Elle peut sentir la colère des Mangemorts tandis que un à un, les sorciers quittent les rangs d’un cercle pour rejoindre ceux de l’autre – elle peut deviner leur agacement face à cette négociation calme, diplomatique, mais forcée. Pour une fois, les Insurgés ont le dessus – et tout va bien. Pas d’effusion de sang, de violence ; même quand Sansa hurle, braille qu’ils ont menti, qu’ils ont Blair, tout se passe bien. Le sang de Lily pourtant ne fait déjà qu’un tour ; sa baguette est à nouveau brandie, son oiseau à nouveau prêt à fondre. On ne touche pas aux enfants, damn ! Blair est une gamine (elle a tout juste l’âge qu’elle-même avait quand la guerre a éclaté), et il est hors de la laisser derrière une nouvelle fois. Elle n’a pas eu la chance d’échapper à Azkaban, elle ! La tension est remontée d’un cran, et pourtant à nouveau on dénoue le problème diplomatiquement. C’est comme dans ses rêves les plus fous, des idylles auxquelles elle n’osait même plus songer ; on joue maintenant cartes sur table, sereinement. Et bien sûr, bien sûr, que c’est trop beau pour durer. On échange Blair contre la prisonnière de Ron – et dès lors, pour Iliana, la partie est sauvée, it’s over. Elle baisse la baguette et laisse le rapace disparaître, tandis qu’on procède aux derniers échanges de prisonniers – tandis que Fred libère la dite Guenièvre au profit de sa propre sœur. Il pousse d’ailleurs Ginny dans sa direction, et Iliana la prend en charge sans hésiter – passant un bras sous les épaules de la rouquine pour la soutenir, elle lui assure que tout va bien aller, l’emmène auprès des autres Rebuts. Déjà elle a le dos tourné à l’estrade, confiante, prête à lever le camp ; elle indique à deux Silencieux de rapatrier les anciens esclaves au QG des Audacieux, pour les amener auprès des Médicomages Pacifistes. Quelques Rebuts grossissent encore le groupe ; on organise leur déplacement, avec toujours autant de calme. Elle sourit à Ginny ; tout va bien – tout va trop bien.
Elle ne comprend pas quand elle entend des cris de douleur, dans son dos. Elle fait volte-face. « METTEZ-LES A L’ABRI ! » beugle Fred, et ça n’a rien de contestable. La fille Lestrange hurle, sans qu’Iliana sache pourquoi ; mais le chaos est revenu et elle n’a pas besoin de plus d’explications. « PROTEGO ! » crie-t-elle à son tour, déployant un bouclier magique autour des Rebuts et de leurs sauveurs. « Foutez le camp ! MAINTENANT ! » Elle pousse une ancienne prisonnière (June) dans les bras de Finley, déplace son bouclier magique tant bien que mal pour les protéger au maximum, se tenant en avant du petit groupe… Elle ne distingue pas Marie, mais peut l’entendre. Tout allait si bien, bordel !
D'un bout à l'autre de ta vie, Gwen t'est essentielle, vitale. Petite sœur tordue de douleur, elle a les horreurs au corps, au cœur. Tes erreurs, tes impudeurs, des frayeurs se mêlent & se reflètent. Ça a le goût des explosions, des passions incendiaires, volatiles, toxiques. Et tes pupilles se dilatent, la peur te crevasse. Gwen., ton âme se tend vers la sienne, d'une main tendue, tu supplies, tu espères. Tu désespères.
L'angoisse te terrasse. L'angoisse oppresse, t'agresse. Elle s'agite, venimeuse, aguicheuse. Tu ne les entends plus, là-haut. Ils crient. Il cri. Les ordres déchirent l'espace, crevasse la place. Et toi, tu attends. Et puis, enfin, il la pousse. Tu refermes tes bras sur elle, soulagé, le cœur serein. Elle est là. Tout va bien, tu vois ? « Gwen. Je suis là, je suis désolé. Tellement désolé. On va aller bien, hein ? », l'enfance ressort. Tu la revois malade, blottie dans son lit, par un jeu encore abrutie. Tu la revois dans sa fragilité, dans ton imbécillité. Tu l'as abandonné. Tant de fois. Tellement de fois.
Trop de fois.
L'amour est là, plus qu'il n'en faut. L'amour t'agite. Tu aimerais effacer les larmes dans ses yeux clairs. Tu aimerais lui dire que tout ira bien. Mais rien ne va jamais bien. « Sectumsempra » , le sort te fait frissonner, vaciller. Merlin, non. Tes bras serrent plus fort, la refermant contre ton corps trop grand, trop sec. Merlin, pas elle. Trop tard. Trop tard. La machine infernale est en marche. La peau se lézarde, se crevasse. « NON ! BORDEL NON ! », le cri déchire l'espace. Tu ne peux pas la perdre. Tu ne veux pas la perdre. L’égoïsme & l'angoisse te rendent fou. L'égoïsme te crucifie. Et le sang coule, s'écoule, noyant le costume macabre de son sang, de votre sang. Ça pisse, ça jaillit. Et le noir. Tu tousses, tu t’embrume, les larmes glissant sur tes joues.
Agir. Vite. Tu sens la vie s'échapper, s'égarer. Weasley t'a volé ta sœur. Qu'il aille brûler en enfer, il ne t'a jamais vu en colère. Tu vas le tuer. Tu vas le torturer. Tu vas l'envoyer en pièces détachées à sa toute petite sœur. « GWEN ! », la colère s'écrase sous l'inquiétude. « Reste avec moi. Reste … Ne me quitte pas. Ne m'abandonne pas. », le murmure se perd, erratique, volatile, douloureux, ombrageux. Ta baguette se tire, s'étire. Tu maudis ton incapacité en sort de soin, tu ne sais qu'obéir au terrain. Une vie pour une vie, a dit Avery.
Ta vie pour la sienne.
Le murmure se perd d'un « Tuom mortem. ». Tu n'es pas sûr, pas certain, c'est ta dernière carte. Tu ne l'as jamais utilisé. Tu n'aurais jamais dû l'utiliser. La magie noie s'emballe, suintant de ta baguette. Elle vibre, s'emballe, avale. Les plaies se referment, tu répètes le sort. Et bientôt, c'est ta peau qui se lézarde. Bientôt c'est ton sang qui tombe entre vous, qui sali, trahi la robe de mode trop cher. Le masque tombe, elle respire. Et tu avales la magie, tu te plies sous les souffrances.
« Que quelqu'un aille chercher mes enfants ! », crache-t-il, dans un tintement étouffé de voix. Et le sol ne cesse de se craquer, de se disloquer. « Tuom mortem », ce ne sont plus tes affaires. La magie s'embrase, les chaires se calcinent, se cloquent. Tu prends la moitié à bout de souffle, à bout de mots. « BORDEL ! TRANSPLANEZ. », hurle la voix de Lestrange père. Et une main vous attrape, vous fait transplaner. La douleur suinte, t'agite.
Tu luttes. Rester conscient. Ne pas perdre. Ne pas la lâcher. Ne plus jamais la lâcher.
Des hurlements. Des braillements de porcs égorgés. Le signal du chaos. Son signal.
La jeune sorcière ouvrit les yeux, le noir d'encre de ses iris désormais happé par le blanc de sa magie. Le sang coulait toujours de ses bras mutilés et il faudrait faire vite.
-Tue., ordonna-t-elle.
Aussitôt, et plus rapidement que ne l'aurait fait n'importe quel animal de chair, le cobra fila de dessous l'estrade et se retrouva à l'air libre. Plus loin, des flammes s'élevaient, vertes comme des émeraudes, voraces comme des hyènes, brûlant la chair des rebuts pourtant remis à leur camp.
Qu'ils brûlent. Le meilleur était encore à venir.
Se nourrir. Drainer, aspirer, Grandir. Fluide, insaisissable, le reptile fondit sur un cadavre et se dissolvit totalement avant de pénétrer dans le corps mort par sa bouche entrouverte, ses yeux vitreux, ses oreilles. Il y avait encore du sang presque chaud la dedans, beaucoup de sang, beaucoup de force. Quand il ressortit, le cobra cracha et siffla, avant de délaisser immédiatement le cadavre désormais blême et anémié. Six litres venaient de s'ajouter à son volume initial.
Grandir. Se dresser pour tuer.
De cadavre en cadavre, le cobra passa, guidé par son odorat affuté et la vue d'Hécate. Cette dernière sentait une sueur froide couler le long de son dos mais la concentration primait sur la douleur. Il fallait tenir, vampiriser, parasiter jusqu'à ce que le filet de sang qu'elle avait sacrifié sur le sol poussiéreux devienne un fleuve vorace, désireux d'aspirer les morts comme les vivants. Le cobra lui obéissait et frôla presque un mangemort sans pour autant s'attaquer à lui. Elle voyait Rabastan et tous les autres, elle avait repéré Sergueï, mais en face de la scène, impossible de voir quoi que ce soit.
Trop de fumée. Pas de vision. L'odorat. Les sentir.
Avec un crachement et un sifflement aigu, le serpent de sang perça la peau d'un autre cadavre, puis d'un autre et quand il ressortit cette fois, sa force qui fit exploser le corps, le démembra proprement et simplement. Il dépassait en taille un homme adulte et reniflait l'air à la recherche d'une....
Proie.
Un mouvement venait de se produire sur la gauche. L'odeur de la sueur et de la peur mélangée à un parfum de terre. L'animal frémit, ondula dans l'air et Hécate cligna des yeux.
-Attaques. Vides le.
Les désirs de sa maîtresse étaient des ordres. Il était son sang, son sacrifice, son arme dans la terreur. Tel un fouet carmin, il s'abattit sur la silhouette qu'il n'avait qu'entrapercue et s'enroula autour d'elle. C'était un homme entre deux âges...pas trop fort...pas trop faible...six litres lui aussi. Le cobra ensorcelé se gonfla de colère et planta ses crochets dans le crâne de l'insurgé, aspirant son sang et gonflant du même coup, avant de laisser le corps retomber sur le sol comme un pitoyable tas de chiffon blême, ses lèvres aussi crayeuses et froides que le marbre.
Elle le cherchait, elle cherchait Weasley. Elle cherchait les autres aussi, tous ces rongeurs cachés dans la poudre. Sifflant dans l'obscurité, le serpent se mis à ramper. Il n'avait besoin que de son nez...il sentait leur chaleur...leur terreur...ils puaient la peur. Hécate fronça les sourcils et parla mais quand sa voix se répercuta dans l'air, comme sortie de nulle part, elle paraissait faite de toutes celles des victimes du sortilège. Leur sang alimentait sa magie, leurs voix serviraient sa colère.
"où vous cachez vous....petits petits...."
Un autre mouvement, sur la droite cette fois. Morsure, hurlement. Du sang en plus. Hécate sentait la puissance de son allié rouge alors qu'il cherchait à travers l'ombre, tel un basilic. Elle murmura encore de cette voix aux multiples intonations, de ce murmure sirupeux:
"Le roi rouge...tu portes bien ton nom petit Weasley...tu as les mains rouges de sang...tu ne sais pas où je me caches...est ce que ça te fait peur? oh tu devrais avoir peur...tu n'es pas un sauveur, tu n'as rien d'un roi, tu es un tout...petit...sorcier...un petit rat qui fuit loin, loin dans la fôret...mais je te retrouverai Ronald, où que tu sois, où que tu te caches je sentirai ta peur et je te prendrai tout ce que tu as...tes frères....ta soeur....ta précieuse petite soeur....je te la prendrai comme tu m'a pris la mienne...alors nous serons à égalité!"
Il y avait tant de proies que cela en devenait presque hypnotisant. Un coup de crochet et un de mois, toujours quelques mètres de plus. Quand le cobra se dressa, sa tête dépassant la poudre d'obscurité, ce fut un hurlement qui retentit dans les airs.
-Vous...ne pouvez pas.....gagner!
Oh ca y est...elle le sentait. Juste en dessous d'elle.
-Ronald, Ronald, Ronald...toujours à la recherche de Kingsley? tu n'as pas de chance mon ami, c'est encore toi et moi cette fois...est ce que tu me remets?! ou est ce que je suis trop...reptilienne...pour toi?!
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10432
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
June, d'abord, contre Burke. Marie observa l'insurgé (Finley) mettre sa mentor à l'abri. Premier soulagement. Puis Blair retourna aux côté de Ronald, les yeux de l'insurgée remarquèrent l'imperceptible hésitation du rouquin (pourquoi la rendait-il à contre-cœur ?) lorsque Susanna fut envoyée dans les bras de Draco. C'était donc elle, la fameuse Sue, que le jeune Scorpius ne cessait de réclamer dans l'ombre de l'appartement de Malfoy. Oubliant cet épisode, Marie reconcentra son attention sur l'échange en cours, qui continuait à une allure terriblement lente et angoissante. Sa gorge se serra en entendant les cris plaintifs de Ginny, malmenée par la blonde (Darja), l'air ne pénétrant ses poumons que lorsque la jeune Weasley rejoignit leurs rangs. Finally. Après des mois, des années, son amie, sa meilleure amie était enfin libre. L'explosion de joie qui l'envahissait alors ne fut que de courte durée : Aramis et Fred se faisaient face, finalement. Marie sortit alors de l'ombre, n'appréciant pas la lueur qui animait le regard de son ami. Les lèvres pincées, elle serra plus fort, toujours plus fort, sa baguette. Le Sectumsempra qu'il lança sur Gwen lui fit oublié que Ginny était en sécurité, que la fille de Lestrange était blessée par cette tête brûlée qu'était son ami, le dernier jumeau. La fumée obscure les envahit, suite au cri, l'ordre, de Fred. Puis, les nouveaux sortilèges d'attaque jetés par les Mangemorts, qui ne souhaitaient pas en rester là, les Belliqueux qui ripostaient férocement.
« Protego! », hurlait-elle, à la chaîne, courant à l'aveugle dans la fumée aveuglante, s'éloignant le plus rapidement possible de l'estrade maudite. Le Patronus de Lily la guida quelques mètres avant que Marie n'ait l'idée d'utiliser le sien pour que Fred (qu'elle tenait à bout de bras pour l'emmener loin de la bataille et des jets lumineux blessants, dangereux, mortels) et elle ne tombent pas dans leur course. Les sorts pleuvaient de toutes parts, et ce fut lorsqu'un sort lui lacéra la cuisse qu'elle décréta que c'en était assez, qu'ils devaient partir. Maintenant. Le Patronus de Lenoir fut la dernière chose qu'elle perçut correctement avant d'hurler « ON TRANSPLANE ! Maintenant ! ». A la chaîne, les cracs se mirent à résonner, ceux des Rebuts qui étaient à l'abri avec les leurs, ceux des Weasley les plus réfléchis, ceux des insurgés venus pour distraire le spectacle des Mangemorts, et beaucoup d'autres encore… Lorsque le Patronus de Lily s'évapora, elle attrapa de nouveau Fred et lui conseilla, le souffle court, l'irritation dans la voix : « Ne penses à rien, je conduis ! ». Elle les fit transplaner dans un crac détonnant.
Dernière édition par Luna Lovegood le Dim 19 Juil 2015 - 19:06, édité 2 fois
« N'enflammez pas inutilement une situation déjà suffisamment complexe, petite écervelée. » C'est visiblement à elle que l'on s'adresse, et une marque de rage passe furtivement sur son visage. Elle passe outre l'insulte, difficilement, se dit que son tour viendra plus tard. Qu'ils ne paient rien pour attendre, tout autant qu'ils sont. Les échanges continuent, elle même relâche le pauvre homme dont elle serrait précédemment la gorge, presque à contrecoeur - elle se sent comme démunie, maintenant qu'il est parti. Plus aucun moyen de pression, plus rien - et d'ailleurs la situation tourne mal, comme tout un chacun s'en doutait. C'était trop beau pour être vrai. C'est le sectumsempra qui bouleverse tout, quand bien même la blonde l'entend à peine. Pas le temps de comprendre quoi que ce soit - elle demandera plus des détails, des pourquoi et des comment, une fois que tout le monde sera rentré - il est temps de se laisser aller, enfin. « METTEZ-LES A L'ABRI ! » capte t-elle - oui, il faut mettre tout le monde à l'abri, les rebuts d'abord, puis certains insurgés. Mais ce n'est pas pour elle, elle ne peut pas se contenter d'attraper des mains et de transplaner - ça n'a pas assez saigné à son goût.
La voix de Vince est libératrice ; c'est l'élément déclencheur que la blonde attendait pour rugir à son tour. On vient de donner une légitimation à ses actes futurs, elle peut tout se permettre. « AURA TERRUM ! » hurle t-elle alors, de concert avec Bill, faisant écho à la voix de Vince. Ils visent tous l'estrade, mais l'offensive mangemorte, arrivée en même temps, n'est pas à prendre à la légère : voilà qu'elle aperçoit que des chevelures flambent parmi les rebuts et les insurgés. Sansa capte la mangemorte qui en est la source (Darja) mais n'a pas le temps de tenter quoique ce soit contre elle ; elle est trop occupée à soudainement lancer des « AGUAMENTI ! » désespérés pour sauver ce qui peut l'être. Les paroles du père Malfoy lui demandant de ne pas enflammer la situation lui semblent désagréablement prémonitoires maintenant que les Mangemorts ont bel et bien enflammé les choses (et les gens) au sens propre du terme. « Foutus bâtards » marmonne t-elle entre deux sorts, révoltée au possible.
Tout le monde transplane alors en masse et malgré la confusion qui règne, la fumée opaque, les traits lumineux et les crac retentissants, Sansa essaye de vérifier qu'il ne reste personne derrière. Elle aperçoit Marie et Fred qui s'évaporent et hésite à les suivre ; il lui semble que tout n'est pas terminé ici. Mais la main d'Iliana ne lui laisse pas le temps de réfléchir plus avant ; déjà son amie lui serre les doigts et lui hurle qu'elles ne pourront rien faire de plus ici. Alors les deux femmes transplanent à leur tour, Sansa faisant aveuglément confiance à l'Audacieuse.
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14294
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
• Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
• Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
Spoiler:
• Aramis est plus un frère qu'un cousin par alliance, de ces relations précieuses qui se consolident au fil des épreuves.
• Nyssandra, marraine de Scorpius, et cousine par alliance depuis qu'épouse Lestrange. Un moyen légal d'officialiser le fait que plus qu'une amie, elle a toujours été un membre de la famille, de cœur sinon de sang.
• Severus, en sa position d'ami de longue date de la famille, a joué auprès de moi le rôle de précepteur, puis d'enseignant, de protecteur. Je ne lui ai pas toujours fait confiance, à cet étrange personnage pétri de mystères, mais le Serment Inviolable qu'il a accepté de formuler à la demande de ma mère il y a quelques années m'a poussé à me tourner vers lui au moment de choisir un parrain à Scorpius. Je ne sais toujours pas à l'heure actuelle quel est son réel camp, mais il est assurément un allié redoutable.
• Gwen... Gwen. Usurpatrice Lestrange, Black insoupçonnée. J'ai perdu une cousine pour en gagner une autre, et si les faits prouvent à présent que le sang nous lie, je ne sais si je l'aime ou si je la hais pour ses mensonges. Son existence remet en doute de trop nombreux principes: pourquoi n'ai-je pas décelé qu'elle était différente, sang-mêlée, si le sang est si crucial et le mélange inadmissible ? Je ne supporterais pas de la perdre, mais lui faire face est encore trop... déboussolant.
• Simon, canaille défraichie, cousin décadent. Notre entente est vache est étrange, mais le sang l'emporte souvent - même sur les différences. Il a été, étonnamment, le plus apte à me fournir des échappatoires, qu'il s'agisse d'Orviétan, d'alcool de choix à consommer sans modération ou de planque relativement imprenable.
• Sansa, traitresse. La baguette qui s'érige, qui frémit, qui s'abaisse au creux de phalanges crispées, et la rancoeur qui salit des années de complicité.
• Hestia, cousine & partenaire de crime. Elle est étrange, creepy, et c'est sans doute ce qui fait son charme. Nous avons plus ou moins grandi ensemble, élevés pour tisser des ententes et projets dans l'ombre en quête de plus de pouvoir. Mais à présent, il est surtout question de survie.
• Flora, cousine. Elle a changé, c'est un fait, victime du brainwashing imposé par le gouvernement aux dissidents. Et notre alliance d'origine lutte, mais ploie sous l'intensité de sa nouvelle allégeance au Magister.
• Nephtys, cousine Shafiq, victime d'un don... malédiction. Elle est l'une des raisons pour lesquelles soutenir de régime a été plus difficile d'escompté ces dernières années. Le moins que l'on puisse dire est qu'il est un Maître ingrat, et Cissy et Nephtys ont été des martyres, sacrifiées sur l'autel de ses ambitions cruelles.
• Andromeda, tante. Reniée, (re)trouvée... je ne sais pas ce qu'elle m'inspire. De la consternation, peut-être; elle a toujours été une idée, un souvenir, l'ombre d'un passé révolu, et la voilà qui surgit à présent du néant, tangible. Traître à son sang. Mon statut d'extrémiste ne m'a toutefois guère porté plus de chance que le sien, et l'existence de son petit-fils... de mon cousin, ne peut me laisser indifférent, en dépit de son ascendance peu flatteuse.
A protéger.
• Âme-sœur de toute une vie - ou de plusieurs. Rien n'a jamais été réellement simple entre nous et pourtant elle a toujours été une évidence, un essentiel. Le sentiment s'étend à ses filles, que j'en viens parfois, souvent, à considérer comme les miennes.
• Nott est un ami d'enfance. Malgré la distance imposée à l'adolescence par son refus de se trouver rabaissé au rang de sous-fifre, le lien a perduré, latent. Il est ce frère auquel il n'est pas toujours nécessaire de tout dire, dont je m'éloigne souvent, mais que je retrouve inexorablement - et vice versa.
• Loony persiste à nous prétendre amis et peut-être ses délires ne sont-ils plus si faux à présent... elle est en tout cas une alliée précieuse et s'est révélée étonnamment loyale. Et tenace. Les réminiscences de vies antérieures me poussent d'ailleurs à croire qu'elle a été une présence récurrente au fil des siècles, et dans cette vie comme dans les autres, elle semble partager les instants les plus sombres de mon existence.. et inversement.
• Astoria m'a offert ce que j'ai de plus précieux: un fils. C'était une erreur et Merlin sait qu'elle nous a coûté cher, mais il reste ce qui nous lie aujourd'hui, la principale raison pour laquelle je ne laisserais rien lui arriver.
• Greg a d'abord été un banal sous-fifre, avant que la soif d'émancipation puis la mort de Vince ne bouscule notre dynamique. C'est une... amitié particulière, à tendance haineuse sur les bords, car des années d'entente mêlée de mépris ne s'effacent pas aisément. Pas plus que la colère qu'il nourrit à mon encontre depuis la mort de son comparse - mon ami d'enfance. Reste qu'il fait partie de cette poignée de sorciers dont la présence dans mon existence est non négociable. Frère d'arme.
• Chang, partenaire sur le terrain, entente masquée en public sous des couches d'agacement mutuel, chaleur humaine et réconciliations fiévreuses en privé. On s'est plus d'une fois retenus de sombrer, sauvés, mais l'équilibre fragile est à présent vicié par le brainwashing qu'elle a subi.
• Ardal est une connaissance de longue date, mais aussi le cousin de Pansy - celui qui n'hésite pas à me faire part de sa façon de penser lorsqu'elle a des raisons de plainte à mon sujet. C'est assez agaçant, à vrai dire, que d'avoir laissé à quelqu'un suffisamment de marge pour écoper de remarques lorsque mon attitude lui déplait - mais il a eu la décence de ne jamais en abuser, plus ami que moralisateur.
Compliqué. Susanna, il y a eu la passion, les tensions, la séparation, la fureur, le manque. L'étape suivante aurait dû être la réconciliation - j'étais prêt à l'épouser. C'était avant qu'on ne la découvre coupable de trahison, avant qu'une vision d'Aramis ne révèle sa relation, avant que la dénonciation à laquelle j'ai consenti ne lui coûte la vie. Déchiré entre colère et regrets, j'ai fait le choix d'effacer les sentiments qui perduraient pour ne conserver que la haine. Rien d'autre que la haine.
• Granger est infecte - mais la fréquenter est utile. C'est ce qu'elle est: une partenaire forcée, une alliée de poids, un point d'interrogation sur l'échiquier de mes vies antérieures et actuelle. Lui laisser percevoir mes failles est insupportable, mais je sais pourtant qu'elle restera une tombe et ne saurait me trahir: à défaut de confiance et d'entente, nous avons un pacte.
• (Tracey, amie proche d'Astoria - et de Susanna, autrefois. Elle n'a pas cautionné notre rapprochement et notre entente, depuis, a été étrange, ambivalente. Mais cordiale. Avant, du moins, qu'elle ne devienne une mangemort fanatique.
• Blair. J'ai aidé cette gamine à échapper à la rage des Carrow, autrefois, et détourner leur attention m'a valu des maléfices mémorables. Ce qui m'y a poussé ? J'en doute encore aujourd'hui - la compassion n'a jamais compté au nombre de mes défauts. Mais les révélations de Beltane me poussent à croire que nos âmes liées m'ont influencé: elle a été ma sœur, dans une autre de ces vies qui ne cessent de resurgir aux moments les plus inappropriés.
• Winchester est la marraine de Teddy, la responsable de la quête au bout de laquelle je les ai cherchés, sa grand-mère et lui.
• Darja et moi, on formait une paire efficace en laboratoire, seul cadre dans lequel elle s'illuminait par ailleurs. Et nous est arrivé de nous inquiéter l'un pour l'autre sous nos masques de mangemorts; mais elle est insondable et je ne prendrais pas le risque de la sous-estimer si je la croisais baguette au point, fort de mon nouveau statut de prétendu traître.
• Avery était un allié de père, subissant comme lui les griefs des mangemorts ayant été fanatiques au point de gâcher des années de vie derrière les barreaux. Il est sans doute un dangereux ennemi, à présent.
A enterrer.
• Potter, foutu sauveur à deux noises. Il m'a imposé une dette de vie, le plus lourd fardeau qu'il m'ait jamais été donné de porter. Il est la cause de l'entente avec Granger, mais aussi un élément récurent de tous les évènements négatifs de ma vie. Plus récemment, il m'a dérobé un bien que je ne savais même pas en ma possession: la mythique Baguette du Pouvoir. Je suis supposé le prévenir, mais la haine qui nous sépare a toujours été trop intense pour favoriser les compromis.
• Zabini, allégorie de la trahison, de la confiance brisée ; même le temps n'allège pas l'intensité de ma rancoeur, et pour cause: il était le dernier de la part de qui je me serais attendu à recevoir un sort dans le dos. Le rituel qui nous lie rend son absence pénible, physiquement douloureuse, mais si nous nous recroisions les différends se règleraient à la baguette et aux poings.
• Weasley - tant Fred que Ronald et le reste de leur smala dépeuplée, je ne lèverais pas le petit doigt s'ils brûlaient dans un Feudeymon. Bien au contraire, je me délecterais du spectacle.
• Matteo, bel emmerdeur, journaliste rapace - de cette engeance qui se nourrit des déboires d'autrui. Je préfère prétendre que cette St-Valentin 03 et l'intoxication à l'Amortentia n'a pas eu lieu. Jamais.
• Rabastan. Les Malfoy et les Lestrange n'ont jamais été faits pour s'entendre - à vrai dire la jeune génération constitue l'exception. Mais si les tensions étaient jusqu'alors mesurées, masquées, elles ont atteint leur paroxysme lorsque Rabastan a contribué à l'enlèvement de ma mère.
• Wyatt, cette ordure, ce fumier. Il était l'image même du père et du futur beau-père idéal, avant que l'arrivée de Scorpius ne fasse surgir au grand jour sa véritable nature. Ses tentatives de meurtre avortées n'ont fait qu'exacerber la haine mutuelle, et son rôle dans l'enlèvement de Mère a été la goutte de trop. Il est intouchable, en odeur de sainteté auprès du Lord. Et d'une puissance non négligeable. Mais si je venais à le croiser sur un champ de bataille, je prendrais le risque d'extérioriser la soif de sang qu'il m'inspire, quitte à y périr.
• Rookwood. Ancien mentor imposé par le Maître. craint et respecté à la fois, pendant un temps. Je ne serai jamais à la hauteur de ses critères en terme de cruauté, mais ses prétentions me hérissent. Il n'est après tout qu'un sang-mêlé désireux d'exterminer sa propre engeance.
(d-e, wiz, ins, rdp, hun)
‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
« Weasley, non ! » Il se précipita vers le duo qui s’effondrait déjà, mais il était trop tard. Qu’ils brûlent tous ! Weasley avait osé, il avait commis l’impardonnable : il avait asséné à Gwen un sort pouvant lui être fatal. Un sort dont Draco n’était que trop familier avec les effets, pour avoir lui-même failli en périr sous la baguette de Potter. Mû par une douleur qu’il savait lancinante, le corps s’arquait et convulsait, si fragile qu’il semblait prêt à rompre. Il n’arrivait plus à penser – la rage et l'épouvante s’entremêlaient, dévorant tout sur leur passage, mais cela ne dura qu’un quart de secondes : le cri furieux de Darja le fit agir alors même que le décor s’évanouissait dans une poussière ténébreuse qui le renvoya directement aux pénibles souvenirs de sa sixième année. « Ignis Edax ! » éructa-t-il à son tour en emboîtant le pas à Aramis. Tant pis pour le dernier otage sorcier. Il n’y avait plus de place pour la pitié, pour la conscience, pour rien d’autre que la vengeance et la destruction. Qu’ils ne se plaignent pas de découvrir leurs colis piégés… From London, with hate. Des semaines de tentatives, d’élaboration, d’expérimentation au fin fond des couloirs du département des Mystères, et voilà que les flammes s’élevaient comme espéré, d’un vert que la magie assimilait à la mort, d’une ardeur qu’aucun contre sort ne savait encore interrompre. Ils se consumeraient, superficiellement ou jusqu’à l’os, dépendamment de la dose de poudre dont ils avaient été assaisonnés.
L’Obscurité les privait peut-être du spectacle, mais les hurlements des cibles étaient parlants et Draco ne put que se satisfaire des conséquences inattendues : les insurgés verraient, pour la majorité du moins, trop tard que leurs protégés n’étaient plus que des torches humaines. Pour l’heure, ils pouvaient seulement entendre leur détresse sans la comprendre, thanks to Weasley's trick. Draco espéra que la poudre qui avait maculé la tignasse de Ginevra ait dégringolé le long de sa colonne vertébrale et que les flammes en résultant lui laissent des marques indélébiles, à l’instar de celles qu'arborerait Guenièvre des suites du piège de Fred. Ce n'était pas certain – peut-être son odieuse paillasse orangée serait-elle la seule à flamber – mais l'espoir cruel ne lui coûtait rien.
D’abord la vengeance, avait-il songé. Les soins ensuite. Il aurait le temps, ou du moins le croyait-il : sa mémoire s’acharnait à revenir en arrière, à ramener en premier plan le sort qu’il avait sur le bout de la langue mais ne parvenait pas à formuler. Il avait le temps. Mauvais calcul. Aramis agit en premier, acte fou et désespéré. « Tuom mortem. » Draco oublia les rebuts en feu, les insurgés en fuite ; seuls comptaient à présent les craquements menaçants de l’estrade et cette impression atroce – le monde s’effondrait autour d’eux. Ses mains tâtonnèrent en quête de la cape d’Aramis, dont il parvint à se saisir d’un pan, et il se guida ainsi pour remonter jusqu’au bras de son cousin qu’il agrippa, son autre paume cherchant désespérément à trouver une prise sur Gwen. « Tenez bon », murmura-t-il, et la supplique recelait presque un sanglot tant la peur lui nouait les entrailles. Il les tenait. Oui, mais après ? L'adrénaline pouvait lui permettre de pousser sur ses limites pour un transplanage, transporter une personne serait tirer sur la corde mais faisable... Deux, par contre... Une poigne solide lui enserra l'épaule, renfort inespéré qui dissipa la panique. « Nous trrrrransplaner à quatrrrre. Où ? » Soulagement. « 17, Impasse du Tisseur. », suggéra-t-il rapidement à Sergueï. Snape saurait quoi faire. « Dégage d’ici, Darja ! » Il lui faisait ainsi savoir qu’il s’en allait (par gratitude, parce qu’elle lui avait offert l’opportunité de faire tomber les fugitifs en poussière) pour s’assurer qu’elle ne resterait pas en arrière. Le sol qui se fendait sous lui emprisonna son genou en plein transplanage en direction de Sainte-Mangouste, promesse d’une désartibulation douloureuse qui ne l’empêcha pas d’être secoué d’un rire fou. Aramis et Gwen s’en sortiraient. Et les rebuts payaient déjà la souffrance qui leur avait été infligée.
Dernière édition par Draco Malfoy le Lun 20 Juil 2015 - 18:54, édité 6 fois
Ça l'emmerde. Amusé, tes yeux caressent la silhouette de Vince. Tu connais ses attitudes de chat gourmand, de la chasse, du défi. Elle veut tout dévorer, tout manger. Et tu sais, tu sens qu'il faut relâcher la bride, la laisser mordre, tuer, s'enivrer. Un frisson passe, se déplace dans ton dos. Toi aussi, tu veux les dévorer. Toi aussi, tu veux les manger. Toi aussi, tu as faim de ce jeu mortel, trop cruel.
Toi aussi, tu observes ses proies faciles, futiles, tellement imbéciles. Ce serait tellement peu compliqué de tous les faire tomber, tellement comique de voir tous ses consanguins s'effondrer dans les ruines de leur royaume. Ce serait tellement français. Les explosions & les envolées grandioses, l'apothéose surtout, tellement. Là, ce serait amusant. Vous regarder qui échange quoi comme dans une de ses vieilles brocantes trop chiante. Ce serait facile de les attaquer, de tous les tuer. D'un simple coup, d'un simple sort perdu. Comme ce mangemort (Felix) qui a accouru pour l'autre brune. Tu le fixes dans un sourire poli, tranquille. Tout est tellement plus drôle quand tout explose.
Et puis, ça commence. Le regard du Limier s'emballe, t'avale. Oui, tu vas jouer, tu vas tous les dévorer. Un sourire lent, insolent, tu donnes toutes les autorisations, tu autorises toutes les passions. Le roi sera content. L'obscurité avale, séduit, remplit. La bête gronde, gonfle. Les chaines se font plus souples. Le monstre montre patte blanche pour tous les pendre, les perdre.
Le noyer noire vibre. Tu lèves la baguette & le sort frappe Felix. Sa peau s'acidifie, se cloque & se lézarde. Il n'est que sang & acide sulfurique. Il n'est que la victime d'une bête en mal d'action, de passion. Un sourire ; On ne te traite pas comme un chien. « Aura Terram ! » , le sort résonne, faisant vaciller l'estrade. Le sol grince, se crevasse. Ils vont tous sombrer, tomber, les imbéciles. Un sourire, tu es fier d'elle. « Faites s'effondrer cette putain d'estrade ! Utilisez les Aura Terram ! » , tu claques la langue, tu lui as toujours dit de surveiller son langage. Tu lui as toujours dit de mâcher les mots. Les insultes te rebutent, t'accusent, sèchement, cruellement. « Aura Terram. », tu frappes, tu jubiles. La bête gronde de contentement, de suffisance. Sa satisfaction pulse dans ton sang.
Et les otages crament. D'un « Tsss », tu observes le spectacle. Négocier est pour les faibles. Se faire avoir n'est que le reflet des imbéciles bien futiles & bien fragiles. Ta main glisse dans celle d'Elli & tu attrapes Vince, dans le velours de ta voix. « On a assez joués. On rentre. ». Tout est dans le contrôle. Tout est dans ton autorité qu'elle ne peut discuter. Tu n'acceptes que capitulation & reddition. « Ce fut, ma foi, très anglais. ». Très chiant, en d'autres termes. Bourré de cette sensiblerie, trop niaise, bien trop mauvaise. Sans surprises & sans défis, tellement prévisible, d'un ennui mortel, conclus-tu, dans cette douceur-amère. Crac. Et tu disparais accompagné.
Les animaux ne sont pas repus. Les animaux ne le sont jamais vraiment.
#EVENTS & #MISSIONS. NE MANQUEZ PAS LA WIZPRIDE (rp et hrp) !#SCRYNEWS. refonte du ministère (plus d'infos) & nouveaux procès de guerre (plus d'infos)#FORUMATHON.